Martinov 29 – L’archipel de Véga – 8 – L’adieu à Frederika par Maud-Anne Amaro
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De son côté, Frederika après avoir réussi assez difficilement à se faire dépanner d’un peu d’argent par sa banque entreprend Béatrice.
– Je vais rentrer ce soir, j’ai mon billet de train. Je ne sais pas si on se reverra, on peut toujours s’échanger nos coordonnées, je n’ai toujours pas de téléphone mais j’ai un stylo et une adresse.
– Bien sûr !
– On ne se reverra probablement jamais…à moins que…
– A moins que quoi ?
– T’es chimiste chez qui ?
– Chez un chercheur indépendant.
– Et ça gagne bien ?
– En fait je suis son associée
– Tu n’as pas envie de changer, je peux te proposer une bonne place
– C’est gentil, mais c’est non !
– Tant pis pour moi, je n’insisterais pas, mais on pourrait se quitter avec un gros bisou.
– Ça d’accord ! Répondit Béa qui n’attendait que ça.
Les deux femmes se roulent un patin.
Et vous comprendrez maintenant pourquoi Béatrice avait refusé la langue de Florentine sur sa chatte, étant certaine que Frederika la solliciterait, vous me direz, elle aurait très bien pu jouir deux fois de suite, mais bon… et puis elle voulait que cet adieu charnel soit le plus intense possible, alors que Florentine, elle la reverra…
– Putain, j’ai trop envie de toi !
– Moi aussi !
Les deux femmes se sont déjà aimés charnellement, N’empêche que lorsqu’elles se déshabillent, le plaisir de la vue se renouvelle. Alors bien sûr, elles se caressent en s’embrassant, les langues viennent titiller et darder les tétons.
C’est Frederika qui la première gagna le lit sur lequel elle se posa à quatre pattes, en levrette, les cuisses écartées, le croupion relevé, la rosette en évidence.
Attiré par ce spectacle obscène, Béatrice se précipite, langue en avant pour venir butiner ce délicieux anus brun et fripé au goût légèrement musqué.
Elle met tellement d’ardeur à faire feuille de rose à sa partenaire que l’anus finit par s’entrouvrir. Ce qui fait se pâmer d’aise la jolie brune.
– Oh ! Quelle langue !
Eh oui, « quelle langue », sauf que la langue elle fatigue un peu… Du coup Béatrice décide d’être un peu passive à son tour. Et c’est elle maintenant qui après avoir adoptée la position qui le fait bien, offre son intimité rectale aux assauts linguaux de la belle Frederika. Et ce jusqu’à ce que la langue s’épuise. Mais il reste les doigts, et en voici un qui rentre dans le cul de Béatrice et qui s’agite frénétiquement ! Et comme si cela ne suffisait pas, un second doigt rejoint le premier, et ça s’agite, et ça s’agite. Et Béatrice miaule de plaisir.
Petit moment calme (enfin tout est relatif car les deux femmes se pelotent. sur le lit) . Un moment leurs jambes se croisent de telle façon que leur chattes se touchent. Position singulière que les anciens Grecs qui furent experts en la matière qualifiaient de tribade.
Alors bien sûr il ne faut pas rester sans bouger, non il faut effectuer des mouvements de frottement afin que les deux sexes se stimulent réciproquement.
Et les deux femmes se stimulent tant et si bien, qu’au bout de cinq minutes, elles jouissent pratiquement de concert… Là encore la fulgurance était au rendez-vous, elles s’embrassent, se caressent, c’est fini…
Enfin presque parce que ces petites fantaisies ont un effet diurétique. Elles se précipitent pour gagner les toilettes, Béatrice y pénètre la première, mais au lieu de s’assoir sur la cuvette, elle se couche sur le sol implorant sa partenaire de vider sa vessie sur elle. Inutile de dire que Béa s’est régalée de cette bonne urine avant que ces deux coquines n’inversent le rôles.
Servane, la journaliste infiltrée qui n’était pas au courant des derniers évènements est prévenue par sa copine, qui lui raconte tout ce qu’elle sait.
– Ah ! Ça redevient intéressant.
Servane assite à la conférence de presse du procureur de la république, elle prend des notes et va pour s’en aller au moment où la petite assistance commence à poser des questions, souvent débiles, quand elle aperçoit un type à l’évidence journaliste, vu son équipement. Il est jeune et beau. Elle décide de l’aborder afin de tenter de lui soutirer des renseignements.
– Journaliste ? Lui demande-t-elle avec un sourire qui se voudrait irrésistible.
– Oui, au Populaire du Centre.
– Servane Lafleur, journaliste indépendante.
Le journaliste local pressentant une ouverture (comme disait Michel Blanc) l’emmène boire un coup au bistrot du coin.
– C’est dommage que vous n’ayez pas les coordonnées des chimistes, je me serais fait une joie de les interviewer. Minaude la femme.
– Ne me faites pas de concurrence déloyale. De toute façon je n’ai pas leurs coordonnées, mais j’ai leur photos, il y a une nana plutôt canon parmi eux et…. et….
– Qu’est-ce qui vous arrive ?
– La table près de la grande affiche…
– Oui ben qu’est-ce qu’elle a la table ?
– C’est l’une des chimistes, avec un type. je vais vous dire son nom… euh, c’est noté là… voilà Béatrice Clerc-Fontaine.
– OK, je fonce, je suis descendue à l’hôtel des Biches, si ça vous intéresse, on s’y retrouve devant l’entrée à 19 heures.
– Ah ? Avec plaisir !
Il n’en croit pas ses oreilles le journaleux !
Servane s’approche.
– Bonjour ! Vous êtes Béatrice Clerc-Fontaine ?
– Pourquoi ? on se connaît ?
– Non, mais je suis journaliste indépendante et sachant ce qui vous est arrivée, je sollicite votre témoignage.
– Ecoutez, vous êtes très mignonne, mais j’ai déjà refusé une interview et je n’ai aucune envie d’être médiatisée
– O.K. je comprends parfaitement votre point de vue et je le respecte. Sachez simplement que je me suis infiltrée dans la secte et que j’y ai toujours des contacts. S’il leur prenait l’envie de recommencer leurs conneries, j’en serais avisé….
– Bon, on en reste là ?
– Echangeons nos coordonnées, ça ne mange pas de pain, voici ma carte…
– Vous pouvez la garder ! Merci de nous laisser maintenant !
– Non, on ne sait jamais, je vais vous donner mon numéro. Intervient Gérard.
– Vous êtes l’un des chimistes ,
– Non un ami de Béatrice.
– D’accord je vous laisse.
« Une faille dans la carapace, je l’aurais mon interview ! »
Il est 19 h 15 quand Servane rejoint son hôtel pour se changer avant d’aller diner, elle aperçoit alors le journaliste du Populaire du Centre qui fait le pied de grue devant l’entrée.
« Merde, je l’avais oublié, celui-là ! »
– Ah dit le bonhomme, content de vous voir, je commençais à me demander si vous ne m’aviez pas posé un lapin.
– Non, il n’y a pas de lapin, par contre je vous dois des excuses !
– Des excuses pour quoi donc ?
– Je vais être très franche avec vous, parfois le journalisme d’investigation, c’est comme l’espionnage, il faut parfois coucher pour avoir des infos.
– Pardon ?
– Vous avez bien entendu ! J’aurais donc été jusqu’à coucher avec vous pour avoir quelques renseignements, mais il se trouve que j’ai trouvé ce qu’il me fallait. Donc voilà, désolée pour le dérangement !
Le type est complétement décontenancé.
– Euh.. accepteriez que vous offre le restaurant !
– Epargnez-vous cette peine !
– Je peux peut-être vous apprendre des choses que vous ignorez…
– Allez, adieu !
– Salope !
Elle ne répondit pas et se dirigea vers les ascenseurs.
à suivre
Quelle très belle façon de se dire adieu !
Une belle ode à l’mour goudou