Martinov 28 – Meurtre à Bourg-la-Nonne – 1 – Un quart d’heure de détente par Maud-Anne Amaro

Martinov 28 – Meurtre à Bourg-la-Nonne – 1 – Un quart d’heure de détente par Maud-Anne Amaro

Il pleut sur Louveciennes ce lundi d’automne ce qui rend le professeur Martinov fort morose.

Ah ! Tout le monde n’a pas lu les précédentes aventures de cet extravagant professeur. C’est un élégant sexagénaire barbichu et binoclard. Il est célibataire mais possède une maitresse en ville Marianne, la veuve du grainetier qu’il saute une fois par semaine. (mais elle n’interviendra pas dans cet épisode)

Martinov est une sorte d’inventeur qui répare un tas de choses, un touche-à-tout, on fait appel à lui pour résoudre des problèmes dont personne ne veut s’occuper et il a acquis ainsi une certaine réputation.

Son point faible, c’est la chimie, il n’y connaît rien et ça lui prend la tête, aussi refusait-il toute demande de travaux impliquant des mélanges de substances et des manipulations d’éprouvettes…

Sauf qu’un jour, et alors qu’il était débordé, on lui a proposé un contrat juteux où il était question d’optimiser la fertilité des lapins.

Il eût alors l’idée d’embaucher une chimiste, son choix se porta sur Béatrice Clerc-Fontaine, une belle blonde bien bustée au visage d’ange sortie tout droit de l’école de chimie.

Ensemble ils bossèrent sur le produit, l’expérimentant sur des pauvres lapins qui n’avaient rien demandé et qui se mirent à forniquer comme… des lapins.

Il y avait toutefois un effet secondaire assez singulier, les lapins étaient constamment assoiffés, et pissaient tout le temps. Sinon ils restaient en excellente santé.

– Avec ce machin on pourrait concurrencer le Viagra ! Commenta Béatrice.

Ce n’était pas qu’un boutade et la jeune chimiste suggéra alors de tenter l’expérience sur des humains Mais où trouver des volontaires ?.

Beatrice ne voulant pas prendre de risques avec des intervenants extérieurs, s’auto-désigna comme cobaye et comme il fallait un second volontaire, Martinov se « sacrifia ».

Tous les détails de cette aventure un peu folle sont narrés dans le premier épisode des aventures du professeur Martinov : professeur « Martinov et le lapin dur ».

L’expérience eût deux retombées :

La première consacra le début d’une grande complicité érotique entre Martinov et Bea. Ils ne se considèrent pas comme amant et maîtresse mais adorent baiser ensemble.

La seconde fut la commercialisation du produit baptisé le « lapin dur » en sex-shop, qui s’avéra presque aussi efficace que le Viagra et leur apporta une confortabilité financière non négligeable.

Et maintenant le récit peut commencer.

Pas de rendez-vous de prévu ce matin. Martinov répare un vieux coucou suisse. Béatrice répond au courrier.

Le carillon de la porte d’entrée retentit.

– On n’attend personne ? S’interroge le professeur.
– Non, ce doit être le facteur, je vais aller voir, répond Béatrice qui se lève pour aller ouvrir.

L’homme sur le pas de la porte n’a pas vraiment le look d’un gay luron et il est trempé de la tête aux pieds.

– C’est pourquoi ?
– Je désirerai m’entretenir avec monsieur Martinov.
– Vous avez rendez-vous ?
– Non, j’ignorais qu’il fallut prendre rendez-vous.
– Je vais voir si le professeur peut vous recevoir.

Martinov consent à recevoir le bonhomme.

– Je vous écoute.
– Grégoire Lemboley de la Sambre, j’ai acquis suite à un héritage un petit château prétendu médiéval, il est habitable et j’avais l’intention d’y prendre demeure. Mais il y a un gros problème, voyez-vous…
– Et quel est donc ce gros problème ?
– Le château est hanté…
– Allons donc, ça n’existe pas les maisons hantés…
– C’est aussi ce que je me disais, mais l’évidence est là !
– Et qu’est-ce qui vous rend si affirmatif ?
– Notamment deux éléments, des voix qui traversent le mur et puis il y a des choses qui disparaissent de mon réfrigérateur.
– C’est sans doute un mauvais plaisant, je crains de ne pas pouvoir faire grand-chose pour vous. Vous vivez seul dans ce château ?
– J’ai une domestique à mon service mais j’ai toute confiance avec elle…
– Vous en avez parlé avec elle ?
– Je devine ce que vous pensez… elle pourrait être la coupable idéale pour les produits qui disparaissent, mais comment expliquer les voix qui sortent du mur !
– Il y a toujours une réponse rationnelle aux faux mystères. Mais dites-moi ce que vous attendiez de moi ?
– Si j’en crois votre réputation sur Internet, vous êtes un excellent résolveur de mystère…
– N’exagérons rien…
– Aidez-moi à trouver ce qui se passe, vrais fantômes ou machination, je veux savoir.
– Hummm
– Tous frais payés, déplacements restaurant, et hôtel pendant huit jours, 5 000 euros !
– Ça demande réflexion, veuillez patienter dans la bibliothèque attenante pendant que je me concerte avec ma collaboratrice.

La mission semblait facile (et juteuse) d’autant que nos deux chercheurs avaient déjà travaillé sur un cas semblable (voir Professeur Martinov 5 – Professeur Martinov et le manoir hanté). Ils acceptèrent donc l’affaire.

– Et si on se faisait un quart d’heure de détente ? Propose Béatrice sur un ton faussement innocent.
– Tu ne vas pas me dire que c’est ce mec qui t’a excité ?
– Qui sait ? Tu n’as jamais rêvé de baiser avec un fantôme ?
– Ah, non !
– Et si je pose ma main là ?

« Là » étant vous l’avez deviné, la braguette du professeur.

– T’es pas sage !
– N’empêche que tu bandes, sors-moi ton attirail !
– Béatrice, on a du travail.
– On le fera d’autant mieux après une petite détente !
– Bon, je me rends à tes arguments.
– Le contraire m’aurait étonné.

Le professeur a maintenant son service trois pièces à l’air. Béatrice se baisse et vient mettre tout ça dans sa bouche. Elle se régale, c’est qu’elle adore ça, sucer des bites, notre coquine de chimiste

– Tes seins, montre-moi tes seins ! Lui demande Martinov.
– Tu ne les connais pas par cœur depuis le temps ?
– Si mais c’est comme le chocolat, on ne s’en lasse jamais.
– Ok, on monte dans ta chambre ?

Sur place, les deux amants entreprirent de se déshabiller. Béatrice s’affala sur le lit, jambes écartées,

– Viens me bouffer la chatte, mon petit professeur.

Voilà qui n’a rien d’une corvée pour notre vert Martinov qui se délecte des chairs humides de sa blonde assistante.

Celle-ci excitée comme une puce ne tarde pas à jouir en gueulant comme une baleine.

– Oh là là, ça fait du bien, j’en avais envie ! Commente Béa.
– J’ai bien vu, mais tu ne vas pas me laisser comme ça ? Répond Martinov en lui montrant sa bite bien bandée.
– Ne t’inquiète pas… je prends ce qu’il faut ! Répondit-elle en ouvrant le tiroir de la table de chevet dans lequel se trouvait le gode personnel du professeur et plusieurs étuis de gel intime.

Tout cela n’est pas une surprise pour notre joyeux sexagénaire qui est habitué aux fantaisies que sa collaboratrice lui fait subir.

– Qui c’est qui va se faire enculer ? Le nargue-t-elle.
– C’est moi !
– Et ça te plait de te faire enculer ? Tu n’as pas honte ?
– Je n’ai pas honte ! J’adore ça !
– Suce-le ! Suce-le un petit peu avant que je te le foute dans le cul.

Le professeur ne se fait pas prier et se met à sucer le sex-toy avec conviction..

– T’aime ça sucer des bites, hein mon cochon ?
– Humpf, humpf..
– Un jour je t’emmènerais au bois, je te tiendrais en laisse et je te ferais sucer toutes les bites qui trainent.
– Humpf, humpf..
– Bon assez sucé ! En levrette maintenant que je te prépare un peu.

Béatrice écarte les globes fessiers de Martinov et commence à lui lécher la rondelle.

– Dommage qu’il sente le gel douche, moi je préfère les odeurs naturelles.
– T’es une vraie cochonne !
– C’est bien possible, en effet. Répond-elle en introduisant un doigt dans l’anus de l’homme.

(nos lecteurs le savent, Béatrice n’hésite pas parfois à se lancer dans des délires scatos, alors que sur ce sujet le professeur Martinov reste très réservé)

Estimant que le cul du professeur est maintenant bien préparé, elle y enfonce le gode d’un seul coup d’un seul sans oublier d’en actionner le vibrateur incorporé.

– Aaah !
– C’est bon, hein ?
– Oui, oui…
– Mais ça ne vaut pas une vraie bite, pas vrai ?
– Ah si, une bonne bite dans le cul, c’est tellement bon.
– Il y a longtemps que je ne t’ai vu en train de te faire enculer.
– Je ne cherche pas, si l’occasion se présente je la prends.

Béatrice besogna le cul du professeur pendant de longues minutes avant de fatiguer un peu, elle ressortit le gode.

– C’était bon, hein ? Maintenant branle-toi et arrose-moi les nichons

Ce qu’il fit en une série de giclées. Du coup Béatrice se massa les seins avec le sperme de son partenaire comme elle l’aurait fait avec une crème de beauté.

– Tu m’as épuisé, Indiqua le professeur en se relevant.
– Oui mais c’est de la bonne fatigue.
– Je vais pisser…
– Tu veux que je te la tienne ?
– Mais tu n’arrêtes pas !
– Il y a des jours comme ça !

Ils se dirigèrent tous les deux vers les toilettes.

– Tant qu’on y est pisse-moi dans la bouche ! Demanda Béatrice..

C’est qu’il avait une grosse envie, Martinov, à ce point que notre charmante chimiste ne peut tout avaler et que ça lui dégouline un peu partout sur le corps.

– Humm qu’est-ce qu’il est bon ton pipi !
– Encore une ‘tite goutte ?
– Volontiers.

Et après cette petite fantaisie, les deux amants s’étreignirent et échangèrent un long baiser baveux, un baiser au gout de pipi.

C’est à la lisière de Bourg-la-Nonne, petite commune du Maine et Loire que se situait l’édifice dénommé le Château de Grandpré. Béatrice gara son Audi juste devant.

Le château n’est pas classé au registre des monuments historiques et on comprend pourquoi. En fait, il s’agit d’une reconstruction effectuée au début du 18ème siècle. La façade sud du château féodal, seule vestige restant, a été conservée y compris son architecture intérieure.

Ils furent introduits par une soubrette blackette et potelée répondant au doux nom de Camilla, et tenant en laisse un chien genre épagneul, noir et blanc.

Grégoire leur fit le tour du propriétaire,

– Le château appartenait à mon grand-oncle, il est mort très vieux et n’avait plus toute sa tête. Il était sous curatelle, mais son curateur a veillé à ce que ses pièces de vie restent entretenues et habitables. C’est pour cela que j’ai décidé d’y vivre, être le seigneur d’un château du moyen-âge, n’est-ce pas un joli rêve ? Un rêve de gosse, je le conçois.
– Ok, montrez-nous le mur d’où sortent les voix !

Le mur en question ne présentait rien de particulier et aucune voix n’en sortait.

– Ils doivent dormir ! Commenta Grégoire.
– Ok, nous allons aller dîner et nous reposer, indiqua Martinov. Demain matin nous commencerons nos investigations… Nous reviendrons avec du matériel
– Voici l’adresse de l’hôtel où je vous ai réservé deux chambres c’est un bon hôtel. Pour le restaurant, je vous conseille le Trèfle Bleu, on y mange fort bien.

Nos deux chercheurs se rendent donc au restaurant indiqué avec la voiture de Béa.

– Ça m’a l’air guindé, là-dedans ! Remarque Béatrice.
– On s’en fout, c’est notre client qui paye.

Un loufiat vient s’enquérir si « ces messieurs dames souhaitent prendre un apéritif. »

– Soyons fou, un Martini-Gin pour moi…
– Deux Martini-Gin !

On les sert, ils trinquent… Tout va bien alors ?

Ben non parce que ça va se compliquer…

Car voici que vient vers eux un grand dadais costumé, chemise blanche et cravate bleu marine, arborant un sourire format commercial.

– Mathias Harnoncourt de l’agence Reinert ! S’annonce-t-il.
– Bonjour monsieur, répond le professeur Martinov, mais c’est à quel sujet ?
– Je m’en voudrais de faire une confusion. Vous êtes bien les négociateurs qui viennent de Paris au sujet du château de Grandpré ?
– Vous vous méprenez, nous ne sommes pas des négociateurs. Bonne journée monsieur.
– Allons, allons, trêve de cachotteries. On ne la fait pas à un vieux renard comme moi ! Mais laissez-moi vous mettre en garde, l’affaire est difficile, ce monsieur Lemboley est un individu psychorigide, une vraie tête de lard…
– Bon écoutez monsieur, soyez gentil de nous laisser prendre notre apéro tranquille.
– Vous n’arriverez pas à conclure avec Lemboley, c’est pour cela que j’aimerais que nous unissions nos efforts, le retour sur investissement devrait être conséquent…
– Bon, une dernière fois, est-ce que vous allez nous foutre la paix ! Intervient Béatrice.
– Je vous laisse ma carte, je suis persuadé que dans quelques jours vous reviendrez vers moi. Il faut mieux une transaction partagée que pas de transaction du tout…

Et il continue à jacter. Excédée Béatrice appelle le maître d’hôtel.

– Un problème ? Demande le chef loufiat avec une tronche d’enterrement .
– Ce monsieur ne cesse de nous importuner et…
– Monsieur Harnoncourt fait partie de nos fidèles clients et n’a jamais causé d’ennuis…
– Autrement dit vous défendez les emmerdeurs, apportez-nous la note des apéros et on va s’en aller bouffer ailleurs !
– Comme il vous plaira !
– Crétin !
– Restez correcte, madame !

Il y avait une pizzeria juste en face, ils s’y installèrent.

– Bien, on commence à comprendre, une agence immobilière veut récupérer le château et elle emploie tous les moyens, je suis sûr que ce sont eux qui jouent aux fantômes ! Indique le professeur.
– Reste à le prouver !
– Demain on va poser une caméra à côté du frigo et on sondera le mur au stéthoscope.

Le lendemain :

Après une nuit calme Martinov et Béatrice sortent de l’hôtel et se dirigent vers la voiture de cette dernière.

– Merde, c’est quoi ce bordel ? s’écrie-t-elle en découvrant le véhicule fracturé.
– Les salauds ! Ajoute le professeur.

Ils vérifient le coffre, tout a été dérobé.

– Bon on va aller voir les flics, ils ne feront rien mais on est obligé pour l’assurance.

Cela prend du temps et ce n’est qu’en fin de matinée qu’ils purent rejoindre le château.

– Ah, je m’inquiétais…
– Les choses se compliquent. Répondit Béatrice, on nous a cassé la bagnole et volé tout notre matériel et avant on s’est fait emmerder par un agent immobilier au restaurant. Par conséquent…
– Mais…
– Laissez-moi terminer, il me paraît évident que vos fantômes sont l’œuvre de cette agence, c’est donc à la police de démêler l’affaire, nous on se retire, on va vous rendre votre fric diminué des faux frais.
– Mais…
– Nous n’avons pas vocation à intervenir dans des affaires mafieuses, c’est vous la victime, nous compatissons, mais chacun son métier et il y a des risques que nous n’avons nul envie de prendre.
– En droit commercial cela s’appelle une rupture de contrat…
– Eh bien faites nous un procès.

Et sur ces bonnes paroles, Martinov et Béatrice se mirent à la recherche d’un garagiste.

– Le mec demande un délai de trois jours. Qu’est-ce qu’on va foutre pendant trois jours dans ce patelin paumé ? S’agace Beatrice ?
– On peut faire un tour à Angers, il y a beau château à visiter !
– Et on y va comment ?
– On va se renseigner, il doit y avoir des cars.

Oui il y en avait… mais à 17 heures.

– On ira demain ! Pour l’instant on va aller bouffer propose Béa .

Ils s’attablèrent dans la même pizzeria que la veille.

A suivre

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4 réponses à Martinov 28 – Meurtre à Bourg-la-Nonne – 1 – Un quart d’heure de détente par Maud-Anne Amaro

  1. Augustine dit :

    Qu’importe la différence d’âge pourvu qu’on y trouve son plaisir

  2. Roques dit :

    Ne dit-on pas que le sexe est la meilleure des détente ?

  3. Muller dit :

    Martinov et Béatrice ouvrent le bal. C’est assez récurant dans leurs aventures, mais ce n’est jamais tout à fait pareil et c’est toujours un vrai plaisir de lire le récit de leurs galipettes

  4. Baruchel dit :

    Il faut bien que Béatrice et Martinov s’échauffent avant de commencer une nouvelle aventure qui j’espère nous exitera bien comme il faut

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