Ariane 2 – Une soirée arrosée ! par Kebur

Ariane
2 – Une soirée arrosée !
par Kebur

Chapitre deuxième : Une soirée arrosée !

Lieu : appartement d’Ariane
Date & Heure: 15 décembre 2010, 23h37
Temps : -3/-4°C – le ciel est clair

« – Tu sais que si tu continues à me chatouiller je vais me pisser dessus !
– Ah ouais ? Alors … !
– Noon ! Laure allez, soit sympa ! Sto-o-op !  »

Après une soirée bien arrosée pour fêter l’anniversaire d’Ariane qui allait sur l’année de ses vingt-deux ans, l’équipe était restée chez elle un peu plus longtemps que d’autres amis. Puis finalement les filles étaient parties, au compte-goutte, prétextant des choses diverses et variées, allant du simple « Bon, faut qu’j’y aille ! Merci c’était sympa ! » au beaucoup plus tordu « Demain je vais faire des tests, et si en plus de ne pas pouvoir petit-déjeuner je dors pas, je vous raconte pas les résultats des analyses ! Bonne soirée ! » Toujours est-il que là, minuit approchait et qu’il ne restait dans ce petit appartement que deux nageuses, Laure et Ariane, éméchées comme il se devait, en train de jouer à des jeux idiots comme « celle qui parviendrait à chatouiller l’autre », ou encore… Mais ces jeux n’étaient pas vraiment au goût d’Ariane qui sentait dans sa vessie le poids de l’alcool ingurgité qui par nature accélérait le processus de naissance de l’envie. Elle jeta un regard malheureux en direction de la porte des toilettes, mais la jeune femme n’était pas sûre d’arriver à marcher droit jusqu’à cette porte blanche, là bas, si loin … tellement loin …

Le regard suivant fut pour Laure, mais pas malheureux, plutôt coquin, mutin. Elle et Laure se connaissaient depuis quelque années, au club d’abord, puis à force de s’entraîner ensemble, de se changer ensemble et de se doucher ensemble, elles avaient appris à s’aimer l’une l’autre, un amour resté chaste jusque là, qui n’avait rien créé de plus que quelques caresses le soir, seules dans les douches du club après un entraînement particulièrement rude. Ce soir là, Ariane avait une envie folle de croquer son amie, de la dévorer toute entière et de s’endormir auprès d’elle. De sentir sous ses mains la peau lisse et dorée de la relayeuse, sur sa langue le goût sucré des lèvres de Laure, d’effleurer et de combler de caresses ce corps point trop musclé et si agréable à la vue. Elle la voulait ce soir là, lui faire l’amour comme jamais elle n’avait fait l’amour à une autre femme, profiter de ce corps de Diane qu’elle avait tant l’habitude d’admirer sous la douche. Ces seins ronds qui tenaient dans sa main, ses mamelons à la complexion proche de celle de la pêche, et cette vulve … ce fruit défendu rasé de près, aux lèvres parfaitement dessinées qui l’appelait à elle.

Quand elle n’en put plus de fantasmer ainsi, Ariane se pencha brusquement vers sa coéquipière et l’embrassa longuement, langoureusement, profitant de ce baiser pour répertorier tous les arômes déposés sur ses lèvres et sur le duvet de sa langue. Faisant fi de l’appel outré de sa vessie, elle alla rejoindre sa compagne sur le tapis de laine posé au sol et en décalant le canapé d’un mouvement de bras, l’allongea sous elle. Quelques instants elles se regardèrent, profondément, comme si elles avaient pu faire l’amour par ce regard, unique, brûlant, sensuel. Laure était à peu près dans le même état qu’Ariane, fut-ce dans l’excitation ou dans l’envie. En infrarouge, le salon tout entier aurait été occulté par l’ouragan flamboyant que produisaient ces deux corps enlacés sur le sol. Les jeans et tops valsèrent à différents endroits de la pièce tandis que les deux succubes se dévoraient l’une l’autre, ne laissant aucun geste à la raison, mais donnant plutôt libre cours à leur passion et à leur désir primal. Et soudain ce fut l’explosion. Les tigrons devinrent deux tigresses magnifiques, arrachèrent les sous-vêtements de l’autre et entreprirent de faire l’amour de la façon la plus brutale que l’on pourrait imaginer de la part de deux créatures si splendides et démoniaques à la fois. Elles se frottaient l’une sur l’autre, apaisant tant bien que mal le désir qui les rongeait de l’intérieur, qu’elles amplifiaient inconsciemment à chaque fois qu’elles soumettaient leur vessie à une pression supplémentaire. Elles dégoulinaient toutes les deux de cyprine, les cuisses aussi luisantes que leur prunelles, et leurs mouvements aussi passionnés que leur désir.

Laure craqua la première. Entre temps les deux jeunes femmes s’étaient lancées dans un 69 fougueux, et Laure eut à peine le temps de murmurer du bout des lèvres « Excuse-moi » qu’elle ne réussit plus à contenir sa vessie. Une cataracte dorée s’abattit sur le visage d’Ariane qui s’activa derechef sur la vulve trempée de son amie pour l’emporter avec elle vers des cieux éthérés de jouissance. Elles eurent quelques spasmes violents tandis que la tension sexuelle se libérait brusquement, inondant les demoiselles de plaisir, de millions de petits papillons électriques qui voletaient à même leur peau, leur faisant subir une délicieuse souffrance. Et la vessie de Laure continuait de se vider, tandis qu’elle s’était effondrée sur Ariane qui reprenait son souffle comme elle pouvait, parcourue des derniers spasmes de plaisirs. Elles étaient magnifiques : deux succubes échevelées, le souffle court, les cuisses et le sexe brillant de leur cyprines mêlées, enlacées l’une sur l’autre, offrant à l’autre leur liqueur dorée. Oui, car dans la brume provoquée par l’orgasme, par le fait des spasmes multiples qu’Ariane avait subit, la digue s’était rompue, finalement submergée par le lac doré qui reposait en elle. Un lac tumultueux et comme animé d’une fougue extraordinaire, qui s’élançait vers l’extérieur en une parabole liquide que Laure regardait passer au-dessus d’elle, les yeux brillants et les joues roses.

La tache sur le tapis n’était plus due qu’aux liqueurs d’amour des deux jeunes femmes, mais bien aux liquides mêlés qui s’étaient insidieusement échappés tandis qu’elles vivaient un moment intense, de pur plaisir, qui se répercuta jusqu’au fond de leur âme. Quand Laure se remit à quatre pattes, elle tourna la tête vers Ariane, restée au sol, appuyée sur les coudes. Ses yeux étaient deux braises ardentes, et sa bouche entrouverte montrait qu’elle en désirait plus, encore. Féline, elle se rapprocha du visage d’Ariane et l’embrassa doucement, mais langoureusement et passionnément. Quand elles furent arrivées au lit, et que, couchées l’une à côté de l’autre, les caresses redevenaient plus précises, Laure susurra quelque chose, comme pour ne pas rompre la pulsation qui animait la chambre, formée de leur respirations profondes et désireuses :

– Figure-toi que vu ce que tu as fait dimanche, il était hors de question que je ne reste pas ici ce soir …
– Comment … ?
– Chuuuut … tu te rappelles, je nage le relais aussi. « Après toi dans l’eau, dans ton dos sur le plot ! » Alors quand tu as plongé …

Et le silence de la chambre fut finalement rompu alors que les deux jeunes femmes éclataient d’un rire cristallin, plein de joie et d’amour à qui succéda la reprise des négociations. Elles n’avaient pas d’analyses à faire le lendemain, elles …

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