Les séances de Joy 3 – La femme au Puma par: Eddy

Les séances de Joy 3 – La femme au Puma par: Eddy

Je n’avais pas d’autre rendez-vous avec Carole. Elle m’avait demandé mon
numéro de portable, dit qu’elle m’appellerait, et m’avait précisé que de mon
côté, je n’essaie pas de la contacter.

Ces deux séances avaient été pour moi des moments merveilleux où le plaisir,
la peur et la volupté s’étaient mélangés dans une délicieuse symphonie
charnelle. Rien que d’y repenser, hummmm !

Cela-dit, je n’étais pas spécialement pressée de la revoir. Carole m’avait
fabriqué des souvenirs, c’était déjà énorme ! Et je pensais aussi que
s’installer dans un rituel de séances à répétitions ne pourrait qu’engendrer
une certaine monotonie. Du moins j’étais dans cet état d’esprit les premiers
jours qui suivirent notre deuxième délire commun.

Une semaine passa, et c’est un matin en me rendant au travail, que je
croisais sur mon chemin une femme qui ressemblait – d’assez loin
d’ailleurs – à Carole ! Sans doute connaissez-vous ce phénomène qui est un
des mystères de la mémoire ? Vous croisez un visage et c’est un autre qui
apparaît dans votre cerveau et souvent avec un degré de précision
surprenant. J’avais à présent Carole dans mon esprit, et je désirais son
contact, je désirais sa chair, je désirais son sourire diabolique et sa voix
de magicienne ! Comme ça tout d’un coup, je frissonnais, mon corps se
révoltait. A l’abri des gens je me serais volontiers masturbé en invoquant
son corps. Je me contentais de laisser mon sexe réclamer ce que je ne
pouvais lui offrir de suite…

Sa présence continua à me hanter toute la journée. Si seulement elle pouvait
m’appeler ! A chaque coup de fil je sautais « – Si c’était elle ? » Avant de
me raisonner, je ne lui avais pas donné le numéro du magasin, et mon
portable, lui, restait muet, désespérément muet.

Vers midi, n’y tenant plus, je me rendis aux toilettes et me masturbais
comme une malade, les doigts d’une main astiquant mon clitoris tandis que
l’autre pinçait mes tétons avec une inaccoutumée violence. Je jouis en
m’efforçant de ne pas crier, en m’évertuant de ne pas hurler le prénom de
Carole. Cette diablesse m’avait-elle donc envoûté ? Je sortais de là-dedans
à moitié pantelante. Heureusement, personne ne me voyait !

Et puis le portable sonna ! « – Mon dieu ! » Je me précipitais, le cœur
palpitant, la gorge sèche !

– Allô ! Carole ?

Et bien non, ce n’est pas Carole, mais une vieille copine qui me demande si
elle ne me dérange pas. J’enrage, je fulmine ! Si ! Elle me dérange, mais je
ne suis pas devenue si associable au point de le lui dire, et me voici en
train de l’écouter me raconter des trucs et des machins dont je me
contrefous à un point qu’elle ne peut même pas imaginer. Et puis j’entends
un son dans mon portable ! C’est quoi ce truc ? Un coup d’œil sur l’écran,
un appel en attente !

– Excuse-moi quelqu’un d’autre m’appelle ! Rappelle-moi tout à l’heure si tu
veux !
(Ouf)
– Allô ! Carole ?
– Joy ? Mais comment as-tu deviné que c’était moi ?
– Un sixième sens !
(Tu parles !)
– Ce serait bien si tu aurais un jour de congé, on pourrait en faire des
choses ?
(Mon dieu !)
– Demain je suis en congé !
– Ok, je t’emmène au restaurant !
(Au restaurant, pourquoi faire ? Ce n’est pas de cela dont j’ai envie, mais
bon, ce ne sera pas une corvée…)
– Avec plaisir !
– On m’a donné l’adresse d’un bon restaurant vietnamien, t’as quelque chose
contre ?
– Non, ça me convient parfaitement !

Elle est très belle ! Elle s’est mise une robe noire assez simple, mais
aussi assez décolletée et plutôt courte et moulante.. Elle arbore un sourire
magnifique !

On s’installe, une serveuse asiatique vient nous présenter la carte. Elle
est mignonne cette serveuse, un visage tout en douceur, et une voix
mélodieuse avec un accent très prononcé. Elle me regarde bizarrement. Je ne
comprends pas pourquoi ! Qu’est ce que j’ai de bizarre ? Je me suis habillée
d’un petit chemisier parme et d’une petite jupe très classique (mais pas
trop longue non plus), mon porte-jarretelles est pour le moment invisible,
tout comme mon absence de culotte. Alors quoi ? La coiffure, le maquillage ?
– J’ai quelque chose de spécial ou quoi ? demandais-je à Carole une fois la
serveuse repartie.
– A mon avis, tu lui as tapé dans l’œil !
– C’est la meilleure, ça !
– Laisse-toi faire, ça peut être marrant !
– Mais je n’ai pas envie, j’ai envie d’être avec toi, rien qu’avec toi !
– J’ai bien compris mais rien n’empêche de s’amuser…

On choisit, la serveuse revient, cette fois ci j’ai droit à un large sourire
dont je me demande s’il est ou non une invitation à quelque chose. Je décide
de ne pas rendre ce sourire et arbore un masque ronchon comme le sais
parfois le faire..
– Joy, nous sommes au restaurant ensemble, et je vais t’expliquer pourquoi
je le souhaitais. Tant que nous sommes là, je ne suis pas ta maîtresse, nous
sommes simplement deux femmes qui sont heureuses d’être ensemble, tu
comprends ?
– Oui, il n’y a aucun problème !
– Je vais cependant te donner un seul ordre, un seul !
– Oui… maîtresse !
– Je veux que la prochaine fois qu’elle se pointe, tu répondes à ses
avances.

Mais elle est folle ! C’est quoi le but du jeu ? Mais bon admettons !
– Elle ne va peut-être plus m’en faire avec la tronche que je viens de lui
tirer ?
– Bien vu ! Alors quoiqu’elle fasse quand elle va revenir, tu lui fais un
grand sourire très, très langoureux ! OK, Joy ?
– Oui Maîtresse !

La conversation n’arrivait pas à démarrer vraiment, et se limitais à de
pâles considérations météorologiques sur le temps pourri… cela faisait
deux semaines qu’il pleuvait presque sans discontinuer sur Montréal.
La serveuse revint avec les apéritifs. Ma trogne de tout à l’heure n’avait
pas eu l’air de la désarmer, et elle me resservit le plus beau sourire de sa
panoplie. Si bien que je me demandais si plutôt qu’une avance il ne
s’agissait pas plutôt d’un tic nerveux. Cette fois comme le demandait
Carole, je lui rendis la pareille en insistant lourdement et en papillonnant
des yeux. Elle disparut, elle avait l’air de s’amuser comme une petite folle
!
– A nos amours ! Me proposa Carole !
Je ne sais pourquoi cette proposition me transporta d’enthousiasme et c’est
rayonnante que je levais mon verre à mon tour.
– A nos amours, Carole !
– T’es vraiment, craquante, toi !

Qu’elle arrête, mon dieu, qu’elle arrête, je vais fondre, moi, j’ai déjà
tendance à m’exciter pour un rien ces derniers temps, alors là…

– Tu vois, Joy, quand tu domine une inconnue, c’est vraiment génial, parce
que justement tu ne connais rien de la personne avec qui tu fais ça, tout
doit se faire en nuances, sans se tromper, en tenant compte de toutes les
limites de l’autre, de ses désirs, mais aussi de ce que je veux faire, moi !
C’est un jeu, c’est excitant et passionnant !
Je me contentais d’approuver, elle était manifestement partie pour une
longue tirade :
– On n’a jamais le temps de tout faire la première fois, d’abord parce que
c’est matériellement impossible, mais aussi parce qu’on manque de recul,
après la séance, on se dit  » – tiens, j’aurais du faire ça et ça et encore
ça » C’est à cela que sert la deuxième séance, ce n’est jamais que le
complément de la première, l’inconnue, reste une inconnue, tu comprends Joy
?
– Bien sûr !
– Seulement la troisième fois l’inconnue l’est beaucoup moins, mais en fait,
on ne connaît rien d’elle, sauf des réactions, des désirs, des sensations.
C’est à la fois beaucoup et rien du tout. C’est une situation bâtarde. A ce
stade autant se connaître mieux, le jeu ne pourra qu’en être plus excitant.
Donc, c’est pour cela qu’on est là, pour se connaître mieux !

Ouf ! Voilà qui me rassure, je me demandais si on n’était pas là pour se
farcir la serveuse, – adorable au demeurant cette serveuse – mais bon, ne
mélangeons pas tout !

Alors on a parlé, on a parlé beaucoup, la serveuse était aux petits soins
pour nous, nous apportant les plats, nous resservant le vin, tournicotant
autour de notre table, présente mais discrète et bien sûr l’échange de
sourires coquins ne se tarissait pas et était devenu un jeu, une complicité
même !

Je parlais de moi à Carole, pas de tout, ma vie familiale ne la regarde pas,
et certains détails de ma vie sentimentale non plus, puis de fil en
aiguille, je lui parlais de mes passions, la lecture, le jazz, le dessin, la
sculpture…
– Ah oui ! Tu dessine ?
Je lui expliquais ce que je faisais, lui indiquais que je créais par
périodes d’inspiration, lui parlais de mon époque ou je dessinais des
feuilles d’automne directement avec la souris de mon micro ordinateur.
– Moi aussi je peins, j’ai même exposé, je vais te montrer.
Et la voilà qui sort de son sac à main un album photo de poche, ce sont des
prises de vue des ses toiles. Une panthère noire, des femmes panthères, des
femmes léopards, des femmes jaguars, des corps, des visages, et à chaque
fois ce mélange de femmes et de félins. C’était très bien fait, un peu
inquiétant toutefois.
– C’est très chouette ! Tu es vraiment obsédé par les félins !
– Plus que tu crois ! Tu te rappelle l’affaire du Puma ?
– A vrai dire, je ne vois pas…
– C’était il y a 5 ou 6 ans, ce magnifique puma abattu par la police en
pleine rue !
– Oui ça me dit vaguement quelque chose !
– C’était moi ?
– Pardon !
– Le puma, c’était le mien !
– Ah ?
– Un rêve de gosse, dans mes fantasmes j’étais une reine égyptienne, très
dominatrice, mais aussi très douce, et au pied de mon trône il y a avait une
magnifique panthère noire. Je me suis renseignée pour savoir si on pouvait
avoir une bestiole comme ça chez soi. Alors quelqu’un m’a dit qu’il avait un
puma, et qu’on pouvait le garder à la maison à condition de lui limer les
griffes et les dents, et de ne pas le sortir même en laisse et muselé ! J’ai
réussi à m’en procurer un, une brave bête, pas agressive du tout. Au bout
d’un mois, je me suis dit qu’il n’y aurait aucun mal à lui faire faire un
petit tour tous les jours. Il fallait voir la tête des gens !
– Ils avaient peur ?
– Certains, oui ! D’autres étaient simplement étonnées. Et puis l’enfer a
commencé, on a dû me suivre, repérer mon adresse et mon identité, alors j’ai
eu droit aux lettres anonymes débiles, aux pétitions, aux menaces et pour
finir aux dénonciations à la police. J’ai été mise en demeure de laisser la
bestiole chez moi, sinon on me la confisquait, alors j’ai obtempéré. Mais la
pauvre bête avait pris goût au sirop de la rue, elle poussait de véritables
hurlements devant la porte. J’ai essayé de résister, mais elle s’énervait,
alors j’ai pété les plombs, j’ai fais une véritable crise de nerfs, j’ai
ouvert la porte et j’ai dis au puma « – tu veux te barrer barre-toi ! » Je n’y
ai pas cru, en un éclair il était dans l’escalier, j’ai couru pour le
rattraper, mais il avait disparu. Tu connais la suite…
Carole avait les larmes aux yeux, je ne la croyais pas capable de tant de
sensibilité.
– Il l’ont abattu comme un chien avec des balles réelles, comme s’il ne
pouvait pas foutre une cartouche anesthésiante, surtout que les mecs qui ont
fait cela se sont ventés d’être des tireurs d’élite. Il y a eu photo dans le
journal et tout ça ! Dégueulasse ! Quant à moi je me suis farci un procès
avec une amende impossible à payer… Bon je passe, je t’emmerde avec mes
trucs ?
– Non pas du tout, au contraire, tu avais besoin de parler !
– T’es gentille (puis tout d’un coup son regard change) je crois que je vais
bien m’occuper de toi tout à l’heure !
Je lui souris, je ne demande que ça, qu’elle s’occupe de moi tout à l’heure,
mais elle continue…
– J’ai voulu me venger des hommes, je suis devenu dominatrice
professionnelle ce n’est pas trop crevant, deux ou trois clients chaque
matin, j’ai toutes mes après midi de libre. Mais bon, je ne me suis jamais
vraiment remise de cette affaire !
– Ne sois pas triste, je vais t’aider à te changer les idées, si tu veux !
– Volontiers, mais je vais te redire une chose, Joy, quels que soient les
ordres que je te donne, même s’ils te paraissent complètement farfelus, je
te demande d’avoir toujours confiance en moi, on se connaît mieux à présent,
je veillerais à ce qu’il ne puisse rien t’arriver de fâcheux ! OK ! Dis-moi
que tu as confiance !
(Pourquoi cette diatribe ? Mais je ne voulais pas la contrarier)
– J’ai confiance, Carole !

– Vous voulez un dessert ?
Tiens, la serveuse qui revient ! Et cette fois c’est de la provocation pure
et simple, elle me regarde carrément dans les yeux, elle va me faire rougir
cette conne.
Carole intervient :
– Elle a l’air de vous faire de l’effet ma copine ?
– Hummmm ! Si vous saviez !
– Je peux, vous la prêter si vous voulez ?
Non, mais elle n’est pas bien la Carole, je ne suis pas un objet !
– Hummmmm, ce serait avec grand plaisir !
– Mais ce n’est pas gratuit !
De mieux en mieux, je ne suis pas sa pute !
– Dites votre prix, on peut peut-être s’arranger ?
– Disons que vous nous faites cadeau de notre repas !
Bon, je me casse, je n’ai pas vocation à me vendre à une lesbienne en
chaleur pour 12 nems et deux canards laqués. Je me lève, attrape mon sac à
main, sort un billet pour payer ma part. Une main se pose sur mon bras !
– Joy !
(Partir, ne pas répondre, sinon, je vais encore me faire avoir !)
– Quoi ?
– Je croyais que tu avais confiance en moi ?
– Oui, mais…
– Il n’y a pas de mais
– Je ne suis pas ta pute, Carole !
– Joy, regarde-moi dans les yeux, je suis ta maîtresse, tu as confiance en
moi, n’est ce pas… on dit oui maîtresse !
– Oui maîtresse !
Je suis la reine des connes, mais après tout qu’est ce que je risque, si
quelque chose se passe de travers, je romprais toute relation avec Carole et
c’est tout ! Elle veut que je joue à la pute, et avec une femme en plus !
Allons-y ! Un sentiment trouble m’envahit à ce moment, je commence à
mouiller, est ce que je deviens folle ? Non en fait, je suis parfaitement
lucide ! Et je m’adresse à la serveuse :
– Ok ! C’est quand tu veux !
– Après mon service, mais j’ai besoin de me calmer, suis-moi, petite salope
!
Et elle me traite de petite salope, en plus ! Je vous dis, il n’y a plus de
respect ! Je la suis, on traverse l’étroite cuisine dans l’indifférence
générale, elle ouvre une porte, on se retrouve dans une minuscule remise.
Elle retire carrément sa culotte, la balance dans un coin, et s’assied sur
ce qui doit être un congélateur hors d’usage, elle remonte sa jupe, écarte
ses cuisses.
– Viens me lécher !
Je ne m’imaginais pas que les asiatiques avaient la chatte aussi poilue, je
me fraye un chemin parmi tout ce fouillis, j’écarte ses lèvres, c’est
carrément trempé, j’approche ma bouche, ça sent assez fort, un mélange de
mouille et d’urine, mais ça n’a rien de désagréable, j’humecte tout cela de
ma salive, c’est bon, je m’en enivre, je suis maintenant excitée comme une
folle. J’ai vraiment envie de faire durer le plaisir. Je ne veux pas que ce
contact se limite à cela. Mais mademoiselle en a décidé autrement :
– Je n’ai pas beaucoup de temps ! Mais tout à l’heure, on prendra notre
temps !
Ben voyons ! Du coup je prends son clitoris en bouche et je l’aspire, je
donne des coups de langue, je lèche, je suce, et je relèche et je resuce !
Elle ne tarde pas à éclater !
– Ben dit-donc, t’es bonne, toi ! me dit-elle dans un soupir.
– Tu peux m’appeler  » Joy  » !
– Alors moi c’est Suzy ! Vous pouvez partir, votre repas est payé, tu as eu
ton dessert !
– Et pour la suite on fait comment ?
– Ici dans deux heures, j’aurais fini mon service, tu me demande, et on ira
chez moi, ce n’est pas très loin !
– Et si je ne reviens pas ?
– Tu reviendras, allez file !

Je regardais Carole, la narguais !
– J’ai pris mon dessert, tu n’en prends pas toi ?
– Non, mais j’espère que tu t’es régalé en prenant le tien ?
– On fait quoi, Carole ? J’ai envie de jouir, tu ne peux pas savoir !
– Pas de bol, je viens d’avoir un coup de fil, j’ai une démarche à faire, un
truc chiant mais faut que je le fasse, si tu veux, on peut se retrouver chez
moi dans… dans disons 2 heures et demi !
– Théoriquement j’ai rendez-vous dans deux heures avec la serveuse !
– Tu ne vas pas y aller, non ?
– Je n’en sais rien, j’ai tendance à dire que je ferais ce que tu me diras
de faire !
Et j’ajoute in petto « pour l’instant et pour aujourd’hui parce qu’en ce
moment je m’amuse, mais je suis une femme libre »

– Laisse tomber, et retrouve-moi chez moi dans 2 h 1/12
– D’accord !

Et me voilà comme une conne, la chatte toute mouillée, je repense à cette
pauvre Suzy, elle sera déçue sûrement de ne pas me voir. Je n’aime pas ne
pas tenir mes promesses, ce n’est pas mon genre. Je décide de réfléchir un
peu à tout cela, et ayant décidément la bouche très salée, je vais commencer
par m’envoyer un dessert beaucoup plus sucré que le précédent chez un
glacier du coin !

Tout reste possible, je pourrais aller voir Suzy, mais pas Carole, ou le
contraire ou personne, mais en fait je me mens à moi-même, il est évident
que je piaffe d’impatience de me retrouver dans les griffes de Carole.

Après avoir tué le temps un peu en faisant un brin de shopping, je me
retrouve chez ma maîtresse à l’heure indiquée. Elle m’ouvre, me sourie, elle
est vêtue d’un large kimono qu’elle retire immédiatement dévoilant une tenue
tout latex noir, un pantalon lui moule audacieusement les fesses, mais ne
découvre rien, contrastant avec le haut ou le seul « vêtement » est constitué
d’espèces de lanières qui lui entourent les seins. Elle est grimpée sur des
godasses pas possibles, et s’empare tout de suite d’une cravache :

– A poil salope !
C’est ce qui s’appelle commencer dans le vif du sujet, j’obtempère.
– Plus vite !

Je fais ce que je peux, je suis à peine déshabillée que cette charmante
personne m’entoure le kiki d’un collier d’esclave auquel est reliée une
laisse.
– A genoux !
Ca ça va j’ai l’habitude !
– Tu es contente de toi, petite salope, tu va voir ce que tu va prendre !
– Je ne comprends pas maîtresse ?
– Et ça tu comprends ?
Zlouf ! La gifle ! Il y avait longtemps ! Elle ne peut pas s’en empêcher, et
moi je ne peux pas m’empêcher d’y trouver un plaisir inavouable. N’empêche
que je ne comprends pas plus ! Jouons donc le jeu !
– Que me reprochez-vous ? Maîtresse !
– Ah ! Ah Ah ! Qu’est ce que je te reproche ! D’être une mauvaise pute ?
– Je ne comprends encore pas maîtresse !
Et re-zlouf ! Un peu limite celle-ci, elle m’a fait mal pour de vrai !
– T’aimes ça les gifles ?
– Je le mérite, je suppose, maîtresse, mais je ne comprends toujours pas !
– Je viens de te le dire, t’es une mauvaise pute !
– Oui maîtresse !
– Parce que les bonnes putes, ils tiennent leurs promesses !

Bon d’accord, elle est en train de me reprocher de ne pas avoir été au
rendez-vous de Suzy. Comme c’est un jeu, il est inutile que je lui précise
que c’est elle-même qui m’a dit de ne pas y aller. Continuons à jouer le jeu
!
– Oui maîtresse, d’accord maîtresse, punissez-moi maîtresse !
– Tu sais ce qu’on leur fait aux mauvaises putes ?
– Dites-moi maîtresse !
– On les brûle avec la bougie !
Whaaah, non pas ce truc là ! Ca me fait peur ! Je fais quoi, je ne vais pas
passer mon temps à me révolter, je n’avais qu’à mettre le doigt dans cet
engrenage, mais elle ne m’aura pas une autre fois. Alors je crâne :
– Comme vous voulez, maîtresse !
– Et que crois-tu qui va se passer à présent ?
– Vous allez me punir maîtresse !
– Non !

Je ne comprends plus bien ! Elle reprend :
– Non, moi je vais regarder, c’est ta cliente qui va te punir !

Et voici Suzy qui apparaît ! Je rêve ou quoi ! Elle est belle cette femme,
elle est entièrement nue, si ce n’est un soutien gorge noir qu’elle
s’empresse de retirer dévoilant une poitrine de bonne taille, moi qui
croyais que toutes les asiatiques avaient les seins menus, cette magnifique
paire doit être au moins un bonnet D. Elle est magnifique cette poitrine
avec des bouts très noirs et très proéminents. Hummm que j’aimerais les
sucer ! Mais comment a-t-elle trouvé l’adresse de Carole ? Ah je comprends,
dès que nous nous sommes séparées, Carole à été la voir pour le lui indiquer
! Quel machiavélisme !

Sans un mot, les deux femmes tendent une bâche plastique sur la grande table
en bois et Carole m’ordonne de m’y coucher sur le dos. Une fois installée,
on me lie les poignets à une barre d’écartement, puis on fait subir le même
sort à mes chevilles, il me sera donc impossible ni de me relever, ni de me
protéger, peut-être éventuellement pourrais-je gigoter un petit peu mais ça
ne servirait pas à grand chose.

Suzy a allumé deux longues chandelles, elle s’avance vers moi, sur le côté
de la table, au niveau de mes avants bras. Je retiens ma respiration, j’ai
peur ! Sans un mot Suzy penche la chandelle. Une goutte de cire atterrit sur
ma chair, c’est supportable, mais c’est chaud, une seconde goutte tombe.
L’impression est bizarre, on surfe carrément au niveau où la douleur peut se
transcender. J’attends la suite ! Ca ne vient pas ! Qu’est ce qu’elle
fabrique ? J’en veux encore de la bougie ! J’aime ça, j’ai peur, j’ai mal
mais j’en veux ! Ca y est ! De nouvelles gouttes tombent dans le haut de mon
bras maintenant, puis sur l’épaule ! Je crois deviner le circuit, les seins
ne sont plus loin à présent. Effectivement, Suzy s’amuse à les entourer, à
les cerner de gouttelettes de cire ! Ca commence à chauffer sérieux ce truc
là. Une nouvelle pause ! On ne peut pas dire que Mademoiselle est pressée,
ça tombe bien, moi non plus !

Une goutte tombe sur le galbe de mon sein gauche !
– Aîe !
La petite pluie de cire à repris sa danse infernale, ce n’est plus le sein
qui est cerné ce sont mes tétons. Je serre les dents, attendant le moment
inéluctable ou ils vont… Mon dieu ça y est… les gouttes atterrissent, ça
chauffe ! ça chauffe, mais qu’est ce c’est bon, je mouille comme une éponge
! C’est spontanément et sincèrement que je crie :
– Encore, encore, c’est bon !
Mes tétons sont à présent englués dans un magma de cire déjà solidifié, j’en
ai partout, le résultat est comique. La bougie descend maintenant vers mon
ventre, remplie de cire mon nombril, mais je sais très bien que son but
ultime est plus bas, à nouveau j’ai peur. Qu’elle fasse vite, bon dieu,
quelle fasse vite ! Et bien non, elle prend son temps. Elle joue avec mes
nerfs. Et puis tout d’un coup ça dégringole ! Sur le pubis d’abord, puis sur
les lèvres. Je hurle ! Je hurle mais c’est trop bon, je suis décidément
complètement maso. Une goutte atteint mon clito, une seconde, c’en est trop,
je hurle encore mais de plaisir cette fois-ci, je n’en peux plus, je suis
épuisée.

Les deux femmes avec d’infinies précautions retirent de mon corps les
agglomérats de cire, elles s’amusent à m’embrasser tendrement les parties
ainsi dégagées, je suis aux anges. La douceur, l’infinie douceur, la
tendresse après la peur et la douleur ! Que c’est bon !

– Tu dois avoir soif ? Me demande Carole
– Oui !
– Alors ouvre ta bouche, je vais te faire boire ma pisse.

Je sais que ça se fait, mais je n’ai jamais essayé, alors j’ouvre la bouche, l’urine tombe dru dans ma petite bouche, c’est particulier, mais ça n’a rien de désagréable et puis c’est tellement pervers.

– Alors petite Joy ! Ça t’as plu ? Demande Suzy !

Mais cette voix, pourquoi a-t-elle changé de voix, est ce bien Suzy ? Oui il
n’y a pas de doute ! Mais elle n’a plus cet accent asiatique qu’elle avait
au restaurant ! Ou ais-je entendu cette voix ?
– Tu as été merveilleuse !

Ca y est, je me souviens maintenant, la femme de l’ascenseur, celle que je
n’ai jamais vu parce que j’avais les yeux fermés sur le palier (voir épisode
précédent). Mais alors, ça veut dire que tout était manigancé dès le départ.
Et je me suis laissé avoir, j’ai été leur jouet à toutes les deux !
Ce n’est pas grave, je suis très joueuse !

– Merci ! Merci à toutes les deux ! répondis-je simplement
– Bon quand vous aurez fini les politesses, vous viendrez vous occuper un
peu de moi, intervint alors ma maîtresse, ma belle maîtresse, ma si belle
maîtresse, ma maîtresse adorée !

Et tandis qu’elle retire son pantalon, je découvre pour la première fois
tatoué sur sa fesse droite le dessin d’un magnifique puma prêt à bondir !
– C’est nouveau tu ne l’avais pas la dernière fois ?
– Bien sûr ! J’ai fais quoi cet après midi d’après toi ?

à suivre

Eddy Stokien © Paris Juillet 01
Première publication sur Vassilia, le 22/07/2001

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2 réponses à Les séances de Joy 3 – La femme au Puma par: Eddy

  1. JolieJolie dit :

    C’est chaud, c’est même brulant
    Pipi et bougie, cocktail gagnant

  2. Darrigade dit :

    De plus en plus chaud, de plus en plus pervers et machiavélique, mais en même temps c’est tout tendre, et très excitant

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