Pipis de vacances. (3/3) par Jean-Michel_et_Martine

Ce jour là, nous avions décidé de rester à la maison pour nous reposer. La
veille, c’était la visite de l’Ile aux moines. Je connaissais déjà, mais
Martine non. De plus elle n’avait jamais pris le bateau, c’était une autre
excellente raison pour faire cette visite.

Installée sur une banquette peu confortable pour la traversée, son regard de
photographe allait partout. Elle fut surprise de voir sur chaque bord une
porte avec des lettres de cuivre, bien astiquées, marquer: W.C.

-Tiens… c’est vrai… pourquoi pas… après tout une heure pour faire le
tour de l’île, on peut avoir une envie. Tout à l’heure j’irai les essayer.
Un pipi en mer, c’est aussi une première pour moi.

Je la retrouvais bien là, je savais que même sans envie, ma petite pisseuse
ne manquerait pas une occasion… quelque fois que… après…
Au bout d’une demi-heure de navigation, je la vis plonger dans le sac à dos
et sortir un kleenex.

– J’arrive… dit-elle avec un sourire avant d’entrer dans la cabine de
bâbord.

Elle en ressortit avec un petit air satisfait. Je connaissais déjà ce petit
coin sur ce même bateau, j’attendais ses commentaires.

– Evidemment, c’est pas une salle de bal. Plus petit, tu rentres pas. Il
faut vraiment bien se glisser sur le côté pour y pénétrer, et si tu voulais
t’asseoir sur le siège, tu as les genoux qui butent sur la porte, de toute
façon: pas question en ce qui me concerne. Heureusement, avec ce petit short
modifié pas de problème: ouverture en grand de la fermeture éclair, et un
gros pipi debout par la jambe du slip… sans toi cette fois mon chéri.
D’ailleurs, il n’y a vraiment pas la place pour deux.

Toute la journée passa à parcourir les nombreux chemins de l’île avec une
pause pour le déjeuner dans un resto sympa. Le Minolta déroulait allégrement
sa « trente six poses ». Deux ou trois fois, le niveau de la bouteille de
Contrex diminuant, il fallut trouver un petit coin de nature accueillant,
sans trop de passage, pour faire une vidange. Ce fut des « pipis nécessités ».
Le short, même aménagé, descendait sur les cuisses, et je n’avais droit
qu’aux fesses posées sur les mollets, derrière une haie, un bateau tiré sur
le sable, ou dans un chemin momentanément désert. Mon rôle était de monter
la garde, je pouvais voir mais pas participer.
Il restait une heure avant de reprendre le bateau pour Port-Navalo. Le thé
de cinq heures donnait à penser à Martine que se serait bien de faire une
vidange avant l’embarquement. Plus on s’approchait du port, moins il y avait
évidemment d’endroits propices. Je me souvenais avoir vu prés d’une location
de bicyclettes une flèche indiquant « Toilettes ».
Il s’agissait d’un petit édifice en pierres, à deux entrées « Hommes » et
« Dames », mais une fois entrés, on se trouvait dans les mêmes toilettes: deux
cabines et deux urinoirs.

– Bien la peine… râla Martine;

Pas de plafond au-dessus des cabines, évidemment, et très sonore. On ne
perdait rien de ce qui se passait. Fort heureusement, il n’y avait que nous
deux à ce moment. J’eus droit au bruit de la ceinture que l’on dégrafe, de
la fermeture Eclair qui descend, du short qui arrive sur les cuisses, de la
lunette qui s’abat sur le réservoir et des « tennis » qui prennent position de
chaque côté de la cuvette suivi des chutes du Niagara, sans retenue, Martine
se sachant seule avec moi.

– Super ! … tu entends ?

Comment ne pouvais-je pas l’entendre? Je la suspectais même de le faire
exprès
.
– Puisque tu es là, passe-moi un kleenex au-dessus de la porte.
– Tu ne peux pas ouvrir?
– Non… pas ici… il pourrait arriver quelqu’un. Une autre fois… ce soir
peut-être.

Je savais que je n’avais pas à insister.
Fatigués par cette longue journée, ce matin nous avions donc décidé de
rester à la maison. Allongés dans le salon de jardin, nous échangions de
temps à autres quelques phrases en feuilletant des journaux. La conversation
vint sur les envies de pipi de Martine.

– En fait,… lui dis-je… je pense que tes envies ne sont pas plus
fréquentes que chez les autres femmes, c’est parce que tu as peur de ne pas
pouvoir te retenir un peu.
– Sans doutes. Je crois que cela a commencé à onze ou douze ans. J’avais un
devoir de maths dont je ne sortais pas. Tu sais que j’ai toujours été plus
Victor Hugo que Pythagore. Comme je voulais aller pisser, ma mère a dit que
c’était un prétexte, que j’irai quand le devoir serait terminé. Je n’ai pas
pu me retenir et j’en ai mis plein la culotte, la jupe, la chaise et le
carrelage. J’ai pris deux tartes et j’ai dû faire la lessive et le
nettoyage. Je te jure, c’était la honte. Je crois que cela m’a marqué pour
la vie. Je crois me souvenir que cela s’est passé à la même période où j’ai
vu faire ma sœur debout au fond du jardin. De plus il faut ajouter qu’à
vingt cinq ans, j’ai fait une crise de cystite et je devais impérativement
boire beaucoup. Je crois que j’en ai gardé l’habitude. A ce moment là, le
docteur m’avait dit que j’avais une petite vessie. Tu vois… tout
s’explique peut-être comme cela. Dans cette situation où nous sommes, on se
croirait chez le docteur Freud. Bah ! … Ca ne te gène pas d’avoir une
grande pisseuse prés de to ? Ca a parfois un bon côté, non ?
– Evidemment je dois reconnaître que j’aime participer d’une manière ou
d’une autre à tes démonstrations. Mais tu sais aussi qu’il n’y a pas que
cela qui me plait en toi.
– Evidemment que je le sais. S’il n’y avait que cela… Plus de pipis avec
Jean-Mich ‘!
– Je suis persuadé que tu peux les retenir plus longtemps et que ta vessie
est normale. Tiens, je te propose une expérience. Voilà une demi-heure que
tu as bu deux verres d’eau. Retiens-les le plus longtemps possible pour voir
combien de temps tu peux tenir. Ici, tu ne risques rien. Au pire, puisque
nous sommes dans le jardin, en catastrophe tu n’aurais qu’à descendre de ta
chaise-longue pour arroser le gravier et il y aurait tout au plus quelques
gouttes dans ton slip. Qu’en penses-tu?
– J’en pense que tu es un vrai sadique mon Jean-Mich’. Mais soit… tant pis
pour les grandes eaux de Versailles si ça part tout seul.
– Je suis sûr que tu peux maîtriser plus que tu le crois. Sous la douche tu
m’as déjà gratifié d’une dizaine de petits jets, tu t’en souviens ?
– Oui, bien sûr. Mais ça n’était pas la même chose. C’était parce que je
coinçais, car involontairement j’étais déjà branchée sur la suite.
– Quant au volume, je me souviens d’avoir lu dans une revue qu’une femme
fait deux cent cinquante à trois cents centimètres-cubes. Il y a un grand
pot en verre gradué dans le placard de la cuisine, il est sensé servir pour
la pâtisserie, il peut aussi servir à autre chose. Tu vas pouvoir mesurer
combien tu contiens. Tu es d’accord ? Tu sauras à quoi t’en tenir, et
peut-être auras-tu moins peur.
– Soit… Jouons le jeu pour te faire plaisir.

Elle alla dans la cuisine et revint avec le pot gradué jusqu’à sept cent
cinquante centimètres-cubes. Elle se réinstalla prés de moi et le posa juste
à côté, sur une petite table.

– Je pourrais déjà enlever mon slip, çà faciliterait les choses. J’ai déjà
une petite envie.
– Non, ne triche pas. Reste dans les conditions normales. Tu auras bien le
temps de l’enlever ou de l’écarter, j’en suis sûr. N’y penses plus, penses à
autre chose.

Confortablement calés l’un et l’autre dans les coussins, la conversation
roulait sur tout ou rien: La visite de l’Ile aux moines, les photos que
Martine avaient faites, le tour de l’île en bateau, le comportement des
touristes, les toilettes marquées « Hommes » et « Dames » et qui en fait sont
communes. Il y avait plus d’une heure trente que le dernier verre était bu.

– Là je me retiens vraiment… grogna Martine. Je commence à avoir mal, la
douleur risque de me faire craquer. C’est une question de minutes. D’autant
plus qu’il va falloir que je marche jusqu’aux toilettes avec ce verre.
– Nous sommes seuls dans ce verger, pas besoin de te cacher. Je fermerai les
yeux si tu veux.
– Tu ne me gènes pas, surtout que c’est ton idée. Là, j’en peux plus… il
faut que je pisse… dit-elle en se levant rapidement. Viens tenir ma jupe
relevée… vite !

Me doutant de ce qu’elle souhaitait, je tins sa jupe levée
devant elle pendant que de sa main gauche elle écartait le slip et tirait un
peu, et que sa main droite tenait le verre entre ses cuisses ouvertes.
Aussitôt, un gros jet désordonné tomba dans le verre. J’osai avancer mon
autre main pour écarter un peu et rectifier la trajectoire. Le jet devint
plus droit et n’éclaboussa plus. Elle racla les dernières gouttes égarées
avec le bord du verre et avant même de remettre son slip en place elle
annonça :

– Regarde… presque deux cent soixante dix… sans compter les gouttes sur
tes doigts.
– T’ai-je bien aidée?
– Oui… Tu as bien posé les doigts où il le fallait et tiré juste ce qu’il
fallait. Je confirme ton diplôme. Bravo. Donc en fait c’est pas mal?
– Non… c’est normal. Et tu as tenu presque une heure quarante après avoir
bu ton dernier verre d’eau et une heure après le début de ton envie. C’est
normal il me semble, çà te donne le temps de réagir.
– Merci docteur Jean-Mich’… dit-elle avec son petit rire. Et çà t’a donné
l’occasion de voir le spectacle et de mettre la main à la pâte si j’ose
appeler cela ainsi… coquin chéri.

Elle passa ses bras autour de mon cou et ajouta:

– Je me sens plus légère. Mais tout cela m’a donné un autre genre d’envie…
pas à toi ? On rentre… parce qu’ici… dehors… quand même… il y a un
petit risque.

On rentra. La culotte qui avait pris quelques gouttes. Elle vint atterrir
sur le carrelage sous le lavabo. Un gant de toilette et un peu d’eau
passèrent entre les jambes pour effacer les dernières traces. Dans la
chambre, le tee-shirt, la jupe et le soutien-gorge arrivèrent sur une
chaise. Elle s’allongea sur le lit en disant:

– Après tout, c’est vrai… on n’a pas vraiment fait la sieste ? … Tu
viens ?
Je répondis sans hésiter à son invitation à la sieste qui cachait en fait
d’autres souhaits bien plus urgents.

Jean-Michel et Martine
Janmich59@aol.com

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