Caroline, la putain

Caroline, la putain

Amis, copains, versez à boire,
Versez à boire et du bon vin
Tintin, tintin, tintaine et tintin,
Je m’en vais vous conter l’histoire
De Caroline la putain
Tintin, tintaine et tintin.
Son père était un machiniste
Au Théâtre de l’Odéon,
Tonton, tonton, tontaine et tonton
Sa mère était une fleuriste
Qui vendait sa fleur en bouton
Tonton, tontaine et tonton.

Elle perdit son pucelage
Le jour d’sa premièr’communion…
Avec un garçon de son âge
Derrièr’les fortifications…

À quatorze ans, suçant des pines,
Elle fit son éducation…
A dix-huit ans, dans la débine,
Ell’s’engagea dans un boxon…

À vingt-quatre ans, sur ma parole
C’était une fière putain…
Elle avait foutu la vérole
Aux trois quarts du Quartier-Latin…

Le marquis de la Couillemolle
Lui fit bâtir une maison…
A l’enseign’du morpion qui vole
Une belle enseign’pour un boxon…

Elle voulut aller à Rome
Pour recevoir l’absolution…
Le pape était fort bien à Rome
Mais il était dans un boxon…

Et s’adressant au grand vicaire,
Ell’dit : « J’ai trop prêté mon con »…
« Si tu l’as trop prêté ma chère,
A moi aussi prête-le donc »…

Et la serrant entre ses cuisses,
Il lui donna l’absolution…
Il attrapa la chaude-pisse
Et trent’-six douzain’s de morpions…

Elle finit cette tourmente
Entre les bras d’un marmiton…
Elle mourut la pine au ventre
Le con tendu jusqu’au menton…

Et quand on la mit dans la bière,
On vit pleurer tous ses morpions…
Et quand on la mit dans la terre,
Ils entonnèr’nt cette chanson…

proposé par Q_Riosita

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