Pas chiche I – épisodes 1 à 4 par Domi_Dupont

Cette histoire racontée à la première personne a déjà été publiée sur Revebebe où elle a reçu un accueil plus que mitigé. Sur les conseils d’Eddy, je l’ai complètement remaniée et je vous la propose à nouveau avec les dessins de Camille qui m’avaient initialement servi d’inspiration. Dîtes-moi si cette histoire est si mauvaise que ça et si je dois me suicider ou alors commencer une collection de timbres… et merci à Eddy de donner une nouvelle chance à ce texte.
Domi Dupon

PAS CHICHE 1
SOLILOQUE EN GUISE D’INTRODUCTION
My Eyes have seen you…

– Claude, ma petite Claude, tu te reprends… t’as un rendez-vous super important pour ton boulot, tu ne vas pas te laisser tournebouler par un regard échangé avec une gonzesse… bon d’accord, ce n’est pas le regard que tu as vu en premier mais un magnifique petit cul qu’épousait très suggestivement son futal…Rare qu’un cul de nana lui fasse tourner la tête… C’est plutôt les culs étroits des mecs bien serrés dans leur jean qui attirent Clo. Bien la première fois qu’elle se surprend à un petit détour pour mater le recto d’une nana… D’habitude, quand elle fait cela, c’est en espérant visualiser « le moulage de l’équipement » du monsieur.

Claude, plus familièrement appelé Clo, tout en marchant d’un bon pas vers la porte du restaurant cogite encore :

– Le côté pile valait bien le côté face… son visage… bon d’accord, sois sincère avec toi-même Claude, ce n’est pas son visage qui t’a d’abord happé mais son décolleté qui laissait deviner la naissance de cette poitrine aux modestes seins saillant comme les tiens…

Ben oui, elle a d’abord flashé sur ses délicates excroissances jumelles – pas normal ça – mais lorsqu’elle a levé les yeux sur son visage – fin racé, bouche ironique- et qu’elle a croisé son regard, il s’est passé quelque chose. Et Claude, l’effrontée, n’a pu soutenir ce regard. Elle s’est détournée rapidement et s’est quasiment enfuie. Elle sentait le regard de l’autre qui la suivait, la brûlait… Sans oser se retourner, elle a continué son chemin, accélérant au contraire le pas.
Cette brûlure est encore sensible au creux de son dos lorsqu’elle pose sa main sur le loquet…La porte du resto… Elle se concentre… Ce doit être ce type assis là…

Claude vide sa tête, se reprend en main. Elle l’imaginait plus jeune. Sans doute, sa voix dans le téléphone. L’homme, quinca bien conservé, quoiqu’un peu bedonnant lui fait un signe discret. Deux boucles en or à l’oreille gauche, queue de cheval poivre et gris, look d’ex-trotskiste sur le retour, pour le patron d’un boite de cette importance, original ! Clo est séduite d’emblée par le personnage. Depuis qu’elle a créé « sa petite entreprise » de conception de site Internet, elle a surtout rencontré des vieux cons en habits, imbus d’eux même mais d’une ignorance crasse en informatique: ce qui pour elle a été tout bénéfice. Là, le jeu va être plus intéressant si le look colle un tant soit peu à la réalité du personnage. Tendue, même légèrement intimidée, Clo se dirige vers ce qui peut-être son gagne-pain pour les douze prochains mois. La poignée de main est franche, voire même un peu insistante. Aucune ambiguïté sur le message : tu me plais, c’est quand tu veux, où tu veux. Clo, une seconde, imagine sa queue frétillant dans son futal. Elle se dit qu’un an de boulot vaut bien un petit sacrifice. De plus, pour une fois, la cible est sympa. Elle décide de se la jouer professionnelle mais sans pour autant négliger les atouts que lui donne son charme.

PAS CHICHE 2
Jo le taxi

D’entrée, il établit le mode de relation et les règles du jeu :
– Moi, c’est Lou. Et toi ?

Clo ne se reconnaît pas. Elle, si à l’aise avec les vieux cons hypocrites et encravatés, se retrouve intimidée par le franc parler du bonhomme. Et l’image de ce visage (d’accord ce petit cul !) qui passe en boucle la perturbe beaucoup et lui ôte une partie de ses moyens. Elle répond d’une petite voix :

– Claude, Clo si vous préférez.
– Ma petite Clo, soyons clair. J’aime trop les jolies femmes et la bonne chair pour associer cela aux affaires. Alors, si tu es d’accord, on parle boulot tout de suite puis on prend du bon temps ensuite.

Déclaration accompagnée d’un clin d’œil qui se veut complice. Mais si le ton est badin, léger, il ne laisse guère de place au choix… Sa proposition ressemble fort à un ordre.
D’ailleurs, sans attendre de réponse, il interpelle le maître d’hôtel :

– S’il vous plaît ! Deux Coca ! Nous commanderons plus tard.

– Putain ! Dans quelle galère, j’suis tombée! dit-elle dans sa Ford intérieure. En plus je déteste le coca. Enfin ce qui compte c’est le boulot. Soyons zen.

Durant l’heure qui suit, Lou révèle une personnalité de patron responsable, sachant ce qu’il veut tout en étant très conscient de ses limites techniques. Peu à peu, Clo révise son premier jugement et se décontracte. Aux demandes précises de son patron potentiel, elle répond par des propositions tout aussi précises. Aussi quand il conclut en déclarant,

– Bon fini le boulot ! Maintenant on s’éclate.

Déclaration accompagnée une fois encore d’un clin d’œil sans équivoque. Persuadée de sa réussite, Clo est tout à fait détendue. Aussi quand un pied, comme par inadvertance touche le sien, quand une jambe s’introduit entre ses jambes gainées de soie, quand une main à tout propos s’attarde sur la sienne, elle ne dit mot. Hors c’est bien connu qui ne dit mot consent.

En fait, en d’autres circonstances, elle aurait apprécié ce style, quinca sympa, un peu paternel, rassurant. Mais aujourd’hui, ses avances, ses insinuations ne déclenchent pas de véritable émotion. Sa principale préoccupation est d’éloigner la féminine silhouette qui passe et repasse dans son cerveau dézingué en tortillant lascivement du cul. Pourtant, Lou ne manque pas d’atout: un don inné pour rendre intéressante l’histoire la plus anodine, un humour corrosif qui tape juste. Son comportement est remarquable: Il sait très bien où ne pas aller trop loin. Ses remarques insinuantes, limite libidineuses frôlent mais ne dépassent jamais les frontières de la bienséance. Ses gestes de plus en plus audacieux, de plus en plus évidents au fur et à mesure de l’avancée du repas restent très calculés. Clo ne résiste pas à cette offensive de charme mais n’encourage pas. Lou, en homme d’expérience, se rend compte du malaise. Il sent qu’il ne lui est pas indifférent. Il se trompe seulement sur les causes. Cette absence (qu’il pense volontaire) de réaction, cette froideur, il les met sur le compte du professionnalisme, du « je ne mange pas du pain de fesse ». Au café, il la presse de signer le contrat qui les lie professionnellement pour les deux années suivantes afin de la libérer de cette pression. Quand ils se quittent, à la porte du resto, il l’embrasse au coin des lèvres posant furtivement sa main contre son sein sans subir de rebuffades.

Quand elle se retrouve seule, Claude est un peu hébétée. Les approches peu discrètes de son nouveau patron ne l’ont pas laissé insensible. A posteriori, elle se félicite de l’intervention perturbatrice de ce visage qui lui a permis de rester lointaine. Mais, maintenant, plantée au bord du trottoir, elle le cherche. Elle regarde longuement autour d’elle. Réalisant sa stupidité, elle hèle un taxi.

Confortablement, installé au fond des sièges moelleux de la voiture, elle ferme les yeux et se laisse aller à ses fantasmes. Elle se sent complètement stupide. Pourtant elle ne peut s’empêcher d’évoquer cette silhouette entraperçue. Elle s’attarde à nouveau sur ces petits seins. Elle perçoit leurs pointes adolescentes tendant l’étoffe légère du t-shirt. Plus bas, ces hanches étroites de garçon juste évasées ce qu’il faut… Yeux toujours fermés, elle imagine ses mains effleurant cette chair inconnue… elle pense aussi à la main bien réelle de Lou sur son genou. Ce mélange du rêve et de la réalité engendre d’étranges émotions dans son bas ventre. Elle découvre avec une fascination horrifiée l’ambiguïté de ses orientations sexuelles/ sentimentales/sensuelles. Une chaleur, envahissante, envahisseuse, inonde sa féminité. Des petits seins aux tétons effrontés, un petit cul si mignonnement dessiné s’exhibent impudemment devant ses yeux ébahis. Elle plonge dans un rêve érotique puissant, affrontant
un trouble inconnu. Ce corps gracile qui se love contre le sien déclenche une vraie émotion. Emotion humide, représentant une vraie surprise pour Clo qui aussi loin qu’elle s’en souvienne n’a jamais désiré physiquement une femme. Elle glisse dans une douce euphorie tandis que sa main se glisse sous sa jupe. Inconsciente du lieu où elle se trouve, la main impertinente s’insinue entre la peau et la culotte. Elle entame une douce caresse, massant avec délicatesse son clicli d’amour qui s’érige sous ses doigts. Le chauffeur la ramène à la réalité, brutalement :

– Dis M’dame, t’es arrivée ! Ca fait 11 € et parce que t’i bel et jeune, j’t’i fais cadeau des centimes et du pourboire… En parlant, il se retourne et son regard accroche le spectacle. Clo rabat précipitamment sa jupe mais il s’est déjà bien rincé l’œil.
– Tu sais, m’dame, j’suis bien équipé et si t’as problème, j’t’i compagne chi toa et j’t’i fais l’ramonage complet divant et dirrière.
Elle lui laisse vingt €uros et se hâte vers l’entrée de l’immeuble alors qu’il continue rigolard :
-T’i bien française, t’i connais rien à la bonne baise.

Dans un état second, elle rejoint son appartement … Elle décide d’appliquer un remède de cheval : vieux cd de blues et bouquin. Mauvaise pioche ! Elle lit sans comprendre un mot ! Le charme de la voix cassée de Calvin Russel n’opère pas. Cela la fout en rage.
Elle ne comprend pas. Cette fille, elle l’a aperçue à peine quelques secondes au coin d’une rue. L’image de son cul moulé dans un jean délavé passe en boucle… Elle a envie d’effacer ce futal, d’enlever la petite culotte. Poser ses lèvres sur ces rotondités. Farfouiller de ses doigts agiles dans son buisson.
Elle ne se comprend pas. Elle ne vit pas au fond de la brousse et des mecs bandant ce n’est pas ce qui manque.
Est-ce que le vide de sa vie sentimentale et sexuelle ces derniers mois peut expliquer ce soudain et étonnant engouement pour … une femme.
Parallèlement aux réflexions tout aussi intelligentes et profondes que celles énoncées ci-dessus, les images continuent à défiler, se transformant peu à peu en une amorce de fantasme plus en plus réel. Elle pressent le moment où le fantasme prendra une telle consistance que la seule solution sera un repli stratégique dans sa salle de bain pour une longue et douce séance de masturbation dans un bain mousseux. Elle n’a pas envie de cette échappatoire. Dans un dernier sursaut, elle décide d’aller à la piscine. En empoignant son casque, elle se dit qu’elle y rencontrerait peut-être l’homme de sa vie !!!!

PAS CHICHE 3

I saw her standing there

Clo fourre à la hâte dans un sac de sport une serviette de plage et un minuscule deux pièces le plus sexy de sa collection avec l’intention d’allumer un max pour se défouler. Elle se débarrasse de son uniforme de femme d’affaires dynamique pour enfiler jean et sweat, bien plus seyants pour monter sa Yam… chausse ses boots et s’empare de son casque. Elle est prête à affronter le monde extérieur.

Un quart d’heure plus tard, après s’être équipée de son petit deux pièces provo, elle s’allonge dans la pelouse bordant la piscine offrant son corps à un érotique soleil printanier… Sa peau sous l’exquise caresse de ses rayons chaleureux s’alanguit… une torpeur voluptueuse l’envahit. Sa main, sans qu’elle n’en ait réellement conscience, se pose sur le petit bout de chiffon qui préserve un restant d’intimité et se meut dans un tendre crissement.

A cet instant se produit l’invraisemblable … Elle rêve ! C’est dans sa tête que ça se passe ! Mais non : l’autre marche sur le bord de la piscine. Un déhanchement lascif et très étudié souligne le galbe parfait de ses longues jambes lisses et met en valeur la ferme rotondité de son petit cul.
Claude écarquille les yeux ! Impossible ! Complètement impossible ! Cela fait des années qu’elle vit dans ce quartier ! Un cul pareil, une démarche comme celle-là ! Elle n’aurait pas pu les rater! L’autre, indifférente, aux regards envieux et concupiscents qui la suivent, continue son chemin. Très cinématographiquement, accentuant chacun de ses gestes, ce qui tend dangereusement son maillot à des endroits stratégiques, elle grimpe à l’échelle qui mène au petit plongeoir A cette occasion, Clo peut confirmer ce qu’elle avait déjà entrevu lors de leur rencontre matinale: pas plus de poitrine qu’elle ! Mais les petites pointes qui saillent joyeusement démontrent que la jeune personne est tout à fait consciente de l’effet qu’elle produit et que ça l’excite. Comment, aussi, ne pas remarquer le renflement joufflu qui déforme agréablement son maillot. Arrivée au fait du plongeoir, l’autre ne tergiverse pas et plonge sans hésitation. Clo, en appui sur ses avant-bras, admire l’harmonieux fuseau fendant l’eau bleutée de la piscine, sexe flamboyant pénétrant cet élément humide. Humide, Clo l’est aussi. Tout à son observation béate, elle a laissé libre cours aux errances de sa main et son maillot s’orne d’une mince auréole. Affolée, elle regarde autour d’elle. Aucun regard braqué sur sa petite personne, les mecs présents ( et pas seulement eux) sont trop occupés à suivre des yeux les évolutions provocantes de l’autre… ..

Après plusieurs longueurs ou largeurs, enfin peu importe, l’intruse sort de l’eau. Heureux hasard (mais en est-ce vraiment un ?), elle émerge, juste à la hauteur de Clo. Tel un jeune chien, elle s’ébroue. Clo ne détache les yeux de son visage battu par ses cheveux trempés que pour s’appesantir sur son corps aux détails faussement révélés par l’humidité du maillot de bain.

– Pas possible d’avoir des tétons comme ça ! remarque stupidement Clo dans sa Ford intérieure.

Faut dire que les deux petites excroissances qui déforment le tissu tendent icelui avec tant d’insistance qu’on a l’impression qu’il ne pourra résister longtemps Clo a des fourmis dans les mains et pas seulement.

Une envie subite, pressante de se lever, d’aller à elle, de lui plaquer ses paumes ouvertes sur cette poitrine sculptée par l’étoffe mouillée la tenaille. Et l’autre qui la regarde longuement, intensément le temps de la déshabiller : soutif effacé, string volatilisé. Le visage de Clo s’empourpre, elle sait plus où se mettre. Se dissimuler dans un trou de souris, pas évident au bord d’une piscine. Dédaigneuse, l’autre s’éloigne et prend le chemin des douches non sans lancer un dernier regard d’invite.

– Ai-je bien compris ? Je m’fais pas un film ? Qu’est-ce que je risque ! Qu’une manière de savoir ! J’y vais ! Ces pensées tourbillonnent à la vitesse de la lumière dans son cerveau. Elle se lève d’un air faussement désinvolte, et se dirige à son tour vers les douches, la serviette sur l’épaule.

En milieu de semaine et à cette heure, les vestiaires sont quasiment déserts. Nulle trace de l’allumeuse! Clo prend ses produits de bains dans son casier et se rend aux douches. Des cabines individuelles procurent une relative intimité. Une seule cabine est occupée, la plus éloignée de l’entrée. Son occupante ayant omis ( volontairement ?) de fermer la porte, celle-ci baille largement. Un nœud au ventre ( ainsi qu’une drôle de chaleur), Clo avance vers son destin…

C’est bien elle.
_ Tournant le dos à la porte.
__ Entièrement nue mais habillée de vapeur et de mousse.
___ Corps ondulant au rythme des jets projetés par le pommeau de la douche.
____ Mains aux longs doigts effilés caressant plutôt que frottant.
_____ Remontant lentement, sensuellement le long des cuisses jusqu’aux fesses.
______ Doigts poussant la mousse dans ce magnifique sillon largement ouvert.
_ Une seconde entrevue, un petit œil narquois, vite dissimulé par une nébuleuse blanche.
_______ Mains de ce cul rassasié, longeant les hanches finement évasées.
________ Atteignant des seins, la cime, qu’elles massent subtilement.
_________ Clo imagine, roulant, sous leurs doigts, ces si tentants tétons tendus.
_________ Bassin mimant ce mouvement vieux comme le monde d’avant en arrière
__________ Vivant et vibrant appel au coït.
.

Clo contemple, immobile. Immobile pas vraiment, car ces mouvements érotico-hypnotiques déclenche, chez elle, un processus identique. Laissant tomber serviette et gel douche, elle se caresse en écho. Elle retranscrit sur son corps les caresses de l’autre. Un lien invisible et sexuel très fort existe. Soudain la bulle éclate: l’autre se retourne.

Clo n’en a pas immédiatement conscience.

Film au ralenti.
Premier flash : chairs blanches qui n’ont pas encore été vues par le soleil: seins tels qu’elle les a imaginés : poitrine d’adolescente à peine développée mais suffisamment, petites aréoles très sombres, tentants tétons encore plus tendus, tétons pour lesquels ses lèvres s’entrouvrent.
Deuxième flash : cruelle déception : sexe d’abord dissimulé par des mains croisées, puis lorsque les mains se retirent, sexe habillé d’une culotte de mousse.
Troisième flash : bouche-sourire qui prononça ce seul mot :

-Viens. Ces mots la sortent de sa léthargie et les images retrouvent une vitesse normale.
– Oups ! et encore oups ! Que vais-je faire ? Nouvelle tempête sous le crâne de Clo.

Mais le désir l’emporte. Un pas, puis un autre. L’autre recule pour mieux la laisser entrer dans la cabine. A peine Clo à l’intérieur, l’autre se retourne et lui offre la vision excitante de son postérieur. Pour Clo la situation est nouvelle. Elle ne sait pas ce qu’on attend d’elle. Instinctivement, sa main, douce caresse, effleure la chair tendre. Les dés sont jetés… L’autre main frôle un sein, en apprécia le modelé et…Bruit de conversations au bout du couloir… Panique à bord ! Sortie précipitée ! Trois jeunes femmes entrent en papotant. Clo se baisse, ramasse ses affaires…
Lorsqu’elle retrouve ses esprits, elle est sur sa serviette, dans l’herbe, face au grand bassin, son string trempé par les manifestations externes de sa jouissance. Complètement perdue, elle est incapable de dire si elle a rêvé ou pas. Histoire de justifier cette humidité vraiment trop visible et de remettre ses idées en place, elle pique une tête dans la piscine
Après une brève trempette, rapide retour à la serviette. Faut dire que le sport n’est pas vraiment la tasse de thé de Clo et que la piscine c’est surtout pour le bronzing. De nouveau le corps, le dos cette fois, offert aux rayons impudents du soleil, elle reprend le cours de ses réflexions… Trop bête… Ce corps s’agitant sous la douche… Cette mousse pudique qui cache le principal… Cette sensation, main sur fesse… Rêve ou réalité, elle ne sait toujours pas… Clo se dit que l’abstinence ne lui vaut rien … Il faut qu’elle se trouve un mec et vite…

PAS CHICHE 4
You can’t always get what you want
De la piscine…
Alors qu’elle en arrive à cette conclusion, le hasard de la vie qui fait bien les choses la prive de soleil et une main touche sa cuisse. Elle se retourne, lève les yeux. Des jambes poilues et musclées, un slip de bain noir en partie caché par un ventre retombant, une tête barbue et chevelue. En un mot, à genoux près d’elle, Lou, son nouvel employeur. Courageux le mec, sortir comme ça : en caleçon, il n’a vraiment pas la silhouette d’Apollon. Il attaque bille en tête mais en reprenant un vouvoiement rétablissant une certaine distance :

– Je ne ferai pas le coup de « mais quel z’hasard, ma chère ». Je suis allé chez vous pour vous inviter à dîner ( et plus si affinités…). Je vous ai vue sortir en « mobylette ». J’ai décidé de vous suivre. Quand j’ai compris que vous alliez à la piscine, je suis allé m’équiper et me voilà. Qu’on soit clair, le contrât est signé et si vous n’avez pas envie de me voir, je me casse. Cela n’aura aucune conséquence au niveau professionnel. Alors je m’assois ou je vais me rhabiller ?

Clo le regarde et éclate de rire.

– Asseyez… ou plutôt assis-toi… Je réclamais justement à Jéhovah de m’envoyer de la compagnie… masculine si possible.

Bon d’accord, Lou n’est pas un top model mais il lui a prouvé pendant le repas, qu’entre autre chose, il avait de l’humour et Clo, en cette fin d’après-midi, a furieusement besoin d’un dérivatif. Il étend sa serviette et s’allonge à son côté Le bougre sait ce qu’il veut. Il ne s’embarrasse pas de fioritures. Sans attendre, il pose sa main en haut d’une cuisse dont la propriétaire ne conteste pas. Il la remonte avec beaucoup d’autorité jusqu’au maillot humide limite poisseux ( c’est pas hyper romantique mais c’est la dure réalité) et, en final, la glisse entre des cuisses immédiatement entr’ouvertes pour un accueil convivial.

– Je crois savoir, qui tu es et ce que tu veux, continua-t-il avec la même rudesse appuyant ses paroles d’une franche pression sur son sexe. Et si j’en juge par l’état de ton slip, nous avons les mêmes besoins. Si nous voulons la même chose, ce n’est peut-être pas l’endroit rêvé !

Bonjour le romantisme, mais c’est le discours qu’a envie d’entendre Clo. Elle ne veut plus penser à cette image dérangeante, obsédante. L’oublier quelque part au bout de la queue de Lou lui semble une solution plutôt agréable. Autre élément qui réjouit Claude: le simple fait de la toucher a considérablement déformé son slip et l’envergure de cette déformation annonce une bite de taille juste moyenne. Fait qui l’arrange car, plutôt étroite, les quelques grosses queues qu’elle a connues ne lui ont procuré aucun plaisir seulement de la douleur.

– Bien patron ! répond-elle sur un ton ironique en se levant ! Chez vous ou chez moi ?
– Chez moi, je ne suis pas sûr que ma femme et mes enfants apprécient.
– Donc, ce sera chez moi…

Passage rapide au vestiaire où Clo ôte son string par trop deg, enfile son jean à même la peau et passe son sweat…

But if you try sometimes… à la cyprine.
L’étoffe rugueuse du jean sur sa peau soyeuse ( effet décuplé grâce aux vibrations de la bécane), l’image du cache-sexe en mousse ! Clo est dans un état pas possible lorsqu’elle retrouve Lou au pied de son immeuble. A peine la porte de l’ascenseur refermée, ils tombent dans les bras l’un de l’autre; leurs bouches se rencontrent, leurs langues s’entremêlent dans un baiser profond. La queue de Lou, atteinte d’une érection plus qu’honnête, pèse contre la cuisse de sa partenaire. Clo est très surprise, agréablement surprise. Elle s’attendait à ce qu’il la serre, comme le font généralement la plupart des bonhommes, à la briser pour prouver leur force, leur virilité et qu’il lui malaxe le cul comme si c’était de la bonne pâte à pain. Et ben non ! Il l’enlace très tendrement, dans une étreinte rassurante. Si elle n’avait senti son dur bâton battre la mesure à travers l’étoffe de leurs fut, elle aurait pu la qualifier d’étreinte fraternelle. Ses mains ( qu’il a petites pour un mec), glissées sous son sweat, se baladent, affleurantes, tout au long de son dos provoquant des picotements très agréables. Savourant dans cette éclosion du plaisir, la bonne surprise de cette douce approche, elle ferme les yeux. Erreur funeste. Ce n’est plus les mains de l’homme qui parcourent son épine dorsale, mais les mains de l’autre, de l’intruse. Plus sa langue qui heurte son palais ! Plus son corps qui s’incruste au sien… Clo sent le ventre remuer contre le sien… Quoique !!! Vu l’avancée prononcée du bide…Le tangible volume de cette panse la ramène à la réalité au moment même où l’ascenseur les amène à son étage.

Ils s’engouffrent dans l’appartement dès la porte ouverte. Personne prévoyante, Clo a préparé ses clés pendant que Lou garait sa voiture. Par contre, effectivement son sac de sport, oublié dans l’ardeur de l’instant, a dû faire, un certain nombre de voyages dans l’ascenseur. Le salon atteint, ils reprennent leur joute amoureuse. Se sentant très à l’étroit dans ses fringues, elle n’a qu’une envie c’est qu’il les lui arrache. Mais il ne semble pas pressé. Il continue de l’embrasser avec une tendre passion, sa langue tourne et retourne à la recherche de je ne sais quelle sensation mais en procurant de très douces à Clo. Les caresses sous son pull se précisent. Il empaume ses seins, petits mais très bien formés. Il fait connaissance avec ses tétons, d’une longueur et d’une épaisseur disproportionnées relativement à la taille minimaliste des mamelons. Tétons qui s’érigent sous la pression des doigts. De ses ongles, il « griffote » leurs extrémités. Sa virilité, de plus en plus viril, presse de plus en plus la chair de l’autre. Celle-ci commence à s’impatienter :

– Qu’attend-il pour passer réellement à l’action ?

Cette attente la stresse. Son impatience devient telle qu’elle décide de prendre les choses en main (pas seulement en main d’ailleurs) : elle déboucle le ceinturon, déboutonne la braguette. Oh ! un adepte du slip ! Très correctement rempli d’ailleurs. Lou se montre coopératif. En se déhanchant, son jean glisse sur ses genoux, ce qui permet à son pénis de sortir de sa réserve. D’une taille très commune, plutôt fin terminé par un gland assez mince dont le diamètre n’excède pas celui de la hampe. Mais à la dureté dudit membre, Clo comprend qu’à défaut de quantité, la qualité est là. Avec une extrême douceur, presque avec religiosité, elle entreprend de le caresser. Ses doigts, ne courent, mais trottinent sur cette hampe. Elle suit du bout de l’ongle chaque veine qui irrigue ce pieu de vie, s’attarde sur la veine principale qui serpente sur toute la longueur du membre. Sa mimine prenant de l’assurance, elle descend jusqu’aux deux petites boules, à ses testicules à la peau aussi tendue que sa bite. Elle les remonte le long de son membre dans une symétrie dont celui-ci est l’axe. Du bout des doigts, elle atteint ainsi son périnée qu’elle masse doucement. LUI, poursuit ce qu’il a précédemment entrepris, sans aucune autre initiative. Clo réalise qu’elle va devoir diriger la manœuvre : ce qui, à priori, ne lui déplaît pas. Se laissant glisser à genoux, à ses genoux, elle lui ôte tour à tour : ses boots, son futal, son slip et ses chaussettes. Elle envoie valdinguer ses propres fringues, sweat et soutif à l ‘autre bout du salon. Lui n’a plus de bas et elle, plus le haut. Cette fugace pensée la fait sourire. La fait sourire aussi, les plis de son ventre. Mais sa turgescence rattrape bien cela. Bien droite, raide, formant un bel angle de 130° avec le sol, elle n’attend que son bon vouloir, que sa bouche. C’est elle qui l’a mis dans cet état, elle ne va pas la faire languir.

Tandis que les mains féminines s’affairent entre ses jambes, jouant avec ses boules, glissant sur son périnée, remontant entre ses fesses pour aller taquiner sa rondelle, du bout des doigts, la bouche commence une exploration qui promet d’être fructueuse. De sa langue gourmande, Clo lèche cet élégant pénis sur toute sa longueur, sur toutes ses faces, délicatement, interminablement, n’en ignorant aucun mm2. Un instant, une petite main serviable abandonne ses occupations « raie culière » pour venir décalotter ce gland rougeoyant au bout duquel une larme de plaisir apparaît. Lèvres se referment autour de ce gland dénudé alors que Langue liche, avide, ce nectar puis force en toute douceur son méat pour tenter d’en boire encore. Narines enivrées par ces effluves mâles, Clo engouffre totalement ce pieu. Taille parfaitement adaptée à sa bouche. Première initiative : quand sa bite toucha le fond, il dit :

– Ne bouge plus ! Garde-moi en toi sans bouger. Clo obéit volontiers, sentir cette queue battre dans sa bouche, hum… Si la bouche était immobile, bien empalé sur la bite, ses mains se montrent, elles, toujours aussi actives.

– C’est beau ce cul d’homme, dans mon salon le soir. Nouvelle fugace pensée souriante qui traverse en courant l’histoire et l’esprit de Clo.

Ayant bien ouvert les fesses de son patron, elle dispose de son anus qui manifestement n’est plus de première virginité… un, puis deux, mêmes trois doigts ( d’accord ses doigts sont très fins) le pénètrent sans problème. Au troisième, d’un geste tendre peignant ses cheveux, il lui fait comprendre qu’elle peut recommencer son travail de lape. Cela ne dure pas très longtemps, pourtant elle fait preuve d’un maximum de délicatesse. Mais au terme d’une dizaine d’aller-retour recto, verso, il « débouche » sans que ce « débouchage » soit causé par une montée trop rapide du plaisir. Il la relève, lui demande de se déshabiller entièrement. Lui ôte son t-shirt et va s’asseoir, bite tendue, sur le sofa. Clo ne prend pas le temps d’un strip sensuel et tout, et tout, elle s’extirpe du reliquat de ses fringues aussi vite qu’elle peut et le rejoint. Avec des gestes caressants, il l’installe à genoux parterre, la tête dans ses bras croisés, bras qui reposent sur le sofa. Bruit caractéristique d’un étui de préservatif qu’on déchire. Quelques secondes plus tard, son pieu encapuchonné vient frapper à la porte. Vu l’état d’excitation général, la taille de son engin ayant tout à fait les bonnes proportionnons, il entre sans mal et sans coup férir au plus profond de l’intimité de Clo.
Son ventre presse ses fesses. Ses couilles battent contre ses cuisses.

La position qu’il lui a fait prendre lui donne libre accès à toutes les parties intéressantes du corps de son employée. Il ne s’en prive pas. Tour à tour, il s’occupe de ses seins, de son tendre bourgeon qu’il masturbe amoureusement pratiquant massages, pincements, étirements, compressions, torsions.
Pendant ce temps, il ne la pistonne pas, il ne la pilonne pas.
Il va, vient, accélère son rythme, le ralentit suivant la montée du plaisir de sa partenaire, du sien… Il fait durer, durer, durer… Chaque fois qu’il devine l’entame de la dernière ligne droite, il modère ses mouvements approchant presque une amplitude zéro. Clo se sent bien, vraiment bien. Dix fois, elle faillit jouir, elle faillit venir ! Dix fois, il laisse subtilement retomber la pression. Lou accompagne ses va-et-vient de doux massages sur sa colonne vertébrale.
Horrible chose qu’elle est: alors que cet homme, véritable gentleman de la baise, s’efforce, avec succès d’ailleurs, de lui donner le maximum de plaisir, dans la tête de Clo défilent les images de son aventure à la piscine. Replongée dans son fantasma, ses mains répètent ce qu’elles ont commencé à la piscine et poursuivent leur action : elles emprisonnent ces drôles de petits seins, les rapprochent l’un de l’autre pour en faire ressortir le volume… Clo étire les tétons mouillés de l’autre, tentant de les faire se rencontrer…

Lou, glissant ses mains entre le divan et sa poitrine, empaume ses deux petites oranges. Il les comprime entre ses doigts ouverts. Clo frotte délicieusement son bas-ventre contre l’obsédant petit cul nu de l’autre, frottement frôlant… frôlement frottant … douceurs de leurs peaux glissant l’une sur l’autre… Lou, contractant ses doigts sur ses mamelons, plantant ses ongles dans leur chair tendre en use comme des poignées pour amener le corps de Lou encore plus près de lui. Clo couvre de baisers le cou gracile de sa maîtresse virtuelle… Leurs bouches dans une souple gymnastique se rejoignent dans un baiser hollywoodien… Ses mains dérapent lentement le long des ses flancs, apprécient la fermeté du ventre, atteignent le…. Retour au réel : Clo ressent cette forte étreinte sur ses seins, les ongles qui se plantent, griffent mes mamelons, la malmènent pour son plaisir. L’image de l’autre s’évanouit et elle se livre pleinement à l’hommage viril qu’est en train de lui rendre son patron. Lou se laisse aller an arrière, se retrouve assis sur son cul et Clo empalée sur son pénis. Il soulève rythmiquement le corps gracile de Clo, le laissant retomber sur son vit dans des bruits de succions. Une dernière fois, il laisse retomber le corps ; la bite enfoncée jusqu’à la garde, Lou, un bref instant, ne bouge plus. Puis alors que sa main, toujours griffant, glisse jusqu’au sexe de sa partenaire, il entame une espèce de danse du ventre, ou plutôt du vit. Clo sent celui-ci remuer en elle, plus de haut en bas mais d’avant en arrière, de droite à gauche. Cela déclenche en elle des sensations inconnues et provoque la montée de son plaisir. Surtout que de sa main, Lou masturbe son clitounet dans un même élan. No control ! Agitation des corps ! Lou qui tourne ! Clo qui saute ! Clo qui perd le Nord ! Clo qui hurle son plaisir

– Oui…. Oui … Encore.. Plus en moi… je pars… jouis avec moi… Jouis –moi Jouuuuuuuuuuuuuuuis… tressautement ultime d’une queue libérant son miel… derniers soubresauts d’un gros ventre sympa contre ses fesses… Les doigts couverts de sa mouille qu’il lui fait déguster… retraite sans flambeau, ni trompette… délicatesse de faire disparaître le préservatif sans qu’elle s’en aperçoive… pas d’hypocrisie superflue… Lou se rhabille et part dans un au revoir sans conséquence…

à suivre

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Une réponse à Pas chiche I – épisodes 1 à 4 par Domi_Dupont

  1. Stablinski dit :

    On peut sans doute reprocher à ce texte un certain classicisme sexuel, mais c’est pas si mal et c’est très bien écrit

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