Touchée Goûtée
1 – Découverte
par Pegase
Ça y est j’ai la tête abrutie, la verge raide de promesses qui ne seront sans doute jamais tenues, la bouche sèche, les pieds froids, le genou gauche ankylosé.
Bon, il faut vous dire qu’il est une heure du matin, que je suis en peignoir devant mon bureau, pas un bruit dans la maison. Je viens de passer trois heures à lire, sourire, m’esclaffer, m’étonner, rejeter, envier, … le tout sur le forum de notre site préféré que je viens de découvrir. Le moins que l’on puisse dire c’est que la matière est riche, très riche même. Même, quand on vire tout ce qui est en style SMS, banlieue, manifestement mytho, … il en reste un sacré paquet.
De cette quantité d’envies, d’idées, de fantasmes, il fallait que je n’en retienne qu’une ou deux. Eh oui, on n’est pas de bois et parfois quand la panne d’idée persiste, que le petit décolleté aguicheur ne suffit plus, bref qu’on a une panne de libido, il faut réagir. D’accord, dans l’ordre c’est réagir, puis agir. Car moi mesdames et messieurs je ne compte pas en rester au fantasme, il me faut de l’action et assez souvent en plus (gommez la dernière partie de la phrase, c’est de ma femme pas de moi).
On en était à ma panne de libido. Je reprends. Ma tendre et douce femme n’a pas les mêmes cycles que moi, nul n’est parfait. Il faut dire que j’ai des besoins importants, voire quotidiens, et que mon épouse est plutôt sur un cycle hebdomadaire. C’est dire si j’ai le temps de fantasmer, de me masturber (pourquoi s’en priver, c’est tellement bon) et subitement, tout dérape, capote, prend feu et c’est le néant intersidéral. Plus d’envie, plus de libido, plus d’envolés jouissives.
Après quelques jours cela devient insupportable, il me faut réagir. Même mon pseudo ne peut pas me laisser en plan, un cheval ailé, ça s’envole et on ne leur connaît aucun crash en 2000 ans. J’ai donc décidé de me perdre quelques heures dans l’immense forum de la sexualité alternative. La norme étant triste, la réaction ne pouvais venir que de l’alternatif. J’aime bien l’alternatif, action puis repos et surtout re-action et ainsi de suite. Bon, je ne me considère pas comme alternatif mais plutôt sans, ou avec un minimum de tabous et j’ai bien repéré quelques sujets qui ont fait enfin réagir mon fidèle compagnon qui s’avachissait d’ennui dernièrement.
Il y a un feuille, bien cachée, dans l’arborescence, du forum, sur les jeux. A coté de cette feuille, un bourgeon méconnaissable: SHOE. Quescequecestquecetruc ? Un jeu justement, et en plus bien fait et connu. Un dérivé du monopoly en plus fort car modifiable. Eh là, l’illumination, on prend un jeu, un forum alternatif et on fusionne. Le résultat, mon compagnon m’indique que je tiens une idée.
Je laisse passer quelques nuits car il faut bien que je fasse connaissance avec ce bourgeon méconnaissable. Et un soir, j’attaque, petit, mais je m’y met. Je télécharge tout, une fenêtre sur le forum et une autre pour l’éditeur de gages (un brin compliqué mais gérable). J’ai dit un brin mais en fait il faut compter 2 heures pour comprendre, 2 heures pour modifier les gages, 1 heure pour faire accepter au!!!! Bon dieu!!! de programme les nouveaux fichiers. Fatigué mais content de moi je file me coucher en entendant le moment propice.
Quelques jours ont passé mais le moment propice n’arrive toujours pas, j’enrage. J’enrage tellement que je me décide à forcer la chance. Ce soir c’est le bon, ma libido en a décidé ainsi. Une fois les enfants couchés, la table débarrassée, bref tous les petits tracas quotidien, routiniers et tue-l’amour évacués, je me lance bêtement mais courageusement.
– Chérie, ce soir pas de télé, pas de bouquin, on va JOUER.
– A quoi?
– A SHOE
– Tu es certain que tout va bien
– Parfaitement, je te montre
Et effectivement le courage, même bête a du bon. Nous nous prenons au jeu. Chacun y va de sa petite stratégie pour acheter maison, hôtel, payer ses impôts et choisir entre payer et un gage. Afin d’économiser il est possible de « vendre » un vêtement. C’est donc en culotte et caleçon que le vrai point de départ est donné lorsque je tombe sur la case départ (prenez 500 points et un gage collectif) : «Bataille de polochon générale pendant 2 minutes». Vous n’imaginez pas le délice que c’est de retomber en enfance et de se voler dans les plumes en sautant sur le lit. Tiens, prends ça, … sus au traître, … nous abattons notre massue de plume, esquivons, pour finir par un tendre câlin. 2 minutes c’est court mais c’est bon, allez on y retourne.
Devinez, aucun de nous 2 ne paye les loyers car nous choisissons systématiquement les gages. Plus nous prenons de gages et plus ils chauffent et nous chauffent. Bon, le stade « gentil » c’est gentil justement: câlins, bisous, caresses, … et là au détour de la propriété « Maison des Plaisirs », je tombe sur le gage «embrassez tendrement votre partenaire pendant 1 minute. Vous avez le droit de le / la caresser. » Il manquerait plus que je ne puisse pas caresser en embrassant! c’est sans doute mon coté Italien. Eux ne savent pas parler sans les mains et moi je ne sais pas embrasser les bras ballants. Ce gage nous calme quand même et la bataille de polochons est bien derrière nous, tout comme le stade « gentil ». Ding ! Ding ! notre aimable ordinateur nous signale froidement le passage au stade « érotique ».
Bizarre, cette capacité qu’a cette machine d’annoncer froidement quelque chose de chaud! c’est qu’il ne se doute pas de ce qu’il provoque, sinon il rougirait. Vénus, mon épouse (eh oui, elle a déjà été baptisée dans ma précédente histoire), joue et tombe sur ma propriété « Manoir de Sade ». Elle choisit de payer le loyer et je m’insurge. Comment ! pas de gage ! je m’insurge contre cette injustice, cette lâcheté. Elle me rétorque, j’ai pris le premier gage du premier stade, à toi d’inaugurer le deuxième. Bon d’accord, pour cette fois, c’est bon mais tu prendras le premier du stade suivant.
Evidemment au prochain tour je tombe sur une des propriétés de Vénus et je m’empresse de prendre un gage. Il faut dire qu’il me tarde d’arriver à des choses plus, comment dire, plus … bref plus tout court. Le gage est bateau mais bon, on se rattrapera au prochain tour, il s’agit de : « Si il vous reste des vêtements, c’est le moment de vous en séparer. Enfermez vous dans une pièce obscure et faite une visite guidée de votre corps à votre partenaire ». Venus et moi filons dans notre chambre et j’éteins la lumière. Nous enlevons nos sous vêtements et je retrouve Vénus en tâtonnant. Alors, madame, la visite guidée va commencer par le visage, … J’ai pris ses poignets et dirige ses mains sur la zone que je commente. En fait, c’est très narcissique, je me caresse avec ses mains. Poursuivons, maintenant nous nous dirigeons vers la bouche, élément important car dedans se trouve la langue qui, une fois libérée pourrait servir à humidifier, lécher, … J’en profite pour lui lécher le bout des doigts et pour me chauffer tout seul. Je sens que Vénus souris en se laissant faire. Chère visiteuse, voici maintenant les tétons, très sensibles, qui ne servent a rien, sauf à exciter ton Pégase dévoué. Tiens voici maintenant le nombril, qui lui non plus ne sert à rien mais qui est rigolo. Il te reste à visiter le clou, que dis-je, le monument principal, le sexe. Merci de noter la zone théoriquement pubienne et rasée de frais à votre intention. Les couilles en dessous, aiment être caressées et léchées mais sans excès. Enfin, la colonne, lisse et fière, qui elle a de multiples usages et ne connaît aucune modération dans son goût pour les caresses. Et là dessus on s’arrête car je sens que ça va dégénérer. Je commence en fait à avoir chaud, très chaud.
D’ailleurs à notre retour devant l’ordinateur, celui-ci nous le confirme, on change de stade pour arriver à « chaud ». Vénus cette fois-ci n’hésite pas et choisis le gage dés qu’elle tombe sur ma propriété « Les 100 verges ». Pour le déchiffrage nous relisons 2 fois car l’affaire se complique : « Vous vous allongez sur le lit. Votre partenaire, vous caresse le visage, les seins, le ventre et le sexe avec sa verge. Vous pouvez lécher mais aucune pénétration n’est autorisée ». Là, évidemment j’ai simplifié parce que le texte d’origine est alambiqué, comme si l’auteur n’arrivais pas à s’identifier à l’homme. Ceci dit, identifié ou pas, c’est quand même à moi de bosser ! J’emmène ma Vénus dans la chambre, sauf que ce coup ci je laisse la lumière allumée. J’adore la regarder nue, un sourire espiègle aux lèvres et le sexe rasé. Rien que cette vision justifie son nom de baptême dans cette histoire et redonne une forme tendue à ma verge frustrée.
Je me place au dessus de son visage et je lui caresse les yeux, le nez, les lèvres avec ma verge bien dure. Elle sort sa langue et je m’empresse de passer et de repasser mon gland dessus. Je m’amuse à repasser mon gland mouillé sur ses yeux puis revient au dessus de sa bouche. Elle m’aspire et me suce divinement. Je me retire pour aller humidifier ses tétons et caresser son ventre chaud. Vénus écarte largement les jambes pour m’inviter à d’autres caresses. Je passe mon gland sur ses grandes lèvres plusieurs fois pour avoir le plaisir de les voire se couvrir de mouille. J’adore ce moment, celui juste avant, … non! soit fort Pégase, on a dit qu’on jouait le jeu jusqu’au bout. Ce n’est pas le moment de succomber. Je reviens vers son visage et Vénus reprend mon gland pour sucer sa mouille, mon sourire béat rejoint le sien car je sais qu’elle aime son propre goût.
Je me relève pour l’admirer et je me dit que moi aussi j’aurais bien aimé plonger entre ses cuisses pour me délecter de son sexe. Je l’aide à se relever et nous retournons devant le tableau de jeu qui est passé entre temps au stade « final » comme s’il savait que nous ne tiendrions pas beaucoup plus longtemps.
A moi de jouer, je clique fébrilement et je tombe sur ma propriété. C’est la poisse, mais je reste beau joueur et lui laisse la souris. Elle clique et tombe sur une de ses propriétés. Là c’est l’angoisse. A mon tour, je tombe sur sa propriété «la maison close», et je choisis le gage. La sentence tombe, inexorable et excitante: «Votre partenaire doit vous équiper d’un plus anal. Ensuite allongez vous et laissez votre partenaire vous chevaucher. Vous devez attendre qu’elle atteigne la jouissance avant de jouir à votre tour. Votre partenaire viendra ensuite au-dessus de votre visage pour que vous lui nettoyez le sexe». Evidemment la partie concernant le plug, c’est moi qui l’ai rajouté mais ce n’est pas la peine de lui dire. Je plaide coupable, j’adore la sensation de dilatation que cet engin provoque.
Mon épouse s’étonne:
• On n’a jamais fait ça! tu crois que tu vas aimer, jusqu’au bout?
• Chérie, je suis certain que je vais adorer, surtout le bout!
Nous retournons dans la chambre et je décide de me laisser aller complètement pour profiter à fond de la scène. Je ressens une excitation supplémentaire rien qu’en sachant ce qui va arriver. Pour m’exciter encore plus j’adopte une position sans équivoque et obscène. Je me met à quatre patte sur le lit, les fesses bien ouvertes. Vénus me caresse les fesses doucement, pour me détendre et je sens que le gage l’excite aussi. Elle me lèche l’anus pour l’assouplir. C’est divin, entre la chatouille et la pénétration. J’en redemande mais déjà je sens ses doigts enduits de lubrifiants. Elle me masse l’anus et le dilate par petites introductions, un doigt, puis deux. Après quelques va et vient elle introduit un troisième doigt.
– dis donc, mes doigts rentrent tous seuls, comme si tu n’attendais que ça.
– Il y a de ça, surtout ne t’arrête pas.
Elle s’arrête quand même et enfonce doucement le plug. Elle le rentre comme ses doigts, par petites pénétrations successives. Une fois en place, j’ai le sentiment d’être rempli et dilaté, il faut dire que le plug fais presque 4 centimètres de diamètre. Je m’allonge et me met sur le dos, le sexe pointant fièrement, attendant la douce caresse du sexe de Vénus. Elle marque un temps d’arrêt, comme moi tout à l’heure pour me regarder nu et imberbe, attendant son bon vouloir.
Elle se place nonchalamment debout, un pied de chaque coté de mes hanches, au-dessus de mon sexe dressé. Elle rejette la tête en arrière, se caresse le ventre, le sexe et les seins. Je la sens entièrement dévouée, abandonnée, au plaisir à venir. Enfin, elle se baisse et s’empale sur ma verge gonflée de désir. Sans gène, elle me regarde droit dans les yeux, comme si elle s’abreuvait de mon désir pour nourrir son plaisir. Elle commence à monter et descendre, sans que nos yeux se quittent. Puis, je me joins au mouvement pour accentuer la pénétration. Nous ne faisons plus qu’un. La fusion de nos sexes s’étend et nos 2 corps bougent à l’unisson. Nos yeux n’ont plus besoin de se parler, nous ressentons nos désirs à travers tous les pores de notre peau.
Je ne tiendrais pas, je suis au bord de l’explosion. J’entend Vénus feuler en même temps que je sens ses muscles vaginaux se contracter. Ce signal donné, je m’abandonne à mon tour à l’extase. Les spasmes se succèdent et nos yeux renouent le dialogue: jusqu’au bout, au bout du plaisir.
Vénus se remet debout, jambes écartées. Elle me laisse regarder son corps magnifique, luisant de sueur, débordant de malice. Elle redescend, m’apporte sa chatte luisante de mouille et débordante de sperme. J’ouvre la bouche et l’accueille avec gourmandise. Je lèche, j’aspire, je boit, son plaisir et le mien. La situation m’excite tellement que mon membre est bientôt de nouveau en érection. Je continue à lécher les dernières traces de sperme, lui suce les grandes lèvres une dernière fois… Elle se relève toujours aussi provocante, regarde mon sexe raide.
– Je crois que lui aussi à besoin de soins.
Elle vient me lécher, me nettoyer le sexe à grands coups de langue. A ce moment ce n’est plus excitant mais simplement bon. J’en profite pour retirer le plug qui commence à devenir gènant et qui ne sert plus à rien.
Il n’y a plus de tension physique, le pente du plaisir se descend tranquillement. Le plaisir vient maintenant autant de la décontraction corporelle que du sentiment de plénitude qui nous envahi. Nous nous enlaçons, comme les amoureux que nous sommes et dormons du sommeil du juste.
Enfin, presque ! Pour ma part je me suis endormi le sourire aux lèvres. Il n’y a pas de mal à se faire du bien, n’est ce pas. Evidemment comme j’ai savouré chaque instant, je regrette pas une seconde d’avoir triché légèrement.
Pégase
Pas mal mais malheureusement très confus au départ. On n’ignore le sexe du narrateur, on ignore le sexe du compagnon du narrateur…