Réalisation tardive par onclevania

Réalisation tardive
par onclevania

1 – Naissance d’une envie

J’ai presque 55 ans, jeune « préretraité », suis marié et malheureusement sans enfants : pour des raisons non élucidées cela fut impossible, mais c’est sans doute pourquoi mes relations sexuelles avec ma femme sont depuis de nombreuses années déjà nulles, elles se sont simplement très espacées comme je le suppose cela se passe dans les couples de ces âges ayant ce type de problème, puis ont terni et cessé sans que cela ne pose question.

Mais mes envies sexuelles ont évolué dans le temps et je viens de me rendre compte, au fil de mes connexions internet, que j’avais une grande tendance à naviguer sur les sites d’histoires gay et depuis peu à la recherche de vidéos homo et si possible avec des éjaculations internes vraies. Difficile à trouver mais quand on le veut vraiment on y arrive. C’est là que mes fantasmes ont vraiment changé : à chaque fois que je regardais une de ces vidéos, qui pourtant montrait essentiellement le sodomite actif, je m’imaginais dans la peau, la tête et le ventre du passif qui manifestement jouissait fort des coïts où il était comme une femme (d’ailleurs j’avais exclu de ma série celles où les positions ne laissaient pas voir que le sodomisé était un homme-femme).

Mon fantasme évolua au point que j’en vins à souhaiter être dans cette situation, puis, très vite à chercher comment je pourrais m’y trouver : passer du rêve à la réalité.

Je pris alors l’habitude de porter à chaque instant propice un soutien-gorge qui me comprimait le torse mais qui finit par me rendre les bouts de seins sensibles tellement je les triturais à travers le tissu. Après le soutien-gorge vinrent la culotte de femme – et j’osais en acheter qui fussent bien à ma taille – puis les porte jarretelles et les bas.

Mon épouse travaillait encore et cela me laissait pas mal de temps pour me « transformer » ainsi en femme ; il faut préciser que blond d’origine j’ai le corps complètement glabre ainsi que la figure – ce qui d’ailleurs avait au début fait porter l’infertilité de notre couple sur un éventuel problème génétique chez moi, ce que les analyses réfutèrent.

Puis, un jour où elle était partie, nuit comprise pour son travail, je pus m’habiller entièrement de manière féminine : un chemisier un peu ample et une jupe à volants, taille élastiquée, vinrent compléter ma transformation (j’étais évidemment un peu plus corpulent que ma femme quoi que ne mesurant qu’un petit mètre 68). Chaussé difficilement de mules à petits talons, je passais ma première journée en femme. Vers le milieu de l’après-midi je décidai de me goder : lavement, huile, et en route pour une sodomie artificielle avec ce que je trouvai, c’est-à-dire un diffuseur de spray en plastique, cylindrique, dont le diamètre avoisinait les 3 centimètres. L’épreuve fut rude d’abord : malgré l’huile mon anus n’accepta pas facilement cette introduction et j’eus mal mais il me fallait pousser cette expérience et finalement je me godais pendant une bonne demi-heure durant laquelle ma verge, complètement ramollie, avait laissé s’écouler une bonne quantité de précum puis de sperme. Au milieu de mes halètements j’avais joui : n’était-ce pas là ce que je recherchais ?

Je reproduisis cette situation plusieurs fois : à chacune d’elle je me sentais davantage femme et en même temps une évidence ressortait : il me manquait un vrai homme, le gode faisait de moins en moins l’affaire, même avec un diamètre augmenté, car c’est moi qui me l’agitais dans le rectum. Au bout de quelques semaines ma décision fut prise, je trouverais un homme qui veuille bien me prendre comme si j’étais une femme et qu’il me fasse jouir mieux que moi avec mon objet.

2 – L’expérience
C’est ainsi que j’en vins à concevoir d’aller à la recherche de celui qui me satisferait. Ma position m’interdisait d’aller chercher sur des sites internet spécialisés, donc je décidai que la fameuse grande aire de Touliche, vantée sur internet comme lieu de drague gay serait mon île au trésor.

L’occasion se présenta assez rapidement, ma femme ayant un séminaire de trois jours avec sa boîte de labo pharmaceutique. Le premier soir je me préparai avec beaucoup d’attention : un lavement double et un tampax – dont j’avais compris pour moi l’intérêt – pour absorber les résidus aqueux, puis un habillage soigné mais sans ostentation car je savais que mon âge n’était tentateur qu’avec humilité, j’osais ajouter un rouge à lèvres discret mais dont le parfum me semblait plaisant et je m’embarrassai d’un sac en bandoulière où je mis mes papiers – sait-on jamais – quelques capotes et un tube de lubrifiant dont j’avais apprécié l’utilité ; j’avais même chaussé des petits escarpins achetés dans un magasin de discount.

A dix heures et demie il faisait nuit, je pris le volant et, en faisant attention de ne pas commettre d’impair et de tomber bêtement sur des flics qui se gausseraient de ma tenue, une demi-heure plus tard je me garais sur le parking de l’aire, à distance des autres voitures et pas trop près des poids lourds. Une grande respiration et me voilà dehors sur le bitume vaguement éclairé, après avoir retiré le tampon qui avait au moins protégé ma jupe – je n’avais pas mis de culotte mais un jockstrap – et le siège de ma voiture.

Il n’y avait personne dehors et je déambulais, angoissé, en passant plusieurs fois sous les lampadaires : allais-je rester bredouille ? Cette idée m’effleura un bon moment quand, sans que je visse quoi que ce soit, un homme me mit la main aux fesses en me demandant :

« Tu cherches quoi, la grosse ? ».

Ma silhouette m’avait trahi mais mon film était fait :

« Un mec bien monté qui aimerait se faire sucer et me fourrer un max ! », et je me retournais puis, sans lui laisser le temps de réagir mis ma main droite sur son paquet.

J’avais gagné une manche car ce paquet était lourd, il restait à ce grand gaillard, d’une bonne tête de plus que moi, que je découvrais, à me faire gagner la suivante. Il me laissa la main sur son sexe, me malaxa la fesse gauche et me poussa vers un gros bahut ; je savais qu’il y avait là une cabine spacieuse avec couchette, j’étais sûr de continuer de gagner. Sans rien dire il me fit monter et, à peine entrés, il me prit les lèvres comme il aurait fait avec une femme : j’avais bien fait de mettre un rouge à lèvre parfumé et ce premier baiser dura jusqu’à ce qu’il me dise de m’allonger sur sa couchette, sa main avait déjà senti la nudité de mes fesses. Lui se déshabilla entièrement et je vis enfin un des objets de mes fantasmes, une verge somptueuse sans démesure et deux belles couilles bien poilues. Sa façon de se présenter à moi était sans équivoque : ma bouche fut rapidement emplie de ce sexe lourd et propre. Enfin j’allais changer de camp, c’était à moi de réaliser une fellation pour exciter mon mâle.

Je commençais à faire comme je le pensais correct mais, 30 secondes à peine écoulées à l’emboucher, il me mit la tête en arrière pour se dégager.

« Dis-donc, c’est ta première fois ? Si tu continues je vais être blessé. »

J’osais lui dire que oui c’était une première pour tout. Celui que j’avais cru être un routier lambda me prit en défaut :

« Écoute ma jolie grosse, puisque tu en veux et si tu es une vieille vierge, je vais t’apprendre et tu vas jouir comme tu le souhaites ; si t’es d’accord tu commences par me lécher gentiment le gland, tu me fourres ta langue dans le petit trou et peu à peu tu m’enfournes ; je te conduirai. Si tu travailles bien je durcirai dans ta bouche et je serai prêt pour la suite. A toi de jouer et bien, sinon tu ressortiras le cul bourré mais pas forcément heureux ».

Les choses étaient claires : à moi de me montrer à la hauteur de ce que je voulais avec un préambule que je n’avais pas imaginé aussi précis et soigneux.

Je repris ma fellation mais cette fois-ci en douceur et y gagnai en plaisir : son gland était doux et très agréable à lécher et son méat offrait à ma langue un doux plaisir, mes cunnilingus n’avaient jamais été si fins et goûteux parce que le trou était petit au milieu de cette peau douce et que vite un liquide agréable en sortit. De fait, ainsi embouchée, sa verge se raidit – elle était à la dimension que je souhaitais, un peu plus grosse que mes godes – et ma bouche en fut emplie. Mon routier amant et pédagogue me demanda alors de la délaisser et commença à me titiller d’un doigt l’anus :

« Tu es vierge mais ton trou n’est pas trop serré, tu te godes ? ».

Je lui répondis que j’avais pris l’habitude d’utiliser divers instruments pour me faire un peu jouir du cul mais que cela ne me suffisait plus, je voulais savoir ce qu’une vraie sodomie pourrait m’apporter.

« Et bien, ma grosse pucelle, tu m’es sympathique, je vais te faire jouir comme tu ne peux pas le deviner. Moi je suis clean, on utilise une capote ou pas ? ».

Je lui répondis que je n’avais pas eu de rapports sexuels hors du mariage et que c’était fini depuis longtemps.

« Alors on va le faire sans, tu verras c’est bien meilleur ! Je te crache sur la rondelle ou bien tu as prévu du lubrifiant ? ».

Ma réponse le satisfit et il me tartina largement l’anus avec le contenu du tube qu’il prit dans mon sac : déjà ses doigts me firent vibrer, c’était bien autre chose que mes cylindres de plastique.
Il me fit m’allonger sur le dos et releva ma jupe : mon jockstrap cachait ma verge mais laissait mon fessier à sa disposition.

« Est-ce que tu veux embrasser ? ».

Ma réponse entraîna un gros baiser comme si j’étais une femme – ne l’étais-je pas ? – et rapidement je sentis son sexe aborder mon œillet bien mouillé : la pénétration ne se fit pas sans douleur mais j’étais là pour ça et je pris sur moi de n’en rien montrer. Son sexe était plus important que mes godes mais cela n’avait rien à voir : chair dans chair, quelle impression, quelle sublime sensation qui s’accrut au fur et à mesure qu’il me pénétra et qu’il entama un coït comme dans un sexe féminin : mon anus et ma paroi rectale réagirent plus que je ne l’avais imaginé et en peu de temps je me mis à gémir de plaisir pendant que mon amant m’embrassait comme un fou et me baisait le cul avec maîtrise comme s’il avait été un vagin. Mon plaisir fut énorme, bien plus intense et long que mes souvenirs de baise de ma femme et cela dura car quand il sentit qu’il allait jouir il se retira en quittant mes lèvres :

« Ne t’inquiète pas je reviens mais ta chatte est si bonne que cela allait trop vite, reprends moi un peu en bouche, doucement… »

Ce que je fis, sans écœurement, au contraire et je repris une fellation surtout de son gland dont la douceur n’arrêtait pas de me surprendre. J’avalais encore un peu de précum avant qu’il m’enfonce la verge très profond dans la gorge puis se retire : « tu es une bonne suceuse j’aime bien ta bouche, la prochaine fois c’est elle que je baiserai ! ».

Puis il se remit en position de coït et lentement recommença à me limer, faisant naître de nouveaux plaisirs dans mon bas ventre :

« C’est cela, oui, je suis ta femme, ne t’arrête pas… », Réussis-je à murmurer.

Alors il accéléra ses coups de boutoirs et je sentis assez vite que son sexe se durcissait davantage, que cela allait changer. Quand il éjacula dans mon rectum alors que ma jouissance avait redoublé je ne pus m’empêcher de crier tant ces giclées de spermes qui me frappaient le fond du canal rectal étaient surprenantes. Et il ne s’arrêta pas, marqua juste un temps d’arrêt, bien enfoncé en moi, m’embrassant goulûment : il était jeune et reprit la cadence des va et vient du mâle et je sentis de nouveau mes plaisirs intenses de vieille femelle enfin baisée. Quand il éjacula une deuxième fois dans mes tréfonds j’étais plus que mort de jouissance et mon jockstrap était empli de ma mouille : j’avais moi aussi éjaculé par ma verge flaccide, ma jouissance anale avait fait de moi une jouisseuse. J’avais atteint mon but : être pris dans le cul comme une femme par un homme mûr et fortement membré qui m’avait souplement amené à la jouissance.

De nouveau il resta en moi, le temps que son halètement s’apaise, puis se retira doucement, sa verge avait évidemment rétréci, et il s’allongea à mes côtés en me mettant une main sur le sein droit dont il tritura le téton encore dur du plaisir recueilli :

« Tu as bien fait de venir, je n’avais pas joui comme cela depuis longtemps, ton cul est aussi bon qu’un vagin… ».

Je le remerciai sincèrement :

« Toi tu m’as fait connaître ce que j’attends depuis longtemps : un des orgasmes qui n’ont rien à voir avec du connu et je suis presque out ».

Je me tournais pour l’embrasser en remerciement. Puis il me dit :

« Tu as un peu de temps devant toi ? »

Bien sûr que j’en avais.

« Alors on va se rhabiller et on va prendre l’air un peu, je te tiendrai par le bras, comme homme et femme, ça nous fera du bien avant de recommencer ! ».

J’étais doublement comblé : non seulement j’avais joui comme jamais mais en plus mon « amant » voulait se promener avec moi comme si j’étais une femme ; en outre, si j’avais bien compris, il voulait « remettre le couvert » ! Le hasard m’avait fait tomber sur un mec à la fois d’une belle virilité et empli de bons sentiments.

Nous nous sommes promenés, tranquillement sur cet immense parking : je m’étais « refait une beauté » et il me fit sentir qu’il avait apprécié quand il me proposa d’entrer boire un café dans la station-service :

« Mais je vais te pourrir, je ne suis pas une femme » pour tenter de l’en dissuader.
« Tel que tu es là sans que tu t’en rendes compte tu es comme une femme, ne t’inquiète pas : il n’y aura pas grand monde et de toute façon tous les présents te verront avec moi comme une femme, un peu âgée certes, mais une femme. Personne ne t’a dit encore que tu avais un visage féminin ? Et là tes vêtements ne laisseront paraître aucune ambigüité ! ».

Et vrai : nous avons tranquillement bu notre café, je fis juste attention à ne parler que tout bas car ma voix aurait tout dit ; joli moment inespéré de se sentir avec un homme, hors relation sexuelle, comme une vraie femme, je ne l’ai jamais oublié !

3 – Suite heureuse
Quand nous sommes sortis de la station je me suis cramponné à lui et nous avons échangé un baiser profond et quasiment d’amour : allais-je devenir amoureux d’un routier très sympa dont je ne connaissais même pas encore le prénom ?

Quelques minutes plus tard nous étions de retour dans sa cabine et tendrement enlacés sur les sièges et je lui disais combien il me comblait alors que je n’avais fait que rechercher une relation sexuelle.

« Oui, ma petite vieille, mais tu es à la fois si bien au sexe et si gentille que je te vois comme une agréable femme : je ne crois pas que j’oublierai cette rencontre ».

Moi j’étais aux anges puisque j’avais eu ce que je voulais sexuellement et que je venais de me faire traiter verbalement comme une femme : mon désir grandit de nouveau et tant pis pour mon anus qui ne restait pas indifférent aux amours précédents, je voulais encore le sentir en moi et essayer de jouir ainsi de nouveau. Alors je plongeai littéralement sur son sexe dès que ma main l’eût libéré de son futal – il n’avait pas remis de boxer – et je l’embouchai immédiatement : quel bonheur que cette verge sur mes lèvres, ma langue et envahissant totalement ma bouche quand elle ragrandit, assez vite : décidément j’avais découvert un excellent nouveau plaisir dans la fellation et ma langue retrouva la douceur de son gland si inespérée.

« Je m’appelle Cédric et je suis un célibataire endurci, c’est dommage que tu sois marié, n’est-ce pas ? Sinon tu aurais peut-être pu devenir mon compagnon compagne ».

Je levai les yeux, sidéré : il n’avait pas l’air de plaisanter exactement au moment où moi j’avais l’impression de n’être plus en couple et que j’avais pu ainsi décider entre autres de cette soirée.
Je libérai sa si belle verge pour lui répondre :

« On en reparlera, mais je suis si peu marié ! ».

Je repris vite ma fellation pour lui permettre de durcir et que je sente en bouche ce vit prêt à baiser une nouvelle fois. Avec ses mains il me tînt la tête comme pour que nous allions au bout de cette baise en bouche puis d’un coup, alors que de nouveau son précum gouttait sur ma langue, il me repoussa, me mit sur le dos et recommença à me lubrifier l’œillet : j’allais avoir droit à un nouveau coït de la part de celui qui venait de me faire quasiment une déclaration d’amour. Avant même que son gland n’arrive sur mon anus je commençai à trembler tellement j’avais envie de cette nouvelle pénétration.

« Cette fois-ci, ma chérie, on va y aller plus tranquillement pour que tu puisses mieux en profiter : tu vas sentir davantage mon gland frotter ta prostate et toi tu vas essayer de contracter un peu tes parois pour que je te sente davantage… »

Et c’est ce qui se fit : cette baise fut étonnante. Je montai assez vite en jouissance et quand il le sentait il ralentissait pour me laisser reprendre mes esprits, puis cela repartait. Je ne sais combien de temps le coït dura mais quand il éjacula avec force tout au fond de mon rectum, je tremblai de tout le bas ventre et mon anus était agité de petits tressaillements.

« Oh, Cédric, que c’est bon, tu vas me rendre fou ! Comment je vais faire maintenant pour me passer de cela ; je ne vois pas comment mes godes pourraient me satisfaire… »

Il me reprit la bouche avec force, que cette langue qui jouait avec la mienne était agréable, puis me dit :

« Je vais t’appeler Charlotte, tu seras ma Charlotte et tu vas me donner tes coordonnées pour que l’on puisse se retrouver le plus possible.
– Oui mais, tu sais, je te l’ai dit tout à l’heure, je ne suis pas libre, m’échapper de la maison comme ce soir n’est pas facile ; en fait, ma femme avec qui je n’ai plus aucune relation sexuelle est quand même là et c’est seulement quand elle a un voyage pour son boulot que je suis libre de m’habiller en femme et de sortir… ».

Cédric m’interrompit :

« Qui te dit que l’on ne puisse se voir qu’ici, la nuit ? On doit pouvoir trouver d’autres possibilités : si ta femme travaille alors le jour tu es libre, on s’arrangera vas, c’est sûr si tu en as envie ! »

4 – Hasard et décision
Oui j’en avais très envie et l’on trouva les moyens de se voir régulièrement, quasiment plus d’une fois par semaine, dans la cabine de son poids lourd ou dans une chambre d’hôtel. A chaque fois, soit je pouvais me travestir chez moi, soit je le faisais une fois arrivé à notre lieu de rencontre ; ainsi, non seulement je continuais à connaître ces heureux moments de sexe mais en même temps je me sentais de plus en plus femme : Cédric, qui n’avait que quinze ans de moins que moi, ne s’adressait à moi que par des « ma chérie », « ma Charlotte amoureuse », « ma vieille chatte douce », etc., mon anus était devenu « ton petit trou » ou « ta chatounette » et mon conduit ne s’appelait plus que vagin.

L’entour du petit trou faisait d’ailleurs l’objet d’une épilation régulière pour le faire plus doux. Nous ne faisions pas que l’amour et j’appris ainsi beaucoup de choses sur mon amant qui était étonnamment cultivé, entre autres que son premier métier après deux ans d’études supérieures avait été régisseur de spectacles mais que ce milieu avait fini par le faire fuir à cause des manies et caprices des uns et des autres et de leur façon, souvent, de se la jouer alors qu’ils n’étaient que des petits entre les mains des promoteurs avides de gains faciles. Bref, notre relation était devenue riche, au point que, au bout de trois mois, j’avais déjà envisagé de franchir le pas et de devenir, comme il aimait me le répéter, son compagnon compagne. Seule la longueur de l’histoire avec mon épouse m’en empêchait et j’étais par moment très proche de la crise de personnalité.

Puis, un jour, en semaine ordinaire, je commis une erreur de lecture de l’agenda de ma femme : me trompant de date, je la croyais partie pour une tournée assez longue et qu’elle ne rentrerait pas avant 20 heures. Cédric était disponible l’après-midi, nous avons retenu une chambre dans un hôtel de chaîne et je me suis soigneusement préparé chez moi – il faut dire que ma technique avait beaucoup progressé et que je ressemblais vraiment à une femme parée de mes atours – sûr de rentrer largement à temps pour reprendre mon rôle masculin.

L’après-midi fut de nouveau somptueux, j’avais joui plusieurs fois et mon vagin était plein du sperme de Cédric, un gros tampax devait éviter les débordements durant mon retour. C’est encore plein du plaisir reçu que j’arrivai chez moi et laissai ma voiture devant la maison, sans passer par le garage (je devais ressortir pour quelques courses, vêtu en homme, bien sûr). Quand je franchis la porte du vestibule je ressentis comme un pincement à l’estomac, il y avait quelque chose d’anormal. Je compris vite en poussant celle du salon : ma femme s’y tenait, droite comme un i sur un fauteuil et devant elle, sur la table basse figurait tout mon attirail de maquillage, mes sous-vêtements et vêtements féminins ; tout ce que je n’avais avec insouciance pas caché après ma préparation et tout ce qui était simplement camouflé ordinairement dans des sacs qui emplissaient un placard dont j’avais en principe seul l’accès. J’étais là, habillé et maquillé en femme, stoppé net devant ce tableau et je sus au regard de mon épouse que c’en était fini de notre couple.

Elle ne semblait pas vouloir parler aussi je surmontai ma stupeur pour tout dire : que oui je me travestissais, que je faisais plus puisque j’avais un amant qui me faisait jouir et que je ne pouvais m’en passer. Sa réponse fut courte, attendue et inflexible :

« Je pars jusqu’à demain matin et quand je reviens il n’y a plus rien qui trahisse ta présence ici ; j’ai déjà téléphoné à un avocat, tu laisseras tes clés dans la cache derrière la maison ».

Puis elle se leva, me tourna le dos, sortit par l’autre bout et trente secondes après j’entendais sa voiture sortir du garage.

Je restai un temps abasourdi, comme après un mauvais rêve qui vous a réveillé en pleine nuit, puis réalisai que vraiment j’avais été « con » de me croire pouvoir agir ainsi sans risque. Mais au fond, depuis que Cédric m’avait complètement séduit, ne rêvai-je pas de la possibilité fortuite de réaliser ce qu’il me demandait très fortement : en finir avec cette double vie et le rejoindre totalement. C’est cette pensée qui présida à mes actions qui suivirent : en fait, si je le voulais, en y regardant bien, je pouvais faire face car elle n’avait matérialisé aucune preuve, et d’un autre côté, si je m’y prenais bien je pouvais à la fois négocier correctement notre séparation et accomplir le souhait de mon amant. C’est sur cette idée arrêtée que je commençai par téléphoner, de mon portable, à Cédric pour lui rapporter les événements et lui dire mon sentiment : contester l’intransigeance de mon épouse mais préparer ma venue chez lui comme compagnon-compagne. Sa réponse fut claire :

« Ma chérie tu te débrouilles comme tu le veux avec ta femme, de toute façon moi je te prends au plus vite chez moi : tu ne le connais pas encore ce « home », tu verras comme nous pourrons y être heureux ».

Que pouvais-je espérer de plus ?

Je pris aussitôt contact avec un avocat de mes connaissances pour lui expliquer que ma femme partie sur une lubie assez étrange souhaitait le divorce, que j’y consentais mais ne souhaitais pas y laisser les plumes qu’elle avait dites ne plus m’appartenir.
Quand elle revint le lendemain, elle eut la surprise de me voir encore là et sans aucune velléité de m’en aller comme un voleur. Elle comprit, après une grosse colère, qu’elle devrait en passer par des formes plus souples que l’expulsion qu’elle m’avait ordonnée. Après deux coups de téléphone en commun à chacun de nos avocats il fut convenu que je quitterai rapidement la maison, sans tout emporter de mes affaires et qu’ainsi la séparation de corps d’un commun accord serait acquise et que le reste suivrait.
Le soir même, le temps de régler de façon sûre quelques petits problèmes, je partais vers la demeure de Cédric, ostensiblement habillé et apprêté en femme, en suivant le plan qu’il m’avait indiqué.
Décidément mon amant me surprendrait toujours : il habitait une remarquable maison bourgeoise dans un parc d’au moins un demi-hectare, superbement arboré et entièrement clos, presqu’en rase campagne.

Face à mon ébahissement Cédric m’expliqua simplement que d’une part il avait beaucoup mis de côté et qu’en plus il avait gagné un bon lot à une loterie célèbre : il avait alors investi dans cette propriété qui le laissait à l’écart du monde qui l’ennuyait ! Mais moi, sa Charlotte – on en changerait de cette appellation – j’étais la bienvenue pour remplir un peu cette maison. Sans tergiverser il me proposa de m’installer définitivement si j’acceptais de devenir sa femme, au sens plein du terme : au lit et pour les tâches qui m’incomberaient en tant que telle. Que répondre, même sans savoir ce que cela allait recouvrir exactement : je ne souhaitais rien d’autre depuis un bon moment et avais eu peur qu’il me délaissât parce que je n’étais pas libre. Je lui sautai au cou, l’embrassai goulûment puis lui dis :

« Mon chéri, si tu le veux je serai toute entière celle que tu souhaiteras, il suffit que tu me fasses jouir toujours autant et que nous partagions encore plus nos goûts communs. Je suis prête à tous les efforts pour sembler être une femme même au-dehors de ce havre que tu m’offres ! ».

C’est là que je vis depuis, Charline, toujours de plus en plus soigneusement féminine, pratiquant un cabinet d’esthéticienne et un salon de coiffure où l’on sait à la fois me proposer des coupes mode, sans trop, et qui me rajeunissent, toujours portée aux plus fortes jouissances plus de deux fois par semaine : mon corps d’homme ne me gêne plus parce que pour Cédric je suis maintenant sa femme, à la fois celle qui lui donne du plaisir, celle qui entretient la maison et qui est devenue une cuisinière plus qu’honnête. Et quand nous sortons il n’a pas à rougir de sa compagne, petite, un peu boulotte mais pimpante avec une poitrine – prothèses obligent – pas trop arrogante et qui sait maintenant poser sa voix de façon très féminine.

Le plus étonnant dans cette histoire reste bien cette rencontre fortuite d’un vieux désir homosexuel et d’un homme qui fortuitement prit plaisir à contenter ce désir.

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *