Jennifer par Jeanette

Jennifer par Jeanette

J’ai toujours été une fille très propre. Ouais bon, je m’exprime mal, sans doute. Il est vrai qu’on ne peut pas dire ça d’une personne qui garde tout le week-end sa petite culotte du vendredi matin pour mieux profiter de l’odeur.

Disons alors plutôt que je suis ordonnée. J’ai horreur des trucs qui traînent. De l’ordre, de l’ordre ! Mes bouquins sont classés par auteurs, en ordre alphabétique. Même chose pour mes cassettes de musique et de films, mes CD, mes logiciels… Une vraie maniaque. J’ai fini de bouffer, je débarrasse la table. Je remets les choses à leur place. Pas de miettes, pas de poussières. Mes vitres et mes miroirs resplendissent. Je frotte, je nettoie, j’époussette, j’aspire. Ma grand-mère m’a bien éduquée.

Chez moi, Madame, il fait propre dans tous les coins. Enfin… cela le fut pendant bien longtemps. Mais il arriva un moment… Il est vrai qu’en cette période, il y a environ sept ans, je nageais littéralement dans le boulot. On aurait dit que tous ces gens pour qui j’avais écrit du logiciel avaient tous besoin d’un changement au même moment. Sans compter mon travail  » officiel « , au bureau, de 8 à 5… quand ce n’est pas de 7 à 9 !

La situation s’est tellement dégradée que ça en est devenu lamentable. Je rentre du boulot et pénètre dans un appartement poussiéreux, un fouillis, un fatras. L’évier de la cuisine plein de vaisselle sale, des bouquins qui traînent partout, le bureau déborde de papiers. Dans le living, une assiette à moitié pleine de spaghetti… Et ces bouteilles de vin vides rangées en rang d’oignons, dévoilant à tous mes vices cachés. Quel bordel ! Quelle cochonceté ! J’erre comme une âme en peine au milieu de cette dégueulasserie, en proie à une culpabilité diffuse.

Bien sûr, il faudrait que je m’y mette, mais je n’ai pas le temps ! Et puis, la situation est tellement grave que ça en prendra, du temps ! Soudain, une idée me vient à l’esprit :

 » Tu n’as qu’à t’offrir une femme d’ouvrage !  »

Le lendemain, j’emmène le journal au boulot. J’y arrive toujours la première. En chemin, je m’arrête à la cafétéria, pour mes pâtisseries habituelles et mon cappuccino géant, et me voilà dans mon bureau recherchant les petites annonces. Dix minutes plus tard, un bruit de porte, c’est Bill, bien sûr.

Bill est le membre le plus compétent de ma petite équipe. Un célibataire endurci de 58 ans, dont l’unique passion consiste à observer les oiseaux. Comme d’habitude, il vient dire bonjour, et me trouve plongée dans les petites annonces.

– Vous cherchez quelque chose ?
– Oui, une femme d’ouvrage…
– Oh, moi j’en ai une très bonne. Un peu chère, mais elle est super ! Et elle vous conviendrait sûrement, elle parle même français, m’a-t-elle dit.

Bill prend les choses en main, et dès le lendemain, m’annonce que sa perle, qui s’appelle Jennifer, viendra me voir samedi à 10 heures du matin.

Me voilà donc dans l’attente de cette mystérieuse personne. D’après Bill, elle approche de la quarantaine. A quoi peut donc ressembler une Jennifer ? Dans mon esprit, j’imagine une grande blonde un peu fanée. Mais la sonnette retentit, et je vais ouvrir la porte.

Devant moi, une petite bonne femme d’un mètre 50, une asiatique pour sûr, mais ni japonaise, ni chinoise, on dirait plutôt une Indonésienne. Un petit corps mince surmonté d’un visage tout rond, un rien bouffi, mais un grand sourire montre de longues dents très blanches. Elle n’a pas l’air d’avoir plus de 25 ans. Elle me tend la main :

– Hi ! I’m Jennifer !

Il me faut un moment pour revenir de ma surprise. Si elle avait été habillée en girl-scout, je lui aurais acheté ses cookies ! Je la fais entrer, la fais asseoir, et lui demande si elle veut boire quelque chose. Elle acquiesce en me montrant une bouteille de vin vide qui traîne. Bon, au moins nous avons les mêmes goûts ! Je nous verse deux verres, et elle se lance dans un long discours en un anglais, totalement inintelligible. Je n’y comprends que dalle, mais je la regarde. Elle semble sourire sans arrêt, mais je réalise que même lorsqu’elle est sérieuse, son visage a l’air de sourire. On dirait un petit lutin malicieux.

– Vous parlez français ?
– Oh oui ! Parler français beaucoup aimer. Mon homme Alexandre, français !
– Ah, vous êtes mariée à un Français !
– Non, plus mariée, maintenant ! Foutu lui dehors. Mauvais homme !

Nous conversons un moment tant bien que mal. Jennifer se charge de tout. Nettoyage, vaisselle, lessive, changer le lit, nettoyer les fenêtres, rien ne lui échappe. Et elle le fait bien, dit-elle :  » Frotter tout fort partout !  » Elle peut aussi me préparer à souper les jours où elle viendra nettoyer. Mais rien que de la cuisine indonésienne :  » Très très bon, très piquant !  » . Son salaire horaire est élevé, mais bon, on verra bien.

Je lui fais visiter l’appartement, plutôt gênée de son état. Elle commente :

– Ici, place très dégueulasse !

Ouais bon ! Elle regarde les bouquins avec curiosité, et me sort :

– Les livres… A, B, C !
– Pardon ?
– Arrangés A, B, C. Très bien !

Bon, au moins elle connaît son alphabet ! Nous tombons d’accord. Elle me propose deux jours de quatre heures par semaine, le mardi et le vendredi. Mais au départ, elle aura besoin d’une semaine complète à six heures par jour pour nettoyer la  » saloperie « . Elle commencera lundi, et je signe pour un souper Indonésien à l’essai. Je lui donne une clef, et alors qu’elle me serre la main, son regard se baisse, et elle pouffe :

– Monsieur Bill dire, vous, gros nichons !

Ben il va m’entendre, le Bill ! Le lundi soir, je rentre et regarde autour de moi. Déception, c’est toujours aussi poussiéreux. Mais en y regardant de plus près… La cuisine et la salle de bain sont absolument étincelantes. Et toutes les portes ont été lavées. Chapeau, Jennifer ! Sur la table de la cuisine un grand plat contient une nourriture mystérieuse. Une note dit :  » Four, hot, 25 min « . J’obéis. Je bouffe ce truc sans savoir ce que ça peut bien être, mais c’est délicieux !

A la fin de la semaine, l’appartement était un petit bijou. Elle est super, Jennifer ! Et je ne la revis plus pendant plusieurs mois. Chaque fois qu’elle vient, elle me laisse sa facture, et je lui mets une enveloppe sur la table de la cuisine la fois d’après. Et je mange indonésien deux fois par semaine.

Jusqu’au jour où j’ai dû aller à cette présentation à San-Francisco. Un des multiples vice-présidents de ma compagnie bien aimée allait nous exposer la nouvelle stratégie. Ces trucs sont chiants, mais pas moyen d’y échapper. Une perte de temps totale. Et en plus, cette fois, il y a un problème : Notre auguste VP est bloqué à Chicago, où l’aéroport est enneigé. Il ne nous reste plus qu’à rentrer chez nous. Je me retrouve donc à la maison vers 3 heures. Alors que j’approche, une musique semble s’échapper de l’appartement. J’ouvre la porte, et ça me hurle aux oreilles :

And then I saw her face, Now I’m a believer ! And not a trace, Of doubt in my mind, I’m in love (OOOOOOOOOOOOOOOOOOOhhhhhhhhhh) I’m a believer, I couldn’t leave her if I tried !

La porte de la salle de bain est ouverte, et j’y trouve Jennifer à quatre pattes, nue comme un ver, en train de frotter le carrelage avec une énergie démente. Son corps luit de sueur, et elle se trémousse au son de la musique, tout en astiquant comme une folle. Elle a un beau petit cul bien rebondi, un petit anus tout sombre, et en dessous une touffe de poil bien fournie cache l’arrière de sa chatte. J’ai senti cette sensation dans la mienne, de chatte, et j’ai failli lui mettre la main au cul.

Stupidement, je frappe à la porte ouverte. Je m’attendais à la voir sursauter, à créer le comble de l’embarras, mais non ! Elle se retourne, et me fait un éclatant sourire ! Elle se relève sans aucune gêne, et je ne puis m’empêcher de la regarder du haut en bas. Le petit visage de lutin. Les petits seins avec des auréoles sombres, mais de gros bouts qui ressortent. Une touffe broussailleuse de bonne taille.

– Trop fort, la musique, hein ?

C’est moi qui suis embarrassée comme une conne.

– Je suis rentrée plus tôt. Vous voulez quelque chose à boire ?

Sans attendre la réponse, je m’éclipse vers la cuisine, lui verse un verre de limonade, et retourne à la salle de bain. Elle est assise sur la toilette et pisse comme une fontaine. Elle me ressort son grand sourire.

– Très besoin…
– Pas de problème… excusez-moi, j’ai du travail.

Je m’éclipse dans le bureau, la chatte trempée. Je me connecte au boulot. C’est juste une échappatoire, je serais incapable de faire quoique ce soit. J’ai une envie démente de me branler comme une folle. Qu’est-ce que c’est que ça pour un drôle de petit animal ?

Une odeur délicieuse interrompt mes envies. Jennifer, qui est maintenant en short et tee-shirt, pieds nus, manie deux grandes poêles. L’une, pleine de légumes, l’autre de morceaux de viande. Et une sauce brune chauffe dans un poêlon. Une fois de plus, elle me frappe de son grand sourire. Il a l’air si naturel, il fait partie d’elle. Mon plat habituel est sur la table de la cuisine, accompagné d’un autre que je ne connais pas. Elle a suivi mon regard.

– Ça pour vous, ça pour moi !

Elle m’explique que quand elle cuisine pour moi, elle cuisine aussi pour elle-même.

– Mangeons ensemble ce soir, Jennifer ! J’ouvre une bonne bouteille de Sauvignon !

Elle hésite un instant, puis me relance le sourire. Je mets la table.

Nous avons soupé ensemble et j’ai tout naturellement du ouvrir une deuxième bouteille. Et quand elle a bu, elle parle, Jennifer, elle parle. Ça a commencé tout doucement, puis les digues se sont effondrées, et il n’y avait plus moyen de l’arrêter. De toute façon, je n’en avais pas envie, j’écoutais, fascinée. C’était plutôt décousu, mélangé de français et d’anglais.

Une petite Jennifer qui s’appelait alors Phu Mong est née il y a 38 ans dans un faubourg de Djakarta. Pas tellement bienvenue, Phu Mong, il y avait déjà toute une ribambelle. Au point que c’en était trop, et ses parents ont cherché à la vendre. Mais sa grand-mère (qui avait alors 39 ans ! ) n’a pas voulu, et l’a prise chez elle. Une maîtresse femme, sa grand-mère ! Elle a plus de fric que toute la famille réunie. Pas mal pute sur les bords, elle travaillait dans un bar visité par beaucoup d’étrangers. L’Indonésie a maintenant été remplacée par la Thaïlande, mais en ce temps-là, c’était la capitale des  » sex trips « .

Le seul endroit du monde ou on pouvait tirer son coup pour un dollar. Sans limites. Sodomie, bondage, fessées, éjaculations faciales… et le reste. Il y avait aussi le marché des épouses. Le brave US citizen jamais marié, ou divorcé, qui s’achète une gamine, l’épouse, et la ramène au pays. Ils n’étaient pas des Adonis, bien sûr, à votre avis ? Mais n’empêche que certaines filles ont rencontré de braves mecs et ont vécu une vie heureuse dans un luxe qu’elles n’avaient jamais imaginé. Pour d’autres, ce fut un cauchemar.

Phu Mong a maintenant 12 ans. Elle sait lire et écrire, elle va à l’école chaque jour. Son père, sa mère, elle ne les reconnaîtrait pas si elle les voyait, il y a si longtemps… Sa grand-mère est pas mal vieille, 51 ans, le moment de se retirer. Elle a beaucoup cherché, la grand-mère, mais elle a trouvé. Oh, il est pas tellement jojo, George. 55 ans, 1,60 m, 105 kilos, mais il est bien gentil. Il l’a épousée, la grand-mère, et il l’a ramenée à Indianapolis, avec la petite Phu Mong. Un rêve. Une maison, une voiture, la neige.

Le seul problème, c’est que c’est un homme très aimant, le George. A 13 ans, Phu Mong a perdu sa vertu, par devant et par derrière. Mais quoi ? C’est normal, faut pas s’affoler ! N’empêche qu’elle en a eu marre, Phu Mong, et à l’âge de 16 ans, avec un permis de conduire falsifié qui disait qu’elle en avait 18, elle pris un Greyhound pour la Californie. San Francisco, 1979. Après les flower girls. Avant le Sida.

Elle s’est faite pute, Phu Mong, et elle a survécu, tant bien que mal. Puis elle a rencontré Alexandre, qui était si craquant avec ses 25 ans, sa queue de cheval, et son étrange langage. Et pour la première fois de sa vie, elle a joui, Phu Mong. Elle ne comptait plus les queues qu’elle avait prises dans sa bouche, dans sa chatte, ou dans son cul, mais Alexandre, c’était autre chose. Quand il la baisait, elle avait bon, oh, si bon ! Le bonheur, quoi !

Ils se sont mariés. Mais bien sûr, le fric ne pousse pas sur les arbres. Et puis, pourquoi il devrait se crever au boulot, Alexandre, alors que Phu Mong, qui était maintenant devenue Jennifer, pouvait faire dix fois plus de fric juste en se couchant là ? Oh, il ne lui en voudra pas pour ça, c’est la vie, c’est tout simplement logique…

Et je l’écoute, et je l’écoute. Et je tiens sa main. Et je ne sais quoi dire, et j’ai envie de chialer, et je suis honteuse de mes envies d’il y a deux heures. Je veux lui dire des choses que je n’ai jamais dites à personne, ouvrir mes digues, moi aussi, mais ça ne sort pas. Les larmes me coulent, connement.

Il est presque minuit. Jennifer se lève.

– L’heure de rentrer…

Je la raccompagne à la porte. Nous nous serrons la main, et elle me sort :

– Beaux gros nichons… me montrer ?

J’enlève mon tee shirt, baisse mon soutif, et mes deux ballons descendent. Le sourire sur son visage… Elle tend les mains et me les masse, gentiment, profondément. Puis elle pince mes bouts, sans douceur. Je ferme les yeux. Plus rien. Un bruit de moteur. Elle est partie.

J’ai bien dû me soulager moi-même. Une longue masturbation très lente et assez mélancolique, et quand j’ai eu bon, un petit visage souriant et fripon planait au-dessus du mien…

Le vendredi, je suis rentrée assez tôt (on se demande bien pourquoi ! ) Mais pas de bol, ni de Jennifer. Pendant tout le week-end, j’ai hésité à l’appeler et à lui proposer mes gros nichons, mais je n’y suis jamais arrivée. Peut-être n’est-ce là que l’un de ces souvenirs qu’on chérit, en pensant à ce qui aurait pu être.

Les semaines passèrent sans que je la revoie. Mais un mardi matin à 6 heures, coup de téléphone affolé de Jennifer. Elle a perdu ma clef ! L’ennui, c’est que je n’en ai plus qu’une, mais bon, les paillassons, ce n’est pas fait pour les pingouins ! L’idée l’étonne et l’enchante, comme une bonne blague :  » Très subtil !  »

Et me voilà au bureau, progressant lentement dans les arcanes de ce code sûrement écrit par un mec qui (comme moi), pensait à autre chose. J’en ai marre, et des 11 heures, je descends à la cafétéria, sirotant en chemin la sacro-sainte cigarette. Spaghetti ! Ils font de super bons spaghetti, chez mon employeur ! Accompagnés de petits pains ont l’ail, je ne vous dis que ça. Elles vont tomber, les mouches ! Mon repas terminé, ma résolution est prise. Je remonte au bureau, coupe mon ordi, et colle sur ma porte un petit post-it qui dit :  » Dentist appt.  »

Le Monterey highway est désert à cette heure, et en moins de 20 minutes, je suis à la maison. Pas de clef sous le paillasson, et la porte est verrouillée. Et une fois de plus, des bruits, mais bien différents, cette fois. Des râles, des ahanements, le uuh uuhh uuuuhhh typique de la simulatrice américaine, puis de robustes interjections :

– Tiens ! Dans ton cul, poufiasse !
– Uuuuuuuuuuhhhhh
– Je m’en vais te défoncer l’oignon, salope !
– UUh, AAh, OOOHHH, MMMMPHHHHH

Je me résous à entrer par derrière. Une porte que je n’utilise jamais, qui donne dans la petite buanderie. Je passe dans la cuisine, et découvre la cause de tous ces cris. Sur l’écran TV, une grande blonde avec des ballons qui font ressembler les miens a de petits pois s’empale vigoureusement sur la quéquette invisible d’un gros poilu bien connu… Mais ça vient, ça vient, et bien sûr il faut qu’il éjacule sur ses ballons, ce qu’il fait en abondance, et elle se les masse, ses montagnes plaquantes !

Il faut vous dire qu’il n’y a pas de séparation entre la cuisine et le living, si ce n’est ce long divan en cuir noir ou Jennifer est couchée nue, la main gauche sur le sein droit, et la main droite sur la chatte. Je suis juste derrière elle, mais elle ne me voit pas. Elle se caresse distraitement. De toute évidence, ça ne l’enthousiasme pas.

Mais la cassette passe à la série suivante, qui est bien mieux. L’acte en lui-même, ouais bof, admirons en passant la rigidité de ce pénis qui se recourbe vers le haut, mais la fille a de merveilleux yeux tout verts, et c’est une actrice de première. Un pied sur une chaise, elle se fait prendre par derrière, et son regard tourné vers son amant est une symphonie. Envahie d’humidité, je me reporte vers Jennifer qui semble apprécier. Ses doigts passent maintenant d’un bout de sein à l’autre, et sa main droite s’agite dans sa touffe. Mais soudain, elle se lâche les seins. Deux doigts de la main gauche remontent son fourreau vers le haut, et découvrent un clitoris comme je n’en ai jamais vu. Aussi long que large, il fait bien 7 ou 8 millimètres de diamètre, gonflé, violacé. La blonde aux yeux verts est proche de la jouissance, et son regard se voile. Jennifer ramasse de l’autre main la mouille de sa chatte, et caresse d’un doigt son énorme bouton. Jeannette a fait glisser son jeans et sa culotte, et se fouille en profondeur. Les trois femmes jouissent en même temps, sans aucune retenue, et d’une façon très vocale.

Bien sûr, l’addition de cette troisième voix a fait se retourner Jennifer, qui me regarde, mais ma présence n’a pas l’air de la gêner le moins du monde. Elle triture son énorme bouton, et jouit une deuxième fois alors que je lui pince le bout des seins. J’en suis réduite à me frotter la chatte sur le dos du divan, alors que sur l’écran, le pauvre acteur sort une quette toujours aussi rigide du vagin de sa partenaire pour lui arroser les fesses de sperme.

Je suis dans un état d’excitation extraordinaire, je ne me sens plus, je ne puis m’empêcher de me frotter la chatte d’une main. Jennifer s’est levée. Je contourne ce foutu divan, et je la serre contre moi. Sa main se plaque à ma moule et la masse sans douceur. Je voudrais l’embrasser, mais notre différence de taille m’en empêche, et avec les sensations qui montent, je ne contrôle plus mon corps. Mes jambes tremblent. Son doigt s’introduit dans ma fente, trouve mon bouton, et l’écrase. Mes genoux plient, et nous voilà sur le tapis. Je suis agitée de frissons. Son sourire toujours présent est empreint d’une extraordinaire perversité. Très vite, elle installe sa chatte au-dessus de mon visage, et ouvre largement mes cuisses. Je la broute d’une façon désordonnée, alors qu’elle m’effleure le sexe d’un doigt bien trop léger. Mais soudain, elle frappe ma moule de sa main plate et j’explose littéralement. Une seconde claque plus forte, suivie d’une troisième plus forte encore me transforme en une bête affolée. Je crie dans le vagin qu’elle plaque sur mon visage. Je ne vois plus rien. Sa main plate me caresse maintenant avec une grande douceur, mais les sensations ne diminuent pas. Je deviens folle, et dans un soubresaut j’arrive à lui échapper et à me coucher à plat sur le ventre. Elle a pitié, et se contente de me masser les fesses. Mon cou, mes seins, mon ventre, sont envahis du genre de sensations que je n’avais jamais ressenties que dans ma chatte.

Dans un état second, je vois le visage de Jennifer s’approcher, moqueur, et elle frotte son nez sur le mien, puis le lèche. Agitée de frissons, je me tourne sur le côté, et passe ma langue sur ses lèvres. Elle ouvre la bouche, et nous mélangeons nos salives, lentement, profondément. Elle me pousse, me retourne sur le dos, et se couche sur moi. Nos langues continuent à s’explorer, et sa petite bête toute trempée me mouille le ventre. Tout d’un coup, elle m’abandonne, et se couche sur le tapis, les jambes largement ouvertes, les yeux fermés. L’invitation est sans équivoque. A quatre pattes devant elle, j’examine cette moule qui ressemble si peu à la mienne. Ce long fourreau étrangement gonflé. De la même façon qu’elle, je le relève à deux doigts et son énorme groseille apparaît, mouillée, un peu molle. Je l’englobe entre mes lèvres, suçant légèrement. Mes lèvres se font dures, s’écrasent sur son pubis, et je remue la bouche. La pointe de ma langue touche cette chose étrange et dure, et Jennifer sursaute. Je la taquine un moment, puis l’écrase de ma langue, le suce, le triture. Son bassin s’agite d’une façon désordonnée, et la plainte rauque sort de sa gorge. Vengeance ! ! ! J’abandonne son clito et lui claque la chatte. Elle hoquète. Je lui sors son gros bouton, et la claque une deuxième fois. Elle est prise d’un tremblement, et l’urine s’écoule de sa chatte. Je la masse sans pitié, et la pisse éclabousse nos deux corps. Je n’ai jamais été prise d’une telle frénésie, je suis comme un animal, prête à tout et à n’importe quoi. Ma main se fait gentille, et elle se calme lentement. Ses yeux s’ouvrent, et je la regarde. Nos yeux se parlent, rivés les uns aux autres.

Je me mets à genoux à côté d’elle, et les yeux dans les yeux, chacune de mes mains masse lentement une chatte. Nous frémissons ensemble d’une jouissance sourde et profonde. Je me couche, et je m’endors.

On me frotte le corps. Armée d’un essuie de bain, Jennifer m’essuie. Elle rigole comme une gamine.

– Saloperie ! Pissé sur la carpette !

Je suis dans les vapes. Je me relève. Elle me regarde, une question dans les yeux :

– Dodo ?
– Dodo !

Nous nous couchons dans le lit. Toutes deux, nous dégageons une odeur de mouille et de pisse. Je la serre contre moi, et elle blottit sa tête entre mes seins. Sa main immobile est sur ma chatte.

– Jennifer…

Pour la première fois, je vois son petit visage devenir très sérieux.

– Non, Jeanette. Pour toi… Phu Mong !

San José, Septembre 2001. © Jeanne Libon (Jeanette). jeanett728@earthlink.net

Ce récit a eu l’honneur d’obtenir le 2ème prix du concours des histoires lesbos organisé par Revebebe en septembre-Octobre 2001 Première publication sur Vassilia, le 09/09/2001 


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3 réponses à Jennifer par Jeanette

  1. Lena Van Eyck dit :

    Intéressant et intelligent

  2. Baruchel dit :

    Je m’étonne un peu qu’un si beau texte n’ai jamais été commenté jusqu’à ce jour !
    Y aurait’il eu un bug ?

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