1 – L’étrange Madame Kiperchnick
Le professeur Martinov a déjà été le personnage principal de six aventures publiées sur ce site et que je vous invite à (re) lire. En deux mots, Martinov est un sexagénaire, sorte d’inventeur fou (cf le lapin dur), de réparateur génial et de consultant en technologie bizarre, secondé dans sa tâche par la jeune, blonde et peu farouche Béatrice.
L’homme était hautain et inspirait peu la sympathie :
– Hervé M… Se présenta-t-il, je suis l’auteur d’un livre sur les faux miracles, qui a eu un certain succès. Je vous en ai apporté un exemplaire, vous le lirez si ça vous intéresse.
– Vous me le dédicacerez, j’espère ? Répondit Martinov, qui s’en fichait complètement, mais qui avait appris à se montrer parfois « commerçant ».
– Volontiers ! Voyez-vous, je crois que tous ces charlatans font un mal fou à la religion, et elle n’a pas besoin de ça en ce moment. J’envisage une suite pour mon bouquin, un peu différente, plus basée sur l’actualité. J’ai rassemblé pas mal de documentation, mais je bute sur la vierge de Cardillac, vous en avez entendu parler ?
– Non ! Avoua le professeur Martinov.
– C’est dans le Cantal, une église dans un petit patelin, il y a une statuette qui pleure des larmes de sang tous les dimanches pendant l’office !
– Ah, oui, et vous aimeriez en connaître le mécanisme ?
Martinov jubilait, voilà de l’argent qui serait facilement gagné. La réponse, il la connaissait déjà ! Un petit tour sur place pour confirmer la chose, et l’affaire serait très rapidement pliée !
– Oui, parce que je suis allé sur les lieux et je n’ai rien trouvé de suspect… Ajouta l’homme.
« Cause toujours ! » Se dit le professeur, « moi, je trouverai. »
– Et qu’a-t-elle de particulier cette statuette par rapport aux autres du même genre ? Demanda-t-il, juste pour alimenter la conversation.
– Le contexte : le prêtre qui semble la manipuler devient envahissant, il organise des séances miraculeuses pendant les messes du dimanche. Il y a de plus en plus de monde et il est obligé d’officier en plein air ou sous un chapiteau, il fait jouer sa statuette et en profite pour faire des prêches assez atypiques. Tout ce qu’il dit n’est pas faux, mais ça frôle souvent la caricature… Ce type devient incontrôlable…
– C’est la statue ou c’est le prêtre qui vous intrigue ?
– Les deux ! Mais rassurez-vous, je ne vous demande de vous occuper que de la statuette, mais s’il s’avère qu’elle est truquée, il tombera de haut.
– Elle est forcément truquée ! répondit Martinov
– Ne concluons pas si vite ! Le coupa presque brutalement son interlocuteur.
– Et sa hiérarchie ? Qu’est-ce qu’elle en dit ?
– Je me suis entretenu avec son évêque. Le pauvre me parait complètement largué !
– Il me faudra peut-être un certain temps, le plus dur ce sera d’approcher la statue, je suppose qu’il ne la sort que pour ses séances !
– Pensez-vous ! Elle est dans une niche, dans l’église. Aux heures d’ouverture, on peut prier devant, mais encore une fois, je n’ai rien vu de particulier ! Mais s’il vous faut du temps, ce n’est pas un problème, du moment que votre enquête reste discrète… allons jusqu’à quinze jours, c’est mon éditeur qui finance !
– Alors, nous allons faire affaire !
– Très bien, tous vos frais seront payés, transports, hôtel… Je tiens à préciser que si au bout de cette période, vous n’avez découvert aucun stratagème, il faudra sans doute conclure que nous sommes en face de quelque chose qui nous dépasse. Dans ce cas, je signalerai dans mon ouvrage qu’un « spécialiste » n’est pas parvenu à en résoudre le mystère ! Et je tiens à ce que ce point soit explicitement mentionné dans le contrat que nous allons signer ; mais ne vous inquiétez pas, vous serez payé dans tous les cas. D’ailleurs vous recevrez la moitié du règlement dès demain, par mandat si ça ne vous dérange pas !
– Non, non, pas du tout !
– Voici ma carte, pourriez-vous me faire un devis par téléphone demain matin…
Une fois l’homme parti, Martinov se tourna vers, Béatrice, sa pulpeuse assistante qui n’était pas intervenue pendant la conversation :
– On va lui facturer quinze jours d’enquête au type, mais on aura trouvé en 24 heures !
– C’est pas bien ! Répliqua-t-elle faussement choquée !
– Tu as raison, je mérite une fessée !
– Oh, toi tu m’as l’air d’avoir des pensées obscènes, là tout de suite !
– C’est vrai que je ne serais pas contre un quart d’heure de folie ! Ça te dit ?
– Je sais pas, mais si je comprends bien, on a dégotté un sacré contrat ? Tu m’expliqueras mieux pourquoi tu es si sûr de toi ?
– Bien sûr ! Tiens on va arroser ça, une petite coupe de champagne et après tu t’occupes de moi !
– Mais c’est qu’il insiste ! Se moqua Béatrice.
Il se dirigea vers la cuisine, tandis que son assistante sortait deux coupes du vieux buffet du professeur. Ils trinquèrent jovialement !
– Et maintenant, tu me la donnes ma fessée ?
– T’exagères ! Répondit-elle faussement choquée. Attends au moins que je finisse mon champagne.
– Il n’est pas terrible celui-là ! Indiqua Martinov
– Tu préfères le mien ?
– C’est une proposition ?
– Hé Oh ! Mon petit professeur, on est bien gourmand, aujourd’hui… allez baisse-moi ton pantalon que je puisse te botter le cul.
L’homme s’exécuta !
– Tu portes toujours des slips aussi ridicules, tu vas te décider quand à acheter des caleçons ?
– J’aime pas ça !
– Enlève-moi ce machin !
Un premier coup claqua sur sa fesse gauche. Par jeu elle avait frappé fort et Martinov, surpris, poussa un petit cri qui amusa sa jolie tortionnaire.
– Ben quoi, tu voulais une fessée, je te donne une fessée, tu ne vas pas te mettre à râler sinon j’arrête…
– Continue, mais un peu moins fort !
– Je fais ce que je veux ! Répondit-elle, en assénant le second coup sur l’autre fesse avec un tout petit peu moins de force.
– Aie !
– Mais tu vas te taire, oui !
Béatrice continua de fesser sa victime qui maintenant, « chauffée » appréciait jovialement ce rigoureux traitement.
– J’arrête, j’ai mal aux mains ! Allez tourne-toi ! Oh mais, c’est qu’il a sa quéquette toute raide mon petit professeur !
– Ben, qu’est-ce que tu veux ? Tu dois me faire de l’effet !
– Humm, j’ai bien envie de te sucer le machin !
– Vas-y, suce-moi le machin !
– Oui mais je ne sais pas si tu l’as mérité ? Reprit-elle, mutine.
– Comment ça, je ne l’ai pas mérité, tu as vu comment j’ai négocié avec ce type…
Mais déjà Béatrice avait la bouche pleine… et ne pouvait répondre que par des « oumpf… oumpf » incompréhensibles. Elle finit par s’arrêter au bout de quelques minutes, sa mâchoire devenant douloureuse. Elle contempla avec satisfaction le résultat de ses efforts !
– Ça c’est de la pipe ! Non ?
– Tu es merveilleuse !
– Ça c’est vrai ! Viens me prendre, j’ai trop envie ! On va dans ta chambre ?
Une fois sur place, les deux complices finirent de se déshabiller. Martinov s’allongea sur le lit, la bite dressée en étendard !
– Hé, Oh ! Tu ne crois pas que ce c’est moi qui vais faire tout le boulot, non ? Viens un peu t’occuper de moi…
Le professeur ne discuta pas et commença par suçoter alternativement les seins de son assistante, avant de descendre vers son sexe…
– Et, ben, qu’est-ce que tu mouilles !
– Ben oui, il y a des jours comme ça !
Martinov entreprit de lécher tout ça, se régalant de ses sucs, et provoquant des petits cris de sa partenaire tandis qu’il s’approchait de son clitoris. Elle ne tarda pas à être prise de soubresauts avant de jouir de façon fulgurante.
– Viens dans moi, vite !
Le temps de se capoter, Martinov la pénétrait. Malgré l’excitation, il savait qu’il ne jouirait pas tout de suite, il la lima pendant une dizaine de minutes, la faisant jouir une nouvelle fois, puis se retira.
– Un peu fatigué ! Donne-moi ton champagne, je vais me finir à la main…
– D’accord pour le champagne ! Dit-elle se levant en direction de la salle de bain où le professeur la rejoignît en se couchant sur le carrelage.
Béatrice s’accroupit alors très près du visage de l’homme et laissa s’échapper le contenu de sa vessie.
– Avale tout ! Gros cochon !
Il essayait… mais le flot était trop abondant… En même temps il se masturbait frénétiquement… Béa se pencha alors sur sa pine, et la goba de nouveau… Ses mouvements de lèvres et de langue eurent bientôt raison du professeur qui explosa dans sa bouche.
– Tu as donc déjà travaillé sur ces trucs là ? Demanda Béatrice en sortant de la douche
– Ben oui, un jour, il y a pas mal de temps, un type est venu me demander si je saurais faire pleurer une statuette, j’ai eu la faiblesse d’accepter !
– Et ben, bravo !
– Qu’est-ce que tu veux, il faut bien gagner sa vie ! Je me suis donc renseigné, et en fait, c’est super facile, le mieux est de choisir une statue en plâtre. Dans le plâtre, il y a presque toujours des microfissures, il suffit d’imbiber l’objet, et le liquide finit par ressortir. Ensuite pour ne le faire sortir qu’à un endroit précis, par exemple aux coins des yeux, on va enduire la statue partout ailleurs avec de la cire ou du vernis.
– Et ben ! Et tu crois que ce sera le même procédé pour sa vierge ?
– Ce sera quelque chose d’approchant, de toute façon ! On peut sophistiquer le procédé, par exemple : tu bouches le coin de l’œil avec de la résine qu’il suffit d’essuyer avec un chiffon pour l’enlever, et pouf, la statue se met à pleurer ! Tu peux aussi faire sauter le bouchon en augmentant la température de la statue.
– T’es un vrai spécialiste !
Quelques jours plus tard, Martinov et son assistante après avoir acheté un peu de matériel débarquèrent à Cardillac. Il n’y avait pas d’hôtel dans ce petit village, mais ils en trouvèrent un à Clermont où ils prirent chacun une chambre. Ils louèrent aussi une voiture.
C’était samedi et il n’y avait pas de trace d’animation particulière, sauf peut-être un nombre inhabituel de véhicules stationnés aux abords de l’église.
– Bon, on y va !
Ils n’eurent aucun mal à trouver la fameuse statuette, nichée derrière un petit autel dont une grille basse protégeait symboliquement l’accès. Quelques fidèles étaient agenouillés devant, et il fallut attendre un petit moment que l’endroit se dégage afin qu’ils puissent lire le panneau explicatif, qui précisait que jusqu’ici le miracle ne s’était produit que pendant l’office du dimanche, et qui conseillait en conséquence de s’y rendre.
– Bon, comment on va faire pour approcher ce bazar sans se faire remarquer ? Demanda le professeur.
– On va essayer de planquer une caméra pour voir ce que le curé fabrique, sinon, à part se laisser enfermer, je ne vois pas trop !
– On prend un risque, objecta Martinov, si on se fait repérer on ne pourra plus faire grand-chose ! Et puis il faudrait savoir si on pourra sortir. Tu t’occupes de la caméra ?
– C’est fait, mon petit professeur, collé sur l’envers de la grille avec du chewing-gum.
– Tu es extraordinaire !
– Ça c’est vrai ! On se sauve ?
– Il faut te lever, Béatrice, ce matin on va à la messe !
– Mais qu’est-ce que tu fais dans mon lit ?
– Non, c’est le contraire, c’est toi qui es dans le mien ! Rectifia le professeur.
– Je voudrais dormir encore un peu…
– Non, il faut qu’on soit au premier rang.
– C’est pas juste, il faut bosser même le dimanche… grommelât-elle en se levant, offrant sa nudité au regard de Martinov qui ne s’en lassait pas.
En chemin, Martinov expliqua que la caméra n’enregistrait que les mouvements, et que rien de spécial n’avait été noté après la fermeture de l’église
– Bizarre elle ne s’est peut-être pas déclenchée, où alors il n’y avait pas assez de lumière… On regardera en revenant, le curé a forcément été obligé de la préparer pour la messe
Quatre cars de « pèlerins » étaient stationnés à la sortie du village, près d’un pré à vaches que le propriétaire mettait à la disposition de la paroisse. Des chaises pliantes mal calées sur le sol gras étaient à la disposition de celles et ceux qui ne venaient que dans un seul but, voir le « miracle » se renouveler.
Le prêtre arriva, très solennel, affichant une belle prestance, il avait dû être un très bel homme, il y encore très peu de temps. Deux enfants de chœur le suivirent, portant sur ce qui ressemblait à une petite chaise à porteur, une sorte de coffrage en bois. Avec cérémonie, ils le posèrent sur l’autel, ouvrirent la partie centrale, en dégagèrent la statuette enveloppée d’une étoffe qu’ils n’enlevèrent qu’une fois l’objet posé sur l’autel.
Un presque imperceptible mouvement de foule, les fidèles veulent voir. Mais pour le moment rien ne se passe. Le curé prend alors la parole pour expliquer à ses bien chers frères et à ses bien chères sœurs que jusqu’à présent le miracle ne s’était accompli qu’en fin d’office.
Il faut donc se farcir la messe, version Pie X, dans la langue de Virgile et le cul tourné vers les fidèles ! Martinov et Béatrice restent les yeux rivés sur la statuette, qui reste fort tranquille et que personne ne vient manipuler. A la fin de cette interminable cérémonie, le prêtre prend la parole et indique qu’il va dire « quelques mots ». Nos deux complices sont alors obligés de supporter un discours dont le ton frôle l’hystérie et où tout ce qui s’éloigne d’une morale traditionnelle et rigide en prend pour son grade, divorce, contraception, homosexualité, prostitution. C’est de la caricature, le discours vole aux ras des pauvres pâquerettes qui n’ont rien demandé, mais l’homme a du charisme et subjugue son auditoire. Béatrice ronge son frein, essayant de se contenir devant ce flot de haine et d’intolérance. Martinov, lui, se concentre sur la statue.
Le curé termine sa diatribe en expliquant que la statuette miraculeuse serait bien mieux dans un endroit digne de sa très grande sainteté, mais que pour ça, il faut des sous, et qu’à cet effet, on allait passer dans les rangs afin de quêter cet indispensable argent. Les billets de 20 euros finissent par remplir la corbeille en osier. Martinov, grand prince y dépose 5 euros, Béatrice, cinquante centimes.
Le curé invite ensuite l’assistance à prier. Il précise bien sûr qu’il faudra demander dans les prières, que le miracle se renouvelle !
Plus que jamais, le professeur Martinov et sa ravissante assistante restent les yeux rivés vers la statue. Soudain un « oh ! » jaillit de l’assistance, tandis qu’une perle carmin surgit au coin de l’œil gauche de la vierge en plâtre, la larme prend forme, puis commerce à couler tandis que l’œil droit se met à larmoyer à son tour.
– Télécommande ? Suggère Béatrice à son voisin !
– Ou prestidigitation ! Répond le professeur.
La vierge continue son gros chagrin, puis la source se tarit.
– La cérémonie est terminée, mes bien chers frères ! Conclut le prêtre en descendant de son estrade, tandis que les enfants de chœur remballent la vierge. Moment d’hésitation, puis la cohorte des fidèles finit par quitter le lieu, mi satisfaite d’avoir vu s’accomplir le miracle, mais mi déçue que l’affaire eut été si brève !
– Une petite ouverture qui se manipule, il n’y a sûrement pas de réservoir, la statue se remplit par trempage, encore faut-il en être sûr, il va falloir trouver le moyen d’approcher ce machin !
En rentrant Martinov et Béatrice vérifièrent le résultat de l’enregistrement caméra et conclurent à un dysfonctionnement. Le lendemain, ils retournèrent à l’église. Le problème, c’est qu’il y avait toujours du monde. Ils se résolurent à attendre, mais en vain. Un plan possible pouvait consister à se laisser enfermer, mais Martinov hésitait.
– Il faudrait qu’on puisse ressortir facilement et discrètement…
– Je vais voir si la chose est possible, je fais le tour, je te rejoins ! Proposa Béa.
Première étape, la porte principale ! Elle constata qu’elle était blindée, il fallait donc chercher autre chose, elle alla du côté opposé à la niche où était exposée la statuette, en contournant l’autel. Elle découvrit une porte non fermée à fond, elle s’approcha, entendit un bruit, probablement une radio ou une télévision, il s’agissait donc certainement de la sacristie, et le curé devait y être. Elle n’insista pas ! Il n’y avait apparemment pas d’autres issues, mais son regard fut soudain attiré par une fenêtre non vitrée et condamnée de façon sommaire à l’aide de planches cloutées. Elle posa ses mains sur les bouts de bois, ça ne tenait qu’à peine. Il faudrait juste apporter une paire de tenailles au cas où il y aurait un clou récalcitrant ! Elle rejoint Martinov et lui fit part de sa découverte :
– Je vais voir où ça débouche, inutile de rester là, je te retrouve à la voiture, voici les clés !
Béatrice sortit de l’édifice, le côté de l’église où se trouvait l’ouverture jouxtait un petit cimetière, elle y pénétra, la porte fermait avec une serrure assez rustique, mais le mur d’enceinte était en si piteux état qu’en certains endroits il ne dépassait pas un mètre. Elle entra et eut tôt fait de repérer la fenêtre condamnée, malheureusement, en dessous de celle-ci se trouvait un fossé large et profond, envahi par des ronces et à l’intérieur duquel des débris métalliques non identifiés achevaient de rouiller. Sauter là-dedans pour des amateurs paraissait de la pure folie, elle s’apprêtait à repartir quand elle aperçut une autre fenêtre un peu plus loin, en dessous de laquelle, il y avait une bande de terre juste avant le fossé qui à cet emplacement était nettement moins large. Il s’agissait donc de la fenêtre de la sacristie, elle l’examina, vérifia qu’elle n’était pas barreaudée. Pour elle, cette issue ne posait pas de problèmes, quant à Martinov, il faudrait juste l’aider un peu. Restait le problème de pouvoir pénétrer dans ce local, une fois qu’ils seraient dans l’église. Elle y revint, la porte était toujours légèrement entrebâillée, elle fermait avec une serrure « à l’ancienne », il faudrait donc prendre le risque de forcer. Elle s’empressa de rejoindre le professeur, très dubitative.
Au restaurant, Martinov et son assistante s’escrimaient à imaginer un plan qui soit à la fois cohérent et qui ne présente pas trop de risques tout en ne laissant qu’un minimum de traces…
– C’est décidément trop compliqué ! Affirma Martinov. Admettons qu’on se fasse enfermer, on ne sait même pas si le curé va rester là, ou pas, donc il faut par exemple que tu restes à l’extérieur et que tu me préviennes quand il s’en va ! Mais s’il ne s’en va pas, je fais quoi ? Je ne vais quand même pas ronfler toute la nuit dans un confessionnal ! Et puis même s’il s’en va, on ne peut jamais être assuré qu’il ne va pas se repointer… Si on se fait piquer, il va appeler la gendarmerie… Non, on arrête les frais. Demain, je téléphonerai au mec, je lui dirai qu’on n’a pas pu accéder à la statuette !
– Il l’a bien fait, lui !
– Il ne m’a pas dit comment, et il bluffe peut-être.
– On ne peut pas bidonner les résultats, tu avais l’air sûr de ton coup pourtant ! Reprit Béatrice
– Ça m’embête, si c’est un système complexe, le curé peut faire constater par un huissier qu’on a tout faux, on va se retrouver avec un procès… non merci !
– Et si on demandait carrément au curé la permission de regarder la statue de près ?
– Bravo la discrétion, mais bon, ce serait notre dernière carte, mais je n’y crois pas trop !
– Pourquoi ?
– Je ne sais pas… Une impression !
C’est à ce moment-là qu’une magnifique brune aux cheveux bouclés dînant seule à une table voisine les interpella :
– Monsieur a raison, le curé ne voudra rien savoir !
– Pardon ?
– Excusez-moi, je ne me suis pas présentée : Marie-France Kiperchnick, je suis journaliste indépendante, et j’enquête aussi sur la vierge de Cardillac, vous travaillez pour quel journal ?
Béatrice, ébahie regarda le professeur, le laissant répondre
– Nous ne sommes pas journalistes, nous sommes conseillers en technologie !
– Ciel ! Et ça consiste en quoi ?
Martinov lui expliqua de façon lapidaire quelle était son activité ainsi que la raison de sa présence dans la région.
– Et donc, vous n’avez rien trouvé ?
– Secret professionnel, chère madame ! Répondit le professeur tout en louchant dans le décolleté de cette belle inconnue.
– Allons, allons, j’ai entendu votre conversation…
– Il y a de ces coïncidences, parfois ! Railla le professeur !
– Je vais être très franche avec vous, ce n’est pas une coïncidence, je vous ai, disons, repérés à Cardillac.
– Ah ! C’est vrai que nous n’avons pas trop l’habitude de ce genre de mission…
– Et puis, je suis journaliste, c’est un métier qui donne parfois un autre regard sur les gens, les choses… je peux m’asseoir ici, cinq minutes ?
– Je vous en prie…
La femme s’assit en face de Béatrice, lui délivrant un sourire ambigu qui faillit faire rougir cette dernière.
– J’ai été contactée par un type qui m’a demandé d’écrire un article sur la statuette, ça ne m’inspirait pas trop, mais il m’a refilé une belle enveloppe, ça permet parfois de voir les choses autrement ! N’empêche que pour l’instant je n’ai rien trouvé ! Vous non plus, mais nous n’avons pas les mêmes méthodes, c’est pour cela que je vous propose de faire équipe !
– Pourquoi pas, je crains simplement que nous n’ayons pas grand-chose à échanger ! Répondit Martinov
– Ne croyez pas ça ! Je peux par exemple vous fournir le moyen d’approcher la statuette, et sans risque et sans casse !
– Vraiment ! Et en échange ?
– En échange, vous me direz ce que vous aurez trouvé !
– Vous prenez un risque, nous pouvons trouver quelque chose et ne pas vous le dire !
– Je suis prête à prendre ce risque !
– Alors d’accord !
Marie-France marqua alors un silence, puis s’adressant directement à Béatrice lui balança tout de go :
– Mademoiselle, vous avez un charme fou !
Béatrice, certes, savait qu’elle plaisait, mais ne se considérait point cependant comme un canon, loin s’en fallait ! Elle ne put cette fois s’empêcher de piquer son fard !
Mais sans transition, la journaliste revint au sujet initial :
– Tous les jours, un habitant du village vient ouvrir l’église à 6 heures du matin, il vient ensuite la refermer après 7 heures ! Il suffit donc d’entrer à ce moment-là !
– Attendez, et le curé, il est où pendant ce temps-là ?
– Je n’en sais rien, mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas là pendant cette tranche horaire. On ignore où il passe ses nuits. Ça a d’ailleurs fait un scandale dans le village, on m’a raconté qu’on est venu le chercher une nuit pour un type en train de mourir. Et ils n’ont trouvé le curé, ni ici, ni au presbytère du bourg voisin. Ils sont même intervenus auprès de l’évêque, mais sans résultats, apparemment.
– Je vois, mais pourquoi cette ouverture des portes, le matin ?
– Un mec du coin, (qui n’est pas celui qui ouvre la porte) vient prier tous les jours à cette heure-là, à mon avis il a dû verser un maximum au denier du culte pour obtenir une telle faveur
– OK ! Merci pour le tuyau, nous irons demain. ! Mais dites-moi, vous l’avez donc déjà approchée, la statuette ?
– Non pas encore, c’était dans mes projets immédiats, mais comme je n’y connais pas grand-chose, y aller seule ne m’aurait peut-être rien appris…
– Donc demain vous venez avec nous ? C’est ça ?
– C’est tout à fait ça ! Confirma Marie-France, avec un sourire énigmatique.
Elle sollicita alors l’autorisation de terminer son repas à la table de Martinov qui accepta. La conversation se dilua un petit peu, d’abord technique, elle dévia carrément. La journaliste profitait des moments où le professeur avait le nez dans son assiette pour lancer des regards de plus en plus appuyés à l’attention de Béatrice qui ne savait qu’elle attitude adopter. Un moment, cette dernière manifesta le désir de se rendre aux toilettes. Marie-France n’attendit même pas une minute avant d’emprunter le même chemin, au grand étonnement de Martinov, quelque peu largué sur ce coup-là.
Quand Béatrice sortit de la cabine, elle tomba nez à nez sur la belle brune. Cela ne l’étonna pas outre mesure…sauf quand celle-ci s’approcha vraiment très près, si près qu’elle sentait à présent son souffle… Elle comprit ce qu’elle voulait… et ne résista pas quand sa bouche se colla à la sienne. Les deux femmes s’échangeaient à présent un baiser passionné…
– Comment tu as deviné que j’aimais aussi les femmes ? Demanda la jeune chimiste
– Ce sont des choses que je sens ! Viens dans la cabine !
– Ce n’est pas très raisonnable, mais on peut s’arranger pour se donner rendez-vous…
– Juste une minute, de toute façon, il faut que je fasse pipi…
Une fois enfermées, la journaliste repris ses assauts, tout en mélangeant sa langue avec celle de Béa, elle avait immiscé sa main dans la culotte de sa partenaire et l’un de ses doigts s’activait à l’entrée de sa chatte.
– Attends ! Mon ami va se demander ce qu’on fabrique ?
– C’est grave ?
– J’ai beaucoup de respect pour lui !
– Vous êtes… amants ?
– T’en poses des questions ! Non ce n’est pas mon amant, mais des fois on baise ensemble… contente ?
– Bon je pisse et on remonte…
Sans complexe, Marie-France baissa sa culotte, dévoilant son sexe glabre.
– Il te plaît mon minou ?
– Il est mignon !
Après un instant de concentration, elle libéra sa vessie, et un jet d’or jaillit de sa source…
– On dirait que ça te plaît de me regarder pisser…
– Oui, c’est un truc que j’aime bien, je suis un peu bizarre tu sais…
– Humm, je crois qu’on va bien s’amuser toutes les deux… Dis, tu ne veux pas m’essuyer, j’ai les doigts un peu engourdis.
– Coquine ! Je vais faire mieux que ça ! Répondit Béatrice, se baissant pour lécher ce sexe qui terminait de pisser et en récoltant les dernières gouttes…
Excitée, elle aurait à présent bien continué, mais elle sut se ressaisir.
– Un dernier pour la route ? Proposa Marie-France, bécotant de nouveau sa partenaire et pas gênée du tout d’y trouver un goût assez particulier.
Nos trois complices s’étaient donné rendez-vous le lendemain matin aux aurores, et un peu avant 6 heures, ils faisaient le guet en voiture sur la place de l’église. Effectivement, à 6 heures sonnantes un citoyen accompagné d’un vieux chien bâtard vint nonchalamment donner un tour de clé, entra seul dans l’édifice, en ressortit rapidement, puis repartit d’une démarche lasse.
– On y va ? Proposa Martinov
– On n’attend pas le mec qui vient prier ? S’inquiéta Béatrice
– On s’en fout, ce qu’il veut c’est que l’église soit ouverte entre 6 et 7, il n’a pas demandé à ce qu’elle soit ouverte rien que pour lui. Evidemment s’il vient s’agenouiller devant la statue, on va avoir un problème, mais on improvisera… Répondit Marie-France
Ils pénétrèrent donc, tous trois, dans l’église faiblement éclairée et se dirigèrent directement vers l’emplacement de la statuette, la petite grille était fermée à clé, mais ne faisant que 80 centimètres de hauteur, l’enjamber était tout sauf un problème. Martinov s’approcha de l’objet suivi des deux femmes.
Muni d’une grosse loupe, il examina le coin des yeux de façon méticuleuse, c’est agacé que cinq minutes plus tard, il déclara :
– Rien, je ne trouve rien ! Quelque chose m’échappe, la statue a été cirée, normalement on devrait constater un déficit de cire au coin des yeux, mais là tout est ciré ! Si on la trempe dans un liquide elle ne va rien absorber du tout, à moins que…
Il souleva la statue, et en examina le dessous en plâtre vierge !
– Voilà, le liquide entre par là et s’infiltre par capillarité mais comment, il fait pour ressortir en haut ? Ça n’a aucun sens. Je te laisse regarder, Béatrice !
– Mais, mon petit professeur, si le liquide entrait par là, ça devrait être teinté, non ?
– Tu as raison, il y a un truc qui m’échappe !
A son tour la jeune femme examina les orbites de la vierge !
– Rien ! Rien du tout ! Pas la moindre trace de piqûre d’épingle, rien !
– Et moi qui croyais que c’était tout simple ! Béa, prends des photos de ce machin et sous toutes ses coutures ! Les yeux, tu les prends en macro !
Ils quittèrent les lieux, dépités, Martinov avait horreur des échecs, l’âge venant, il n’était plus aussi brillant que pendant sa jeunesse. Béatrice était là pour le seconder, et très souvent suppléait le professeur dans ses conclusions, mais là, elle paraissait aussi désorientée que lui.
– On va réfléchir ! Eventuellement on reviendra demain, conclut-il. Mais avant on va quand même regarder les photos… Vous avez un ordinateur portable, madame ? Demanda-t-il à Marie-France
– Euh, non !
– Vous êtes une journaliste à l’ancienne, alors, uniquement bloc-notes et crayon ! Ironisa Martinov.
– Exactement ! Répondit-elle.
– Mais c’est pas grave, on a le nôtre !
Dans la chambre d’hôtel de Béatrice, ils examinèrent les photos en haute résolution !
– Désespérant ! Incompréhensible ! Si on n’était pas sous contrat, j’aurais bien piqué la statue pour l’analyser en laboratoire ! Ragea Martinov
– Récapitulons, tenta Béatrice, si la statue est cirée, c’est bien pour ne pas que le sang sorte de partout, d’accord !
– Continue !
– Or le coin des yeux est ciré aussi ! Ça veut dire qu’on libère l’endroit au dernier moment !
– Oui !
– Mais à ce moment là on verrait des traces !
– Et on n’en pas vues !
– On va regarder de nouveau.
Et ils regardèrent et regardèrent encore !
– Je vais peut-être dire une bêtise, mais puisqu’on n’arrive pas à trouver comment le liquide sort, on pourrait chercher comment il entre ! Si je vous suis, ce n’est pas par le dessous, puisqu’il n’est pas taché ?
– Passe nous la photo du dessous ! Répondit Martinov.
– Du vieux plâtre, rien que du vieux plâtre, et pas la moindre tache de sang, et aucune trace de nettoyage, on se demanderait bien pourquoi d’ailleurs !
– Ou alors il l’injecte avec une seringue ?
– Il y aurait un petit trou alors, qu’ils boucheraient ensuite avec de la résine… Allez, on se repasse les photos !
Mais cette fois encore, l’examen attentif des clichés pris par Béa, ne révéla rien.
– Il reste le dessous ! Fit remarquer la journaliste
– C’est pas très lisse, il y a plein d’endroits possibles, il faudrait qu’on vérifie demain avec une aiguille !
Béatrice rendit progressivement sa taille originale à l’image. À côté de la statuette couchée pour les besoins de la photo, apparaissait un cercle parfait sur le napperon sur lequel elle avait été posée.
– Font pas souvent le ménage ! Il est plein de poussière ce napperon ! Ironisa Béatrice.
– Agrandissez-moi ce cercle, vite ! Intervint le professeur soudain comme énervé ! Encore un peu ! Voilà comme ça ! Et oui, il n’y a aucun doute ! Une demi-journée à ramer alors que la solution aurait dû nous crever les yeux !
Les deux femmes se regardèrent, circonspectes. Martinov expliqua alors :
– Regardez l’accumulation de poussière, comment elle s’arrête de façon franche à l’emplacement où était la statuette ! Elle n’a pas bougé de là depuis des semaines, sauf à penser qu’après chaque sortie, on la repose exactement à la même place au millimètre près !
– Une copie ! Ce n’est pas celle-là qui saigne, c’est un leurre pour ceux qui essaient de savoir ! S’exclama Béatrice qui venait de comprendre. C’est pas étonnant que la caméra n’ait rien enregistré.
– Nous avons rempli notre contrat, conclut Martinov, on va faire un joli rapport, on va joindre les photos et voilà ! Bon j’ai un petit creux, mesdames je vous paie le resto et après, nous on rentre.
Au restaurant, Marie-France profita d’une courte absence de Martinov qui se rendait aux toilettes pour brancher Béatrice.
– On peut toujours s’échanger nos coordonnées, mais je ne me fais aucune illusion, une fois à Paris on va se perdre de vue ! Par contre si tu prolonges ton séjour de quelques jours, on pourra en profiter.
– Je suis liée par contrat avec Martinov, je peux toujours lui dire que je prends quelques jours de vacances mais, bon !
– Laisse-moi faire ! Je vais proposer un truc à ton… associé. Tout ce que je te demande c’est d’aller dans mon sens… Chut le voilà !
Martinov regarda les filles d’un air amusé :
– Alors, on complote ! Plaisanta-t-il.
– Non, il m’est venu une idée que j’exposais à mademoiselle, commença Marie-France, j’aimerais aller plus loin dans l’enquête, je travaille sous plusieurs pseudos, mon commanditaire aura ce qu’il souhaitait, mais pourquoi ne pas doubler la mise, je peux vendre un reportage sous un autre nom, mais il me faut pour ça d’autres éléments.
– Je ne voudrais pas vous décourager mais ça m’étonnerait que vous trouviez du sensationnel !
– Ne croyez pas ça, en principe, j’ai du flair !
– Il faudrait déjà approcher la vraie statuette, celle qui saigne, ça me parait bien compliqué, et puis en admettant, vous aller tomber sur une mariophanie classique…
– Vous avez sans doute raison, mais un curé qui se sert d’une statuette truquée, j’aimerais bien connaître ses motivations profondes !
– Sa motivation profonde, c’est se faire du fric !
– Pas si simple, il n’est peut-être pas seul, il y a peut-être une organisation derrière… Franchement j’aimerais bien savoir…
– Moi aussi ! Ajouta alors Béatrice.
– Et bien, on va vous laisser nos coordonnées, envoyez-nous l’article quand vous l’aurez écrit !
C’est alors que Béatrice se tournant vers Martinov intervint :
– Dis, mon petit professeur puisque notre mission est terminée, ça t’embête si je prends quelques jours de récup ? Cela m’amuserait d’aider un peu Madame Kiperchnick !
– Ce n’est pas un problème, répondit Martinov, un petit peu contrarié tout de même !
Marie-France échangea sa chambre d’hôtel contre une pour deux personnes et Béa s’y installa.
– Allez, tu rangeras ta valise après, viens me voir ! Dit la grande brune.
– Pressée ?
– Impatiente, plutôt !
– Tu ne veux pas que je prenne une petite douche d’abord ? demanda Béatrice
– Pourquoi faire, tu t’es lavée ce matin, non ?
Les deux femmes s’enlacèrent mélangeant leur bouche, elles avaient cette fois tout leur temps.
– Humm ! Quelle fougue ! S’exclama Béa, tu as l’intention de me bouffer ou quoi ?
– Tout à fait ! Répondit Marie-France, le sourire conquérant, et en dégrafant d’autorité le pantalon de sa vis à vis qui dégringola sur ses chevilles…
– Te gênes pas, fais comme chez toi, rigola la blonde !
– Alors si en plus, tu me dis de ne pas me gêner… je vais en profiter…
Une main sur chaque bord de la culotte… et zlouf, la voici qui descend à son tour !
– Oh ! La jolie foufoune toute blonde !
– On ne se moque pas !
– Je ne me moque pas, je fais juste connaissance.
La journaliste est à genoux devant le sexe de l’autre, elle lui caresse nonchalamment le mont de Venus avec ses phalanges, puis vient y déposer un chaste baiser, avant que les lèvres deviennent collantes et que la langue se mette à fureter partout. Béa ferme les yeux, la position n’est pas très confortable d’autant que l’autre appuie trop, la déséquilibrant presque.
– Je vais m’asseoir ! Finit-elle par dire, comme à regret craignant de casser la magie de la situation.
– T’aimes pas ?
– Oh, si…
Béatrice s’installe sur le bord du lit, les jambes écartées et la brune récupère sa place, tout en reprenant son cunnilingus, elle caresse l’intérieur des cuisses de sa partenaire.
– Comme ça c’est bon… commente Béa, qui sent le plaisir monter !
Marie-France intensifie la pression de sa langue sur le clitoris de sa partenaire, laquelle sentant la jouissance proche empoigne le dessus de lit avant d’orgasmer sans discrétion.
– Tu m’as tuée, conclu-t-elle
– Dis donc, tu pars vite, toi !
– Non par forcément, ça dépend des fois, des circonstances…
Cette fois, c’est Béatrice qui fait glisser le pantalon et la culotte de sa partenaire.
– On enlève tout ? Finit par proposer cette dernière.
Ca y est, les voilà à poil toutes les deux, Béatrice découvre les très jolis seins de la journaliste. La rondeur est agréable et les tétons bruns semblent narguer les yeux qui les regardent.
– Je peux les embrasser ?
– Bien sûr !
– Hum, c’est bon… ils sont tout durs !
– C’est l’excitation !
Béa ne s’en lassait pas, allant du gauche au droit et du droit au gauche…
– Si tu descendais un peu plus bas… finit par lui suggérer sa complice…
– On y va, on y va…
Elle y alla…
La jeune chimiste commença à lécher le minou de sa partenaire, débutant par de larges lapées sur les grosses lèvres gonflées de désir, puis continua en écartant tout cela pour mieux faire pénétrer sa langue dans son intimité, Marie-France mouillait et un étrange goût de miel envahit la bouche de la lécheuse…
– Tu veux jouir maintenant ?
– Fais comme t’as envie, mais on n’est pas pressées.
Béatrice interpréta cette réponse comme une invitation à temporiser. Aussi quittant le minou de sa partenaire, elle revint un moment sur les seins puis vers sa bouche, tandis que ses mains caressaient la douceur de sa peau. Marie-France s’allongea de tout son long, dégustant ce moment de passivité sensuelle. Béa redescendit ses mains, s’attardant un moment sur les cuisses, puis allant plus bas encore… et commençant à caresser les jolis pieds de la brune…
– Attention tu me chatouilles !
Elle retira ses mains mais sa bouche engloutit le gros orteil du pied droit qu’elle suçota comme s’il s’agissait d’un petit pénis. Après quelques instants l’orteil du pied gauche connut le même sort, elle finit par stopper craignant que la réactivité de sa complice ne soit pas évidente sur ce genre de choses.
– J’avais bien aimé, l’autre jour quand je t’ai sucée aux toilettes…
– Ah, bon parce qu’aujourd’hui elle n’est pas bonne ma minouche, se moqua Marie-France.
– J’ai pas dit ça…
– Tu voudrais que je te pisse dessus ?
– J’aimerais bien oui…
– T’es vraiment une petite vicieuse, toi…
– Et toi t’es quoi ?
– Oh, moi…. Lèche moi donc le trou du cul en attendant.
Béa ne se le fit pas dire deux fois, et se mit à labourer de la langue l’œillet brun de sa camarade de jeu. Cette dernière poussa un peu afin d’entrouvrir son anus permettant ainsi à la langue d’y pénétrer un petit peu.
– Humm, qu’est-ce qu’il est bon ton cul !
– Il ne sent pas trop ?
– Il sent le cul !
Mais ni l’une ni l’autre n’osèrent continuer sur ce terrain.
De nouveau les deux femmes se caressent mutuellement, s’embrassent goulûment sur la bouche.
– Maintenant j’ai envie que tu me fasses jouir ! Finit par avouer Marie-France Kiperchnick.
– A vos ordres mademoiselle !
Béa revient vers le sexe de la journaliste noyé de mouille, le clitoris est érigé à la façon d’un oiselet affamé… affamé de plaisir sans doute. Elle lape, alternant les coups de langue, en avant, en arrière, sur les côtés. Le corps de Marie-France ne tarde pas à se tétaniser, un petit cri et elle retombe comme une loque, invitant sa compagne à partager un moment de tendresse dans ses bras… Elles sont heureuses toutes les deux et restent ainsi plusieurs minutes blotties l’une contre l’autre.
– Faut que j’aille pisser ! Finit par dire la journaliste.
– Tu m’avais promis quelque chose…
– Je ne t’ai rien promis du tout, mais je vais le faire quand même, allez viens.
Béa s’étale de tout son long sur le carrelage froid de la petite salle de bain.
– Et t’avale tout ! Sinon, je te punis ! Plaisante la brune en chevauchant sa victime puis en se baissant de façon à ce que sa vulve soit à quelques centimètres de la bouche gourmande.
Marie-France est une bonne pisseuse, son jet part au quart de tour, surprenant Béa qui n’en attendait pas tant. Au début, elle avale ce qu’elle peut, le reste dégoulinant sur son visage.
– Alors c’était bon ?
– Tu m’en as foutu partout !
– C’est pas grave, on va prendre une vraie douche maintenant !
– Ensemble ?
– Bien sûr !
Le lendemain Marie-France annonça plus précisément ses intentions :
– En fait, il y a deux choses que j’aimerais savoir : pourquoi le curé n’habite pas le presbytère, et dans quel but, il instrumentalise sa statuette ?
– Le trucage de la vraie statue, ça ne t’intéresse pas ?
– Ce n’est pas nécessaire pour mon article, on sait qu’elle est truquée, c’est le principal !
– OK, on fait comment ?
– On peut déjà commencer par le suivre…
Béatrice ne voyait pas trop l’intérêt de cette filature mais peu lui importait, elle était avec Marie-France, c’était pour elle l’essentiel, et puis quelque part ce petit jeu de détective privé l’amusait.
L’affaire commença simplement, le curé, vêtu d’un complet noir très strict, sortit de l’église peu après 19 heures, alors que la nuit commençait à tomber. Au volant de sa Clio, il prit la direction de Clermont en empruntant une départementale, puis une nationale… dont il finit par bifurquer, se dirigeant alors vers un bois.
– On va laisser un peu de distance ! Indiqua la journaliste, il n’y a pas un chat par ici, il faudrait pas qu’il nous repère ! Mais qu’est qu’il vient foutre par ici ?
L’ecclésiastique pénétra carrément dans le bois, et de façon inattendue vira brusquement vers sa droite dans une allée de terre.
– J’espère qu’il nous a pas repérées. Pas question de le suivre là-dedans ! On va l’attendre une demi-heure, et sinon demi-tour !
– Mais qu’est-ce qu’il est parti foutre ?
– Il y a de tout dans les bois, c’est probablement du sexe, mais quoi ? Je ne pense pas qu’il aille voir une professionnelle, qu’est-ce qu’elle ferait dans un coin sans éclairage ?
Les deux femmes manœuvrèrent afin de stationner deux cent mètres avant l’allée dans laquelle s’était engagé le curé.
– J’espère qu’il n’y a pas une autre sortie ? S’inquiéta Marie-France…
Mais à peine dix minutes plus tard, la Clio du prêtre sortait de l’allée, pour reprendre le chemin de Clermont.
– Rapide le mec ! Railla Béatrice.
– C’est peut-être un éjaculateur précoce !
Les deux femmes se mirent à rire de bon cœur, tout en reprenant leur filature.
– Demain, on essaiera de s’équiper pour voir ce qu’il y a dans ce sous-bois… Pas évident !
Suivre sa voiture dans les rues encombrées de Clermont en pleine heure de pointe n’était pas si simple, sauf à serrer le véhicule de près prenant ainsi le risque qu’il se sache filé… La Clio finit par entrer dans une zone résidentielle moins fréquentée…
– Attention à la manœuvre ! Appelle moi sur mon portable et on reste en contact, il est en train d’aller quelque part, on sera peut-être obligées de se séparer
Effectivement, la voiture finit par se garer dans une petite rue bordée d’immeubles cossus. Marie-France pila un peu plus loin et chaussa de larges lunettes noires.
– Je sors, tu prends le volant, moi je le piste, surtout ne décroche pas le portable, il y a une place là-bas, essaie de te garer !
L’homme sort de la Clio ! Un moment Marie-France craint de s’être trompée de voiture, son conducteur étant vêtu d’un jeans et d’une chemise fantaisie. Mais, non la plaque d’immatriculation est bien la même, le curé s’est tout simplement changé en civil, et voilà donc l’explication de cette curieuse halte forestière de tout à l’heure.
Marie-France le serre, saisie d’une intuition qui devient obsessionnelle, et quand l’homme compose son digicode sans se presser de trop, elle est à moins de deux mètres de lui, ce qui lui permet de le mémoriser. Juste une petite incertitude sur le dernier chiffre, mais ce n’est pas bien grave. Elle saisit le code moins d’une minute après lui, la porte s’ouvre. Marie-France est anxieuse, son pouls s’accélère brutalement, elle jette un regard furtif sur les noms inscrits sur les boites aux lettres, et puis en quelques secondes tous ses doutes s’évanouissent. Le nom est là, le vrai nom, même pas arrangé un tout petit peu : Richard Lange ! Et il n’y a qu’un seul nom sur sa boite. Cela veut dire qu’il vit probablement seul.
Que faire maintenant ? Sonner à sa porte pour se rappeler à son souvenir ? Tout peut alors arriver, elle peut très bien se faire jeter comme il peut aussi devenir collant. Mais après tout, elle n’est pas si pressée.
Elle cherche Béatrice, la trouve rapidement, sortant juste de l’Audi après un stationnement difficile.
– Ca n’a pas l’air d’aller ! S’inquiète la blonde assistante du professeur Martinov.
– Si, si, ça va…. Je viens de trouver ce que j’étais venue chercher, mais je ne sais pas quoi en faire ?
– Hein ?
– Allez, je te paie le restau, je suis contente que tu sois là, je vais pouvoir parler à quelqu’un.
Marie-France après avoir garé sa voiture, emmena sa complice dans peut-être pas le premier restaurant venu, mais presque.
– Alors, voilà, je ne suis pas vraiment journaliste, je suis un jour tombée sur ce mec, qui n’était pas curé à l’époque dans le cadre de relations… disons professionnelles, il s’appelait Richard, j’ai été fascinée par son charisme et par son charme. On a fini par sympathiser, juste sympathiser d’ailleurs, parce que sexuellement, c’était pas terrible. On se voyait toutes les semaines, on allait au restau, on se baladait dans Paris, et puis un jour, il a disparu, plus de nouvelles ! J’en ai été attristée, bizarrement d’ailleurs car, je n’ai jamais compris la nature de cet attachement, ce n’était pas de l’amour, une sorte de très grande complicité partagée peut-être ! J’en ai souffert. Tout ça c’était il y a plus de quinze ans. Et puis le mois dernier je tombe sur une émission à la télé, un truc assez bref, et voilà qu’on nous montre ce curé. Tu n’as jamais remarqué comme parfois, le fait de croiser un visage, faisait s’en rappeler un autre avec une précision parfois remarquable ?
– Oh si !
– Ben, voilà, pendant un moment, j’ai revu Richard, ça a commencé à me faire drôle, et puis un moment, il a parlé, très brièvement, mais là je me suis dit : « c’est pas possible, c’est lui, c’est sa voix ! » J’y ai pensé toute la nuit, je sais que parfois la mémoire est trompeuse. Mais ça m’a travaillée, à ce point que je me suis dit : « je vais aller voir ».
– Tu l’avais vraiment dans la peau…
– En fait, non, ce mec, je ne l’ai jamais aimé, on n’a jamais non plus fait vraiment l’amour ensemble, mais je ne sais pas ce qu’il me fait, en fait, il me fascine !
Béatrice renonça par discrétion à demander à son interlocutrice ce que signifiait « ne pas vraiment faire l’amour ensemble »
– Je suis arrivée jeudi, j’ai un peu traîné dans le patelin en me faisant passer pour une journaliste, j’ai essayé de savoir depuis combien de temps il était dans cette paroisse, ce que les gens pensaient de lui… tout ça… En fait il n’est pas très populaire ici… J’ai dû attendre le dimanche pour le voir de près lors de la messe, j’ai mis de grosses lunettes noires et un foulard.
– Pourquoi ? Tu ne voulais pas que ce soit lui qui te reconnaisse ?
– Oui, tout à fait ! Je voulais garder l’initiative… Mais quand je l’ai vu, je ne savais plus… Il a grossi, à la télé je n’avais porté attention qu’au visage et c’était très rapide, et là je l’ai trouvé bouffi, avec en plus ces incompréhensibles taches sur le visage, à ce point que je ne savais toujours pas si c’était lui ou un quasi sosie. Pourtant il y avait la voix, sa voix, mais là, je me suis encore dit que ma mémoire me jouait peut-être des tours, alors je me suis dit que j’avais besoin d’aide, besoin de parler à quelqu’un. Comme je vous avais repérés, c’est alors que je vous ai proposé qu’on se partage nos découvertes… La statuette, je m’en foutais, c’est le fait d’en savoir plus sur le bonhomme qui m’intéressait… et puis je t’ai trouvée si mignonne…
– Mais pourquoi tu ne nous a pas dit tout ça au départ ?
– Disons que j’attendais le moment propice, et puis je n’osais pas, il y a un détail que je ne sais pas trop comment aborder !
– Concernant vos relations ?
– Oui !
– Et c’est si grave que ça ?
– Oh, non, ça n’a rien de grave, je n’ai rien à me reprocher et je ne regrette rien…
– Ben dis-moi !
– Avant d’être mon ami, c’était mon client, il me payait !
– Je ne vois pas…
– Il me payait pour faire du sexe :
– Ah ! C’est donc ça ! Ça ne me choque pas plus que ça !
– C’était mon métier ! En fait j’étais dominatrice professionnelle.
Béatrice se fit préciser ce que signifiait ce terme, elle s’en doutait un peu mais voulait être sûre.
– Mais le mieux, c’est que je te raconte toute l’histoire, telle qu’il me l’a lui-même racontée et telle que je l’ai vécu !
à suivre…
Ou quand Béatrice fait des choses « innommables » avec une femme au nom imprononçable
Madame Kipermachin, je rampe a vos pieds, je suis votre esclave, votre serpillère, votre tapis, votre papier à cul… enfin tout ça quoi !
Qui perd chnique et qui gagne peint
En voilà une histoire qu’elle est bizarre en tout cas ça promet
Madame Kipershnik
Deux qui la tienne, trois qui la nique
Cette dame au nom imprononçable me fait fantasmer.
Béatrice est très chaude dans cet épisode et cela m’a bien plus ! N’empêche, Kiperchnik en voilà un nom qu’il est bizarre ! 😉