Chanette 16 – La partouze de monsieur le ministre 1 – Garden Partouze par Chanette

1 – Garden Partouze

Ceux qui n’ont pas lu mes précédentes aventures ne savent donc pas qui je suis. J’exerce le métier de dominatrice professionnelle… Je me prénomme Christine D (Chanette, c’est pour mes clients et quelques très rares intimes), j’ai disons entre 30 et 40 ans, suis mariée avec un homme de moins en moins présent. Taille moyenne, peau mate, visage ovale, cheveux mi longs, fausse blonde. Mes récits ne sont pas des récits de domination, mais des récits d’aventures érotiques. Allez, ça commence !

Prologue

Jean-Thibault Tirondel aura bientôt 50 ans. Didier-Georges Bouchard les a déjà. Ils se sont connus sur les bancs du lycée Hoche à Versailles. Ils sont devenus amis, rien pendant plus de trente ans n’est venu perturber cette amitié, ni leurs déménagements successifs, ni les aléas de leur carrière respective. Une amitié forte dans laquelle chacun sait qu’en cas de besoin, il pourra compter sur l’autre. Aujourd’hui Tirondel est un ministre discret, Bouchard un grand avocat, et c’est aussi, bien entendu l’avocat de Tirondel.

Ce jour-là, Maître Bouchard attend son ami, il devrait arriver dans quelques instants. Il est pessimiste, il a bien vu au regard de Tirondel, la dernière fois que ce dernier était réticent à lui rendre le service qu’il lui demandait.

– Il y a 90 % de chances que ça passe comme une lettre à la poste ! Avait pourtant dit Bouchard
– Je ne sais pas comment tu calcules ça ? Ironisa l’autre, mais laisse-moi réfléchir quelques jours.

Le fait que Tirondel demande un délai de réflexion est significatif, sa décision est prise, il va refuser, le délai n’est là que pour trouver des justifications.

– Monsieur le ministre est arrivé ! Annonce la secrétaire dans l’interphone.

– Bonjour Didier ! Dit ce dernier en s’introduisant dans le bureau avec un sourire forcé.
– Bonjour Thibault, assis-toi ! Répondit l’avocat. Tout va bien ?
– Tout va bien, mais je vais sans doute te décevoir, j’ai beaucoup réfléchi, j’ai pesé le pour et le contre. Je ne peux pas me résoudre à faire ce que tu m’as demandé.

Le ministre dut prendre le rictus de l’avocat pour un sourire. Ce dernier avait beau s’attendre à cette décision. Là, ça faisait mal. Pourtant il ne lui demandait pas grand-chose, juste trafiquer une date sur un dossier et le couvrir de sa signature ministérielle. Mais non, ce con avait la trouille, la trouille que quelqu’un découvre le pot aux roses… Tout cela pour préserver sa place de ministre alors que de toute façon, il sauterait au prochain remaniement. Deux choses peuvent détruire les plus belles amitiés, disait quelqu’un, les femmes et le fric. Il en avait oublié une troisième : le pouvoir !

– Je m’y attendais ! Dit l’avocat avant de marquer un silence que son visiteur se garda bien de briser.

Quand je pense que je l’ai tenu dans mes bras, ce con, se dit Maître Bouchard, quand sa femme est partie avec un bellâtre ! Quand je pense que je me suis servi de faux témoins pour briser la carrière du bellâtre ! Quand je pense que j’ai réussi à convaincre son banquier d’accepter un plan de financement complétement tordu pour la propriété surdimensionnée qu’il a acheté en Sologne ! Quand je pense que…

Bouchard anticipant la décision de Tirondel avait d’abord préparé une belle diatribe destinée à mettre le nez du ministre dans son égoïsme… mais il avait abandonné ce plan, il y avait tellement mieux à faire. Son refus de coopérer privait l’avocat d’une rentrée de fonds de plus d’un million d’euros. Sa vengeance serait à la hauteur de sa désillusion ! Quant à l’argent, s’il manœuvrait correctement, il pourrait même sauver la mise !

Alors il reprit la parole.

– C’est très bien. J’avais l’intention de te proposer un petit accommodement à ma proposition, mais à quoi bon ? Je ne vais pas faire durer ton supplice, refuser un service à un ami n’est pas une chose évidente. En fait, c’est moi qui suis con dans cette histoire, je n’ai pas mesuré les conséquences que pouvaient avoir ce que je te demandais. Je te propose qu’on ne parle plus jamais de cette affaire, plus jamais ! D’accord ?

Tirondel opina du chef en guise d’assentiment.

– Il est bien évident que notre amitié reste intacte. Tu es libre à midi ?
– Je peux me libérer ! Répondit le ministre devinant ce qu’allait lui proposer son ami.
– Hélène, réservez-moi deux couverts ce midi au restaurant habituel ! Ordonna-t-il dans l’interphone.

– Ah, au fait je vais te demander un service ? Lança le ministre au cours du repas !
– Une affaire louche ? Plaisanta l’avocat.
– Mais non, je fête mon anniversaire le mois prochain, tu es invité bien sûr, je pensais faire ça dans une grande propriété dans le Cher. Je connais quelqu’un qui en loue une…
– Et tu voudrais que Lucien s’occupe des filles ?
– Tu as deviné !
– Aucun problème !

Après le repas, Jean-Thibault Tirondel, était enchanté, ravi, il avait gagné sur les deux tableaux, il n’aurait donc pas à accomplir ce service « douteux », et son amitié avec Bouchard restait intacte.

Maître Bouchard, lui était hilare, mais pas seulement à cause du vin qu’il avait ingurgité. Tirondel en lui demandant de l’aider à organiser son anniversaire lui donnait là une occasion en or de réaliser sa vengeance !

Carole

Anna Gaëlle a attendu le dernier moment pour me le dire :

– Je vais m’absenter pendant quelques temps pour mon boulot, il faut que j’aille en Russie, puis au Japon.
– Tu m’abandonne alors ?
– Oui, j’en ai bien pour deux mois !

On s’est embrassé très tendrement, et elle est partie. Me voilà bien seule, déjà que mon fantasque de mari est de moins en moins présent, faisant des séjours de plus en plus longs et de plus en plus fréquent en Australie.

Il vous faut savoir, cher lecteur, qu’avec l’activité que j’exerce, ma libido s’est transformée, Il est devenu exceptionnel qu’un homme m’attire sexuellement. Les femmes c’est autre chose, ma complicité avec Anna datait maintenant de plusieurs années et nous nous retrouvions en moyenne deux fois par semaines pour dîner, pour papoter, pour flâner, pour sortir au cinéma ou au théâtre, mais aussi bien sûr pour nous aimer.

J’ai tenu un mois avant que la solitude me pèse. Envie de parler, de partager, de rire avec quelqu’un. Envie de tendresse aussi.

J’ai bien quelques copines, mais avec elles, c’est toujours un peu pareil. Comment se fait-il qu’avec des nanas que je ne vois qu’assez peu la monotonie se soit déjà installée alors qu’avec Anna, je ne me suis jamais ennuyée une seule seconde ?

Et puis vint ce coup de fil.

– Christine, comment vas-tu ?
– Tout va bien, mais j’aimerais bien te voir !

C’était Carole ! Après notre rencontre dans le Lot effectuée dans des conditions rocambolesques, (voir « la Bergerie ») nous avions promis de nous revoir, mais comme toujours le « loin des yeux, loin du cœur » avait effectué son œuvre. Je remettais de jours en jours, puis de semaine en semaine le projet de la contacter. En fait, son appel tombait à pic.

Elle me propose un rendez-vous à la terrasse d’un bistrot du Quartier Latin. Pourquoi pas ? Je me demande tout de même pourquoi elle ne m’a pas proposé de nous retrouver chez moi… ou chez elle ?

Carole est une jolie fausse blonde. Son visage finement découpé est magnifique, les lèvres sont superbement ourlées et le nez joliment dessiné. Elle est rayonnante, elle a changé sa coiffure et fait ainsi moins sophistiquée, un petit régime a fait disparaître ses rondeurs superflues. Elle a adopté un maquillage discret qui lui valorise son visage de princesse. Je ne vous parle pas des formes et des mensurations, c’est un quasi-top model J’ai comme une envie de la croquer, la Carole !

Viennent alors les préliminaires oratoires convenus : Les « comment vas-tu ? » Les « que deviens-tu ? »

– Rien, depuis ma rupture avec Sébastien, je n’ai jamais eu de ses nouvelles. Aucun plan baise depuis, ce ne sont pourtant pas les occasions qui manquent. Non pour l’instant je mets une veilleuse sur les mecs, je ne me masturbe même plus, j’ai acheté un vibro l’autre jour, un super machin, j’ai commencé à m’en servir, mais je manquais de motivation, il dort dans le tiroir de ma table de nuit.
– Et les femmes ?
– Bof ! Elles sont collantes les femmes ! C’est pire que les mecs, tu couches avec une fois, et elles croient que c’est pour la vie ! Mais toi tu as peut-être tes chances, tu as même le droit d’essayer. Je sais que tu ne me colleras pas au cul ! Cela dit, ce n’est pas pour ça que j’ai demandé à te voir.

Ah ? J’avais pourtant cru un moment !

– Alors, voilà, ton truc de domination, j’aimerai bien voir comment tu t’y prends !
– Tu voudrais que je te fasse une domination ?
– Non, je n’ai rien contre, mais c’est pas ça, je voudrais voir comme tu t’y prends avec tes clients, je voudrais me faire une idée, voir si ça me convient avant de peut-être me lancer ! Tu comprends, il faudrait que je me fasse un peu de fric, j’ai de la réserve, mais ça ne sera pas éternel.

C’était donc ça ! Sur le coup, je suis un peu déçue qu’elle ne m’ait contacté que pour ce genre de choses.

– Pas de problème, tu n’as qu’à rester avec moi toute une journée…
– Non peut-être pas toute la journée, juste une séance, ça suffira.
– Tu as tort, il n’y a pas deux séances semblables, la domination c’est finalement très diversifiée, tous les mecs ne cherchent pas la même chose…
– Bon je verrais, on peut fixer une date ?

On fixe une date. On cause d’autre chose, je me fais chatte, lui offre mes plus beaux sourires, elle n’est pas folle, elle a compris ce que je voulais.

– Si je t’emmène chez moi, est-ce que tu vas me sauter dessus ? Demande-t-elle.
– Il y a des chances, oui !
– Et tu crois que je vais me laisser faire ?

Ce jeu est idiot !

– J’aimerais bien.
– En fait, je ne sais pas trop si j’ai envie !
– On va voir, on marche un peu ?

On se ballade un peu, elle est un peu chiante, elle s’arrête à toutes les boutiques pour lécher les vitrines, parfois elle entre. Je n’ai rien contre le shopping, croyez le bien, mais il se trouve que cet après-midi, je n’ai tout simplement pas la tête à ça.

C’est donc après un certain temps que nous avons enfin atteint les grilles du Jardin du Luxembourg.

– On va s’assoir cinq minutes ? Proposais-je.
– Allons-y !

Nous voici assises. On a assez perdu de temps comme ça, au diable les faux semblants et les protocoles. Je me colle contre elle, cuisse contre cuisse. Mon visage se rapproche du sien. Petit sourire. Sa bouche s’entrouvre. Nos lèvres se soudent. Et c’est parti, on s’embrasse goulument et j’en profite pour la peloter en même temps.

– Alors on y va ? Demandais-je.
– Je crois bien. Répondit-elle.

Elle habite un petit studio dans le XXème, meublé et décoré avec goût.

– T’as soif, tu veux prendre une douche ? Demande-t-elle.
– J’ai envie de toi !
– Alors vas-y, je suis à ta disposition, tu peux me faire tout ce qui te passe par la tête.
– Tout ?
– Tout, j’adore jouer les soumises.

Elle veut un plan domination alors que moi je cherche un plan tendresse, mais bon, c’est à moi de rendre tout ça compatible puisque je crois bien que je vais être la maîtresse du jeu.

– Viens que je t’embrasse !

Et cette fois on ne fait pas semblant, le baiser est profond, baveux, gluant, porteur de chaudes promesses. Dès qu’on a repris nos esprits, j’entreprends de me déshabiller.

– Toi aussi ! Lui dis-je

Mais elle avait compris, et la voilà vite à poil. Qu’est-ce qu’elle est belle, les seins un peu lourds sont magnifiques, la chute de rein provocante. On s’enlace, on se caresse : ce sont les meilleurs moments, ceux où ma main explore chaque recoin de la peau, ceux où les lèvres parcourent le corps, s’arrêtant çà et là pour donner un petit coup de langue. A ce jeu, je peux y jouer des heures. Mais un peu de confort serait aussi bien.

– On va dans la chambre ? Proposais-je
– Viens !
– Attends, je vais peut-être pisser d’abord.
– Sur moi ?
– Si tu veux !

Je m’assois sur le bord de la baignoire et demande à Carole d’ouvrir sa bouche devant ma chatte. Elle le fait, elle me boit goulument, elle a mis ses mains en corole en dessous du visage afin de recueillir le trop plein, pas pour le boire, mais pour s’en mettre partout. Elle fait tout ça avec une décontraction qui fait plaisir à voir, elle est craquante. Je l’attire à moi pour un long baiser. Voilà un acte délicieusement pervers que de retrouver mon urine dans le palais de ma partenaire !

– Tu veux que j’essaie ? Demande-t-elle.

Bien sûr que je veux qu’elle essaie, mais la dernière fois, elle n’y était pas arrivée. C’est donc cette fois Carole qui est assise sur le rebord de la baignoire. J’attends son signal pour m’approcher. Elle se concentre, les yeux fermés, ça ne vient pas. J’ouvre le robinet d’eau froide, parfois ça aide.

– Pisse c’est un ordre !
– Je crois que ça vient !

Je me positionne là où il faut, j’ouvre la bouche, je recueille une ou deux gouttes, puis plus rien.

– Ça vient

J’attends, je ne suis pas pressée et être comme ça entre ses cuisses ne me déplait pas, je m’imprègne de son odeur.

– Ça y est !

Effectivement, et mademoiselle pisse dru, j’avale ce que je peux, il est de toute façon rare qu’on puisse tout avaler. Son pipi est un peu fort, mais le goût est agréable. Carole est toute contente de ne pas avoir bloquée.

– C’est la première fois ! Me confie-t-elle.

On s’essuie un peu et direction la chambre ! Carole s’y affale sur le dos, les jambes légèrement écartées. C’est vrai qu’elle souhaite que ce soit moi qui dirige les opérations.

Je vais pour reprendre mes caresses, mais celles-ci m’entraînent inconsciemment et systématiquement en haut de ses cuisses. Ma main caresse son sexe, c’est tout mouillé. La coquine ! Elle s’est essuyée partout mais pas ici. Alors j’y mets la langue et j’entreprends de lécher tout ça, curieux mélange de pipi et de mouille. Délicieux. Mademoiselle commence à se pâmer. Elle voudrait donc déjà jouir, ce n’est pas un problème, son gros clito me nargue, je le suce du bout des lèvres.

– Non, non, si, si, continue !

Faudrait savoir, je continue, pas longtemps, elle pousse un cri de damnée tandis que son corps donne l’illusion de se soulever l’espace d’un instant avant de retomber comme une chique molle.

Je marque une pause

– Que c’était bon ! Je n’avais pas joui comme ça depuis… depuis… depuis quand…
– Et si tu t’occupais un peu de moi ?
– Comme ça ? Demande-t-elle en me caressant un sein.
– T’as les mains douces !
– C’est normal tous les matins, je me mets de la crème…

Sa réponse me fait rire, elle ne comprend pas pourquoi. Elle s’amuse à me pincer les tétons. Beaucoup de femmes n’apprécient pas trop, moi j’adore, je suis même un peu maso des seins

– Avec ta bouche !

Elle a compris, elle choisit le gauche, le suçote un peu en donnant de vifs coups de langue au passage, puis elle mordille doucement.

– Un tout petit peu plus fort !

Putain, que c’est bon, elle change de téton, celui-ci est un peu plus sensible, je mouille, je porte ma main sur mon clito, je me le frotte. Carole m’a vu, elle croit bien faire en y déplaçant son visage pour l’attaquer de sa langue. Je la laisse faire, mais j’aurais préféré qu’elle continue ce qu’elle faisait. Qu’importe, je me pince les bouts des seins avec mes doigts pendant qu’elle me gamahuche. Je sens mon plaisir monter. Je jouis.

– T’avais des piercings ? me demande-t-elle en me frôlant le téton.
– Oui, je les mets surtout pour travailler, ça excite les mecs.

Elle farfouille dans le tiroir de la table de chevet, en extrait un gode de bonnes dimensions, très réaliste.

– On l’essai ?
– Si tu veux !

Je ne suis pas vraiment fan de ces trucs là, mais de temps en temps, ça peut être amusant. Carole me refile le machin et se positionne en levrette, le cul relevé, l’anus offert. C’est impressionnant, c’est tout à la fois magnifique et obscène. Et en ce moment j’ai davantage envie de me régaler de tout ça que d’aller y introduire un gode. C’est d’ailleurs ce que je fais, je me mets à lui lécher le trou du cul avec une telle frénésie qu’il finit par s’entrouvrir. J’adore lécher un joli cul et c’est vrai que je n’ai pas l’occasion de la faire si souvent (à part celui d’Anna-Gaëlle). Ma langue fatigue, je glisse un doigt, deux doigts, trois doigts, Mademoiselle se tortille.

– Parle-moi, dis-moi des cochonneries, insulte-moi ! Me supplie-t-elle.

Moi qui rêvais de tendresse ! Mais bon…

– T’aimes ça qu’on t’enfonce des doigts dans le cul, hein, salope ?
– Oui, je suis une salope, j’aime ça faire la salope !
– T’as du en prendre des kilomètres de bite dans ton cul ?
– Oui, oui, et j’espère en prendre plein encore !

Je ressors mes doigts.

– T’as vu mes doigts, ils sont dégueulasses ! Tu vas me les nettoyer !

En fait ils ne l’étaient pas tant que ça, mais ils sortaient quand même de son cul. Elle lèche mes doigts, elle est déchaînée, j’ai cru qu’elle allait me les mordre.

– Mets-moi le gode ! Vas-y !

J’enfonce le machin qui entre là-dedans comme une enveloppe dans une boite aux lettres.

– Vas-y, éclate-moi le cul !

J’ai peur de lui faire mal, mais manifestement elle est bien dilatée et supporte sans problème la bite artificielle.

– Oh, c’est bon, c’est bon, encule-moi bien ! Plus vite, Oh que c’est bon, que c’est bon, je jouiiiiiis !

Je sors le gode de son cul, Carole retombe à plat sur le lit, en sueur. Les draps sont imprégnés de sa mouille. Elle est momentanément « out ». Alors je lui caresse les fesses avec tendresse.

– Tu caresse bien !
– C’est parce que j’aime bien !
– Tu dois me prendre pour une folle, des mois que j’avais pas baisé, et là j’ai fait la chienne !
– Il n’y a jamais rien de dégradant entre deux personnes qui font l’amour. Répondis-je doctement.
– T’es gentille ! J’ai un sacré coup de barre, pas toi ?
– Pas vraiment !
– Ne t’en va pas, je vais ronfler vingt minutes, tu me réveilleras et après je te ferais une minette.
– Ça me semble un bon plan.

Je l’ai regardé dormir, troublée de chez troublée à la vue de ses fesses qui ondulaient au rythme de sa respiration. Je me suis retenue de les embrasser afin de la laisser se reposer. Et puis ça a été plus fort que moi, il a fallu que je me touche, que je me masturbe. J’ai été me finir dans les chiottes en me retenant de crier.

Je l’ai laissé dormir une heure, je l’ai doucement réveillée, elle m’a souri, m’a prise dans ses bras, on s’est câliné quelques temps. Je ne me souviens plus comment on s’est retrouvé en soixante-neuf, mais quelques minutes plus tard, je jouissais pour la troisième fois de l’après-midi.

– Bon alors tu passes au studio lundi ?
– Non pas lundi !
– Tu voudrais quand ?
– Tu ne peux pas savoir comment l’agenda d’une personne qui ne fout rien peut être booké : Entre mes séances de fitness, mes jogging au bois de Vincennes et les films que je vais voir, je suis débordée. Mercredi ce serait possible. Je peux passer à 18 heures ?
– Si, tu veux mais d’une part il faudrait être là un peu avant et je te répète : une seule séance ne suffira pas, et puis si ça se trouve à cette heure-là, mercredi, je n’aurai personne !
– Si tu n’as personne, tu m’appelleras pour qu’on reporte… et si je vois que ça me branche je te demanderais de pouvoir rester avec toi une journée entière.
– Ça colle ! Au fait t’as une tenue en vinyle ou en cuir. Je ne peux pas t’en prêter, je n’ai pas ta taille.
– Oui, il faut que je la retrouve, Sébastien m’avait offert un truc comme ça, mais je ne l’ai jamais mis.

Valentin Machicour

A ce point du récit, il nous faut faire la connaissance de Valentin Machicour, silhouette fine, blond, 35 ans, romancier professionnel, beau comme un dieu à ce point que les femmes se retournent sur son passage. Mais il ne drague pas. Son charme lui a valu de se faire approcher par des homosexuels dès l’entrée dans la vie adulte. D’esprit ouvert, il le les repoussa pas, mais ces expériences lui laissèrent un sentiment mitigé. S’il devint accro à la sodomie qui lui procurait des sensations inimaginables, il découvrit aussi qu’il était incapable d’aimer un homme. C’était les femmes qui le faisaient fantasmer. Les femmes et rien que les femmes. Il avait bien essayé une fois d’avouer à l’une de ses conquêtes ses penchants pour le plaisir anal : ce fut une catastrophe ! Il s’était alors tourné vers les professionnelles. Quand un jour l’une d’entre-elles lui avait proposé de lui faire une domination, il avait essayé pour voir, depuis il était accroc. Accro et fidèle : c’est toutes les semaines qu’il se rend chez Greta, elle lui fait ses petites misères, le prend avec un gode ceinture, puis ils prennent un verre ensemble et il en ressort complètement déstressé. Il s’était jadis confié à Didier-Georges, un copain qu’il avait eu tort de considérer comme un ami. Il s’était depuis brouillé avec ce grand dadais qui était aujourd’hui devenu un brillant avocat.

On sonne ! Le visiteur est impressionnant, une montagne de muscles, une sorte de pilier de rugby habillé en tenue de motard.

– J’ai une affaire intéressante à vous proposer, rassurez-vous, je n’ai rien à vendre. Je peux entrer ? Ça ne prendra que cinq minutes chrono.

Valentin Machicour à la faiblesse de le laisser entrer. Une fois assis, le gros patapouf, sort d’une enveloppe deux liasses de billets de 100 euros.

– Il y en a 200, ça fait 20.000 euros. Je vous en donne tout de suite la moitié, et le reste à la fin du contrat.
– Attendez, vous devez me confondre avec quelqu’un d’autre, quel contrat ?
– Le contrat que je vais vous proposez. Nos services ont appris…
– Mais quels services ? Qui êtes-vous ? Vous ne vous êtes même pas présenté ? Le coupe Valentin, agacé.
– Si nous vous proposons une telle somme, c’est aussi parce que je ne peux pas tout vous dire, quand à mon nom il n’a aucune importance, mais vous pouvez m’appeler Lucien.
– Ecoutez, les affaires opaques ne m’intéressent pas…
– Je me permets d’aller jusqu’au bout, rassurez-vous quelle que soit votre décision, dans trois minutes je serais dehors.
– Alors dépêchez-vous.
– Je disais donc que nos services ont appris que vous fréquentiez le milieu des dominatrices…

Valentin a alors un geste d’énervement.

– Attendez, il n’y a aucun chantage là-dedans, ce que vous faites ne nous regarde pas, reprend Lucien. Ce que nous vous proposons c’est juste de contacter deux dominatrices et de les convaincre de participer à une méga partouze d’ici trois semaines. C’est chez quelqu’un de très connu, pour convaincre ces dames vous pourrez utiliser une partie de la somme que je vous laisse, mais elles seront également rétribuées convenablement sur place.
– Quelque chose m’échappe !
– C’est normal, je vous ai dit tout à l’heure que si nous vous proposons une telle somme, c’est aussi parce que je ne peux pas tout vous dire.
– Et c’est tout ce que je suis censé faire ? Convaincre deux nanas d’aller à votre truc !
– Non, je crois savoir que vous avez fait du théâtre ?
– Oui…
– Donc vous savez faire le bonimenteur, le Monsieur Loyal…
– Eventuellement !
– Donc vous le ferez… Et puis vous devrez rester à notre disposition pendant un mois. Donc pas de voyage pendant tout ce temps, je devrais pouvoir vous contacter facilement et rapidement si j’ai besoin.
– Pardon ?
– Ben, oui, vous ne comprenez pas, c’est normal, je vous jure pourtant qu’il n’y a pas là de quoi fouetter un chat ?
– Bon, écoutez, ça ne me dit rien votre truc !
– Je vous laisse réfléchir, si vous pouviez me donner votre numéro de portable, je vous appelle demain. Je reprends l’argent bien sûr !

Valentin est circonspect, ce paquet d’argent inespéré était le bienvenue, la tâche à accomplir apparemment simple, pourtant quelque chose clochait, l’affaire état trop bien payé et devait cacher quelque chose de louche. Il prit la décision de refuser.

Le lendemain en relevant son courrier, Valentin découvrit un rappel d’impôt et une facture astronomique de son garagiste. Il décida alors d’accepter l’étrange marché de Monsieur Lucien.

– Allo, c’est Lucien, ne répondez que par oui ou par non, alors ?
– C’est oui !
– Je peux passer vous voir vers 19 heures ?
– Oui !

– Vous avez trois semaines pour agir, je vous confie deux rouleaux d’adhésif, quand vous aurez conclu l’affaire, vous collerez un bout de scotch vert sur votre boite aux lettres, si vous avez besoin de me contactez ou si vous sentez que vous n’y arrivez pas, vous collerez un bout de scotch rouge. Je passerais tous les jours en bas.

On se ment toujours à soi-même lorsqu’on est entraîné dans des affaires peu claires ! C’est ainsi que Valentin tournant et retournant ce curieux « contrat » dans sa tête se disait que malgré les zones d’ombres qu’il contenait, il n’y avait rien de bien méchant là-dedans.’

N’empêche qu’il prit de suite la décision de laisser sa chère Greta en dehors de cette affaire. S’étant procuré ce fameux journal d’annonces parisiennes et coquines, il commença à téléphoner à quelques dominatrices qui l’envoyèrent paître plus ou moins vertement. La méthode n’était pas la bonne, il fallait se déplacer après avoir pris rendez-vous. Qu’importe, il joindrait alors l’utile à l’agréable, et leur proposerait l’affaire qu’après une petite séance.

Refus poli de la première le lundi, refus sec et méprisant de la seconde le mardi. L’affaire se présentait mal. C’est quasiment découragé qu’il se mit en route vers son troisième rendez-vous de la semaine, ce mercredi.

Domination

Carole arriva au studio quelques minutes avant 18 heures. Mon client « en cours » en avait terminé, s’était rhabillé et enfilait son veston, j’échangeais une poignée de main avec lui pour prendre congé.

– C’était très bien, je reviendrais dans quinze jours.
– Avec plaisir, ne fais pas de bêtises ! Entre, Carole, comment vas-tu ?

Bisous, bisous.

– Mon rendez-vous de 18 heures n’est pas encore arrivé, il y a toujours des mecs qui me posent des lapins. Je note leur numéro de téléphone et s’ils reprennent rendez-vous je les zappe. Va dans la cuisine pour te changer.

Whaahou, la tenue de Carole. Une grande robe sans manches en vinyle qui lui descend jusqu’aux chevilles, décolletée en diagonale de façon à pouvoir dégager un sein facilement. Elle est fendue sur le côté. Carole me fait voir ce qu’il y a en-dessous, un porte-jarretelles et des bas noirs, pas de culotte. Avec ses escarpins ça fera très bien.

– Toujours pas là, ton client ?
– Non, il est presque 18 heures, mais viens, j’ai un esclave en cage, je vais te le montrer.
– Un esclave en cage !
– Oui, c’est Nœud-Pap, c’est moi qui l’appelle comme ça (voir Merci petit fouillis). Il vient presque toutes les semaines et il reste toute l’après-midi, viens !

On sonne !

– Bouge pas, je vais ouvrir !

Glups ! Qui c’est celui-là ! Un playboy de chez play-boy ! Un Robert Redford qui aurait rajeuni de 20 ans ! Mignon comme tout, il sourit bêtement mais ce doit être l’émotion…

– Je suis Valentin, j’avais pris rendez-vous pour 18 heures.

Je lui demande de patienter cinq minutes dans la salle d’attente et lui demande de se déshabiller et de me renseigner un petit questionnaire sur les pratiques qu’il souhaite et qu’il ne souhaite pas

– Tu verrais l’apparition qui vient d’arriver… confiais-je à Carole.
– Bof, les hommes, plus ils sont beaux, plus ils sont cons ! Me répond-elle en me suivant dans le donjon.

Sifflement d’admiration !

– Ben dis donc, tu es équipée, toi
– Qu’est-ce que tu crois, c’est un métier !

J’ouvre la cage et fait sortir Nœud-Pap

– Prosterne-toi devant Maîtresse Carole, esclave !
– Bonjour Maîtresse Carole, annone le soumis.
– Explique à Maîtresse Carole pourquoi tu viens ici !
– Je viens pour qu’on m’oblige à sucer des bites !
– Et je t’en ai fait sucer combien aujourd’hui ?
– Vous m’en avez fait sucer deux ! Deux belles.
– Mets-toi debout, Maîtresse Carole va te cracher sur la gueule et te donner une paire de gifles.
– Oui Maîtresse !
– Allez Carole, vas-y !
– Faut que je fasse ça ?
– Ben oui !

Carole crache sur le visage du soumis qui ne bronche pas… elle hésite pour la suite.

– Les gifles, je fais fort ou pas ?
– Comme ça !

J’ai giflé Carole, par jeu, je ne lui ai pas fait mal, mais ce n’était pas une caresse non plus, c’était une gifle. Elle me regarde avec des grands yeux étonnés. Cette petite diversion a excité Nœud-Pap qui se met à bander.

– Qui c’est qui t’as autorisé à bander ?
– Pardon maîtresse !
– Allez, Carole, gifle-le
– Merci Maîtresse, dit le soumis après avoir encaissé.
– Retourne dans ta cage, je ne sais pas si mon dernier client voudra que tu le suces, on verra bien…

– Tu en a beaucoup des cas comme ça ? Demande Carole.
– Plein ! Tu t’imaginais quoi ? Que la domination, c’était juste des mecs qui venaient se faire fouetter le cul ?
– En gros, oui, avec des variantes !
– Ben non, il y a des mecs qui viennent effectivement juste pour avoir mal, mais il y a tout le reste : ceux qui viennent pour se faire humilier, ceux qui viennent pour que je les oblige à réaliser leur fantasmes, parfois ils ont honte de franchir certains tabous, si c’est moi qui leur ordonne, ils le font.
– Instructif !
– Tu ne peux pas savoir le nombre de mecs qui sont sortis de ce studio en ayant pour la première fois gouté à l’uro, ou pour la première fois s’être laisse foutre un gode dans le cul ! T’as aussi des mecs qui refoulent leur bisexualité, ici c’est assez souvent que j’oblige deux mecs à faire des trucs ensemble, si je sens un blocage infranchissable, je n’insiste pas, mais l’expérience m’a prouvé que les blocages infranchissables, c’est rare, c’est très, très rare !
– Et ben…
– Bon, on va s’occuper du play-boy !

J’ouvre la salle d’attente !

– On y va ! Demandais-je au dénommé Valentin.
– Euh, oui, maîtresse !
– Tu crois vraiment que je vais t’autoriser à garder tes chaussettes ?
– Ah ? Je ne savais pas, je vais les enlever, pardonnez-moi, Maîtresse !
– L’argent ?
– Voilà maîtresse !
– Le questionnaire !
– Voilà, maîtresse.

Je ne pratique pas la méthode du questionnaire avec tous les nouveaux, je le faisais systématiquement au début, j’ai maintenant plutôt l’habitude de laisser mon instinct me guider. Par contre si Carole a envie de se lancer, il faudra qu’elle commence avec cette méthode.

Je lis son papelard, le type a tout l’air d’un « pervers polymorphe » comme dirait les sexologues autoproclamés : Il n’a rien contre l’uro, ni contre la pénétration anale, et à la question de savoir s’il accepterait des relations homo, il a répondu « éventuellement ». Cette question est souvent sans conséquence, mais pas ce soir, pas un instant il n’imagine qu’il y a un amateur de ce genre de chose enfermé dans une cage, juste à, côté ! Je lui passe un collier de chien muni d’une laisse autour du cou.

– En principe je sais m’adapter aux limites de mes soumis, si toutefois quelque chose allait trop loin, tu as un mot de sécurité pour tout arrêter, ce sera « caramel ». Allez, tu me suis, je vais te présenter quelqu’un ! C’est Carole, une amie qui est venu me dire un petit bonjour cet après-midi, elle assistera à la séance !

Alors là il se passe quelque chose, le Valentin se métamorphose en loup de Tex Avery : Il a les yeux scotchés sur Carole, il la dévore des yeux, on dirait qu’il vient de trouver la huitième merveille du monde. Quand à Carole elle est subjuguée, c’est vrai que le mec est beau, très beau même, mais elle qui me disait il y a cinq minutes que les hommes beaux étaient cons, j’ai l’impression qu’elle l’emmènerait bien dans son lit sans lui avoir fait passer un test de Q.I.

– Je vais déjà te donner vingt coups de cravache pour avoir gardé tes chaussettes. Quand j’aurais fini de frapper, tu viendras me baiser les pieds sans que j’aie besoin de te le dire. Compris, esclave ?
– Oui, maîtresse !

Je le fais mettre en position, puis je frappe, m’efforçant d’en ajuster la force à ces capacités. Je me rends compte alors que ce type est un habitué de ce genre de séance. Ça arrive : des types qui vont toujours avec la même dominatrice et qui du jour au lendemain, pour des raisons qui les regarde, on envie de changer, de voir autre chose… ce genre d’attitude me paraît tout à fait normale !

N’empêche que je tape fort, après le douzième, je laisse le soin à Carole de me relayer, mais je me réserve les deux derniers ! Et comme je le fais très souvent, le vingtième qui devait être le dernier, est suivi d’un vingt-et-unième, puis d’un vingt-deuxième !

Je m’assois sur le fauteuil et tend ma jambe gauche gainée d’un bas auto fixant. Le soumis se met à mes pieds et approche sa bouche de mon petit peton.

– Enlève d’abord mes bas, et délicatement !
– Oui, maîtresse !
– Maintenant, embrasse mes pieds, mieux que ça, suce moi le gros orteil, suce le comme si tu suçais une petite bite.

Quelque chose se passe dans ses yeux. Je sens que je vais m’amuser. Et le Valentin il n’hésite pas il m’enduit tellement l’orteil de sa salive qu’il en bave.

– Ça te plait de me faire ça, salope ?
– Oui maîtresse !
– Et si je te faisais sucer une vraie bite ?
– Je… je…
– Je quoi ?
– Je suis à vos ordres, maîtresse.

Ça va être trop facile, donc moins rigolo ! Je le fais se relever, je suis face à lui, je le gifle.

– Dis-moi, pédé, tu en as déjà sucé des bites ?
– Oui, maîtresse, quelques fois.
– Ouvre ta bouche, pédale, je vais te cracher dedans.

Non seulement il obéit, mais ça le fait bander.

– Avale !
– C’est fait, maîtresse !
– Et tu as aimé ça, sucer des bites !
– Oui, maîtresse !
– Et tu t’es fait enculer aussi ?
– Oui, maîtresse !
– Carole, crache-lui dans la bouche.

Carole s’approche, elle échange alors avec Valentin un regard éloquent, elle lui sourit mais accomplit néanmoins l’ordre demandé.

– Allez, on passe à côté ! Dis-je en tirant mon esclave par sa laisse.

Regard circulaire de Valentin sur mon donjon, il aperçoit Nœud-Pap dans sa cage et ne montre pas de réaction particulière. Je demande à Carole de libérer ce dernier pendant que j’attache Valentin sur une croix de Saint-André.

Je me saisis de deux pinces que j’accroche après les tétons du play-boy, et pour faire bonne mesure je rajoute des poids.

– Allez, toi, dis-je à l’intention de Nœud-Pap, viens lui sucer la bite, et attention ne le fait pas jouir, il me paraît bien excité, cet esclave.

Il est content le Nœud-Pap, il se précipite sur la bite de Valentin comme une petite fille sur une Chupa chups. Je compte trois minutes, et le fait arrêter.

– Ça va, elle était bonne sa bite ?
– Oui, maîtresse !
– Va t’empaler sur le tabouret ! Et ne bouge pas en attendant la suite.

C’est un tabouret, un simple tabouret, mais il a une particularité, en son centre a été collé une superbe bite en latex que j’ai recouvert d’un préservatif et enduit d’un peu de gel. Nœud-Pap entraîné déjà cette fantaisie et s’y empale sans problème.

Je me recentre sur Valentin et entreprend de jouer avec ses tétons, je tire sur les pinces, les tourne, j’attrape les poids que je lève pour ensuite les faire retomber brutalement. Le soumis encaisse en faisant des grimaces et en poussant des gémissements étranges. Après quelque temps de ce jeu, je me livre à l’un de mes petits jeux préféré. Un truc qui fait bien peur et bien mal :

Je me munis d’une cravache et je vise le téton. J’ai une grande habitude de ce truc et je ne rate que rarement mon coup (mais parfois je le rate exprès !). La pince se décroche, Valentin hurle ! On s’en fout le donjon est fermé et capitonné, aucun son n’en sort. Je vise l’autre téton ! Banco ! Il dégringole sous les cris du soumis.

Mais là je vais être encore plus vache, je ramasse les pinces et je lui fixe nouveau. Il faut voir les tronches des soumis quand je leur fait ça pour la première fois. Ils sont souvent à deux doigts de prononcer le mot de sécurité, mais en principe ils ne le font pas.

– Tiens Carole, essaie de faire comme moi !

C’est très cruel, parce qu’il est évident qu’il faut une certaine expérience sans laquelle le coup est raté. Elle fait une première tentative : carrément à côté. Une seconde, la pince est touchée mais pas assez, elle s’est juste déplacée, Valentin hurle de nouveau :

– J’ai mal, maîtresse !
– Je sais !

Troisième tentative, encore à côté, la quatrième est la bonne. L’autre téton maintenant, un coup pour rien, un deuxième le déplace, le troisième le fait sauter. Il n’en peut plus le Valentin. Alors vicieusement, je ramasse les pinces, et m’approche de son torse comme si j’avais l’intention de les remettre. Une expression de terreur lui travers le visage, il cherche à dire quelque chose.

– Ouvre ta bouche, lopette !

Il se laisse cracher de nouveau dans la bouche, content de s’en tirer à si bon compte.

Je détache ma victime consentante de la croix et l’installe maintenant sur un cheval de skaï, les bras sont attachés aux pieds de devant, une barre d’écartement a été posé pour relier les chevilles. Je m’harnache d’un gode ceinture et m’approche de son visage.

– Suce, suce ma grosse bite !

Il le fait sans conviction excessive, il doit préférer le naturel, chose que je peux parfaitement comprendre. Je demande alors à Nœud-Pap de quitter son siège insolite, pour venir me remplacer.

Là, Valentin semble plus intéressé et s’efforce de faire rebander cette bite qui lui remplit la bouche. Pendant ce temps je passe de l’autre côté, et après avoir tartiné le cul du Play-boy d’un peu de gel, je m’enfonce en lui sans difficulté avant d’entamer une série de va-et-vient. Il se pâme d’aise le soumis.

– Il a un beau cul pour un homme ! Déclare Carole, connaisseuse.
– Allez, on inverse les rôles ! Décidais-je.

Carole m’aide à détacher Valentin et c’est Nœud-Pap qui prend sa place.

– Encule-le ! Ordonnais-je au play-boy. !

Je vois pas bien que ce n’est pas son truc, il est plus passif qu’actif, d’ailleurs ils sont tous les deux passifs, comme la plupart de mes soumis. Je n’ai pas le pouvoir de changer le panel de mes clients, il me faut faire avec et essayer de satisfaire tout le monde. Pour ajouter un peu de piment, je m’empare d’un martinet et je fouette les jolies fesses de Valentin pendant qu’il sodomise Nœud-pap.

Je n’aurais pas pensé qu’il jouirait de cette façon, je voulais faire un peu d’uro, et bien je n’en ferais pas. Le play-boy me regarde avec une mine de chien battu, je consulte discrètement ma montre, ça passe vite une heure. On va dire que la séance est terminée.

– Ça t’a plus ?
– Super !
– Alors ça va !

Nœud-pap n’a pas jouis, je demande à Carole de le branler, pour lui aussi la (longue) séance se termine.

Ces messieurs se rhabillent sans dire un mot, sans s’échanger un regard, comme s’ils avaient honte, je trouve ça un peu triste.

J’ai l’impression que Valentin veut me dire quelque chose, mais apparemment Nœud-Pap le gêne. Qu’importe, s’il veut me parler, il a mon téléphone… Je l’accompagne à la porte.

– Je vais te dire au-revoir, il faut que je discute de quelques trucs avec ce sympathique monsieur. Dis-je en désignant Nœud-Pap.

En fait, ce dernier m’a confié qu’il était le patron d’une grosse boite d’installation de salle de bains, et j’ai justement besoin de refaire la mienne.

Carole patiente dans un coin en lisant un magazine, et quand je prends congé de Nœud-Pap, elle me saute au cou. Elle est enchantée, ravie. Elle a de l’argent pour louer un studio et s’équiper. Elle me dit qu’elle va commencer à s’occuper de tout cela dès le lendemain. J’ai beau lui dire que la séance à laquelle elle a participé est exceptionnelle, et surtout que c’est le client qui est exceptionnel, rien, n’y fait, mademoiselle est sur son nuage !

Elle me remercie « pour tout », me fait un gros bisou, elle me téléphonera…

Carole et Valentin

Je ne m’imaginais pas qu’elle m’appellerait dès le lendemain, après le travail.

– Tu sais, ton client le Valentin, il m’a donné discrètement sa carte, avant de partir.
– Ah ?
– Oui ! Alors je l’ai appelé. Super sympa le mec, il voulait m’inviter à boire un verre, mais je n’ai pas osé, alors il m’a dit qu’il m’invitait au restaurant ce soir, je dois le rappeler pour lui donner mon accord. Qu’est-ce que tu en penses, toi ?
– Tu fais ce que tu veux ? Pourquoi tu me demandes mon avis ?
– Mais ça se fait d’aller au restau avec un client ?
– Oui, mais en fait il a deux situations bien différentes, tout dépend dans laquelle tu te places. J’explique : il y a des mecs, c’est leur fantasme de sortir au restau avec une très jolie femme. Pour la fille, ça peut être gavant, se farcir les conversations de mecs que tu connais à peine, qui n’ont pas forcément des gouts, tes idées… alors soit tu acceptes et en contrepartie tu fais payer le temps, soit tu refuses. Moi en principe, je refuse ! L’autre cas, c’est quand tu sens un courant, une affinité, à ce moment-là, tu peux sortir en copain, mais attention aussi à ce que le mec ne croit pas que c’est arrivé !
– Alors d’accord, je vais sortir en « copain », je ne lui demande pas d’argent alors ?
– Non, mais s’il t’en propose accepte, et s’il t’en propose trop, ne prend pas tout, il sera ravi du geste.
– T’es un chou ! Je te laisse, je te raconterais.

Valentin est un homme heureux, il y avait fort longtemps qu’il n’avait plus usé de son charme auprès de la gent féminine. Mais là il s’était passé quelque chose entre lui et cette jolie Carole. Pourquoi cette solution ne lui était-elle pas venue plus tôt. Une prostituée n’était-elle pas en effet mieux placée que quiconque pour accepter ses fantasmes et ses pratiques particulières ? Elle avait refusé le pot de l’amitié, mais n’avait pas dit non pour le restau. Quand elle le rappela pour lui dire qu’elle acceptait, il devint fou de joie.

Il a réservé deux couverts dans un bar à huitres. Il l’attend, s’impatiente, ne tient pas en place, regarde sa montre. Qu’il est bête, son numéro a dû se mémoriser sur son portable il l’appelle, elle répond, elle arrive, tout va bien !

La voilà, c’est elle qui prend l’initiative d’embrasser Valentin sur le bord des lèvres.

Tout ce passe bien, Valentin fait comme le font les personnages de ces romans : il laisse l’initiative de la conversation à Carole, n’intervenant que pour illustrer ses propos.

Le reste n’est que formalité, le baiser de remerciement après l’addition est torride, la proposition protocolaire du dernier verre est acceptée comme si elle allait de soi.

Moins d’une heure après, elle était dans son lit.

Il ne lui demandera rien de spécial, ils feront l’amour de façon classique avec fougue et frénésie tentant d’épuiser leur envie de l’un pour l’autre.

Valentin est comblé, jamais il n’a couché avec un pareil canon, il est amoureux, terriblement amoureux. C’est au petit matin, alors que pointent les premières lueurs de l’aube que mal réveillé, mais la bite prête à l’assaut, qu’il entreprend de lui caresser doucement ses jolies cuisses.

Mais Carole ne dors plus, elle se demande comment maîtriser une situation qui est à deux doigts de lui échapper. Valentin est beau, incontestablement beau, au restaurant il a su se montrer drôle et intéressant, ni le genre à couper la parole, ni casse-pieds. Mais au lit, ce n’est pas Sébastien. C’en est même assez loin ! Elle n’arrive pas à ce décider, alors elle prend sur elle, se dégage des bras de son amant et se lève.

– Où tu vas ?
– Pisser !

Valentin se dit qu’elle va revenir, mais quand elle revient c’est pour ne pas se recoucher.

– Tu ne veux pas venir ?
– Pas trop envie, là tout de suite.

Faut-il qu’il lui dise explicitement qu’il l’aime, après tout, ça c’est vu ! Un aveu explicite l’obligera, elle, à dire si cet amour est partagé ou pas. Coup de poker ?

Mais c’est elle qui prend l’initiative :

– On pourra se revoir ?
– Bien sûr ! Répond-il étonné de de la banalité de la formule employée.
– Je ne cherche pas à me lier, mais se serait sympa de se revoir de temps en temps… De se faire un plan bouffe et baise.

Patatras ! Ce n’est pas ce qu’il espérait, mais c’est mieux que rien, il la reverra et il se dit que les choses ne pourront qu’évoluer dans le bon sens.

Du coup, le voilà revenu à d’autres réalités :

– J’ai un truc à te proposer, un truc dans le cadre de tes activités, c’est très bien payé.

Il lui explique, ça l’intéresse et ça l’amuse, mais elle réserve sa décision.

– Je te donnerais une réponse demain ou après-demain. Je vais prendre une douche ! Tu nous prépares un petit déj’, ou on descend au bistrot du coin ?

Carole le lendemain

Le lendemain, elle avait tant de choses à me raconter qu’elle préférait le faire de vive voix. On s’est donc vues dans la soirée.

– Alors, c’était bien ? Demandais-je.
– Il est charmant, intelligent, J’ai passé une bonne soirée au restau.
– Et après ? Tac-tac ?
– Plutôt moyen le tac tac…
– C’est souvent comme ça après un repas un peu arrosé.
– Oui, mais il n’y a pas que ça, on dirait qu’il manque d’expérience.
– Tu vas le revoir ?
– A l’occasion ! Je le relancerais pas, si lui le fais, je dirais peut-être oui, j’en sais rien en fait ! Ah, il m’a fait une proposition que je trouve intéressante. Il faut que je t’en parle parce que t’es concernée aussi !
– Ah ?

Qu’est-ce qu’elle va me sortir ?

– Oui, il veut nous inviter à une partouze ! Il m’a expliqué qu’il était copain avec un mec plein de fric qui organise des parties et qu’il avait une sorte de carte blanche permanente pour lui ramener des filles.
– Hummm, méfie-toi !
– Qu’est-ce que tu veux qu’il nous arrive ? Rétorque-t-elle.
– La première partouze où je suis allé comme professionnelle : je me suis fait humilier et on a oublié de me payer (voir Chanette à St Tropez, la Trappe), une autre fois des connards ont embarqué ma copine et l’ont abandonné dans la nature (voir Le gage de la bourgeoise), mais le plus grave, ça a été à Rome, là j’ai été à deux doigts de me faire embarquer dans un réseau de traite des blanches. (voir Chanette à Rome). Alors maintenant les partouzes : basta !
– Attends, tu dramatises, toutes les partouzes ne tournent pas au tragique, tu dois en avoir fait qui se sont super bien passées, non ?
– J’évite ces trucs, même avec les clients connus, une fois un type que je faisais depuis des années m’a invité à Lyon. C’est là que je me suis aperçu qu’on ne connait jamais les gens. Le type n’était vraiment pas clair et ça c’est terminé en embrouille (voir Chanette à Lyon)
– Et des partouzes où tout s’est passé normalement tu n’en as pas à me raconter.
– Si je pourrais, plus jeune je fréquentais le Cercle SM, on s’amusait bien, enfin des fois…
– Bof, il y une chance sur 100 pour qu’il m’arrive quelque chose, moi je suis partante, dis-moi quand même les précautions qu’il faut que je prenne :
– Tu demandes l’adresse précise, tu la mets en évidence chez toi et chez des amis, tu préviens tes amis que si tu n’as pas donné de nouvelles une fois que truc est censé être fini, qu’il faut appeler les flics. Si l’adresse change au dernier moment tu laisses tout tomber. Tu ne te fais pas accompagner, tu y vas par tes propres moyens.
– Bon, je vais voir, je te tiendrais au courant… Mais, toi, ce qui te concerne, c’est « non » !
– C’est non !

Elle est partie, je suis consciente d’avoir noirci le tableau. Même si j’en ai refusé beaucoup, je suis quand même revenue vivante et entière de pas mal de parties en tous genres au début de ma carrière. Mais bon, il me fallait faire comprendre à Carole qu’un certain nombre de gens louches apparaissent parfois dans le milieu de la prostitution au sens large.

Atermoiements

Carole ne l’a pas montré devant Chanette, mais son enthousiasme est quelque peu refroidi. Elle appelle Valentin, lui demande pour l’adresse :

– Je ne la connais pas, je pense que je la saurais au dernier moment, et c’est moi qui vous conduirais.
– Ma copine ne viendra pas, et-moi si tu veux que je vienne, je veux l’adresse la veille, et je viendrais par mes propres moyens.
– Mais enfin tu as peur de quoi ?
– C’est comme ça !
– Je te rappelle.

Valentin ne comprend pas l’attitude de Carole. De plus la défection de Chanette va l’obliger à repartir en chasse. Il pose un morceau de scotch rouge sur sa boite aux lettres.

Carole reçoit une communication de Valentin, ce dernier lui explique qu’elle pourra venir par ses propres moyens, que l’adresse lui sera effectivement « communiqué » la veille, mais pas avant, par discrétion »

Carole m’appelle, me dit que les conditions de sécurité que je lui ai énoncées seront respectées et que donc, elle est définitivement « partante. » Ben pas moi ! J’ai pas envie.

Et puis je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai regretté ma décision. Carole n’est pas une oie blanche, elle a couché avec des tas de gens notamment quand elle fréquentait Sébastien, elle est intelligente, mais ne connait pas ce milieu très particulier que sont les parties pour rupins où l’on peut tout rencontrer : des individus surprenants de sympathie jusqu’à de complets conards. Pas envie de la laisser seule, je n’ai rien de spécial à faire le week-end en question, j’accompagnerai donc Carole.

La partie

On a rendez-vous à 23 heures 30 en proche banlieue-ouest, on nous a déconseillé le taxi (toujours par discrétion, n’est-ce pas). Nous nous sommes donc rendues sur les lieux avec la voiture de Carole. A l’adresse indiquée, aucun nom ! On ne sait pas chez qui on va partouzer, c’est formidable, non ? Il est aussi possible que la propriété ait été louée pour la partie, ça se fait ! On nous ouvre, on rentre et on prend nos affaires, c’est-à-dire nos habits de dominatrice et les accessoires et on suit un bonhomme à la mine patibulaire qui nous dira se prénommer Lucien.

Il nous donne à chacune une enveloppe :

– La moitié de votre salaire de ce soir, vous aurez le reste à la sortie.

Il nous accompagne jusqu’à un petit vestibule où se trouvent déjà deux autres filles quelque peu surdimensionnées (des joueuses de basket en tenue de pute ?)

– Hello, les filles, ça va ?

Je ne l’avais pas vu, celui-ci, c’est Valentin en tenue de marin américain. Je trouve le déguisement un peu ridicule. Il échange un chaste bisou avec Carole, en ce qui me concerne je lui tends la main, décidant que le bisou ne s’imposait pas dans ces circonstances.

– On se change où ?
– Ici, ma chérie ! Répond l’une des basketteuses avec une voix aussi féminine que celle de Michel Galabru.

Ah ? Ah, bon ? L’intimité, ils ne connaissent pas ici ? Mais bon, je ne vais pas faire ma jeune fille, je me fous à poil, puis revêt ma tenue de combat. Carole fait de même.

J’ai opté pour un corset en cuir noir avec des liserés rouges Il est ornée de chaines un peu partout, les seins aux bouts desquels j’ai posé mes piercing en anneau sont laissés nus simplement entourés de cuir et bardés de chainettes. En bas : bottes, bas résilles auto-fixant et string noir en dentelle. Une ceinture à laquelle j’ai attaché un martinet et une cravache à manche de gode complètent la panoplie.

Carole a fait plus simple, en haut un soutien-gorge en voile transparent s’attachant par le cou sur un collier de cuir. Mini String en cuir, bas noirs en voile, porte-jarretelle et escarpins à hauts lacets.

Lucien revient et nous explique comment les choses vont se passer, du moins au début :

– Le repas de ces messieurs dames touche à sa fin. On va vous installer sur une roulotte de western, celle qu’utilisaient les théâtres ambulants avec une scène sur le côté. Dès que la charrette sera devant les invités, on ouvrira la bâche et Monsieur Valentin fera son boniment, il vous demandera de faire des gestes, de vous montrer, il faudra lui obéir. Puis au signal vous sortirez de la roulotte et vous irez aguichez ces messieurs dames. Et surtout soyez gaies, on veut de la joie, de la gaité et de la bonne humeur, compris ?
– Ben oui, on a compris, on n’est pas idiote ! Répond la Galabru.
– Ah, je pense à un truc, Monsieur Valentin, en principe vous n’êtes pas ici pour répondre aux sollicitations sexuelles des invités, mais si quelqu’un insiste, nous comptons sur votre bonne volonté.

On nous fait monter dans la charrette sur le côté du bâtiment. Un canasson s’ennuyant ferme y est attelé. Et c’est parti, on est secouée là-dedans, mais heureusement on est assise.

On ne voit rien, mais l’arrivée du convoi est ponctuée de bruyantes acclamations, ces gens-là me paraissent bien éméchés. La carriole s’arrête, on se met en place, la bâche se dégage, une musique de cirque volontairement tonitruante surgit de la sono, on salue le public. Applaudissements.

Il y a là, attablée à une quinzaine de mètres devant nous, une bonne trentaine de personnes, moitié homme moitié femmes. Une douzaine de matelas ont été disposés non loin de la table, en prévision des ébats. Les femmes semblent plutôt jeunes et très débraillées, j’en compte deux qui sont carrément dépoitraillées. Des « collègues » seraient-elles déjà à l’œuvre ? Quel va être notre rôle là-dedans ?

Et Valentin prit la parole :

– Mesdames et Messieurs, bonsoir ! Je me présente, Popeye, marin d’eau douce. Je me suis laissé dire que certains membres de votre joyeuse assemblée ne seraient pas contre quelques spécialités très particulières. Aussi, je vous propose ces merveilleuses créatures que je vais me faire un plaisir de vous présenter.

Applaudissements.

– Et d’abord voici Mirianny et Clarisse, deux magnifiques transsexuelles…

A bon, ce sont des trans ! Je dois être perturbée, l’idée ne m’était même pas venue à l’esprit. Faut dire qu’elles sont d’une féminité remarquable si on excepte la taille et la voix. Je ne vous les ai pas décrites :

Mirianny est donc une grande brune au visage très ovale, les pommettes relevés, des yeux de braise et la bouche pulpeuse. Elle est habillée d’un ensemble composé en haut d’une sorte de soutien-gorge de soirée, noir avec quelques fleurs imprimées sur les bonnets. Les bretelles sont très larges et l’attache se fait sur le devant en nouant une longue lanière. En bas elle a mis un minishort assorti ceint d’une cordelette blanche. Des bas auto-fixant et des escarpins mettent en valeur ses jambes de déesse.

Clarisse est aussi grande que sa collègue mais est décolorée blonde. Elle est vêtue en haut d’un bustier noir et en bas d’un minishort en toile de jeans délavé. Ses jambes sont nues et ses escarpins bleus sont très jolis (mais où diable vont-elles chercher des escarpins avec des pointures pareilles ?)

– Etonnant, non ? Reprend Valentin, et pourtant ces deux magnifiques créatures ont quelque chose de plus entre les jambes et d’ailleurs elles vont vous le montrer… Mesdemoiselles, c’est à vous !

Et voilà que nos deux trans dans un mouvement parfaitement cordonné, enlèvent leurs petits shorts, puis se tournent et retirent leur string dans cette position dévoilant leurs jolies fesses au public d’où jaillissent quelques applaudissements. Puis Mirianny et Clarisse pivotent et s’exhibent devant l’assistance, la bite à l’air ! Applaudissement, sifflets, cris : voilà une présentation qui ne passe pas inaperçue.

– Et maintenant voici celles qui savent mettre tous les hommes à leurs pieds, en usant à la fois de leurs charme et leurs cravache, j’ai nommé : les dominatrices ! Elles n’ont pas de nom, vous devrez les appeler « maîtresses » !

Ça applaudit (un peu)

– Regardez-les à l’œuvre !

Comme convenu, Valentin baisse son pantalon, et s’arcboute contre une sorte de planche. Armées de nos cravaches nous lui fouettons donc le cul à tour de rôle une dizaine de fois. Puis nous saluons tous ces messieurs dames. Cette fois ça applaudit mieux !

– Et maintenant, je vais procéder à un lâcher de salopes ! Attention à vous, elles vont vous en faire voir de toutes les couleurs !

Lâcher des salopes ! Tu parles d’une poésie ! On descend du chariot. Lucien nous attendait en bas et nous indique rapidement et discrètement quelles seront nos premières cibles. Valentin nous fait un compte à rebours : 5, 4, 3, 2, 1… et à zéro on fonce comme on peut (pas facile avec les escarpins) vers les invités.

Et allons-y pour le boulot : Je m’approche du type qu’on m’a indiqué. Il est déjà occupé avec une fille sur ces genoux. Pas toute jeune, la fille.

– Alors jeune homme, ça vous dirait de varier les plaisirs ?

Il me regarde comme une andouille, ne sachant pas répondre et c’est la nana qui répond à sa place.

– Vous êtes la bienvenue, on adore les fessées tous les deux, n’est-ce pas Jeannot ?

Jeannot reste muet comme une carpe, mais sa partenaire se lève de ses genoux et se penche en avant, ses fesses étaient déjà nues et elle me les présente.

– Fort ou pas ?-
– Un peu fort, mais pas trop !

On y va, je fouette, la fille se tortille sous les coups, on a quelques spectateurs, mais je ne vois pas ce que fabriquent mes collègues. Le cul de ma victime consentante est bientôt rouge cramoisie, j’arrête les frais et me place face à elle.

– T’aimes ça te faire fouetter, hein chienne ?
– Ah, oui, j’adore ça, je suis une chienne, insulte-moi si tu veux !
– Tiens salope, suce le manche de ma cravache, tu vois on dirait une bonne bite !

Elle ne se fait pas prier et simule une fellation avec de grands mouvements de langue.

– Tu le voudrais dans ton cul, mon gode ?
– Ah, oui, encule-moi ! Regarde bien Jeannot, elle va bien m’enculer cette salope, t’aimerais pas être à ma place ?

Comme l’impression que le Jeannot irait bien dormir… Mais je m’en fous, je fais mettre la fille en levrette, ramasse sur la table une capote et du gel que nos hôtes ont généreusement mis à disposition dans des coupelles. Et après avoir fait ce qu’il fallait, je fais pénétrer le manche-gode dans le cul de cette jolie mature et commence une série de va-et-vient qui la fait se trémousser d’aise à tel point qu’elle ne tarde pas à jouir comme une malade.

– Tu m’as bien enculé, ma salope ! Me dit-elle en guise de remerciement. Ben alors Jeannot, à ton tour.
– Non pas maintenant, je préfère te peloter.
– T’es chiant, je te laisse, je reviendrais tout à l’heure, je vais chercher une grosse bite pour m’enculer.

Qui sont donc ces deux-là ? Je ne le saurais jamais et je m’en tape ! Je vais donc solliciter un autre type, un de ceux qui regardaient le spectacle. Refus poli du premier, refus quasi méprisant du deuxième, je vais voir ailleurs. Pas facile parce que tout le monde semble occupé, les gens s’agglutinent par groupes. Carole est en train de se faire prendre par un type tout en suçant un deuxième. Ce n’est pas de la domination, ça ! Un peu plus loin un type suce avec gourmandise la bite de Clarisse, tandis qu’un petit trio s’est formé autour de la jolie Mirianny. Une voix à côté de moi, celle de Lucien qui joue les anges gardiens.

– Foncez là-bas, il est libre !

J’ignore à cet instant qui est cet « il », j’apprendrais un tout petit peu plus tard, qu’il est le héros de la soirée, et plusieurs semaines après son identité et sa fonction.

– Vous aimeriez que je vous fasse quelques petites misères ?
– Des misères, je ne sais pas, mais vous êtes très belle, approchez-vous, c’est comment votre petit nom ?
– Chanette et vous ?
– Thibault. J’ai une envie folle de vous embrasser les seins.

C’est un peu ce que je « craignais ». La domination n’amuse pas tout le monde et n’amuse pas tout le temps. Ça va donc tourner en partouze classique. Or ce n’est pas mon métier, mais bon je me suis engagée, et me faire baiser par ce type ne sera tout de même pas une corvée.

– Allez-y, cher Monsieur !
– Humm, qu’ils sont doux, qu’ils sont beaux !
– Je ne vous le fais pas dire.
– Je peux retirer mes piercings, s’ils vous gênent.
– Non, laissez ! Faites-moi voir vos fesses !
– Les voici, cher monsieur !
– Humm, félicitations. Si vous saviez l’effet que vous me faites ?
– Je le devine, mais… Oh, mais quelle est cette bite qui sort de votre braguette.
– C’est la mienne je crois !

(Ouf elle est propre !)

– Il ne faut pas la laisser comme çà, elle risque d’avoir une crampe !
– Que suggérez-vous ?
– Chut, laissez-moi faire ?

Voilà un bout de temps que je n’avais pas fait de pipe à un parfait inconnu. Mais bon, business is business. Sa bite est dans la bonne moyenne je ne parle pas de la grosseur ou de la longueur dont je me fous pas mal, mais de l’aspect, je les aime sans courbure, avec une belle peau que vient parcourir une impertinente veine bleu foncée, j’aime que la couronne se détache bien du prépuce à la base du gland et que ce gland est l’aspect brillant des cerises sur les bons gâteaux !

Et c’est justement par là que je commence, le gland, je l’embrasse d’un tendre baiser avec les lèvres en cul de poule (quelle expression débile !) puis ma langue entre en action, donne des coups de balayette sur le méat. Je m’arrête, je regarde mon partenaire avec de grands yeux langoureux. Raté, ses yeux à lui sont fermés, il est ailleurs, probablement au milieu de fantasmes inavouables !

Inavouables ? Il y a pourtant tout ce qu’il faut ce soir ici : Des transsexuelles actives et passives, des dominatrices, des godes…

– C’est bon ? Osais-je.
– Continue !

En matière de sexe, le moment du passage du vouvoiement au tutoiement m’a toujours interpellé, chez certain c’est dès le dernier verre, chez d’autres c’est après l’acte juste avant d’aller pisser.

Reprenons, je suis toujours sur le gland, j’aime le faire passer entre mes lèvres rapprochées de façon à sentir l’impact de la couronne, je fais quelques va-et-vient de la sorte. Thibault frétille d’aise. Puis je me déchaîne, la bouche grande ouverte, j’engloutis tout, du moins tout ce que je peux, je lèche la bite en la laissant à l’intérieur de mon palais afin qu’elle soit bien humectée de ma salive, puis je ressors tout ça, j’engloutis de nouveau, je ressors et ainsi de suite. De la pipe classique, à présent quoi.

– Arrêtez ! Me dit le propriétaire de cette jolie bite, revenant au vouvoiement.

Ah, bon ! Il ne veut pas finir comme ça, il va falloir que j’ouvre les cuisses ? Je vous l’ai dit, business is business.

– Je peux vous prendre par derrière ?
– En levrette ?
– Euh, la sodo…

Je ne me suis que rarement fait sodomiser dans le cadre de mes activités professionnelles.

– En principe, je ne fais pas…
– Tant pis !

Il est visiblement déçu, mais il n’est pas en colère. Rares sont les hommes qui comprennent qu’une femme (vénale en plus) puisse refuser ce genre de choses, et je ne suis pas sûre que ce soit son cas.

– Vous voulez me prendre en levrette ?
– Non, je voulais vous sodomiser, mais puisque vous ne voulez pas…

Et alors je ne sais pas ce qui m’a pris !

– Allez, je vais faire un extra, c’est mon jour de bonté !

Il aurait pu me remercier de ma disponibilité, il ne la fait pas. Dans son esprit macho, c’était mon refus qui était anormal. Mais bon je ne vais pas revenir en arrière, (si j’ose dire vu la situation).

– Avec protection ! Crois-je nécessaire de préciser.
– Bien sûr !

Me voilà en levrette entre deux tables, le type me flatte les fesses, les pelote et les embrasse, puis présente son membre devant mon œillet personnel à moi toute seule.

Et hop, ni une ni deux, me voilà avec une bite dans le cul qui avance et qui recule. Il est excité comme une puce le Thibault et j’avance de vingt centimètres à chaque coup de boutoir. S’il continue comme ça on va se retrouver dans les massifs de fleurs. Il accélère encore, je me cramponne à ce que je peux, je sens que c’est la fin. C’est bien la fin, il jouit presque en silence. Dans ces milieux-là, on n’aime pas le bruit.

– Donnez-moi vos cordonnées, j’aimerais vous revoir ! Me confie-t-il après avoir retrouvé ses esprits
– D’ordinaire je fais de la domination, aujourd’hui c’est un extra !
– Venez par là ! Répond-il en m’emmenant à l’écart.

– Figurez-vous que j’adore me faire dominer, mais je ne fais pas ça en public !
– Ah ? Vous avez de quoi noter ?

Il avait ! Je le laisse et vais voir ailleurs. Ça commence à fatiguer. Mirianny et Clarisse n’ont plus de partenaire, et sont en grande discussion bites à l’air avec un type. Carole par contre reste bien entourée, elle a dû boire plus que de raison, puisque je l’entends rigoler à tout bout de champ.

Un type est resté bien sage sur son fauteuil, il se masturbe vaillamment en regardant autour de lui. Je me dirige dans sa direction, puis j’y renonce, ce type ne m’inspire pas du tout, il ne se contente pas d’être moche (ce qui n’est pas de sa faute) il est antipathique.

Je n’appris que beaucoup plus tard que Monsieur Lucien (dont j’ignorais le nom) s’est à ce moment-là approché de l’individu et lui a suggéré de solliciter mes services.

« Pas beau » me rattrape :

– Je vous emmène ! Me dit-il en guise d’entrée en matière.

Je le dévisage. Ben non il ne m’emmène pas. Je n’ai pas envie et en plus il sent l’ail !

– Je suis désolé, je suis crevée.
– Vous ne voulez pas ?
– Je suis fatiguée, tout à l’heure peut-être.
– Vous avez été payée pour ça, non ?

Whaah, l’argument qui tue !

– J’ai été payé pour égayer la partie, par pour m’envoyer la totalité des participants.

Mais voilà que Lucien s’en mêle :

– Dis donc, toi la poufiasse, tu as été payée pour faire la pute, et si Monsieur Rivoire a envie de te baiser, il en a le droit. Alors tu arrêtes tes caprices sinon c’est la baffe !
– Vous oseriez ?
– Absolument !

Me rebeller ? M’enfuir ? Qui m’aidera ?

– D’accord je vais me faire baiser par ce Monsieur Rivoire, mais toi, gros con, si je te retrouve en travers de ma route, tu vas t’en souvenir.

Je n’ai pas vu la gifle arriver ! Plus humiliante que violente d’ailleurs. Je foudroie Lucien du regard, je prends le Rivoire par la main et l’entraine sur un matelas.

Blanche comme un linge, le palpitant emballé, je m’affale dessus, sur le dos, les jambes écartées.

– Allez dépêche-toi ! Lui dis-je.
– Tu me suces pas un petit peu ?

Je vais craquer !

– Si tu mets une capote, je te suce ! Concédais-je.

L’abruti n’arrive pas à mettre la capote lui-même. Qui c’est qui va encore faire boulot, c’est Chanette !

Je le suce un peu, il bandait bien, mais le préservatif semble le gêner. Ça devrait pas, c’est tout fin, un préservatif, ce doit être psychologique, sa débandaison ! Je fais ce que je peux et le remet un peu en forme. Pas envie que ça s’éternise. Dès que la chose est redevenue raide, je me couche. L’autre me lime complétement affalé sur moi avec son haleine pas fraîche. Ça ne va pas du tout.

– Attend !

Je me dégage et me met en levrette. Miracle plus de poids, plus d’odeur, plus de sale tronche, par contre ses coups de bites me font mal. Je lui dis, il se contrôle un peu puis repart aussi sec. Heureusement, ça ne dure pas longtemps, il prend son pied, se retire, cherche où poser sa capote usagée et disparaît de ma vue et de ma vie.

Ça braille un peu plus loin, je regarde, c’est le coin où est Carole, je m’approche. Un con à moitié bourré est en train de lui forcer la bouche avec son énorme bite. Deux autres abrutis regardent le spectacle et on l’air de trouver ça très amusant. Je rapplique.

– Mais vous ne voyez pas que vous lui faites mal ? Criais-je
– Mais, non, elle aime ça cette salope ! Et toi, de quoi tu te mêles, t’es jalouse ?

Un ordre sec !

– Vous arrêtez, s’il vous plaît.

C’est Thibault qui est intervenu. Grosse bite n’insiste pas mais parvient à rétorquer :

– C’est « machin » qui nous a dit qu’elle aimait bien les gorges profondes.

Tout le monde à ce moment-là se foutait bien de savoir qui était ce « machin », et portant… mais ça aussi, ça fait partie des choses que nous avons apprises plus tard.

Carole pleure, elle a la nausée, je l’emmène à l’écart, la console comme je peux. On arrive près du vestibule où nous nous sommes changées. On se remet en « civil ». Personne ne nous dit rien.

– Attends-moi ici !

Je cherche le dénommé Thibault, il est en grande conversation avec un type, je m’immisce. :

– On s’en va ! On s’adresse à qui ?
– A moi, vous êtes libre de partir ! Je suis désolé pour votre collègue, mais bon, je vais finir par croire que les imbéciles sont statistiquement inévitables
– On aimerait bien être payées !
– Ha ! Bien sûr ! Lucien venez !

– Lucien, payez ces jeunes femmes, je vous prie.
– Elles s’en vont déjà ?
– Il ne se passera plus grand-chose, vous savez !
– On leur donne ce qui avait été prévu, alors ?
– Evidemment, Lucien. Bon retour, madame !
– Merci !

Lucien m’accompagne jusqu’au bâtiment, me fait attendre quelques instants et revient avec deux enveloppes.

– Il est trop bon, Monsieur Thibault ! Ne peut-il s’empêcher de commenter en nous lançant un regard méprisant.

On regagne la voiture de Carole et on quitte cette bande de cinglés.

On est bizarre toutes les deux, on s’est trouvé une pizzéria, l’appétit n’y était pas, alors on s’est goinfré deux bouteilles de rosé à deux. Carole était pompette, j’ai pris le volant. On s’est arrêté à Vierzon dans un petit hôtel. J’ai pris une chambre pour deux personnes, rapproché les lits jumeaux, et je suis endormie avec Carole toute nue dans mes bras.

Lundi

Maître Didier-Georges Bouchard était d’excellente humeur quand Lucien pénétra dans son bureau.

– Ah ! Je viens de recevoir un texto de Thibault, je vais vous le lire « Quel dommage que tes obligations professionnelles t’ai empêché de participer à ma petite fiesta, c’était géant et l’ami Lucien un organisateur remarquable… » Quel con ! Bon, alors, ces photos ?

Lucien lui tendit alors une carte mémoire qu’il introduit dans son ordinateur, et fit défiler les images :

– Hum, très chaud tout ça, mais classique, je suppose que le meilleur est pour après ?
– Il n’y a pas de photos de Monsieur Tirondel avec les trans ?
– Non, il n’y a pas touché !
– Et avec les dominatrices ?
– Oui, mais ce n’est pas du S.M., c’est du classique
– Ben pourquoi ?
– J’ai fait tout ce qu’il fallait, mais à chaque fois Monsieur Tirondel est resté très classique !
– Je ne comprends pas, la dernière fois il se faisait flageller à coup d’orties pendant qu’il suçait la bite d’un trans. Bon tant pis on fera avec ce qu’on a.

Les photos sont recopiées sur une autre carte mémoire laquelle est envoyé à un journal « satirique » bien connu pour jouer les redresseurs de tort, avec ce simple commentaire : « Tirondel en plein travail ». Une lettre, bien évidemment anonyme est adressée au ministre à son domicile : « Si votre démission n’est pas annoncée d’ici samedi les photos de votre week-end partouzard seront publiées sur Internet.

Il ne reste plus qu’à attendre.

Jean-Thibault Tirondel devient blême en découvrant la lettre. Il a beau se creuser, il ne voit pas qui pourrait être la « taupe ». Ses convives étaient tous des connaissances de longue date, les filles, des habituées. Restaient les quatre invités surprise recrutés par Lucien ? Mais quand et comment auraient-elles pu prendre des photos ? Restait ce marin d’eau douce, mais que cherchait-il ? Il ne demandait pas d’argent, il serait donc manipulé par un ennemi politique. Tirondel avait en effet découvert depuis longtemps qu’en politique, on se faisait un nombre étonnant d’ennemis jurés, la plupart du temps dans son propre camp ! Il décida d’en référer à son Maître Bouchard, son excellent ami.

– Ah, embêtant ça ! Commenta ce dernier.
– Si tu pouvais mettre Lucien sur l’affaire ?
– Pas de problème, je vais lui demander de s’occuper de ton affaire en priorité
– Tu penses que d’ici samedi, ce sera réglé.
– Fais-nous confiance
– Merci, merci du fond du cœur, Didier, je savais que je pouvais compter sur toi !

Il est con, mais il est con ! Se dit Bouchard qui était loin de s’imaginer que son « ami » solliciterait son aide. N’empêche qu’avec ce retour de manivelle, le ministre attendait une réponse avant de penser à une éventuelle démission. Une réponse, il lui en fournit une le lendemain :

– Il semble bien que tu aies raison, la seule personne pouvant être à l’origine de cette lettre, est probablement ce Valentin Machicour. C’est le seul suspect raisonnablement envisageable.
– Qui c’est, Valentin Machicour ?
– Celui que tu appelais le marin d’eau douce !
– Ah, oui, et alors ?
– Ben alors il y a un petit problème, je devrais dire un gros problème, un très gros problème, même !
– Oui ?
– C’est que le Valentin Machicour, sa concierge l’a vu embarquer avant-hier soir dans un taxi avec deux énormes valises. Il n’est plus chez lui, et personne ne sait où il est parti !
– Merde !
– Comme tu dis !
– Tu me conseilles quoi ?
– Je ne sais pas trop, tu envisages de démissionner !
– Il n’en est pas question !
– Tu as raison ! Mentit Bouchard.

Et ce dernier se dit que l’estocade serait portée mercredi prochain, dès la sortie de l’hebdomadaire.

à suivre en page 2

© Vassilia.net et Chanette (Christine D’Esde) avril 2011. Reproduction interdite sans autorisation des ayants droits

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4 réponses à Chanette 16 – La partouze de monsieur le ministre 1 – Garden Partouze par Chanette

  1. Stablinski dit :

    Merveilleuse histoire avec plein de choses excitantes

  2. Baruchel dit :

    Je l’avais déjà lu, mais que voulez vous il a des textes et des auteurs dont on ne se lasse pas !

  3. Darrigade dit :

    Mais où va-t-elle chercher tout ça , Quelle imagination débordante et quel talent. Bisous

  4. sapristi dit :

    Ce n’est pas si souvent que Chanette introduit (ho !) des transsexuelles dans ces récits, ça ajoute quelque chose ,)

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