L’offrande festive par Patrik

L’offrande festive par Patrik


Ce récit imaginaire a été inspiré par une conversation téléphonique. Avec l’accord de mon interlocuteur, j’ai imaginé ce qui suit. Attention, ce ne sont pas les vraies personnes qui sont mises en scène ici, mais des personnages virtuels lointainement inspirés de ces mêmes personnes.

Longtemps je me suis couché de bonne heure, rêvant d’être un fesseur. Hélas, triple hélas, arrivé à un âge estimable, ma longue vie ne m’a jamais permis de mettre la main sur un beau et rebondi popotin, un fessier à fesser, à rougir, à polir de mes doigts agiles.

J’ai eu le plaisir de connaître et de vivre avec diverses femmes, mais aucune n’avait le penchant de m’offrir ses fesses pour que je puisse les rougir à plaisir. Je me suis dit à chaque fois : tant pis, ce n’est pas grave. J’ai donc laissé passer les années, les unes après les autres, puis un beau jour je me suis rendu compte que j’étais nettement plus proche de la date limite de péremption que de la sortie d’usine.

J’adore mon actuelle femme, je m’entends bien avec elle, nous pouvons parler ensemble de bien des choses mais, hélas, elle n’aime pas trop que je perde mon temps avec les choses qui sévissent sous la ceinture, comme elle dit, même par écrit. Mais elle ferme les yeux et me le fait souvent sentir en me faisant ensuite les gros yeux… Néanmoins, nous sommes arrivés à un honnête statu quo.

Je corresponds avec diverses personnes, même si je ne suis pas très doué pour les nouveautés technologiques. Disons que j’arrive à me débrouiller avec cette étrange bête pleine de touches qu’est un ordinateur. C’est une belle machine à écrire qui permet d’envoyer et de recevoir des messages sans attendre le bon vouloir de sa majesté la Poste. J’assouvis aussi ma soif sur certains sites web, j’ai même osé coucher mes envies longtemps rêvées puis les publier ; j’ai eu d’ailleurs un succès d’estime qui m’a fait plaisir. On m’a même demandé quand il y aurait d’autres histoires de ma plume…

C’est ainsi que j’ai fait la connaissance d’Assurbanipal.

Le moins que je puisse dire est qu’Assurbanipal m’est assez opposé de caractère. Ce qui n’est pas un mal. Bien que son premier mariage n’ait pas été une franche réussite, comme le mien d’ailleurs, il a su allègrement rebondir avec sa nouvelle femme. Comme il le dit lui-même, il vit à présent ce qu’il a pu lire et écrire avant. Vous allez dire qu’il affabule, qu’il en rajoute une couche pour se faire mousser. Même pas, car il peut le prouver sur son blog. Je sais que Photoshop permet des merveilles, mais il y a trop de photos pour que toutes soient ainsi truquées. Et plus je connais le bonhomme, plus je me dis qu’il n’invente rien.

Une fin d’après-midi, son appel inattendu :

– Bonjour, Aquitano (mon pseudo).
– Bonjour, Assurbanipal !
– Quoi de neuf pour toi, Aqui ? Toujours en balade autour de chez toi ?
– Oui, il y a toujours des beaux coins à découvrir et redécouvrir. De plus, ma femme aime bien se promener, et moi aussi !
– Heureux homme qui a le temps de le faire !

Je me contente de rire avant de répondre :

– Heureux homme qui n’a pas le temps mais qui n’a pas mon âge vénérable !
– Que dois-je comprendre, Aqui ? Que tu rajeunirais bien de vingt ans ?
– Disons que je ne dirais pas non si je pouvais le faire ! Profite bien du fait que tu sois plus jeune que moi !
– Plus jeune… quinze ans, non douze, pas plus ! Mais pas besoin de me dire d’en profiter ! J’en abuse même !
– Je sais, je sais…
– Ah, on dirait que tu es un peu désabusé !

Je soupire… Il n’a pas tort, il m’arrive d’avoir mes petites phases de micro-déprime. C’est mon interlocuteur qui relance la conversation :

– Pour changer de sujet, tu nous l’écris quand, ta nouvelle histoire ?
– Je ne sais pas… J’ai bien une vague idée, mais j’ai du mal à aligner les mots. Je préfère lire la prose des autres.
– Laisse-moi deviner : ta vague idée ne concernerait-elle pas une histoire de fessée ?

Me calant mieux sur mon siège, je pouffe :

– Tu n’as aucun mérite ! Tu sais très bien que c’est ma fascination !
– À ce point ? Je reconnais avoir déjà écrit sur la fessée, et pas qu’une seule fois, mais j’aime changer de sujet.
– Changer de sujet ? Pas si sûr ! Toi, au final, dans tes histoires, tu passes ton temps à décrire ta femme en long, en large et en travers ! Ose dire le contraire !
– Oh, plus ou moins… Mais je change quand même un peu…
– Oui, tu t’éloignes un peu pour mieux y revenir !

Un petit silence au bout du fil. L’aurais-je vexé ?

– Quelque part, tu n’as pas faux, Aquitano… Mais que veux-tu, j’ai eu l’immense chance d’avoir mis la main sur Bérénice, ma chère femme adorée, et point n’en suis-je lassé !
– Tant mieux pour toi !
– Pour changer une fois de plus de sujet, j’ai un truc à te proposer, Aqui…
– Une de tes nouvelles histoires dont tu veux mon avis ?
– Non, non… autre chose… Je t’explique : dans quinze jours environ, mon travail m’envoie loin de chez moi, et plus précisément dans ton coin.
– Ah bon ?
– Oui, oui. Ça te dirait qu’on se rencontre, Aqui ?
– OK, pas de problème ! J’ai même une chambre d’amis.
– Je ne sais pas si ta femme va être d’accord que tu rencontres un collègue de débauche…
– Tu es capable de parler de diverses autres choses que de ça, non ?
– Oui, bien sûr ! Je te ferai un cours sur l’utilisation des ordis, par exemple !

Là, je ris franchement :

– Tu perds ton temps, Assur !
– Qui sait… Ah au fait, je ne sais pas si ta femme va être d’accord pour que je vienne avec la mienne…
– Que tu viennes avec ta femme ? Bérénice ? Ah bon ? Elle t’accompagne ?
– Oui, je pars pour plusieurs jours. Autant qu’on profite à deux de ce séjour dans ta belle région !
– Mais ta femme va s’enquiquiner à l’hôtel !
– Pas du tout puisque je l’embarque sur les chantiers avec moi !

Je suis surpris, je mets un peu de temps avant de répondre :

– Tu… tu embarques ta femme sur les chantiers ?
– Bien sûr que oui ! Comme assistante, dirons-nous. De toute façon, c’était la condition sine qua non pour que je daigne partir si loin ! Bérénice à presque mille kilomètres de moi ? Pas question ! Et puis, les hommes sont contents de la voir, ça change un peu !
– Eh bé !

Décidément, mon interlocuteur est très opposé à ce que je suis. Je n’aurais jamais osé aller quelque part pour le boulot avec ma femme ou ma compagne ! Je poursuis :

– Moi, ça ne me gêne pas que tu viennes à la maison avec ta femme, mais évite qu’elle soit habillée comme sur ton blog !
– Pourtant il fait chaud dans ta région…
– Oui c’est sûr, mais, même si je reconnais que c’est très agréable à l’œil, j’ai des doutes sur le fait que ma femme voie ça d’un bon œil !
– Tant pis pour elle ! Un petit décolleté, ça ira ?
– Un petit-petit alors. Et entre nous, Assur, je me méfie de ta définition de « petit décolleté » !

J’entends un petit rire au bout du fil.

– OK, elle mettra un pull à col roulé en plein été, ça te convient mieux ?
– Moulant, je parie, le pull à col roulé ?
– On ne peut rien te cacher !
– Je commence à te connaître, Mister Assurbanipal !
– Alors une simple chemisette boutonnée ou un tee-shirt non moulant sans décolleté ?
– Transparente, ta chemisette ou ton tee-shirt ?
– Ah zut ! Tu devines tout ! Ce n’est plus rigolo !

Et nous rions tous les deux. C’est lui qui reprend, la voix plus sérieuse :

– J’ai une idée à te soumettre, Aqui…
– Ah ? Dis toujours… Même si avec toi, je me méfie toujours un peu…
– Je peux te soumettre quand même cette idée ?
– Je t’écoute, Assur…
– Et si je te prêtais ma femme pour que tu lui donnes une fessée ?
– Hein ? Tu plaisantes ou quoi ?
– Pas du tout, elle aime les fessées, je te l’ai déjà dit, il me semble. Et comme toi, ça te démange d’en donner, on fait ainsi deux satisfaits, voire même trois avec moi qui serai satisfait de voir tout le monde satisfait. Tu en dis quoi ?

Assez étonné, je hausse les sourcils :

– Tu plaisantes, là…
– Pas du tout, ma proposition est sérieuse. Quant au lieu, ça pourrait se faire dans notre chambre d’hôtel, car j’ai des doutes sur le fait que ta femme accepte que tu donnes une fessée à la mienne dans ton salon, au vu et au su de tous. Je te laisse réfléchir à la chose et tu me dis quoi prochainement, OK ?
– Euh… OK…

Un peu déboussolé, je préfère changer de conversation :

– Euh, Assur, j’ai une question à te poser…
– Vas-y, Aqui…
– Bérénice, c’est son vrai prénom ou quoi ?
– Il est vrai que c’est nettement plus son vrai prénom qu’Assurbanipal n’est mon propre prénom, c’est certain !

Je n’ai pas pu avoir d’autres précisions, mon interlocuteur se faisant un plaisir de biaiser sa réponse. Puis nous avons parlé d’autres choses…

-oOo-
Puis j’ai enseveli cette conversation dans un coin de ma mémoire, et j’ai vaqué à mes occupations usuelles et quotidiennes. Jusqu’au jour où, ce samedi, je reçois à nouveau un coup de fil d’Assurbanipal qui m’annonce :

– Bonjour à toi, Aqui. Je t’informe que je prends la route demain matin et que je serai dans ton coin demain soir, si tout va bien.
– Alors, finalement, ce déplacement se fait ?
– Eh oui ! Et je te rappelle que ma douce et tendre femme m’accompagne…
– Tu viens vraiment avec elle ?
– Bien sûr que je viens avec elle ! On m’envoie loin de chez moi et je devrais quitter ma femme pour les beaux yeux de mon entreprise ? Pas question ! Comme je crois te l’avoir dit, c’était non négociable !
– Tu as de la chance de pouvoir imposer ce genre de point de vue !
– Bah, une chambre d’hôtel, que tu sois à deux ou seul dedans, ça ne change rien. Bien sûr, les frais de bouche de madame sont à ma charge, c’est logique. Mais comme j’ai droit à une enveloppe pour mes repas, en visant un peu moins haut, on peut presque réussir à manger tous les deux en dépensant la même somme.

Moi, je n’ai jamais pu ou oser faire ça. Et d’ailleurs, est-ce que ma femme du moment aurait accepté de m’accompagner ? Il est vrai que Bérénice, la femme d’Assurbanipal, est très différente de la mienne, enfin, des miennes. Quelque part, je vais finir par l’envier ! Ne sachant pas quoi répondre, je lâche :

– Tant mieux pour vous deux !
– N’est-ce pas ? Bon, je propose qu’on se voie mardi soir, si ça te convient. Car lundi, je crains d’avoir un peu de sommeil à récupérer. Demain soir, dimanche donc, quand nous serons sur place, je te communiquerai l’adresse et le numéro de la chambre. Ça te convient ?
– Euh… oui… tout à fait…

Quand j’ai raccroché, j’étais assez songeur. Finalement, mon fantasme allait-il devenir réalité ? Je secoue la tête, tout ceci me semble bien étrange, je n’arrive pas trop à y croire ! Néanmoins, avec une certaine impatience, j’ai attendu dimanche soir…

Dimanche soir, comme convenu, le téléphone sonne :

– Bonsoir, Aqui, nous sommes enfin arrivés, ouf ! La chambre n’est pas mal du tout, c’est grand, vaste, c’est luxueux et dehors, il y a une belle vue !
– Tu es descendu où ?

Il me donne le nom d’un hôtel assez réputé, je lui confie :

– Eh bien, tu te mouches dans de la soie, toi ! C’est l’un des meilleurs hôtels du coin !
– Ah, moi, je prends ce qu’on me donne !
– Tu veux dire que c’est ta boîte qui a choisi pour toi ?
– Oui, et ne me demande pas pourquoi ils m’ont choisi cet hôtel… Peut-être un accord de groupes ? Je ne sais pas. Nous sommes dans la chambre 337. Chambre ou suite, je ne saurais te dire, mais c’est spacieux. Il y a même une baignoire à bulles dans la salle de bain et une douche à jets d’eau !
– Je te crois !
– Donc, mardi à partir de dix-huit heures ou dix-neuf heures, si tu es toujours OK.
– Et madame, la tienne, elle en pense quoi ?
– Honnêtement, ça l’amuse !
– Ça l’amuse ? Ah bon !
– Eh oui…

Ce couple m’étonnera toujours ! Il faut dire que ces deux-là ont, par rapport à moi, des mœurs nettement plus libres…

– Alors, Aqui, OK pour mardi en fin d’après-midi ?
– Oui, OK pour mardi vers dix-huit heures trente pour couper la poire en deux…

Alea jacta est, comme l’avait dit le grand Jules. Peut-être que je fais une connerie d’accepter, peut-être que non, je ne sais pas. Il va falloir que je justifie mon absence de mardi, il ne me reste plus qu’à me creuser la tête. Dommage que je ne puisse le dire à ma femme, voire même venir avec elle.

Nous nous disons au revoir, la conversation s’arrêtant là. Je suis à la fois très content et perplexe. Une sorte d’angoisse m’assaille. Enfin, je vais pouvoir assouvir un fantasme qui me poursuit depuis bien des années, depuis la fin de mon adolescence, toute une vie ! Quelle sensation étrange et grisante !

Je songe alors à une vieille chanson de Georges Brassens qui concernait le nombril d’une femme d’un agent de police. Le pauvre homme en était mort juste au moment d’aboutir à l’objet de sa longue quête ! J’espère bien que pareil sort me sera épargné ! J’ai encore quelques belles années à vivre !

Je secoue la tête, j’ai un problème plus urgent : je raconte quoi à ma douce moitié pour justifier le fait d’être absent mardi en fin d’après-midi ? Je pense que je vais lui dire la vérité, enfin partiellement, en lui disant que je rencontrerai mon interlocuteur du haut de l’Hexagone qui passe dans mon coin… Je ne suis pas obligé de préciser que sa femme sera là et que je m’occuperai de ses mignonnes fesses rebondies…

-oOo-
Comme je m’en doutais, ma femme n’a pas décidé de m’accompagner ; elle ne connait pas directement Assurbanipal, elle sait juste que c’est une connaissance lointaine liée à mes divers hobbies, ceux-là mêmes qui ne la passionnent pas. Néanmoins, j’aurais eu l’air con si elle avait accepté de m’accompagner !

Je me présente à l’accueil de l’hôtel, car je reste malgré tout un peu dubitatif. Là, on me confirme bien la chambre 337. Alors je prends l’ascenseur rutilant pour me rendre à leur étage. À peine sorti, je foule un grand tapis épais et rouge ; je regarde la décoration : c’est vraiment luxueux, peut-être un peu trop. Ça me fait songer à certains hôtels pour touristes, hôtels ou pièges à touristes. Clinquant, c’est le mot que je cherchais.

– Alors, Aqui, tu contemples les murs ?

C’est alors que je découvre Assurbanipal à la porte de sa chambre. J’avais déjà vu sa photo, mais il est effectivement plutôt grand et carré ! Avec un large sourire, il me broie chaleureusement la main ! Je me demande si, par hasard, il ne l’aurait pas fait exprès, sachant que je viens fesser sa moitié…

– Allez, entre ! Bérénice t’attend !

Et il me donne une bonne bourrade dans le dos. Non, c’est le personnage qui est ainsi. Si là-haut, dans les brumes nordiques, ils sont tous taillés comme lui, je comprends qu’ils y aillent franco ! Mais il va falloir que je lui explique que, moi, je suis du Sud, moins armoire à glace et avec quelques années en plus au compteur !

– Bonjour, Maître Aquitano.
– Bonjour, ma Dame !

Se tenant juste derrière moi, Assurbanipal rit :

– Madame ? Eh bien, tu es très formel, Aqui !
– Ma Dame en deux mots…

Bérénice semble être coulée dans le même moule que son mari, en ce sens qu’elle est loin d’être petite, elle aussi. Heureusement, elle n’est pas taillée en armoire à glace, mais quelque chose me dit qu’une gifle de sa part n’est pas une simple pichenette !

Elle est entièrement habillée en rouge et noir. Un haut rouge largement échancré sur une poitrine voluptueuse qui semble à l’étroit, et juste en dessous de ses seins, une bande noire, comme un serre-taille. Plus bas, je ne saurais dire s’il s’agit d’une courte jupe rouge ou de sa robe qui continue ainsi. Puis des bas noirs gainent les jambes pour s’achever dans des chaussures rouges à talons aiguilles. Sans parler d’une longue chevelure noire, et de deux yeux sombres…

De la tête aux pieds, noire de cheveux, rouge de bustier, noire à la taille, rouge de jupe, noir en bas et enfin rouge de chaussures… Six bandes. Six, ça assone un peu comme sexe…

Oui, une belle femme, pas un top model, mais une femme charnelle qui sait qu’elle plaît et qui est sûre de ses charmes. Je comprends très bien pourquoi Assurbanipal disait que sa femme était non négociable ! Je l’avais déjà vue en photo sous toutes les coutures sur leur blog, mais il y a une certaine différence d’appréciation entre une simple image toute plate et la réalité toute en courbes et reliefs !

Soudain j’entends une voix amusée :

– Quand tu auras fini de détailler ma femme de A à Z, on pourra éventuellement se boire un petit verre avant de passer aux choses sérieuses !

Je cligne des yeux, Bérénice agit comme un aimant. Quelque chose me dit que mon existence aurait été autre si elle était entrée dans ma vie. À la réflexion, cette femme n’est pas belle comme les actrices, mais c’est effectivement une belle femme ! Avec quelque chose en plus que je n’arrive pas à cerner !

– Assieds-toi… Tu veux boire quoi ? Il y a un peu de tout dans le bar !
– Euh… un Perrier, ça m’ira…
– Comme tu veux. Tu désires rester maître de tes gestes ?
– Oui, c’est ça… Il serait idiot que je manque de contrôle dans un pareil moment !
– Ce n’est pas tout à fait faux…

C’est Bérénice qui poursuit :

– Surtout si vous désirez en profiter pleinement !

Je tourne la tête vers elle, je n’aurais pas dû ! Elle est assise à gauche de mon siège, sur le canapé ; elle a croisé ses longues jambes gainées de noir, et je constate qu’elle a effectivement mis des bas : le contraste entre la blancheur de ses cuisses et la bande sombre du haut est flagrant !

C’est affolant combien ce contraste peut faire son effet !

Assurbanipal remplit mon verre tandis que j’essaye de décrocher mon regard de sa femme. J’y arrive en tendant la main pour boire mon verre. C’est alors que je me demande si elle porte quelque chose sous cette jupe ou cette robe trop courte pour ma sérénité. Il est des questions saugrenues qu’il ne vaut mieux pas se poser, sous peine d’en perdre une fois de plus sa quiétude !

La conversation roule sur divers sujets. Même si j’ai toujours Bérénice sous les yeux, j’arrive à me concentrer sur le sujet de nos dialogues. Mais je reconnais que ce n’est pas toujours évident. Assurbanipal n’a pas ce genre de problème, il doit avoir l’habitude, il vit avec sa femme depuis des années. Je ne peux pas en dire autant, surtout comment elle est habillée et aussi le fait que je suis ici dans cette chambre d’hôtel !

Soudain, mon interlocuteur lance :

– Et si on passait aux choses sérieuses ?
– C’est-à-dire, Assur ?
– Bérénice, s’il te plaît… Je te précise qu’Aqui est droitier…

Elle se lève, contourne la table de salon sur laquelle sont posés nos verres, puis elle s’approche de moi. Debout à ma droite, mains en avant, elle projette son corps par-dessus mes genoux et en un rien de temps son ventre se pose sur mes jambes, ses longs cheveux masquant à présent son visage. Je constate que le tissu de sa robe est très fin, nettement plus que celui de mon pantalon car je ressens distinctement la diffusion de sa chaleur. Bérénice remue un peu, cherchant à mieux se caler, à s’installer confortablement sur mes jambes. Puis elle s’immobilise en disant :

– C’est bon, je suis prête !
– OK ! Eh bien maintenant, c’est à toi de jouer, Aqui…
– À moi de jouer ?
– À toi de fesser, si tu préfères…

Ah oui, de fesser… Nous y voici. J’ai attendu si longtemps ce moment que je ne sais absolument pas quoi faire ! J’ai une belle femme sur mes genoux qui attend ma main, et moi je suis là, comme ailleurs, paralysé…

Assurbanipal me désigne du doigt la jupe de sa femme et me fait signe de la relever. Ce qui n’est pas une mauvaise idée, en effet. Donc acte ! Alors, délicatement, du bout des doigts, je remonte le fin tissu, dévoilant d’abord les bandes noires de ses bas, puis j’arrive ainsi à l’orée entre noir et chair. Il n’y a pas à dire, ça fait toujours son effet ! Un éternel féminin !

Je continue mon retroussage, la chair des cuisses se révèle peu à peu, une chair appétissante. Il y a toujours eu analogie entre le sexe et la gastronomie, et une fois de plus ça se confirme. On déguste ces instants, comme on dévore ensuite la dame.

J’arrive à l’endroit stratégique, le pli rebondi entre jambe et fesse… Quelques millimètres plus loin, je constate que Bérénice ne porte rien dessous, pas même un string comme je le supposais. Je marque un petit temps d’arrêt. Assurbanipal m’informe :

– Eh oui, ma Bérénice porte rarement une petite culotte…
– En effet, c’est bien ce que je découvre…
– Et c’est bien, n’est-ce pas ?

Oui, c’est bien, en effet… Pour rester dans le domaine culinaire, le vin est tiré, buvons-le. Je dévoile complètement les fesses blanches de Bérénice. Quand je pense que, dans quelques instants, ce mignon cul tout blanc sera rougi…

– Je t’explique un peu…
– Je t’écoute, Assur…

Il vient se positionner à côté de sa femme, face à moi, puis lentement, de ses deux mains, il commence un étrange ballet sur les fesses offertes, ses paumes un peu creusées :

– Tu épouses la forme de ses fesses, c’est encore plus voluptueux ainsi…
– Ah OK, paumes creusées ? Pas à plat ?
– À plat, c’est pour que ça soit plus piquant, pour elle, mais aussi pour toi… À toi…

Je respire un grand coup puis je m’exécute.

Clac ! Clac !

Ma main vient de s’abattre doublement sur les fesses offertes ; celles-ci vibrent un peu sous l’impact, étrange mais ravissante vision. Puis une marque faiblement rouge commence à surgir de ces deux hémisphères blancs.

Durant quelques secondes, je contemple mon œuvre. Puis, l’appétit venant, je lève la main pour donner la deuxième salve sur ces fesses qui n’attendent que ça, oui, d’être fessées à cul rouge. Ma main s’abat à nouveau sur ces fesses qui trépident une fois de plus sous le choc. Studieux, j’applique consciencieusement la leçon…

Il a raison, cette façon de donner la fessée est particulièrement sensuelle, à la fois caresse et tape virile. Bérénice oscille sur mes jambes, elle semble apprécier ; alors j’augmente un peu la cadence et la force, surveillant du coin de l’œil ses réactions. C’est grisant, j’appréhende mieux ces histoires de self-control qu’on exige d’un Maître, car je comprends bien que quand on est lancé, on peut avoir du mal à se freiner d’y aller encore plus fort, encore plus puissant, dévastateur et destructeur…

Petit à petit, j’augmente la cadence, la pression. J’adore voir ces fesses qui vibrent, qui oscillent, douces et meurtries. Parfois, je caresse ce cul offert, ce cul chaud, brûlant même, cul sur lequel douceur et violence s’entremêlent…

– Humm… oui… oui… susurre Bérénice.

J’interroge son mari du regard ; il me répond silencieusement que je peux monter d’un cran, ce que je fais avec application et contrôle.

Transportées, mes mains dansent, mes claques virevoltent sur son postérieur carmin qui tangue sous les impacts sonores. J’adore son souffle syncopé, ses trémoussements, son bassin câlin qui se déhanche, son dos parfois cambré, ses petits cris. Oh oui, c’est vraiment divin de donner une belle et longue fessée à une femme qui aime en recevoir ! Je l’ai déjà dit, mais c’est vraiment divin, mon petit paradis sur terre ! Voir son derrière rougir encore et encore, d’entendre le claquement, de contempler l’empreinte de ses doigts sur sa chair si exquise et délectable, de…

– Oui ! Oui ! Encore ! Humm, encore !

Assurbanipal me fait signe que je peux augmenter une fois de plus la cadence. Il se penche à mon oreille tandis que je fesse avec délectation sa femme :

– Je crois que tu peux y aller de bon cœur, elle est presque entrée en transe…
– En transe ? Avec des fessées ?
– Oui, c’est possible, et avec l’attrait de la nouveauté que tu représentes, ça aide…

C’est alors que commence un artifice de fessées ; Bérénice vibre, crie parfois, halète souvent, elle se débat mollement, cherchant surtout à mieux se positionner pour que ma main aille là où elle préfère. Parfois, je claque tout en retenue son mignon cul à présent écarlate ; parfois, j’accentue sadiquement la cadence. Ma main pique, chauffe, brûle, mais je ne désire plus m’arrêter !

Grisé par le bruit, l’ambiance, la situation, j’accentue encore un peu plus mes claques sur ses fesses pourpres qui vibrent sous les impacts ; elle se trémousse, se cabre, poussant des tas de petits cris. Oui, c’est divin de donner une belle et longue fessée à une femme qui aime en recevoir, de voir son cul rougir, de voir l’empreinte de ses doigts sur sa chair si douce et délicate, de…

Un peu inquiet, je ralentis mes fessées, les appliquant de façon plus expérimentée, alternant caresses et tapes, profitant du velours de la peau rouge, de l’élasticité des fesses malmenées. La vague monte toujours, mes mains brûlantes deviennent effleurements et cajoleries…

– Aaah ! Oooh !

Je suis un peu surpris : ce sont quasiment des cris de plaisir, de jouissance que Bérénice vient de lâcher. Peut-on jouir sous une longue fessée ? Pour de vrai ? J’avais bien lu ce genre de chose, mais entre le lire et le vivre, il y a une énorme marge !
Alors, intimement heureux de la tournure des événements, je continue mon ballet. Mes mains sont comme absentes, insensibles à la douleur ; chaque coup qui fait trembler cette chair rougie me procure un plaisir diffus…

Brusquement, quelque chose me dépasse, m’envahit. Je suis comme transporté, flottant, heureux. Mes mains brûlantes dansent toutes seules sur les fesses écarlates. C’est dans une sorte de coton que j’entends une jouissance féminine éclater…

-oOo-
Nous sommes autour de la table de salon, verre en main. Nous, les hommes, sommes assis, mais Bérénice reste debout, ses fesses impudiquement à l’air depuis qu’elle a ôté sa jupe, certainement juste après la fessée et sa jouissance…

– Retourne-toi, s’il te plaît, lance son mari.

Elle s’exécute, et je peux contempler notre œuvre commune : un popotin écarlate, sur lequel je distingue parfois la trace des doigts et de mains ! Mes doigts, mes mains… Beau spectacle pour celui qui sait y goûter…

– Approche-toi ! lui ordonne Assurbanipal.

Docile, elle s’exécute. Quand elle passe près de lui, il lui capture les jambes afin de l’immobiliser puis, la faisant pivoter sur elle-même sans effort, il dépose deux gros baisers sonores sur ses fesses écarlates. Elle se trémousse doucement, impudiquement, tandis qu’il lui caresse amoureusement le séant.

Je me lève, je me sens de trop :

– Il n’est de bonne compagnie qui ne se quitte… Bonne soirée à vous deux, et surtout merci !
– Pas de quoi, Aqui !

Bérénice s’adresse à moi :

– Nous sommes ici pendant une bonne semaine. C’est quand vous voulez pour une seconde séance… ou plus…
– Je vous remercie, ce fut un réel plaisir !

Je ne sais plus très bien ce que nous avons pu dire. Des politesses, le fait que je revienne dans la semaine. Puis nous nous sommes quittés. Dehors, je me suis senti à la fois heureux et vidé. Heureux d’avoir enfin accompli mon fantasme, celui de fesser le cul tout doux d’une femme, et vidé, comme s’il me manquait quelque chose à présent. Je me suis même demandé fugacement si je n’avais pas fait une bêtise en réalisant mon si vieux fantasme. Puis je me suis dit que non, j’en étais très heureux, tout s’est bien passé. Par contre, j’ai envie de recommencer bientôt, et je me demande déjà comment je vais faire par la suite, car Bérénice repartira bientôt trop loin. Car maintenant que j’y ai goûté, je ne m’imagine pas attendre encore des années pour la prochaine fessée !

Sans but précis, je marche un peu dans la ville. Arrivé à un petit parc, je m’assois sur un banc. Contemplatif, je regarde la paume encore rouge de mes mains. Tout à l’heure, elles fessaient de bien belles fesses offertes ! Puis je les pose sur mes genoux. C’est alors que revient le souvenir de la chaleur et de la douceur du corps de Bérénice…

Devant moi, absorbées, diverses femmes passent ; certaines ont même des talons qui claquent sur le sol. Ont-elles des bas ou des collants ? Ont-elles des porte-jarretelles ? Ont-elles même une petite culotte ou un string ? Leurs fesses n’attendent-elles pas que mes mains pour les rougir ? Oui… qui sait…

Alors je me lève, et je songe qu’il ne serait peut-être pas si difficile de dénicher une femme qui accepte de recevoir la fessée… Oui, je pense que je finirai par la trouver… Peut-être pas tout de suite, mais un jour… oui, un jour…

Alors je me lève, et me dirigeant vers ma voiture, je me dis qu’il me reste encore bien des années à profiter des charmantes fesses des dames qui aiment la fessée !

Je remercie mon interlocuteur téléphonique (qui se reconnaîtra) pour son sens de l’humour et le titre.

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2 réponses à L’offrande festive par Patrik

  1. Merlin dit :

    très bon texte sur un fantasme assez peu courant sur votre site

  2. Morel dit :

    Surprenant récit puisqu’il n’est question en tout et pour tout que de fessées.
    Certes ça change, mais on reste un peu sur notre faim

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