Pauline à Paris par Léna Van Eyck – 8 – Le curé libidineux suivi du turc intrigant

Pauline à Paris par Léna Van Eyck – 8 – Le curé libidineux suivi du turc intrigant

La première semaine m’a permis de prendre mes marques. Le travail ne manque pas et je m’efforce de le faire aux mieux. J’ai dû répondre aux sollicitations sexuelles de Romain Conrad, ce fut rapide et sans imagination ce qui m’a quelque peu étonné. J’ai dû également me farcir plusieurs fois, Théophile, le fiston….

– Nous allons recevoir l’abbé Hurel, un curieux personnage avec lequel mon mari échange quelques menus services ! Précisa Madame Conrad. Il est… comment dire… assez libidineux, et avait ses habitudes avec Fernande, il est donc probable qu’il te sollicite.
– Bien Madame, j’espère me montrer à la hauteur.

L’abbé Hurel est un petit rondouillard dans la cinquantaine. Il est venu accompagné d’un jeune séminariste au physique ambigu.

– Ah monsieur Conrad, je vous présente Armand, j’aimerais que vous me rendiez un petit service…
– Si c’est dans mes cordes…
– J’ai écrit, sous un nom d’emprunt une petit roman licencieux, j’aimerais que vous fassiez le nécessaire pour qu’il soit publié.
– Et en échange ?
– Que pensez-vous d’Armand ?
– Ce serait donc lui la monnaie d’échange ?
– Si cela vous agrée.
– Ma foi, pourquoi pas ?
– Je vois que vous avez une nouvelle bonne ! Fernande n’est donc plus là ?
– La pauvre s’est cassé la jambe. Pauline la remplace. Et elle aussi coquine que Fernande.
– Dans ce cas prenons un peu de bon temps. Mais auparavant trinquons, je vous ai apporté un flacon de Bénédictine…

Je prends trois verres dans le vaisselier et les dispose sur la table en prenant bien soin de me pencher en avant de telle façon que le curé puisse constater que je ne porte pas de culotte sous ma jupette.

Non seulement il constate, mais il touche sans demander, ce gros cochon. Et sa main remonte très haut !

– Oh, monsieur le curé, qu’est-ce que vous me faites ? Fis-je semblant de m’indigner.
– Vous êtes une tentatrice, le diable vous habite !
– Si ça vous pose vraiment un problème, je peux m’éclipser.
– N’en faites surtout rien !
– J’ai du mal à vous suivre.
– Je ne suis qu’un pauvre pécheur, mais c’est sans doute la volonté de Dieu et comme les desseins de Dieu sont impénétrables….
– Pas comme moi !
– Pardon ?
– Si nous en venions aux faits, vous avez envie de me sauter si je ne m’abuse ?
– Hélas, la chair est faible !
– Pas grave !
– Mais regardez Monsieur Conrad et Armand ! Que font-ils donc ? Me demande-t-il alors qu’il le sait fort bien
– On dirait bien qu’ils se tripotent.
– Nous allons les regarder, cela me mettra en forme et ensuite nous batifolerons.
– Comme il vous plaira !
– Nous allons nous assoir côte à côte. Et surtout n’en profitez pas pour m’imposer des attouchements vicieux, je serais capable de me laisser faire !

En face de nous, Romain Conrad et Armand ont envoyés pantalon et caleçon sur leurs chevilles et se branlent mutuellement la nouille.

– Non, mais regardez-moi ces cochons ! Me dit le curé, vous croyez qu’il vont se sucer la bite ?
– Oh, monsieur le curé ! Sont-ce là des mots d’un homme d’église ?
– Il faudra que je me confesse mais répondez donc à ma question !
– Cela me paraît dans l’ordre des choses ! Répondis-je en plaçant ma main sur son entrejambe.
– Mais que fait votre main à cette endroit ?
– Tu le sais très bien, curé… Mais dis donc tu commences à bander comme un gros goret !
– C’est votre main impie…
– Oui, bon si tu arrêtais ta comédie ! T’es venu pour tirer un coup, alors laisse-moi faire et épargne moi tes propos de vierge effarouchée !
– Eh bien, vous avez un sacré tempérament, vous !
– N’est-ce pas ? Allez sors-moi ta bite de curé libidineux, j’ai hâte de voir à quoi elle ressemble !

Il se contorsionne pour baisser son pantalon sans se relever, idem pour le caleçon, le voilà la bite à l’air, demi-molle mais conséquente. Je la branlote un peu et en vérifie l’état. J’ai parfois des petits soucis avec les invités de Monsieur Conrad. Si la chose manque de netteté, je les invite le plus diplomatiquement possible à pratiquer un petit rafraichissement préalable. Mais sa bite est bien propre (bizarre, je n’aurais pas cru !). Je peux donc la sucer !

Gloup !

Et me voilà avec la bite de l’ecclésiastique dans la bouche, il ne tarde pas à bander de fort belle façon comme un cochon. Je pourrais continuer jusqu’à ce qu’il jouisse, mais je me doute bien qu’il n’est pas venu pour une pipe rapide et qu’il va vouloir me baiser.

Afin de faire un peu diversion, je dirige un doigt vers son trou du cul.

– Oh ! Mais que fait ce doigt à cet endroit ?
– Que des bonnes choses !
– Vous allez me l’enfoncez ?
– Je vais le mouiller un peu avant, ça glissera mieux !
– Faites donc !

Je l’ai ainsi doigté quelques instants, le faisant se pâmer de plaisir avant de lui proposer autre chose :

– Et si tu me caressais la foufoune ?
– Tu ne m’as pas montré tes nichons ! Objecte le cureton.
– Tu as raison, corrigeons cette impardonnable erreur!

J’appréhende toujours cette situation, certains bonhommes ayant tendance à traiter les nénés comme s’ils étaient en pâte à modeler..

Effectivement il me les malaxe sans grande douceur. Je suis à deux doigts de lui envoyer une vanne, mais pour le moment je supporte. Et gatalement il s’en prend après mes tétons qu’il tortille à qui mieux mieux.

Un coup d’œil de l’autre côté de la pièce où les deux mâles sont maintenant entièrement nus. Armand, le jeune séminariste s’est baissé et à pris en bouche la bite de Romain Conrad qu’il suce avec voracité.

Il commence à m’énerver le cureton à me lécher les tétons de sa vilaine langue. Je décide donc de reprendre l’initiative.

– C’est bon, curé ! Tu voudrais m’enculer ?
– Pourquoi pas ? Mais pourquoi faire par derrière ce que l’on peut faire par devant ?
– Parce que je n’ai aucune envie de me retrouver dans neuf mois avec un bébé curé.
– Savez-vous que la sodomie est un péché mortel ?
– Oh ! Tu ne vas pas recommencer ! Tu m’encules ou tu te branles tout seul dans ton coin, c’est au choix.
– J’ai tellement péché dans ma vie, qu’un peu plus, un peu moins, présentez-moi votre cul ma douce que je vous enfile gaillardement.

Qu’est-ce qu’il est lourd, ce mec !

Je lui ai demandé de me lubrifier l’anus avec sa langue, ce qu’il a fait sans rechigner, j’en avais bien besoin car jusqu’à présent je ne mouillais pas du tout.

Il m’encula donc tandis qu’un peu plus loin Romain Conrad en faisait autant avec le jeune séminariste qui poussait des gloussements de plaisir.

– Sic itur ad astra ! S’écria-t-il en jouissant.
– Pardon ?
– C’est du latin, ma fille !!
– Je ne suis pas votre fille !

Ce fut quand même la première fois que j’entendis quelqu’un jouir en latin !

Quand le curé sortit sa bite mon cul, je n’avais aucunement l’intention de la lui rincer de ma bouche, Je lui indiquais donc que j’allais revenir et réapparu avec quelques débarbouillettes puis quittait le salon pour vaquer à d’autres activités beaucoup moins charnelles

Et la semaine suivante…

– Pauline, nous allons recevoir Can Guzel, l’attaché culturel de l’ambassade de l’empire Ottoman, tu ne l’aguicheras pas, c’est à lui de faire le premier pas, donc s’il te fait des avances, tu te laisses faire gentiment.
– Bien, monsieur !

Il n’est pas beau, ce Guzel, la cinquantaine, ventripotent, fines moustaches, cheveux gras, odeur de transpiration… berk.

Il est accompagné de deux types plus jeunes qui ressemblent davantage à des bandits de grands chemins qu’à des diplomates.

Je sers à boire à ces messieurs (du thé, pas d’alcool) qui me reluquent sans aucune discrétion.

Ils discutent sans que je comprenne la conversation. Pas grave, je m’en fiche.

Un moment, Guzel tend une feuille à monsieur Conrad qui la parcoure d’un air satisfait.

– Parfait, absolument parfait, je vais mettre ça au coffre de suite !

Pourquoi un tel empressement ?

– Venez avec moi, Pauline !.

Ah bon ?

Une fois dans le petit bureau Conrad me fait partager son agacement mais en parlant très doucement.

– Non seulement ces abrutis ne boivent pas de pinard, mais ils se montrent insensibles à tes charmes, ça se présente mal pour la suite…
– J’avais pourtant cru qu’ils me déshabillaient des yeux !
– Oui mais ça ne va pas plus loin…
– Que dois-je faire, monsieur ?
– Essaie quand même d’allumer Guzel ou l’un de ses sbires, mais sans insister, maintenant je vais mettre ce papelard au coffre, tout est bidon là-dedans, mais je ne vais pas leur dire que je m’en suis aperçu.

Qu’est-ce qu’il raconte ?

Conrad compose la combinaison permettant l’ouverture du coffre-fort, sort une chemise en papier et sent comme une un présence derrière lui, il se retourne, aperçoit Izmir, l’un des accompagnateurs de Guzel

– Oh, mais que faites-vous là Monsieur ?
– Je cherchais les commodités.
– Vous vous trompez de porte, Pauline accompagnez monsieur où il convient.

Je précède donc le dénommé Izmir en me tortillant le popotin.

– Aimeriez-vous que je vous la tienne ? Lui demandais-je.
– Me tenir quoi ? La porte ? Elle ne ferme pas à clé ?
– Non pas la porte !
– Que voulez-vous tenir alors ?

Mais il est con ce mec ou quoi ?

– Vous ne comprenez pas… je suis un peu coquine…
– Foutez moi la paix, créature lubrique !

Bon, ben c’est raté !

– Vous ne savez pas ce que vous perdez !.

J’attends derrière la porte qu’il ait terminé afin de le raccompagner au salon. Bizarrement je n’entends aucun bruit de pipi. Il est louche ce type !

Il finit par sortir.

– Je n’ai pas besoin de vous ! Me dit-il avec suffisance, je connais le chemin !.

On ne fait pas plus aimable !

L’affaire en resta-là du moins pour ce jour parce que deux jours plus tard…

J’étais allé faire quelques courses sans me rendre compte que j’étais suivie. C’est sur le chemin du retour, mon cabas rempli, qu’Izmir m’aborda avec un grand sourire.

– Mademoiselle Pauline ! Quel hasard ! Que le monde est petit. Décidemment Paris est un village…

Tu parles !

Je n’avais aucune envie d’être aimable avec ce citoyen.

– Passez votre chemin, monsieur, je ne vous connais point.
– Je n’ai pas été très aimable avec vous l’autre jour, veuillez accepter mes excuses.
– C’est ça, au revoir !
– Je voulais vous poser une question…
– Bon vous allez me foutre la paix ou j’appelle un sergent de ville.
– Combien gagnez-vous par quinzaine ?
– Et qu’est-ce que ça peut bien vous foutre ?

Pour information je gagnais 1,8 franc par jour hors prestations spéciales, ce qui est au-dessus des salaires moyens pratiqués et qui nous fait la quinzaine à 25 francs.

– Et si je vous offrait 200 francs en échange d’un tout petit service ?
– Merde !
– Vous n’aimez pas l’argent ?

Ben si et du coup je suis dubitative, et bien malgré moi je ne peux m’empêcher de lui demander de quoi il s’agit.

Dans le coffre de vos patrons, il y a une chemise à sangle marquée EO (comme Empire Ottoman), Vous la subtilisez et vous me l’apportez. Pour ouvrir le coffre la combinaison c’est 2754.

Mon cerveau se met à fonctionner à toute vitesse, si je refuse, ça va mal tourner, le type n’en restera pas là et utilisera la menace. Si j’accepte, je me rends sans doute complice de quelque chose de grave. Je fais donc semblant d’accepter.

– OK, demain à 10 heures devant l’entrée de la Gare St Lazare, rue de Rome
– Demain je ne sors pas, ce sera après-demain.
– D’accord, vous aurez vos 200 francs à ce moment-là !

Revenu chez mes patrons je me suis empressé de raconter cette étrange rencontre. Il en est tout chamboulé, monsieur Conrad.

– Et il vous a indiqué quoi comme code ?
– 2754 !
– C’est le bon ! Nous avons donc eu affaire à un mentaliste, il faisait semblant de chercher les chiottes alors qu’il m’a vu faire la combinaison du coffre. Les ottomans jouent avec le feu, je vais essayer de régler çà.

Roman Conrad se fait conduire en calèche au Quai d’Orsay et demande à rencontrer d’urgence le ministre des Affaires étrangères, Jules Ferry

– Je ne vois pas d’autre solution que de faire procéder à l’élimination de cet individu ! Explique Conrad. Je crois savoir que vous avez à votre disposition des gens qui savent faire !
– Je ne peux pas écarter le risque qu’un petit malin découvre le rôle des services secrets français… dans ce cas les conséquences diplomatiques peuvent être catastrophiques. C’est donc un refus, monsieur. Conrad.
– Je suis déçu, monsieur le ministre, mais je comprends votre point de vue. Dans ce cas je peux m’occuper moi-même de trouver un voyou qui se chargera de l’affaire.
– Je vous le déconseille, si après son forfait votre voyou est appréhendé, il parlera et l’enquête remontera jusqu’à vous. Je vous déconseille expressément cette procédure. En aucun cas nous ne souhaitons des problèmes avec les diplomates ottomans.
– Et que me conseillez-vous ?
– Je n’en sais rien, moi, recommandez à votre domestique de dire que le code de votre coffre a changé…
– Je crains dans ce cas que l’individu revienne à la charge…
– Il ne pourra pas !
– Si ! Il emploiera la menace, le chantage et mettra en danger la vie de ma domestique.
– Et qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse, Excusez-moi monsieur Conrad mais je dois me rendre d’urgence à Matignon. Ne faites rien d’inconsidéré !
– Merci de m’avoir reçu, monsieur le ministre.

« Quel con ce Ferry ! » se dit Conrad en sortant du ministère.

En revenant à son domicile, l’esprit d’escalier avait effectué son travail et Conrad avait un plan.

Il me l’expliqua. Ça ne me disait pas grand-chose, mais j’avais une certaine confiance en lui, j’acceptais donc.

– Après il te faudra disparaitre par mesure de sécurité, ça te plairait d’être vendeuse ?
– Pourquoi pas ?
– Je vais t’écrire une lettre de recommandation pour le chef du personnel du « Bonheur des dames »…Mais d’abord la mission…

A suivre

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3 réponses à Pauline à Paris par Léna Van Eyck – 8 – Le curé libidineux suivi du turc intrigant

  1. Lucky dit :

    Les histoires et les chansons de curés libidineux sont une vieille tradition de la gauloiserie française. Ce fond d’anticléricalisme était salutaire et on se marrait bien (voir le curé de Camaret) Il est dommage qu’on ne puisse pas se marrer aujourd’hui de la même façon avec les imans barbus ! !

  2. Le Diraison dit :

    Dans les récits érotiques, les curés sont toujours libidineux… mais au moins ils laissent les gosses tranquilles

  3. Forestier dit :

    J’aime ces chapitres où il y a un excellent équilibre entre le fil du récit et son érotisme… Et puis un peu d’anticléricalisme, ça plait toujours

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