Comment je suis devenue Agathe – 2. Le temps des doutes et des questions par Agathe_Tv

Comment je suis devenue Agathe
2 – Le temps des doutes et des questions
par Agathe

Les jours suivants passèrent comme dans un rêve.

Depuis cette soirée où j’étais devenue femme, et que Marcelle m’avait baptisée de mon prénom féminin « Agathe », je vivais sur un petit nuage.

Dans la journée, bien sûr, j’étais toujours en homme, mais dès que je rentrais chez moi le soir, je revêtais mes vêtements féminins, passais de longues heures devant mon miroir pour essayer des maquillages, me faire des coiffures plus féminines, j’essayais des rubans dans les cheveux, des petits nœuds, des barrettes, etc…

Nous nous retrouvions avec Marcelle, chez elle ou chez moi, et nous passions des moments merveilleux à faire des essayages, elle m’aidait à parfaire ma féminité dans mes gestes, ma façon de marcher, me conseillait sur les vêtements que je pouvais porter.

Ces moments étaient tellement intenses que je ne savais plus trop où j’en étais.

Un soir, je venais de passer une petite nuisette très sexy, blanche avec de la dentelle à l’encolure et aux manches, dans laquelle d’habitude de me sentais parfaitement à l’aise. Je m’apprêtais à passer une soirée devant la télé, en passant devant la glace je ne pus m’empêcher de jeter un coup d’œil pour m’admirer une fois de plus. Est-ce le fait de me voir dans cette petite tenue, je me sentis tout à coup prise de mélancolie, comme ça, sans savoir pourquoi. Je me trouvais ridicule.

Je n’avais pas mis de perruque, je m’étais fait une coiffure un peu féminine, un très léger maquillage, sans doute pas assez de soins à ma préparation, et en me voyant dans la glace j’étais démoralisée.

Mais que m’arrivait-il ? Voilà six mois j’étais un jeune garçon prêt à prendre la vie à bras le corps, plein d’ambition, et je me retrouvais tout à coup habillé en fille. L’expérience que j’avais vécue avec Marcelle et Claude m’avait fait femme. Et pourtant je trouvais tout à coup que quelque chose clochait. Je n’avais pas l’impression d’être « mal dans ma peau », mais je vivais une aventure en décalage avec ce que j’aurai dû être.

Aussitôt j’enlevais ma nuisette et ma petite culotte, nettoyais mon maquillage et me redonnait un coup de peigne; me redonnant une allure de garçon. Je passais toute la soirée à me remémorer ce que j’avais vécu depuis maintenant plus de six mois, comment je les avais vécus, ce que ça m’avait apporté, je refaisais le point. Finalement avant de me coucher, je pris la décision d’en parler sérieusement avec Marcel dans la semaine, mais cette nuit là j’ai eu de la difficulté à avoir un sommeil paisible.

Le lendemain j’appelai Marcel qui vint me voir le soir même, devinant à mon ton que quelque chose n’allait pas. Je lui expliquai ce qui m’était arrivé, les questions que je m’étais posées, les doutes qui m’assaillaient. Je déballais tout ce que je ressentais et il m’écouta très attentivement pendant près d’une heure. Lorsque je terminai mon long monologue j’avais les larmes aux yeux, mais j’étais déjà à moitié soulagé d’avoir pu délivrer tout ce que j’avais en moi.

Marcel resta silencieux quelques minutes, il semblait absent, soudain j’ai eu peur de l’avoir déçu, et je m’en voulais.

« Les questions que tu te poses, me dit-il, moi aussi je me les suis posées, il y a longtemps déjà. Je n’ai pas de réponses toutes faites, c’est à toi de te déterminer, et d’y trouver les réponses. Ceci dit, je peux essayer de t’épauler dans tes recherches. »

Ouf ! Une minute j’avais cru qu’il se défilait.

« Ce qu’il faut que tu saches, poursuivit-il, c’est que tu n’auras pas de réponses immédiatement. Tu te lances dans une recherche qui risque d’être longue, et tout le monde ne sera pas disposé à t’aider, mais la vérité ne pourra venir que de toi.
Il faudra sans doute que tu consultes un psy, mais ce n’est sans doute pas la première démarche à faire, je pense qu’il serait bien que tu en discutes aussi avec une personne qui ne te connaisse pas, et qui n’a pas suivi ton cheminement. »

Je restai assez dubitatif devant sa réponse, pour l’instant ça ne m’aidait pas beaucoup.

« Mais et toi, comment as tu trouvé une réponse aux questions que tu te posais ? »

« Personnellement, ça a été un peu différent que pour toi, chaque parcours est différent c’est pour ça qu’il ne faut pas chercher à calquer sur les autres. Moi ma mère avait toujours voulu une fille, et comme elle s’est retrouvée seule peu de temps après ma naissance, elle m’habillait souvent en fille à la maison jusqu’à l’âge de 7/8 ans. J’aimais ça et lorsqu’elle a arrêtée de m’habillé en fille je continuais en cachette à porter des robes et de la lingerie. Jusqu’au jour où elle m’a surpris dans sa chambre. J’avais 16 ans à l’époque, elle ne m’a pas fait de remontrance, elle s’est assise sur le lit, m’a prise par la main et fait asseoir près d’elle. Nous avons longuement discutées ensemble sur les besoins que je ressentais, sur les risques que j’encourais, elle ne voulait pas que je devienne femme (à l’époque ça n’était pas très répandu) mais elle comprenait très bien le désir que j’éprouvais. C’est à ce moment là que j’ai commencé à faire du théâtre et à prendre des rôles féminins. Ma mère m’a beaucoup aidé, je recommençais à m’habiller en fille à la maison, elle me confectionnait les robes dont j’avais besoin pour les rôles que je jouais.

Pendant mon service militaire j’ai été affecté en Algérie comme tous les jeunes de ma classe, bien entendu pendant cette période il n’a pas été question de vêtements féminins. Au retour de l’armée j’ai eu encore plus envie de m’habiller et surtout de sortir en femme, c’est à ce moment là que je me suis posé des questions et avec l’aide de ma mère j’en ai parlé à des amis proches puis à un psy. J’ai mis du temps à bien me situer, mais lorsque j’ai compris que c’était ça ma vie, et que je trouverai mon épanouissement de cette façon là, je me suis senti libéré sans tenir compte des ragots qui pouvaient courir autour de moi.

Voilà, très rapidement, la démarche que j’ai suivie. Ca n’a pas toujours été facile, et ça n’est sans doute pas celle que tu suivras, c’est à toi de te déterminer, de prendre ta décision, et de choisir le chemin qui te convient au mieux. Pour cela il y a des personnes qui accepteront de t’aider, d’autres qui te mettront des battons dans les roues, mais c’est ta détermination qui te permettra de suivre la voie que tu choisiras. »

J’avais laissé Marcel s’exprimer. Nous étions l’un et l’autre très ému, lui pour s’être livré à moi en toute honnêteté et moi d’avoir été son confident sur des sentiments qu’il n’avait certainement pas l’habitude d’exposer à n’importe qui.

Je restais songeur quelques instants.

« Si je comprends bien il faudrait que j’en parle aussi à d’autres personnes. Dans l’immédiat je ne vois pas trop. »
« Peut-être dans ta famille. Les mères sont souvent capables de comprendre ce que nous ressentons même si c’est difficile à exprimer. De mon côté je peux sans doute te mettre en contact avec quelqu’un qui pourra t’écouter, je lui en parlerai et je te tiendrai au courant. »

Après le départ de Marcel, je restais quelques instants très songeur à tout ce que nous venions de parler. Puis, je me dirigeais vers mon armoire, j’avais le besoin de toucher mes vêtements féminins. Mes mains caressaient la douceur des dentelles, du satin, mes petites culottes étaient douces au touché, j’avais envie les porter, de les sentir sur moi, de sentir la douceur des bas tirés par mon porte-jarretelles, j’aimais cette sensation de douceur et de légèreté que me procurait la lingerie, les jupes et chemisiers. Après cette soirée j’avais au moins cette conviction : Je prenais du plaisir à revêtir ces vêtements féminins.

Les jours suivants je reprenais ma vie normale : homme dans la journée, femme le soir. Cette vie me plaisait bien mais ça ne pourrait pas continuer éternellement comme ça. Je continuais à repenser à notre conversation, Marcel m’avait proposé d’en parler à ma famille, mais je ne me voyais pas en parler à ma mère, pas plus à ma sœur. Elles m’avaient bien vu au théâtre dans mes rôles féminins, mais de là à leur annoncer que je vivais en femme en dehors des pièces, il y avait un grand pas à franchir que je n’étais pas près à faire. Il était préférable de laisser passer un peu de temps sur tout ça.

Pour me changer les idées je décidais de compléter ma garde robe. Les seuls achats que j’avais faits jusqu’à présent étaient ceux que j’avais effectués chez Claude. Je voulais surtout compléter ma lingerie. Je me rendis dans un magasin du centre ville, la vendeuse semblait habituée à voir des hommes venir acheter pour des cadeaux. Je prétextais aussi que je voulais offrir de la lingerie à mon amie, la vendeuse sortit plusieurs modèles qu’elle disposa sur le comptoir. Je n’avais que l’embarras du choix. Je finis par me décider sur un ensemble assorti culotte-soutien gorges-porte jarretelles et combinette, bleu ciel avec de la dentelle blanche, deux culottes en satin et les soutiens gorges assortis.

En rentrant chez moi, je m’empressais d’essayer mes nouveaux achats, c’est à ce moment là que Marcel m’appela au téléphone.

« J’ai parlé de toi à mon ami, il est d’accord pour te rencontrer et discuter avec toi, mais il aimerait que tu viennes en femme. »
« En femme ! Mais est-ce que c’est vraiment nécessaire. »
« Oui, il aimerait te voir en femme, lui aussi se travesti, et il voudrait que vous ayez une conversation entre femme. Si tu es d’accord, je passerai te prendre avec Claude samedi soir, nous devons le retrouver dans une boite de nuit. »

Bien sûr que j’étais d’accord, ça serait la deuxième fois que je sortirai en fille, je n’avais pas trop de deux jours pour me préparer à cette sortie.

Le samedi après-midi fût entièrement consacré à ma préparation. Je commençais par une épilation des quelques poils qui me restaient sur les jambes, les bras et le torse. Je me rasais entièrement autour de la verge, je traquais le moindre petit poil qui pouvait encore rester, je pris une attention particulière au rasage de mon visage en m’y reprenant deux à trois fois. J’avais parfaitement retenu les conseils de Marcel. Puis je pris un bain dans lequel je restais le plus longtemps possible. Et entrepris mon maquillage après m’être enduit d’une lotion hydratante.

Ce n’était pas la première fois que je me maquillais, mais un maquillage de théâtre n’est pas tout à fait le même qu’un maquillage d’extérieur. Je mis beaucoup de temps à étaler mon fond de teint, pour éliminer tous les aspects masculins de mon visage. Je me massais longuement les pommettes, puis le bas du visage, étalant le tout avec un large pinceau, puis reprenant le fond de teint j’éliminais les aspects saillants de mon visage, de façon à avoir un aspect plus arrondi. Une fois satisfait du résultat, je m’occupais de mes yeux, en retraçant mes sourcils, en mettant du bleu pour approfondir mon regard, en surlignant mes sourcils et en les allongeant, un peu de rouge à lèvres pour les élargir, un peu de rouge sur les joues. Je commençais à apercevoir Agathe devant moi dans le miroir.

J’enfilai la lingerie que je venais d’acheter, l’ensemble culotte-soutien gorges-porte jarretelles. Lorsque je passais la culotte, je sentis la douceur du satin sur mon sexe débarrassé de ses poils, je ne pus m’empêcher d’avoir aussitôt une érection qui tendit ma culotte, formant une bosse désagréable. Je fus obligé d’enlever ma culotte, et de me caresser, il n’était pas question de la salir aussi rapidement. L’effet ne se fit pas attendre, très rapidement j’éjaculais dans ma main, et fut obligé de me nettoyer à nouveau avant de reprendre mon habillage. Mon sexe était maintenant tout mou, et je pus enfiler ma culotte, en le repliant dans mon entre-jambes. Puis je passais le soutien-gorges en y plaçant mes faux seins, et ajustait le porte jarretelles auquel j’agrafais des bas à couture couleur chair, et passait la combinette assortie à l’ensemble.

J’avais choisi une jupe assez courte et évasée, et un chemisier blanc à manche ballons suffisamment échancrés pour laisser entrevoir la naissance de ma poitrine. Je terminais ma préparation en passant une perruque brune à cheveux mi-longs, un collier plutôt discret, des boucles d’oreilles et bracelets assortis, et une paire d’escarpins noirs à talons de 7 cm.

Une fois prête, je jetais un coup d’œil dans la glace en tournant sur moi-même. Je me trouvais très jolie et très féminine. Je soulevais ma jupe pour bien replacer mon sexe dans ma culotte. J’étais prête à affronter le monde extérieur.

Claude et Marcelle arrivèrent à l’heure dites. Marcelle portait une robe serrée sous les seins, très légère et très sexy. Je la trouvais très désirable, et Claude la tenait étroitement à la taille. Je m’empressais de les complimenter sur le couple qu’il formait.

En nous rendant à la voiture je me sentis à nouveau tout excitée, la jupe me caressait les cuisses, je sentais le frottement des bas et ma petite culotte qui me rentrait dans les fesses, j’étais vraiment heureuse, et je m’appliquais à prendre une allure bien cambrée qui faisait danser ma jupe autour de moi. Je pris place dans le véhicule sur la banquette arrière, en prenant bien soin de relever ma jupe pour ne pas la chiffonner. Ma petite culotte était un bien faible rempart entre le contact direct de mes fesses avec le tissus du siège, et je recommençais à sentir une douce excitation au niveau de mon bas ventre.

Lorsque nous arrivâmes dans la boite, je me rendis compte qu’il s’agissait d’une boite gay. Il y avait là un tas de monde, beaucoup de travestis, des femmes, qui se révélèrent par la suite être des transsexuelles, des hommes également. Marcelle saluait tout le monde, embrassait à droite et à gauche, on m’embrassait également, et je sentais des mains se promener sur mes fesses.

Nous étions assises dans le fond de la salle, avec quelques amis que Marcelle fréquentait régulièrement, des travestis mais aussi des gays. Ils me complimentaient sur ma tenue, et étaient très étonnés que ce soit la première fois que je sorte vraiment en fille. Il y avait deux autres travestis dans notre groupe : Maria et Caroline. Caroline avait environ une quarantaine d’années, elle était assez sexy, bien que n’ayant pas un visage très féminin, mais on sentait la féminité qui émanait de tout son être. Marcelle me la présentât, il s’agissait de l’ami dont elle m’avait parlé.

Très rapidement Caroline se retrouvât près de moi, nous étions assises côte à côte, elle portait un tailleur, jupe droite et veste assortie.

« Marcelle m’a dit que tu voulais me parler ? »
« Oui, elle t’a expliqué l’objet de mes interrogations ? »
« Un peu, oui, mais j’aimerai bien que tu me le dises toi-même. Mais on pourra le faire un peu plus tard, avant j’aimerai bien qu’on fasse plus ample connaissance. »

Caroline me paraissait très sympathique, elle avait une voix assez grave, mais en y mettant des intonations féminines. Elle était plutôt grande, mais assez bien proportionnée.

Elle me proposa de danser un slow, nous étions serrées l’une contre l’autre, elle était un peu plus grande que moi, et je m’abandonnais sur son épaule. Son parfum m’enivrait et je me laissais aller dans ses bras. Je sentis tout à coup ses mains se déplacer sur mes hanches, puis sur mes fesses, elle m’attira contre elle très fort, et je sentis son sexe bien gonflé sous sa jupe, le mien était dans le même état, et j’avais peur que le barrage de ma petite culotte ne le retienne pas très longtemps.

« J’ai l’impression que je te fais de l’effet, ma chérie » me dit Caroline.

Je levai les yeux vers elle en souriant. Je lui expliquais ce que je découvrais depuis quelques mois. Comment d’un homme hétérosexuel hier, j’étais passée progressivement à travesti et aujourd’hui je me sentais très femme. Elle me dit qu’il fallait que je profite pleinement de ces instants, et surtout que je saisisse toutes les occasions qui se présenteraient aujourd’hui ou plus tard. Elle me trouvait très épanouie en femme et me conseillait de rester telle que j’étais sans faire attention à ce que diraient les autres. C’était déjà un aperçu de la conversation que nous aurions plus tard.

La soirée se passait très bien, j’étais assise entre Marcelle et Caroline, Je sentais les mains se balader sur moi, autour de ma taille, près de mes fesses, sur mes genoux, etc.… Mes mains également se promenaient sur ma droite et sur ma gauche, à plusieurs reprises Claude m’invita à danser. Vers deux heures, Marcelle et Claude se levèrent, ils proposèrent de me ramener, mais je préférais prolonger la soirée avec Caroline et avoir cette conversation pour laquelle j’étais venue. Caroline se proposât de me raccompagner en voiture.

La soirée se prolongea, je dansais alternativement avec Caroline, et d’autres travestis de notre groupe. Leurs mains se faisaient plus précises dans les attouchements, ma jupe était souvent relevée sur le devant, et je sentais leurs mains s’insinuer dans mes dessous, écarter ma culotte pour me caresser le sexe, qui à chaque fois ne demandait que cela pour se redresser, et former une petite bosse sous ma jupe. Je me sentais mal à l’aise de devoir cacher cette excroissance qui n’était pas du tout féminine.

Lorsque nous sortîmes de la boîte l’air frais nous fit du bien, mais surtout j’eus une sensation nouvelle : sentir l’air sur mes jambes et sous ma jupe qui me rafraîchissait les cuisses. Je pris du plaisir à marcher ainsi jusqu’à la voiture de Caroline, l’air qui s’insinuait sous ma jupe me donnait une impression de légèreté, j’avais envie de marcher plusieurs kilomètres comme ça.

Dans la voiture, Caroline me demanda si je désirai prendre un dernier verre chez elle ou si je voulais qu’elle me raccompagne chez moi. Je choisis d’aller chez elle, j’avais décidée de vivre au moment présent et d’assumer ce qui pourrait arriver.

Arrivée chez elle, elle me proposa de m’asseoir sur un canapé pendant qu’elle sortait quelque bouteille, nous trinquâmes à ma nouvelle situation, elle me dit qu’elle se travestissait de temps en temps, quand son travail lui permettait d’avoir des loisirs, mais souvent le week-end elle se retrouvait à la boîte d’où nous sortions. Elle aimait être en femme depuis plusieurs années, et son plaisir était surtout d’acheter de la lingerie fine dans des magasins, et de les essayer sur place. Elle me dit que les commerçantes la connaissaient maintenant, et lorsqu’elle téléphonait avant elle était bien reçue dans les magasins. J’en étais estomaquée, j’étais loin de penser que des hommes pouvaient acheter et essayer de la lingerie féminine dans des magasins sans être inquiétés.

« Et toi, comment vis-tu sa féminité ? »

La question était directe, et je compris qu’elle désirait engager tout de suite le dialogue pour lequel j’étais venue. Je lui fis part de mes doutes et mes questionnements, et elle m’écouta avec attention, me posant parfois des questions m’obligeant à me découvrir et à aller plus loin dans ma réflexion. Notre conversation durât sans doute assez longtemps, nous étions comme deux femmes qui se retrouvaient et qui avaient beaucoup de choses à se raconter.

A un moment Caroline me dit :

« Tu vois lorsque tu es arrivée, si je n’avais pas été prévenue par Marcelle, j’aurai pensé que tu étais une femme génétique. Bien sûr, en y regardant de plus près, en faisant attention à certains détails on voit bien que tu n’es pas une femme, mais dans un premier contact l’illusion est parfaite. »
« Oui, je suis bien d’accord, et au théâtre on me l’a dit aussi, mais c’est l’artifice du maquillage, des vêtements et des postures, qui peuvent me donner cette allure. Mais au fond de moi je sais que je ne suis pas une femme, pourtant lorsque j’ai été prise par Marcelle j’ai vraiment cru, à cet instant précis, que j’étais vraiment femme. Et lorsque je suis au travail, et que je vis « normalement », là je me sens homme, est-ce qu’on peu comme ça, passer de l’un à l’autre, et que ce soit un état normal. »
« La normalité, voilà effectivement ce qui peu nous définir, et en même temps nous exclure de la société. La normalité nous fait soit homme, soit femme légalement. Et pourtant, que nous soyons homme ou femme, il y a en chacun de nous une part de masculinité et une part de féminité que nous devons assumer. Il appartient à chacun de nous, et à personne d’autre, de nous définir pour se sentir bien dans sa peau. Ce ne sont pas exclusivement les vêtements que tu porteras, mais bien la façon dont tu vis qui te permettra de t’assumer et de t’affirmer tel que tu es. Que tu sois homme, que tu sois femme a sans doute une importance pour la société dans laquelle on vit, mais pour toi l’important c’est que tu te sentes à l’aise dans TA vie, elle t’appartient et c’est à toi de la mener comme il te convient.
Ceci étant dit, tu es devant moi habillée en femme, et je te trouve très désirable. »

Ce que venait de me dire Caroline était sans doute ce que j’avais envie d’entendre, ça me confortait dans mes idées, et j’étais tout émue à l’idée de cette nouvelle vie qui s’ouvrait à moi.

Pour changer de cette discussion, Caroline me proposa de faire une séance d’essayage. Malgré l’heure tardive, j’avais envie de rester encore avec elle. Elle alla chercher les derniers achats qu’elle avait effectués : une guêpière violette à dentelle noire, un ensemble coordonné très transparent, une nuisette, que de la lingerie très fine et tellement agréable à toucher. J’avais envie de tout passer. Je fixai mon choix sur la guêpière. Elle m’aida à enlever ma jupe et mon chemisier, et j’enlevai mon soutien-gorge. Je me trouvais devant elle en petite culotte, j’enfilais la guêpière qui me serrait la taille et soulignait mes hanches.

« Tu es vraiment gracieuse me dit-elle »

Puis elle fixa mes bas aux jarretelles. En faisant cela ses mains s’égarèrent un instant sur ma culotte. Aussitôt je réagis et mon sexe frémit et se dressa hors de ma culotte. Lorsque je me regardais dans la glace, je le vis se dresser sous la guêpière. Caroline le tenait fermement dans sa main et le serrait très fort. Je sentais une envie folle d’éjaculer dans sa main.

« Retiens-toi un peu, me dit-elle, une jeune fille ne doit pas mouiller sa culotte si rapidement »

Pourtant Caroline continuait à m’exciter en pressant mon sexe d’une main et en me caressant les fesses de son autre main. Je sentais mon sexe gonfler de plaisir, pendant que mes fesses se cambraient sous ses caresses. La femme en moi se découvrit à nouveau et j’avais une envie folle d’être pénétrée, de me sentir vulnérable à travers le satin et la dentelle.

Caroline me fit enfin allonger, elle se plaça au-dessus de moi, mon derrière était prêt à la recevoir. Elle plaça un gode face à mon trou et l’enfila doucement. Tout à coup je le sentis bouger en moi, un système électrique le faisait gonfler doucement, et le mouvement de va et vient qu’imprimai Caroline me procurait un plaisir intense. Je déchargeai tout d’un coup, et envoyai mon jus sur la guêpière, pendant que Caroline jouissait aussi sur moi. J’étais entièrement mouillée de nos spermes mais je me trouvais tellement bien.

Caroline me fit prendre une douche, je me démaquillais, et elle me proposa de rester dormir chez elle, elle me prêta une chemise de nuit courte sous laquelle je gardais une petit culotte bouffante, elle passa également une chemise de nuit.

Bien que nous ayons enlevé tous nos attributs féminins, nous restâmes toute la nuit l’une contre l’autre, profitant de nos caresses à travers nos chemises soyeuses.

Le lendemain je me réveillais sous les caresses de Caroline. Mon sexe était en feu, mon derrière me faisait mal comme s’il était rempli d’innombrables godes. Ma culotte était entièrement mouillée, comme si j’avais éjaculé toute la nuit.

Je me levais et commençais à préparer le café. Ma petite chemise de nuit m’arrivait au ras des fesses, j’avais enlevée ma petite culotte toute souillée de mon sperme et mon sexe était tout mou sous ma chemise.

Caroline m’aida à me doucher, elle pris un soin tout particulier à me laver les fesses et le sexe qui commençait à reprendre de la vigueur. Je l’aidais également dans sa toilette et en profitais pour lui faire une fellation. Elle aimait ça, je reçus son foutre dans la bouche et l’avalais aussitôt. Elle était entièrement épilée et sa peau était douce. Je me rasais avec précision et commençais à me demander comment j’allais rentrer chez moi. Il n’y avait pas beaucoup de solutions, elle me prêta des sous-vêtements, petite culotte en dentelle très ravissante, un soutien-gorge assorti ainsi que le porte-jarretelles, des bas, une jupe mi-longue et un corsage à manches courtes. Elle m’aida à refaire mon maquillage et après avoir ajusté la perruque j’attendais qu’elle se prépare pour me ramener chez moi.

Elle s’habilla en homme, si bien que c’est au bras d’un joli garçon (Jacques) que je sortais de chez elle. J’étais très fière, mon compagnon m’ouvrait les portes, et était très galant avec moi. Nous fîmes une petite promenade pour aller jusqu’à sa voiture, et je ressentis à nouveau l’excitation que j’avais eu la veille, la jupe qui se gonflait autour de mes jambes et que j’étais obligée de rabattre avec la main, mes bas se frottaient sur mes cuisses, et ma petite culotte qui frottait à nouveau mon sexe. Je me serrais contre lui, il me tenait par la taille, et je sentais ses mains sur mes hanches, je me sentais très féminine.

Jacques m’accompagna chez moi, je lui proposais de rester un peu pour dîner ensemble. Tout l’après-midi je restais en femme, nous étions comme un couple qui passe le dimanche dans leur foyer. J’étais au petit soin pour Jacques et il me le rendait bien. Lorsque je m’asseyais près de lui, je relevais ma jupe pour éviter de la froisser, mais aussi pour être offerte à ses caresses. Cette vie de femme me plaisait vraiment, je prenais du plaisir à sentir ses caresses très précises sur mes fesses, qui me faisaient moins mal, et surtout à sentir la douceur des sous-vêtements sur ma peau.

Dans la soirée Marcelle téléphona pour prendre de mes nouvelles. Elle fut ravie d’apprendre comment j’avais terminée la nuit, et de savoir que Jacques était près de moi. Elle était chez Claude, et elle proposa que nous les retrouvions pour passer la soirée ensemble.

Arrivés au magasin, près duquel Claude avait son appartement, il me proposa de m’offrir de la lingerie pour fêter ma première vraie sortie en femme. Tous les quatre nous fîmes les rayons choisissant de la lingerie fine à ma taille, que je m’empressais d’essayer devant eux.

Je me retrouvais donc entièrement nue pour essayer quelques petites culottes, nuisettes, combinettes, et d’autres fanfreluches de nylon et dentelles.

J’essayai des soutiens-gorge à balconnets, mes prothèses mammaire me le permettaient, et passais une nuisette serrée sous les seins. J’étais à nouveau transportée dans ma féminité. Marcelle qui était restée en femme, jouait à la mère de famille soucieuse d’habiller sa fille, et j’écoutais consciencieusement ses conseils. Claude et Jacques nous regardaient, j’avais l’impression d’être une mariée s’apprêtant à essayer sa robe.

Finalement je passais une petite robe, qui me prenait bien la taille et qui se fermait sur le devant. Elle m’arrivait au-dessus des genoux, et comme elle n’était pas fermée jusqu’en bas elle laissait apercevoir le haut de mes cuisses.

Marcelle proposa de me raccompagner chez moi. Jacques m’embrassa comme si nous avions été fiancés. Nos bouches avaient du mal à se séparer, je ne savais pas comment prouver ma reconnaissance à mes amis pour tout ce que j’avais vécu avec eux pendant ce week-end. Je sentais qu’une nouvelle vie commençait pour moi. Même si je savais que je ne serai jamais une vraie femme, j’avais vécu quelque chose de merveilleux qui ne me quitterait jamais. Et je leur demandais de me promettre que nous nous reverrions souvent, pour que je vive à nouveau cette expérience d’être femme.

(ndw : la photo ne représente pas l’auteur)

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