Martinov 29 – L’archipel de Véga – 4 – Arrêt pipi suivi de panique à l’archipel par Maud-Anne Amaro
Par chance, Denise, la remplaçante connaissait déjà les lieux, ce qui abrégea considérablement la procédure de transfert des instructions.
Gérard mit sous le nez de la nouvelle arrivante sa carte de la DGSE.
– Monsieur Chevron fait l’objet d’un signalement pour atteinte à la sûreté de l’état. Il est pas dangereux mais on ne sait jamais. S’il vous demande que vous lui prêtiez votre téléphone, vous refusez catégoriquement, sur ce, on vous laisse. Bon courage !
Et c’est parti. Le trio prend l’autoroute, Gisèle, la soubrette est assise à côté de Gérard, Florentine est derrière.
Gisèle a pris son parti de cette situation qui lui semble ubuesque et combat son stress en bavardant comme une pie avec Florentine.
– J’ai trouvé ce boulot un peu par hasard, et pour la première mission je me suis retrouvé avec un pervers pépère qui voulait absolument voir mes nichons, j’ai commencé par l’envoyer paître mais quand j’ai vu la couleur du pourboire, je n’ai plus hésité. J’espère que je ne vous choque pas, moi ça m’amuse.
– Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant ? Répond Flo. J’en ai vu, entendu et même vécu bien d’autres, pour votre gouverne, je suis une ancienne escort-girl.
– Ah bon ? Balbutie Gisele, estomaquée par cette réponse inattendue.
Gérard propose de faire une halte à Blois afin de grignoter quelque chose.
– Et comme ça je vais pouvoir pisser ! Indique Gisèle
La signalisation est tellement médiocre que Gérard se trompe de chemin et traverse un endroit boisé et désertique
– Merde, on est où ?
– Faut faire demi-tour, indique Florentine
– On se le fait cet arrêt pipi ? Insiste Gisèle, je ne tiens plus.
Gérard se gare sur le bas-côté, ces dames descendent
– Y’a même pas un arbre ou un buisson pour se planquer ! Indique Gisèle.
– Pourquoi tu veux te planquer ? Lui demande Florentine.
– Ben j’ai ma pudeur !
-Et ça te gêne, si je pisse devant toi ?
– Non, fais comme tu veux !
Florentine s’accroupit, baisse pantalon et culotte et se met à pisser d’abondance dans l’herbe fraiche puis s’essuie la chatte avec un kleenex.
Gisèle est troublée par ce spectacle imprévu.
– Ben alors qu’est-ce que t’attend ! L’invective Florentine
– D’accord, mais tourne-toi !
– Surement pas, tu m’as regardé pisser, à mon tour maintenant de te regarder. Ça ne va pas te tuer… Lui répond Florentine sur un ton coquin.
– Je vais bloquer !
– Bon tant pis, je te croyais libérée !
– Je ne suis pas une fille coincée, mais en fait on ne se connait pas !
– O.K, je comprends, je vais te laisser pisser tranquille.
– Si tu me disais pourquoi tu tiens tellement à me voir faire ?
– C’est une bonne question ! En fait, je ne sais pas trop, Mais disons que c’est ta pudeur qui m’a étonné.
– Alors d’accord, je vais essayer.
Gisèle essaie mais elle bloque !
– Ferme les yeux et pense à une baignoire qui se remplit ! Lui conseille Flo.
Et ça fonctionne !
– Ben voilà, t’es contente ?
– Ravie ! T’es trop mignonne quand tu pisses !
– Tu parles ! Passe-moi un kleenex que je m’essuie.
– J’en avais qu’un , je m’en suis servi !
– Ben, tu ne peux pas aller m’en chercher dans la bagnole ?
– OK, sinon je peux te proposer de te nettoyer la chatte avec ma langue, mais je ne voudrais pas te choquer !
– Parce que t’es un peu goudou ?
– Un peu sur les bords !
– T’es gonflée quand même de me proposer ça !
– Je tente ma chance, c’est tout ! Alors un kleenex ou ma langue ?
Le moins que l’on puisse dire c’est que Gisèle est bien embarrassée, elle non plus n’a rien contre quelques écarts avec les gens de son sexe. Mais elle hésite, elle hésite…
– Un kleenex ! finit-elle par dire.
– Bouges pas, j’arrive !
Mais quand Florentine revient…
– J’ai changé d’avis, viens me brouter, je me laisse faire, tu dois me prendre pour une folle mais je m’en fous !
Gisèle se couche carrément dans l’herbe et Florentine n’a plus qu’à venir le lécher, elle se régale des quelques gouttes de pisse qui sont restées là. Mais comme on l’aura deviné, elle ne s’arrête pas en si bon chemin, lèche la chatte à grand coups de langues laissant monter le plaisir de sa partenaire, puis l’achevant en faisant tournoyer sa langue sur son clito.
– Oh, la la ! Quel pied, t’es un peu salope comme fille !
– C’est pour ça qu’on est fait pour s’entendre.
Et voilà Gérard qui s’approche :
– Ça va comme vous voulez, les filles ?
– Oui, ça va pas mal, on a bien déliré !
– Vous m’avez excité avec vos conneries, maintenant je bande comme un collégien !
– Non ? Fait voir ! Lui répond Florentine.
– Je ne voudrais pas choquer mademoiselle…
– Ne vous gênez pas pour moi ! Répond cette dernière.
Alors Gérard sort de sa braguette une magnifique bite bien bandée. Florentine se précipite dessus et l’engloutit dans sa bouche puis se tournant vers Gisèle.
– Si tu veux en profiter, je suis très partageuse !
Gisèle n’hésite même pas et voila nos deux coquines parties dans une fellation à deux bouches.
– Enfonce lui un doigt dans le cul ! Il adore ça ce cochon, suggère Flo à l’intention de Gisèle.
Elle le fait et Gérard, ainsi sollicité ne met pas longtemps à jouir, les deux femmes se partagent le sperme en se roulant une pelle.
– Et maintenant, à moi de pisser ! ça intéresse quelqu’un ?
Florentine se baisse pour recevoir l’urine de son compagnon.
– Mais vous êtes dégoutants ! S’exclame Gisèle.
– Viens goûter ! Lui propose Flo.
– Je veux bien gouter, mais n’empêche que c’est dégoutant !
En fait elle ne trouva ça pas si dégoutant que ça et le trio se termina en franche rigolade
– Et maintenant, en voiture !
Le vieux Chevron excédé par toutes ces allées et venues dans son appartement, qui ont troublé sa tranquillité s’énerve et interpelle l’aide-soignante ;
– Gisèle, venez me voir !
– Gisèle a eu un imprévu, je la remplace…
– Elle aurait pu me prévenir, cette pétasse ! Et c’est quoi son imprévu ?
– Je l’ignore, monsieur !
– Si je comprends bien, chacun fait ce qu’il veut ! C’est la chienlit !
– Monsieur a-t-il besoin de quelque chose ?.
– Oui mon téléphone, je croyais qu’il était sur ma table de nuit…
– Je vais regarder, monsieur.
Denise regarde sous le lit, dans le lit, par terre, mais le téléphone reste introuvable… et pour cause !
– Appelez-moi avec votre téléphone, ça va le faire sonner ! Lui demande alors Chevron qui n’est pas encore complètement gâteux !
– C’est quoi votre numéro ?
Denise compose le numéro, mais on entend aucune sonnerie.
– Cette conasse de Gisèle a dû l’embarquer sans le faire exprès. Prêtez-moi votre téléphone j’ai un coup de fil urgent à passer.
– Je n’ai pas le droit, monsieur !
– Comment ça, vous n’avez pas le droit ?
– Ce sont les règles de sécurité, Monsieur ! Improvise-t-elle.
– Qu’est-ce que la sécurité viens foutre là-dedans, j’ai quand même le droit de téléphoner à mon neveu ! Prêtez-moi votre téléphone ou je fais un scandale.
– Soyez raisonnable, monsieur, vous allez faire monter votre tension..
– Bon, si vous ne voulez pas me prêtez votre téléphone, je vais vous demander d’aller m’en acheter un, c’est ça que vous voulez ?
– Mais monsieur…
– Alors on va faire simple, vous me prêtez votre portable, j’en ai pour cinq minutes et personne le saura.
– Non, mais normalement je n’ai pas le droit…
– Vous n’en avez pas marre de répéter tout le temps la même chose ?
Et l’aide-soignante finit par lui prêter son téléphone.
– Ah, le numéro je ne le sais pas par cœur, apportez-moi mon carnet grenat qui est dans le petit secrétaire ! Et ensuite disparaissez, ce que j’ai à dire ne vous regarde pas !
Des propos qui troublent Denise qui se demande si elle ne vient pas de faire une grosse bêtise.
– Allo, Jean-Bernard, c’est tonton Emile…
– Rien de grave ?
– J’en sais rien, je me demande si tu n’as pas encore été faire une connerie.
– Pardon ?
– Il y a un espèce d’agent secret qui est venu me faire chier, il m’a manipulé pour que je lui file l’adresse de l’Archipel. A mon avis il va se pointer là-bas.
– T’as bien fait de me prévenir, je vais prendre mes dispositions…
Moineau interpelle Abranka Woland et Paul Rivière, un blondinet joufflu qui est pour ainsi dire l’un des cadres de la secte
– Nous avons quelques problèmes, les ennemis des Oulmars veulent passer à l’action de façon hostile, il nous faut donc déserter l’archipel pendant quelques jours. Filez à Limoges et prenez une chambre d’hôtel, je vous rembourserai quand le danger sera écarté.
Il prévient ensuite Nalon.
– On actionne le plan de secours ! Tout de suite !
– Qu’est-ce qui se passe ?
– Je vais vous expliquer, mais faisons vite, ça urge !
Et les autres ? Se demandera le lecteur.
En fait, il n’y a personne d’autre, mais cela mérite quelques explications.
Flash-back
Jean-Bernard Moineau est un escroc habile, mais il rêve d’un grand coup. Fasciné par le parcours aventureux de Raël, il rêve de l’imiter, mais ne sait trop comment s’y prendre. Il fait le tour des officines ésotériques de Paris espérant y trouver un contact mais ne tombe que sur des illuminés.
Au « Lys merveilleux », Moineau utilisa sa technique habituelle, pilant volontairement devant le rayon dédié aux extraterrestres, il s’exclama bien fort afin qu’on l’entende :
– Mais comment s’y retrouver dans tout ça ?
– Vous cherchez quoi ? Cru devoir demander le libraire.
– Un ouvrage qui ne raconte pas de conneries sur ce sujet.
– Celui-ci se vend bien…
– Et il est bien ?
– Je ne sais pas, je ne l’ai pas lu.
– C’est pas votre truc ?
– Je n’y connais rien, j’ai hérité de la boutique de mon père, je me contente de vendre. Répondit le libraire d’un air désabusé.
– Le bouquin de Raël, vous ne l’avez pas ?
– Ah, il a écrit un bouquin ! Il a bien réussi son coup celui-ci !
– Je ferais bien la même chose, mais ce n’est pas si simple, il faut un investissement de départ…
– Vous êtes sérieux là ?
– Ben oui, si les gens sont assez cons pour croire à ces conneries, pourquoi ne pas en profiter ?
– Vous m’intéressez là, et concrètement vous verriez ça comment ?
Alors Moineau expliqua et ses talents de baratineur eurent tôt fait de subjuguer le libraire.
– Si vous en êtes d’accord on pourrait s’associer, je m’appelle Michelet, Yannick Michelet.
– 50 – 50 ?
– Ce serait parfait, je ne peux pas vous aider par moi-même mais je peux vous présenter un type, il est plein aux as et il croit dur comme fer aux extraterrestres, si vous arrivez à le convaincre, ça pourrait le faire.
Un rendez-vous fut donc organisé, le type en question la quarantaine, look d’hippie attardé, avec piercing et tatouage se faisait appeler Abranka Woland et vint accompagné de son curateur, Philippe Nalon, un type à l’allure militaire, les cheveux grisonnants coupés en brosse.
– J’ai eu un contact sensoriel de niveau 2 avec les Oulmars, ce sont les habitants de Véga 4. Commença Woland. A relativement court terme leur planète va devenir inhabitable. Ils ont choisi la Terre pour migrer. Mais va se poser un problème d’espace vital. Les terriens devront donc être éliminés, pour cela les Oulmars utiliseront un puissant virus mortel. Néanmoins un certain nombre de terriens devront être épargnés pour des raisons logistiques. Les Oulmars sont immunisés contre leur virus mais ne possèdent pas de vaccin pour les rescapés terriens, ce sera donc à nous de le trouver. J’avoue ne pas savoir comment gérer l’information, C’est dramatique n’est-ce pas ?
– Et si on créait une structure avec quelques fidèles…
– Ce serait génial, mais ça demande de l’organisation.
– L’organisation, j’en ferais mon affaire ! Répondit Moineau, mais en ce qui vous concerne, vous apporterez quoi ?
– J’ai une option d’achat sur un bâtiment dans le Limousin, c’est une ancienne colonie de vacances, 64 chambres et une dépendance, je peux l’acquérir rapidement et la mettre à votre disposition, j’y mets juste une condition, celle de recruter rapidement des biochimistes qui devront œuvrer à l’élaboration d’un vaccin.
– Pas de soucis.
– Il y aura quelques petits travaux à faire. Disons que dans six semaines ce sera prêt.
Effectivement ce fut prêt dans les délais et on passa à la phase 2.
Woland connaissait le producteur de l’émission télévisée « Mystère et réalité » et il sollicita d’y participer. C’est Moineau qui avec ses qualités de conteur reprit les délires soucoupistes de Woland.
L’émission eut son petit succès et une avalanche de courrier arriva que l’on fît suivre aux protagonistes.
Le succès fut aussi rapide qu’inattendu, une cinquantaine de personnes sollicitaient de rejoindre ce qui s’appelait maintenant l’arche de Véga, On expliqua à tous ces braves gens que recevoir les Oulmars et avoir l’honneur de faire partie des rescapés, cela avait un prix et qu’il convenait par conséquent mettre la main au porte-monnaie. Cela ne rebuta pas grand monde et Moineau en bon gestionnaire s’enrichissait l’air de rien, puisque pour lui toutes cette mascarade n’avait que ce but.
Quant aux adeptes, devenus pensionnaires de la secte, Woland et Nalon leur faisaient accomplir maintes pitreries, prières, exercices physiques, ateliers de propagande… Et en plus la baise était encouragée !
Tout allait bien, surtout financièrement à ceci près que Moineau et Nalon se gardaient la plupart des cotisations sans en référer à Michelet. Ce dernier finit par s’en apercevoir, photographia le livre de compte de Moineau (quel idée aussi d’enregistrer ainsi son forfait sur un support manuel ?), s’assura le concours de deux personnes avec lesquelles il avait sympathisé, puis réunit tous les adeptes et se livra à une séance de rétroprojection surprise.
Voyant la tournure des évènements, Moineau et Nalon voulurent intervenir, mais les deux comparses de Michelet les invectivèrent en criant à l’escroquerie
Michelet invita donc les participants à quitter la secte sur le champ, ce que firent une vingtaine d’entre eux, Fou de rage, Woland se précipita sur Michelet et lui éclata l’arcade sourcilière. Choqué par cette attitude la quasi-totalité des membres restant décidèrent de quitter les lieux à leur tour.
Un seul membre resta sur place, un jeune homme blond, pâlichon et en surpoids nommé Paul Rivière et que Moineau avait adoubé comme cadre de la secte.
Et puis il y a Servane…
Servane Lafleur est une journaliste free-lance qui a déjà publié sous pseudonyme et avec un certain succès deux ouvrages sur des sectes bizarroïdes (ce n’est pas cela qui manquent). Pour le moment elle se contente de noter tout ce qu’on demande aux adeptes et elle ignore tout de la présence des chimistes et de leurs laboratoires.
Elle est fort marri de ce qui se passe, se demandant si elle doit rester ou partir. Pas le temps de réfléchir dans ce mouvement de foule, elle choisit de suivre le gros de la troupe tout en se demandant si cette décision est bien la bonne.
Comme tous les bons infiltrés, Servane s’est fait des ami(e)s. Elle espère que la secte va se reconstituer sous l’égide de Michelet, mais cela n’a pas l’air d’entrer dans les intentions immédiates de ce dernier.
Elle n’aime pas Michelet, personnage froid et imbu de sa personne, mais une de ses « amies » est assez proche de lui, ce qui fait qu’elle sait tout ce qu’il y à savoir. Le souci c’est que pour le moment il ne passe pas grand-chose et Servane en est à se demander si elle n’est pas en train de perdre son temps.
Fin du flash-back
Quand Abranka Woland a acquis ce qui est devenu l’Archipel de Véga, le vendeur exigea que la transaction se fasse sans découpe, c’est-à-dire en englobant les dépendances. L’une d’elle située à 800 mètres de là, est en fait une sorte de hangar dans lequel la secte a entreposé du matériel divers et varié (en rapport évidemment avec un éventuel contact avec les extraterrestres). L’unique porte est blindée et les deux fenêtres sont barreaudées..
La porte du laboratoire où se tiennent Béatrice et Oscar Vermeer s’ouvre provoquant la stupeur des deux occupants… Nalon et Moineau entrent, ils ont chacun une arme de poing en mains
– Arrêtez les expériences et faites un peu de rangement, les extraterrestres arrivent ! Leur dit Nalon. On va vous transférer à l’annexe quelques temps par mesure de sécurité..
Sous la menace des armes, Béa et Vermeer suivent leurs geôliers jusque dans la cour et prennent place dans une vieille camionnette qui les conduit jusqu’à une dépendance à l’intérieur de laquelle ont été installé des matelas en fin de vie, des chaises de jardin immondes et une table en formica à l’aspect douteux…
– Mais c’est dégueulasse ici ! S’insurge Béatrice.
– Ce n’est que l’affaire de quelques heures. Vous avez de la flotte et si ça s’éternise on vous apportera à bouffer. Leur précise Moineau.
Restés seuls, ils s’interrogent.
– Ça ne me plait pas, ce qu’il sont en train de faire ! Indique Vermeer
– Faut essayer de s’échapper mais comment faire ?
Comme tout le monde le ferait en pareilles circonstances, ils tambourinent la porte, s’excitent sur les barreaux des fenêtres. En vain, évidemment !
– En faisant un trou dans le mur ? Suggère Béa.
– Avec quels outils ?
– Bon, on va réfléchir ! Mais les autres chimistes qu’est-ce qu’ils ont en fait ?
– Je ne sais pas, je ne comprends pas.
Et à ce moment-là la porte d’entrée s’ouvre, deux types entre deux âges sont invités à entrer dans le local.
Ces messieurs se croient à un congrès et se présentent doctement
– Oscar Vermeer, chef de projet chez Luiggi industrie.
– Louis Paul Dumarais ! Enchanté !
– Ah, j’ai entendu parler de vous, comment avez-vous atterri ici ? Lui demande un grand myope… Je m’appelle Sosthène Mignard, directeur technique chez….
Et ça blablate, et ça discute au lieu d’essayer de trouver un moyen de s’enfuir d’ici. Béatrice est restée dans son coin, indifférentes aux bavardages stériles de ces messieurs.
Un quart d’heure passe et voilà que le dernier binôme arrive. Une femme dans les 40 ans, prénommée Frederika Caruso.et un petit bonhomme qui se présente…
– Michel Tyran, enchanté…
Et ça recommence, présentations, blablas, ce hangar est devenu le dernier salon où l’on cause !
Voici plein de personnages nouveaux qui débarquent tous en même temps. Rassurez-vous je vais m’efforcer de ne pas faire dans la confusion ! (note de l’autrice)
Et soudain, Béatrice a une lumière, elle se dirige vers les cinq chimistes.
– Messieurs dames, si vous voulez m’écoutez un instant.
– C’est-à-dire que nous évoquions… Intervient Sosthène, le myope.
– Oui ben, vous évoquerez plus tard ! Vous voulez sortir d’ici, je suppose ?
– Parce que vous avez peut-être les clés ! Se gausse Sosthène.
– Vous vous croyez drôle sans doute ! Vous ne vous rendez pas compte de la situation. Ces gens-là sont complétement fous, ils sont capables de nous tuer de sang-froid.
– Calmez-vous, on entend que vous !
– Mais tu vas fermer ta gueule, espèce de crétin ! Intervient Vermeer.
Ça lui fait tout drôle à Sosthène qui n’a pas l’habitude de se faire houspiller de la sorte !
– Laissez la parler ! intervint Frederika.
– On est six, on pouvait tous rentrer dans la camionnette… Or il a fallu qu’ils fassent trois voyages, ça veut dire quoi d’après vous ?
– Que les voyages forment la jeunesse ! Répond Sosthène qui trouve sa plaisanterie irrésistible, mais qui ne fait rire personne.
C’est Frederika qui trouve la bonne réponse :
– Ça veut dire qu’ils n’ont pas assez de monde pour surveiller six personnes simultanément !
– Et donc reprend Béatrice, nous sommes en supériorité numérique, donc je propose ceci, quand ils vont revenir, on va les surprendre, dans tout le bordel qu’il y a là-dedans on va bien trouver des trucs pour les assommer et après on se barre.
– Si vous voulez risquer votre vie, ce sera sans moi ! Précise Sosthène, le courageux myope.
– Connard ! Lui lance Vermeer
– Je vous permet pas de m’insulter.
– Je n’ai pas besoin de ta permission et si tu continues à nous faire chier, je t’en retourne une.
– Allons, allons, tout le monde se calme. On va faire comme Mademoiselle a dit ! Intervient Frederika.
Le petit groupe dégotte des tronçons de tuyaux en tungstène assez lourds, chacun (sauf Sosthène) s’en accroche un à la ceinture
C’est Vermeer qui s’improvise stratège…
– Dès qu’on entend la porte s’ouvrir on se met de chaque côté de la porte, Moi et Béatrice à gauche, les autres à droite et on tape dans le tas.
– Et s’ils sont armés ?
– Ils le seront probablement, c’est pour cela qu’il faudra agir très vite.
– Vous êtes dingues, vous allez tous vous faire tuer ! Hurle Sosthène..
– Mais il va la fermer ce con ! S’énerve Frederika.
Le type s’en va bouder dans son coin. Les autres attendent et l’attente est longue, très longue… Plusieurs heures. Ces messieurs dames tuent le temps en parlant de leurs vies professionnelles, des circonstances dans lesquelles ils se sont fait piéger par la secte. Et de plein d’autres choses encore.
Et quatre heures plus tard…
Un bruit de serrure… Tout le monde se met rapidement en position
La porte s’ouvre, Moineau entre le premier, pistolet au poing, Nalon suit, une cagette en plastique dans les bras probablement remplie de victuailles.
– Attention à vous ! Hurle Sosthène.
– Action ! Crie Vermeer qui a du faire l’armée, jadis.
Et en deux temps, trois mouvements les deux responsables de la secte se retrouvent dans les pommes.
– Vite on file ! Indique Vermeer.
La petite compagnie se dirige vers la camionnette, Sosthène se résout à les rejoindre.
– T’as failli faire tout foirer, espèce de connard ! L’invective Vermeer en lui éclatant le nez, maintenant démerde-toi tout seul, on a pas besoin de toi.
– Fasciste !
La camionnette trace la route, puis s’arrête trois kilomètres plus loin, il faut bien faire le point !
– On fait quoi ? demande quelqu’un. Toutes mes affaires personnelles sont restées là-bas.
– On va porter plainte à la gendarmerie de Limoges. Il vont forcément intervenir et ils récupèrerons nos affaires au passage.
– On a même pas un peu de fric pour faire quoi que ce soit…
A suivre
N’est-ce pas un magnifique spectacle que de voir une jolie femme se soulager de son pipi en pleine nature ! Ça vaut largement les grandes eaux du chateau de Versailles
Le plaisir divin de pisser dans la nature devant quelques amateurs de la chose !
Si on ne peut plus pisser tranquillou sans que ça se transforme en partouze 😉