Martinov 29 – L’archipel de Véga – 5 – A la gendarmerie par Maud-Anne Amaro

Martinov 29 – L’archipel de Véga – 5 – A la gendarmerie par Maud-Anne Amaro

A la gendarmerie de Limoges…

– Je suis le professeur Oscar Vermeer, j’ai été enlevé il y a deux mois…. et patati et patata (Bref il raconte son histoire)

Le maréchal des logis Fremiot l’interrompt.

– Une seconde je vous prie.

Il consulte le fichier des personnes disparues.

– Hum, ça ressemble, en effet, vous avez votre carte d’identité ?
– Toutes nos affaires sont restées là-bas.
– Hum, je vois, et vous messieurs-dames ?

Les trois autres chimistes sont aussi sur la liste des personnes disparues…

– Et vous madame ? Je ne vous vois pas sur la liste ? Demande-t-il à Béatrice.
– Ben moi je suis arrivée la dernière, le signalement n’a sans doute pas encore été effectué.

Le gendarme opère une sélection du fichier par profession

– Dans le fichier des personnes disparues ces derniers mois, j’ai deux autres chimistes. Regardez mon ordinateur, vous connaissez ces personnes-là ?
– Oui ! Celui-ci c’est Sosthène Mignard, il a pété le plombs, il a refusé de s’échapper avec nous, vous le trouverez sur place, l’autre c’est effectivement le professeur Coulmes, il travaillait avec moi et il a eu une crise de démence, on l’a emmené je ne sais où et je ne l’ai jamais revu. Répond Vermeer
– On va régler tout ça ! Il faut que je demande au juge d’instruction une commission rogatoire pour pénétrer dans ce domaine. Pendant ce temps vous allez pouvoir téléphoner à vos familles pour les rassurer… Oh, lala, ça en fait des choses… Cédric prête ton téléphone à ces personnes, soyez brefs, vous rassurez et vous dites que vous rappellerez plus tard. Précisez également de ne rien divulguer à la presse pour le moment.

Chacun téléphone donc, c’est un peu la pagaille parce maintenant avec les numéros enregistrés personne ne sait plus par cœur les numéros de ses correspondants, il faut donc passer par les renseignements.

Grand moment d’émotion, l’un des chimistes est en larmes. Béatrice parvient à joindre le professeur Martinov.

– Ah, que je suis heureux d’entendre ta voix…
– Je n’ai pas beaucoup de temps, je suis à la gendarmerie de Limoges, je te rappellerai…
– Transmets mes amitiés à Gérard, il a été formidable comme d’habitude.
– Je te laisse, à plus tard.

Beatrice raccroche en s’interrogeant sur cette allusion à Gérard.

– Bon, on vous tient au courant, vous pouvez disposer..
– Attendez, intervient Vermeer, on dispose comment, on a plus rien, plus d’argent, plus de cartes, plus rien du tout…
– Oui, bien sûr, on va vous trouver un coin tranquille dans la caserne en attendant que vous soyez dépannés.
– Est-ce qu’on pourrait avoir un peu d’intimité féminine ? Demande Frederika devant les yeux étonnés de Béatrice qui ne comprend pas (ou plutôt qui refuse de comprendre) ses intentions.
– Oui bien sûr !

Et c’est ainsi que Béa et Frederika se sont retrouvées ensemble dans une petite chambre avec une seule couchette mais assez large.

– Ça te dirait de te détendre un peu ? lui minaude cette dernière.
– Se détendre comment ?
– Je ne sais pas, je peux toujours demander qu’on nous apporte un scrabble ! Se gausse Frederika.
– Très drôle !
– Sinon, je fais des massages, il paraît que je fais ça assez bien !
– Des massages comment ?
– Toutes sortes !
– Tu ne serais pas un peu attirée par les femmes, parfois ?
– Oui, j’avoue, mais sois tranquille je ne vais pas te violer ! Toi aussi tu aimes bien les nanas ou je me trompe ?
– Qu’est-ce qui te fais dire ça ?
– Ta façon de me regarder !
– Ah bon ? Alors, d’accord ! Mais si les gendarmes se pointent ?
– Et alors, il n’est pas interdit de faire des massages relaxants à ce que je sache !
– Je me déshabille alors ?
– Oui c’est plus pratique.

Béatrice commence à se déshabiller sous les yeux concupiscents de Frederika.

– Les sous-vet’s aussi ?
– Tant qu’à faire !

Béatrice enlève tout et fait sa star devant sa compagne du moment en effectuant des effets de buste.

Frederika se jette sur ces belles mamelles offertes et les caresse avec frénésie !

– C’est ça ton massage ?
– Ce n’était qu’un prétexte pour aller plus loin, en fait je ne sais pas très bien masser, par contre il paraît que je lèche très bien !
– Moi je veux bien tout ce que tu veux mais là tu vois, je suis à poil mais pas toi, ça ne va pas !
– T’as raison, je vais te montrer tout ça mais je ne voudrais pas te décevoir, ma poitrine n’est pas aussi belle que la tienne.

Eh oui, les femmes sont toujours mécontentes de leur poitrines ou de leur fesses… Pourtant les seins de Frederika sont tout à fait charmants malgré leur taille modeste.

Les deux femmes sont maintenant très proches l’une de l’autres à ce point que leurs seins se frôlent. Elles s’enlacent, les visages se rapprochent, les bouches s’ouvrent, prêtes pour un long baiser sensuel, tandis que les mains ne restant pas inactives cajolent les fesses.

Et ce qui devait arriver, arriva, après s’être bien pelotées, les deux femmes se retrouvèrent sur la couchette sans que l’on sache vraiment qui y avait entrainé l’autre. Toujours est-il que c’est Béatrice qui se retrouve dessous sa partenaire, laquelle s’empresse d’accéder à sa jolie petite chatte.

– Hum, je vais me régaler !
– Régale-toi, ma grande !

Et pendant que Béatrice lèche d’abondance, Frederika se décale très légèrement offrant la vue de son anus brun à sa partenaire. Celle-ci ne peut résister à la tentation d’aller y fourrer sa langue agile. La rondelle se met à bailler sous la caresse, Voilà qui ressemble fort à une invitation et Béa s’humecte le doigt avant de l’enfoncer dans ce trou coquin

Quant à Frederika c’est véritablement une experte en la matière, sa langue est diabolique et pendant qu’elle lèche, ses petits doigts agiles viennent pincer les gentils tétons de notre chimiste préférée.

A ce régime Béatrice ne peut contenir plus longtemps la montée de son plaisir et commence à geindre.

– Essaie de ne pas faire trop de bruit, sinon ils vont tous se radiner !

Vous croyez que c’est facile, vous ? D’autant que la langue de Frederika s’en prend maintenant à son clitoris.

Béatrice doit prendre énormément sur elle pour jouir dans un quasi-silence.

– A toi de jouer ! Lui dit la brune.

Eh oui, la réciprocité du plaisir ne doit pas être un vain mot, et bien évidemment ce ne saurait être une corvée pour Béatrice qui se délecte de ces chairs si tendres, si délicates.

Experte elle aussi, nos fidèles lecteurs le savent bien, elle parvient rapidement à faire jouir sa partenaire qui elle aussi s’oblige au silence.

Gros câlin, les bonnes choses ne durent pas éternellement, elle auraient bien fumé une clope, ça se fait beaucoup après l’amour, mais elles n’en n’ont pas.

Pendant ce temps, à l’archipel de Véga, Moineau reprend connaissance.

– Putain, ma tête !

Il met un certain temps à réaliser ce qui s’est passé. Nalon git au sol, le visage en sang, il ne voit pas Sosthène, caché dans le fouillis du hangar et en pleine confusion mentale .

Sorti à l’extérieur, Moineau se rend compte que la camionnette a disparue.

– Ils se sont tous échappés, à tous les coups ils sont allées voir les flics, il ne faut pas que je reste ici.

Il rejoint le bâtiment principal, nettoie sommairement le sang qu’il a au visage, prend de l’argent liquide, l’ordinateur portable dans lequel sont stockés (et codés) le fichier des adhérents, la comptabilité de la secte ainsi que quelques affaires personnelles et faute d’avoir une meilleure idée emprunte à pied la route de Limoges

Après avoir pas mal tourné en rond dans ces hameaux et lieudits mal indiqués, Gérard Petit-Couture parvient devant la grille de l’archipel de Véga. Par précaution, il se gare 50 mètres plus loin. Pas de sonnette, pas d’interphone, pas de digicode… Il tambourine, mais la grille est assez éloignée de la bâtisse.

– Qu’à cela ne tienne, on va faire un peu de sport ! J’espère qu’il n’y a pas de chien !

Il escalade la grille par le côté et se retrouve dans les lieux, Flingue à la main il se dirige vers la bâtisse quand il entend une sirène de police.

Moment d’incompréhension, Gérard est pris sous les lumières des projecteurs.

– Police, les mains en l’air !
– Attendez !
– Lâchez votre arme, les mains en l‘air !

Gérard n’a d’autre choix que d’obtempérer.

– Vous êtes en garde à vue, vous avez le droit de garder le silence et blablabla …
– Mais laissez-moi m’expliquer.
– Ta gueule !

On le menotte et on le conduit dans la voiture des gendarmes.

Restées dans la voiture, Florentine et Gisèle ne comprennent pas ce qui se passe et attendent avec une certaine inquiétude la suite des événements.

Les gendarmes investissent le bâtiment, et fouillent partout. Ils ne trouvent pas les affaires personnelles des chimistes, mais font main basse sur une grosse somme d’argent liquide mal cachée, puis reviennent vers Gérard.

– Où sont passés tes complices ?
– Je n’ai pas de complices, vous êtes en train de commettre une belle erreur
– C’est ça, fous-toi de notre gueule.!

– Aucune trace des personnes blessées, ni du chimiste manquant, chef !
– Ça devient bizarre cette affaire, on va essayer de démêler ça au poste.
– Ils nous ont parlé d’un hangar…
– Mais il serait où ce hangar ?
– On a du louper un épisode, on rentre au bercail.

La voiture de la gendarmerie démarre, Florentine prend le volant et la suit sans comprendre. Elle voit ensuite Gérard pénétrer dans les locaux menottes aux poignets.

– C’est quoi ce bordel ?

Elle sort de la voiture et s’adresse au gendarme en faction.

– Nous étions avec la personne qui vient d’entrer menottée ici, nous désirons témoigner.
– Eh bien aller témoigner ailleurs, ce n’est pas la chorale paroissiale ici !

Gérard est immédiatement dirigé vers la salle d’interrogatoire.

– Vous avez le droit de vous faire assister par un avocat…
– Mais non…
– Alors, reconnaissez-vous être impliqué dans l’enlèvement et la séquestration de… attendez il y a toute une liste…
– Mais pas du tout.
– Nous n’avons trouvé personne dans ces locaux, à part vous. Ils sont passés où les autres ?

Une demi-heure après avoir quitté les lieux, Moineau se décide et appelle les secours.

– Un blessé en sang suite à une bagarre, je vous donne l’adresse…

Les pompiers se rendent sur place, la gendarmerie les suit quelques minutes après. On emmène Nalon aux urgences, tandis que Sosthène sort de sa cachette.

– Libérez-moi, je suis prisonnier !
– Hein ? Prisonnier comment ? Vous êtes qui, vous ?
– Le professeur Mignard, j’ai été enlevé.
– Calmez-vous mon vieux, vous êtes en état de stress.
– Ils se sont tous évadés, mais ils vont se faire tuer, ces gens-là sont dangereux.
– Oui bon ça va….

Mais le brigadier est consciencieux, il téléphone au poste

– Tu peux vérifier si tu as un dénommé Mignard dans le fichier des personnes disparues ?
– Un moment… Oui, on a ça ! Pourquoi ?
– Je l’ai récupéré !
, Tu nous l’amènes ?
– Oui chef.

Le brigadier entre dans la salle d’interrogatoire et vient chuchoter à l’oreille de son chef.

– On a retrouvé un autre des chimistes manquants dans un autre local….
– Hein ? Et comment on a fait pour le louper ?
– Il n’était pas à l’Archipel, on l’a trouvé plus loin dans un espèce d’entrepôt.
– Ça devient compliqué cette affaire, Vous en avez fait quoi de ce mec ?
– Il est là ! Mais il est en état de choc, il tient des propos incohérents
– Bon, conduisez-le aux urgences, on va faire les choses dans l’ordre. Mais revenons à nos moutons, Nom, prénom, profession ? Demande-t-il à Gérard.
– Petit-Couture Gérard, ancien ministre.
– C’est ça se gausse le maréchal des logis Fremiot et moi je suis un ancien pape !
– Je vous invite à vérifier sur Internet, vous allez être surpris.

A contre cœur le gendarme tapote son téléphone portable.

– Hum ! Je vois… Ben dites-donc vous n’êtes pas resté ministre bien longtemps !
– On m’a viré !
– Vous faisiez déjà des conneries à l’époque ?
– Non c’est pas ça, c’est toute une histoire, mais je n’ai pas envie de vous la raconter ! (voir l’épisode Martinov et le grimoire magique)
– Ce doit être joli ! Bon, alors expliquez-moi votre présence ici.
– Je suis l’ami du professeur Martinov…
– Qui c’est celui-là, quelqu’un de la secte ?

Gérard pousse un soupir d’exaspération.

– Ecoutez, si vous m’interrompez sans arrêt, on ne va jamais y arriver.
– Je vous interromps si j’ai envie de vous interrompre, ce n’est pas vous qui allez m’apprendre mon métier.
– Dans ce cas je vais invoquer mon droit au silence. Mais je suis très curieux de savoir de quel motif vous allez demander au juge d’instruction de m’inculper.
– Je reviens.

Le gendarme est furibard, furibard et dubitatif, parce que d’une part il voudrait bien que l’interrogatoire avance et que d’autre part il ne peut admettre qu’un gardé à vue tente d’imposer ses propres règles..

– Jean-Pierre, prend le relais, je veux savoir ce que foutais de type à l’Archipel. Fais gaffe, c’est un emmerdeur ! Il a été ministre et s’est fait virer !

Le nouveau venu repose donc la même question.

– Justifiez nous votre présence ici.
– Je suis détective privé amateur…
– Ça n’existe pas !
– Appelez ça comme vous voulez, j’ai du temps de libre, je touche ma rente de ministre à vie. Il se trouve que des amis ont été contacté par un type pour faire une analyse chimique… je vous passe les détails. La personne m’a sollicité pour l’accompagner chez ce type et elle s’est fait enlever sous mes yeux..
– Quelle salade… Attendez je note ! Elle s’appelle comment cette personne ?
– Béatrice Clerc-Fontaine. Elle est chimiste…
– Et elle se serait fait enlever.?
– Je viens de vous le dire !
– Ne bougez pas !

Le brigadier Jean-Pierre Lartigue sort, son chef est derrière la vitre sans tain.

– J’ai un nom, je voudrais voir s’il figure dans le fichier des personnes disparues.
– C’est quoi le nom ?
– Béatrice Clerc-Fontaine.
– Quoi ?
– C’est la pétasse blonde ! Viens avec moi !

A suivre

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