Cris et Chuchotements par Maîtresse_Laura

Paris ce soir est tranquille, quelques badauds ici et là se promènent. Si
les Champs Elysées ce soir regorgent de fêtards, la rue… est calme. Les rues
autour sont également tranquilles, un petit magasin de vêtements, lingerie
et cuissardes a retenu mon attention… Je suis tombée en admiration devant 2
articles mais il est fermé à cette heure. 22h 30, Paris vit toujours mais
c’est le règne de la nuit qui va commencer, en fait on est entre deux heures
comme les deux face d’un cube, 2 faces ? Ou 6 ? 2 faces pour le jour et la
nuit, 4 faces pour l’avant nuit et la fin de nuit… 6 faces pour les faces
cachées, celles que l’on ne peut voir en même temps sur un seul champ de
vision… comprenne qui pourra. Paris ma douce tu es belle et accueillante,
telle une putain tu aguiches de tes sons et de tes lumières, divine tu l’es
car tu es la ville où tout est permis. Paris tu es comme le pollen pour une
abeille, on y fait son miel en choisissant soi même les essences, ce soir la
mienne n’est que SM. Je suis imprégnée intérieurement de ce fantasme, de mes
envies, ce soir je veux me faire plaisir. Ce soir c’est mon soir, c’est ma
nuit, je suis la pour voir et savoir, comprendre peut-être, découvrir c’est
certain. Je suis prête à franchir cette étape, non pas à passer dans le SM
car c’est fait depuis longtemps mais à le vivre publiquement. C’est une
chose qui me faisait peur depuis longtemps, peur d’être regardé ou jugé par
d’autre… peur de ne pas être admise, pas accepté comme maîtresse SM, peur de
ne pas être a la hauteur, des restants de timidité c’est certain… car il fut
une époque ou j’étais timide et même maladivement timide.

La rue… n’est pas très large, nous nous y engageons avec Laura
tranquillement car nous ne sommes pas pressée, nous passons devant un petit
commissariat et peut-être à cause de la chaleur ils sont certainement tous
dehors ou presque, ils discutent et nous regardent arriver, je n’ai pas
changer ma cadence, pourquoi le ferais-je ? Laura par contre est nerveuse,
elle marche plus vite me devançant, je la sens très mal a l’aise et je ne
comprend pas son attitude. Les policiers (h et f) nous regardent tour à tour
passer, ils ont forcement remarqué l’attitude de Laura mais ne semble pas
s’en formaliser, ils doivent avoir l’habitude.
Laura est très mal dressée c’est certain, elle doit tout apprendre, respect
de la maîtresse, convenance, savoir vivre et surtout tenir sa place en tant
que personne dominée.
Plus loin je la rejoins car enfin ayant passé le commissariat elle a ralenti
voyant que les policiers se désintéressent complément d’elle.

Nous voici de toute façon à hauteur de  » Cris et chuchotements « … endroit de
débauche diraient certains, endroit de fantasme ou de tentation pour
d’autres… pour moi pour l’instant c’est un endroit qui doit me permettre de
découvrir qui je suis, savoir si je peux me définir comme maîtresse, voir
les autres pour me situer moi-même.
Je n’ai de repère que le net mais le net est avant tout un endroit de
fantasmeurs où tout est faux (ou presque), pas facile de s’identifier ou de
se classer quand les repères sont comme un bateau qui vogue et ou il
faudrait mettre un niveau.
Laura est habillée en écolière, jupe plissée à carreaux noirs et blancs,
chemise blanche qui recouvre une guêpière écrue, des bas blancs, string
assorti et chaussures noires à petits talons. Coiffure simple mi long
châtain et maquillage ce soir un peu lourd à mon goût, pas de vernis et une
petit bracelet bleue a la main droite.
Pour l’occasion j’ai fait simple mais… simple est ce vraiment le mot ? Si je
m’en réfère aux regards dans la rue je ne suis pas réellement passe partout
ou plutôt pas style inaperçu…
Jupe cuir noire avec ceinture large à grosse boucle recouverte d’une
deuxième ceinture, ma fameuse ceinture à malice faite de cuir et de chaînes,
elle a plusieurs usages… je m’en servirais un peu ce soir. Un maillot blanc
dos nu très décolleté en v sur le devant qui recouvre un soutien gorge blanc
à balcon, les seins ont un peu de mal à y être contenu.
Bas et gants résilles noirs, une petite chaînes à la cheville, 4 bagues (or)
en tout, une chaîne (or), des pendentifs couleur or et des chaussures à
lanières ayant des talons de 13 cm. J’ai attaché mon porte monnaie a ma
ceinture afin de ne pas être encombrée par un sac a main. Mes ongles sont
vernis foncé aux mains et aux pieds.
Je ne suis pas indécente, on ne voit pas mes fesses ni mes seins même si on
les devine. Je ne savais pas quel style adopter, n’ayant jamais fréquenté de
boite auparavant. Le minimum demandé étant le noir, j’aurais pu donc avoir
même une robe longue noire simplement ça aurait suffit… comme quoi on se
fait un tas d’idée pour rien.

Une chose me frappe un peu c’est l’extérieur de C&C, rien ne laisse deviner
qu’il s’agit vu de dehors d’une boite, d’un club ou autre, il y a juste leur
nom à côté de la porte en retrait intérieur (heureusement !), donc la façade
est plus que discrète et je m’attendais à autre chose.
Devant la porte je fais signe à Laura de sonner, elle s’exécute et c’est
Jeff qui vient nous ouvrir, nous sommes les premiers arrivants et c’est très
bien, à l’entrée il nous demande nos prénoms, Laura et Laura il fait une
fiche pour nous deux, je suppose que nous ne payons pas l’entrée étant dans
la catégorie femme et non pas couple ou hommes seuls. L’entrée est assez
exigu, sombre mais suffisamment éclairée, le décor est sobre, il y a une
pancarte style tableau déposée sur un bureau d’écoliers qui indique que le
jeudi sera une soirée bondage et je suis assez portée la dessus même si je
suis assez néophyte. Un petit rideau au fond et on descend directement un
petit escalier qui tourne pour donner sur la salle principale du bar. Décor
classique même si le ton SM est donné il n’est pas agressif, il se contente
de nous accueillir délicatement et sobrement. Les fauteuils sont
confortables. Les ventilateurs tournent ce qui est appréciable car l’air est
lourd de la chaleur extérieure. Fauteuils, pouf, table ronde, moquette au
sol et un grand miroir sur un mur entre l’escalier et le bar.

Nous visitons et même si nous sommes seules, l’ambiance est cérémonieuse
pour que nous parlions à voix basse, je regarde attentivement chaque recoin,
chaque mur, chaque plafond. Il y a ici et là des anneaux dont on devine
facilement l’emploi puisque il y a même des poignets d’attaches ou
chevilles, au bar par contre il y avait des menottes, cela m’avait fait
sourire pensant que pour certains ça ne devait pas être nécessaire mais que
dans certains bars vu la canicule ça devait être un moyen de s’enrichir.
Il y a un peu de tout en passant par la cage pour enfermer un soumis, une
croix de st André, un cheval, une table avec carcan mais les poignets sont
trop petits pour les mains d’un homme et même de certaines femmes puisque
même les miens seraient trop gros et mes poignets ne sont pas énormes.
La visite continue, des glaces, une salle médicale, un pièce avec lit
d’accès libre d’entrée ou de regarder et muni également d’une glace sans
tain. Une salle de bain avec douche très pratique mais j’apprécie quand même
que pour les WC, ce soit à l’écart de tout ça et avec portes fermantes.
Au bar il y a le choix de fouets, martinets et cravaches. Nous faisons donc
la visite en prenant notre temps, je regarde un peu l’état du matériel en
attachant Laura si besoin pour mieux me rendre compte de l’emploi de chaque
chose.

Entre temps un trio est arrivé, les deux hommes sont habillés de pantalons
de cuir noirs, la femme a une longue robe noire, d’un certain age, les
cheveux court gris en brosse, pas de maquillage ni bijoux, très simple.
Discrètement je les détaille me demandant quel est le rôle de chacun,
l’homme qui accompagne apparemment la femme est plus jeune qu’elle, deux
êtres différents, lui j’en suis certaine est un maître car nos regards
plusieurs fois se croisent et je n’ai aucun doute possible a ce sujet, j’en
déduis donc qu’elle est soumise à cause de je ne sais quel critère, juste
parce que lui est la en fait et qu’elle semble plus effacée et discrète.
L’autre homme j’ai un doute car je n’arrive pas à voir ses yeux, il est de
côté et discute avec les deux autres, je le verrais bien autant en maître
que en soumis, impossible à dire… pourtant je penche pour soumis car si
l’autre homme agit avec aisance et surtout comme il l’entend, l’autre a
l’air plus attaché à se coller à eux, à elle surtout. Le maître a un
comportement étrange, je doute qu’elle lui soit soumise finalement mais
impossible qu’elle soit soumise à l’autre, il n’est pas assez mordant dans
son visage ou son attitude. Finalement elle, c’est une maîtresse SM, lui est
bien un maître et l’autre homme était le soumis de la femme… donc l’autre
maître n’avait ni soumis ni soumise, il était spectateur et accompagné
simplement la maîtresse. C’est amusant comme on reconnaît facilement
certains et pas du tout d’autres. Certains soumis ont des colliers donc
c’est comme une carte de visite. Mais être habillé de noir ne veut rien
dire…

Peu à peu d’autres personnes arrivent, je regarde moins à présent et puis
machinalement presque trop facilement je devine quel est leur rôle, même
sans collier ni vêtement il y a les attitudes et manières, les soumis
attendent de leur maître des ordres, ils sont respectueux des usages,
obéissent et attendent que les maîtres décident par exemple de s’asseoir ou
autre.
Laura m’énerve souvent par ses attitudes mal élevées et ici en ce lieu ça
ressort encore plus, mais je la connais depuis peu, elle est novice et donc
c’est à moi de l’éduquer.

Je décide de refaire un petit tour dans les salles, je me lève sans rien
dire, plus loin je me retourne, Laura est derrière moi, ça m’énerve, je ne
lui avais pas demandé de me suivre, décidément je dois tout lui apprendre.
Je lui en veux inconsciemment de ne pas deviner certaines choses, de devoir
tout lui dire… je réalise une fois de plus que c’est mon rôle de lui
apprendre, c’est un peu la raison pour laquelle je fuis les novices, tout
leur apprendre à chaque fois et souvent pour rien car au bout de quelques
séances on se rend compte que ça ne colle pas.

Laura me suit c’est dommage car en cet instant j’avais envie d’être seule,
regarder sans rien dire, juste regarder. Nous retournons au salon bar,
d’autres personnes sont arrivées à présent. Arrivées devant notre table
Laura s’assoit, une fois de plus je me dis que son éducation est décidément
totalement absente, je reste debout la regardant sans rien dire. Elle me
regarde, surprise ne comprenant pas, nous nous regardons, je sens de la gène
à présent dans ses yeux. Laura est une personne pour qui les regards des
autres sont primordiales dans sa vie, besoin de plaire, d’être regardée,
elle aime être en quelque sorte la vedette et désirée… l’est-elle ou non, ce
n’est pas la question mais je sais qu’en ce moment elle se sent mal, très
mal. Je suis toujours debout devant ma place et la regardant. Elle jette
rapidement un regard autour d’elle, pour ma part pas besoin de regarder, je
sais que au moins deux personnes nous regardent mais je ne veux pas céder et
lâcher le regard de Laura. Dans son regard je lis celui des autres.
Je la regarde simplement en position d’attente, elle regarde ma place,
regarde encore autour d’elle… je me dis que c’est désespéré elle est trop
longue à réagir décidément. Les secondes passent et je m’impatiente devant
son manque de raisonnement ou de savoir vivre SM…
Mon regard a changé il s’est fait plus dur, elle reste assise se demandant
ce qu’elle doit faire, je lui fait un signe de la main de se lever, elle
parait soulagée et se lève rapidement, à présent je m’assois tranquillement
et mes yeux l’invite à en faire autant.

Je sais que sur elle ma conduite a eu un impact important, elle a eu honte,
elle s’est sentie gênée et pour au moins cette fois, j’en resterais la.
Un homme seul est arrivé, il était temps car je désespérais de voir un
soumis seul ici… il n’a pas de collier, pas de tenue particulière mais je
sais qu’il est soumis. J’échange quelques mots avec Laura elle me dit qu’il
n’arrête pas de la regarder et qu’elle lui plait… pourquoi douter, il est
soumis, il lui plait, le compte est bon.
Je me lève à nouveau, je sais qu’il va me suivre… 2 minutes plus tard, je
lui pose la question :

– Tu es soumis et libre ?
– Oui maîtresse
– Veux tu te joindre a nous en tant que soumis
– Oui maîtresse avec plaisir
– Bien, met toi à l’aise.

Je me mets de côté et je le regarde se déshabiller, je ne lui ai pas demandé
de retirer son slip aussi mais il enlève tout, qu’importe. Je le fais
s’allonger sur le ventre sur la table carcan, je l’installe mais ne pouvant
y placer les poignets, le maître de tout à l’heure qui entre temps est
arrivé dans la petite pièce à côté de nous, me prête des poignets pour
l’attacher… son geste me plait… d’ailleurs ce maître me plait, dommage que
je ne suis pas soumise. J’aime son air calme et posé, son attitude sûre de
lui. J’aime quand nos regards se croisent car ils ne s’agressent pas, il y a
un petit truc magnétique qui fait d’ailleurs que souvent je l’ai regardé
mais… jamais à vide car chaque fois il me regardait aussi… d’ailleurs une
réponse bête mais parlante est : comment sais tu que je te regarde si
toi-même tu ne me regarde pas, et… il sait que je le regarde.

A côté la maîtresse installe son soumis sur la croix de st André que je n’ai
pas choisis car mon jeu de s’y prête pas, du moins le premier.

J’envois Laura chercher une bougie, elle reviendra avec 2 bougies, une rouge
et une bleue, je préfère la rouge car la cire est plus voyante. Je fais
signe à Laura de se mettre de l’autre côté de la table. J’allume la bougie
rouge puis la bleue, je tends la bleue à Laura. Je commence doucement à
présent à faire couler la cire d’assez haut afin qu’elle ait le temps de se
figer un peu au contact de l’air et donc d’être moins chaude sur la peau. Je
laisse ainsi couler quelques gouttes et vérifie l’effet sur la peau, on ne
sait jamais, c’est parfait, le soumis à l’air résistant, il n’a rien dit,
même pas sursauté.
Je fais signe à Laura de bien regarder ce que je fais, afin de savoir
pourquoi et comment.
Je lui montre sans parler les réactions du soumis quand la cire coule de
haut ou près de la peau… au moins pour ça elle comprend vite. A présent je
lui fais signe de bien suivre car la réaction du soumis va changer, la cire
coule toujours mais je descend à présent vers les fesses, Laura regarde sans
rien dire, le soumis a de léger soubresauts et je m’étonne de son peu de
réactions, je vais donc assez rapidement vers ses fesses toujours en
descendant me voici sur ses testicules, cette fois enfin il réagit
réellement et se tortille, je commençais à désespérer. L’agitation dont il
fait preuve à présent attire l’attention du maître qui se trouve spectateur
assis dans la salle à coté.

Il ne couine pas assez à mon goût pourtant, alors je reste ainsi à cet
endroit sensible jouant de voir la cire couler doucement en goutte… qui peu
à peu couvre plus de surfaces.
Au bout de ce premier temps je prends maintenant le martinet et je caresse
doucement la peau avec les lanières pour lui faire sentir ce qui va suivre.
Un premier coup fort s’abat d’abord sur ses fesses, fort pour le surprendre
et lui dire que ça commence… fort pour qu’il ne sache à quoi s’attendre,
fort pour lui dire que je peux faire mal. A présent les coups pleuvent
doucement un peu partout comme de douces caresses… la transition entre
douleur et caresses, ne pas le laisser s’accoutumer car aussitôt changer le
rythme et la puissance, toujours surprendre.

Arrêter sans prévenir, recommencer de la même façon, le soumis
est perdu, le résultat est gagné pour l’instant. Il est ma victime
consentante, ma victime offerte, il est a moi pour un temps et ça ne prendra
fin que quand moi je le déciderai, néanmoins je surveille telle une mère que
tout se passe bien. Le paradoxe avec moi et qui surprend toujours c’est de
me voir toujours douce et souriante alors que pourtant je peux me montrer
dure si il le faut, les soumis imaginent souvent une maîtresse selon un
prototype du style visage sévère, lèvre convulsée, bave prête à couler sur
des lèvres découvrant des canines aiguisée… je souris bien sûr mais la vie
est un jeu, le SM est un jeu pour moi. Jeu de séduction, jeu de plaisir, jeu
d’excitation… je me suis faite à ma façon et pas sur des dessins ou photos
prises ici ou là, je me suis faite sur mes propres envies. On me voit et on
se rassure de ma vision douce, on se donne à moi et on est surpris de ma
dureté, intransigeante oui. Ce que je ne peux mater je le casse, ce que je
ne peux avoir je le jette. Douce avec un cœur énorme mais je ne passe rien,
mes coups sont des caresses ou des morsures, à chacun de les goûter pour le
savoir…

Le martinet fend l’air en tournoyant rapidement sur sa peau, si je devait
lui donner un nom a ce geste ce serait ventilateur à lanière. Au bout d’un
certain laps de temps, toute trace de cire est devenue un vestige, je le
fais donc se retourner pour m’attaquer à l’autre face.

– On continue ou on arrête ?
– On continue, SVP maîtresse
– Quel est mon nom ?
– Maîtresse
– Maîtresse quoi ?
– Maîtresse Laure ? Maria ? Mauna ?

Une claque forte tombe sur sa fesse, il sursaute et réfléchit, une deuxième
sur l’autre fesse, une pluie de claques tombent à présent qui se termine par
:

– Maîtresse Laura ! N’oublie jamais mon prénom !
– Oui maîtresse Laura, pardon maîtresse Laura.

De nouveau installé la tête dans le carcan, je coince ses bras dans le dos
et je l’attache avec ma ceinture prévue à cet effet. Impuissant et à ma
merci, je reprend de nouveau les jeux de cire. Je le sens plus peureux mais
il ne bouge pas. L’autre maître regarde discrètement ce que je fais, je me
demande si c’est bien que je souris, ils ont l’air si cérémonieux et si
sérieux… mais j’aime ce que je fais, j’y prend plaisir alors tant pis si mon
sourire dérange je continue. Je ne veux pas paraître triste ou méchante, je
veux rester moi-même, je ne veux pas me donner une image que je ne suis pas,
je veux rester moi.

Le temps ce soir n’existe plus, chaque fois que je suis dans le SM c’est
pareil, je ne vois pas le temps passer, je déplore toujours quand je me rend
compte de l’heure qu’il est… pourquoi le temps passe t-il si vite dans ces
moments là ?
Son sexe est lui-même a présent complètement recouvert de cire rouge, comme
une grosse pelure qui enrobe un petit fruit chétif, dissimulé sous une pâte
de cire, son sexe ressemble a présent a un mini babybel mais libre à vous
d’y planter vos dents, ce serait sans moi. Je prends énormément de plaisir
dans ce jeu de cire. Je fais signe à Laura de me passer la bougie bleue, en
me la tentant de la cire coule sur ma main, elle sursaute et s’excuse mais
son geste maladroit doit être puni.

Je lui fais tendre la main… pour ceux qui ne savent pas, le dos de la main
est plus sensible à la cire que le dos par exemple… surtout si on ne tient
pas la bougie très haute, et j’exige donc d’un mouvement ferme qu’elle
maintienne sa position de main tendue.
Pour la punir de sa maladresse et lui montrer qui je suis, je fais couler à
grosse goutte la cire, elle tressaute et couine comme un petit chat à qui on
tire la queue, je sais que ça brûle, j’en suis consciente mais depuis le
début de nos retrouvailles elle ne se comporte pas en soumise et ça me
déplait. Elle commet erreur sur erreur, elle cumule les gaffes et
étourderies et je me dois d’intervenir car sa lourdeur devient problématique
et attaque mon intégrité de dominante.

Je sens de la surprise dans son regard et sur son visage mais elle doit
savoir qui je suis car elle a oublié que je suis avant tout une maîtresse.
La complicité que j’ai installée entre elle et moi lui a fait complètement
oublié que pour moi le SM est avant tout ma priorité.
Ce soir être dans ce club avec elle doit lui rappeler entre autre qu’elle
n’est que soumise et surtout pas mon égale. Elle se comporte même pas en
égale mais comme si elle m’était supérieure, au lieu de se montrer effacée
elle s’affirme trop et je me lasse… je suis douce mais ferme, je peux être
très dure quelque fois et ce soir ou demain je sais qu’une page importante
va se jouer entre nous. Ca passe ou ça casse mais en aucun cas je ne
laisserais un ou une soumise prendre de l’autorité sur moi ou même m’égaler.
A présent elle retire sa main, elle a eu mal je le sais, elle dit être
brûlée mais je ne regarde pas, mes yeux sont fixés dans les siens qui cette
fois se baissent. Je sais malgré tout qu’elle n’est pas brûlée, il se peut
qu’elle soit rouge mais la punition est justifiée et si je devais en dire LA
raison je commencerai une liste en essayant d’en garder l’ordre.

Le soumis sur sa table n’a pas suivi ce qui s’est passé… A présent l
martinet claque sur la peau et claquera jusqu’à ce que toute cire soit
partie. A côté toujours s’élève des couinements, de temps en temps je passe
le martinet à Laura lui ayant montré comment faire, le temps de jeter un
œil…

La maîtresse enfonce un plug a son soumis qui couine encore et encore, elle
lui pince les fesses également… ce que j’aime dans ce spectacle je crois, ce
sont surtout ses couinements d’animal blessé, j’aimerai tant avoir ce soumis
sous la main. Sensible il supporte beaucoup moins que le mien mais au moins
il s’exprime, quel plaisir d’entendre ce doux chant plaintif.
Il est ainsi écartelé debout sur la croix de st André, elle le fouette
également avec un martinet… j’aime l’entendre gémir… Plusieurs fois ces
gémissements me donneront envie… mon soumis de la soirée est trop silencieux
et pourtant il en recevra beaucoup plus.

La première partie de la soirée va bientôt s’achever, je commence à voir
chaud, besoin de bouger. Envie également de voir ailleurs ce qui se passe et
comme je suis venue pour voir, pour savoir, je ne veux pas me contenter de
jouer seule dans mon coin ou de voir juste un couple SM en action. A force
de martinet la cire a complètement disparue, je lui ai plusieurs fois griffé
plusieurs parties de son corps, étranglé ses testicules, pincé entre autre
les fesses, les tétons… La partie s’achève, je le libère et lui dit d’aller
prendre une douche, ce qu’il s’empresse de faire avec plaisir car il fait
chaud aussi.

De nouveau je fais un petit tour dans chaque recoin, les couples se sont
dispersés, beaucoup sont en action. Une jeune fille est attachée sur une
table médicale les pieds dans les étriers et son maître pratique sur elle un
cuni qui apparemment lui fait énormément d’effet. Dans une autre salle, je
ne fais que passer un couple fait l’amour, ailleurs il y a du fist, les
femmes pour celles qui sont soumises sont très dévêtues et surtout en style
SM.

Dans la pièce principale un maître va commencer du bondage, c’est une chose
dont je raffole et donc je m’installe en commandant un Perrier, je ne bois
pas d’alcool ne voulant absolument pas me laisser étourdir et risquer de
perdre la plaisir d’être maîtresse de mes propres sens.
La salle est pleine à présent, une soumise est debout depuis un moment avec
juste un slip noir pas très érotique d’ailleurs. Elle a les mains sur la
tête, brune cheveux mi longs, un bandeau sur les yeux, son attitude est très
touchante, elle doit être ordinaire dans sa vie de tous les jours mais la
voir ainsi si fragile fait qu’elle est belle… son expression est étrange,
résignée ou malheureuse je ne sais quoi penser, elle attend. Le maître
s’approche d’elle et lui fait sentir la corde qu’il va plier une ou deux
fois.

Il commence maintenant le bondage, il est simple et rapide, la soumise
ensuite est mise en attente sur un fauteuil pendant qu’une autre soumise
prend sa place. Il est évident que ce maître préfère cette soumise la, ça se
sent dans ses gestes et dans son attitude. La fille est très belle, blonde
les cheveux longs, jeune également mais elle ne semble pas fragile… il lui
manque quelque chose qui font le charme des soumis. Elle semble trop sur
d’elle, comme un rôle qu’elle jouerait… c’est dommage, elle est superbe mais
je préfère la fragilité de l’autre moins belle physiquement mais superbe
dans son attitude de novice.
Il pratique à présent le bondage sur la blonde et même dans son bondage on
sent ses préférences… les voici à présent toutes deux attachées et face a
face, il fait s’agenouiller la brune devant la blonde le visage sur son
ventre. C’est assez stressant de se demander ce qui va se passer, suspens.
Il voudrait que la brune embrasse le sexe de la blonde mais apparemment elle
s’y refuse… c’est touchant quelque part, le maître vient de perdre une
étoile mais la soumise n’en est que plus belle, pas rebelle pourtant mais
novice qui a peur… bien sûr mes impressions ne seraient pas celles des
autres car nous sommes tous différents. Quand dans la rue un adulte tombe au
sol, ça en fait rire certains alors que d’autres se précipitent pour aider
la personne a se relever… moi je suis capable de faire les deux, rire car
c’est un réflexe nerveux mais aider a se relever car c’est mon coté humain.

De nouveau je m’éclipse laissant ma soumise spectatrice de ce spectacle fort
intéressant en de nombreux points.
Devant une salle je m’arrête regarder une petite scène, me retournant prête
à partir ailleurs je vois un soumis qui apparemment m’a suivi, il prend mes
mains et me demande suppliant :

– Maîtresse SVP prenez moi !

Nous avions plus ou moins prévu de partir car nous avions un peu tout vu et
nous voulions jouer ensemble moi et ma soumise… j’hésite il le sent et je
lui dit que je pensais partir.

– Je vous en supplie maîtresse prenez moi !

Comment résister a un tel argument ? Ma soumise est arrivée entre temps, il
se sent gêné apparemment de sa présence, la présence de Laura m’agace car
une fois de plus elle n’a pas agit comme je le souhaitais, elle m’a suivie
n’en ayant pas eu l’autorisation… rien que pour ça je décide de prolonger la
soirée ici, le soumis à mes pieds caresse mes jambes ou plutôt mes bas, il
regarde Laura et à l’air d’hésiter, je dis à Laura d’aller rechercher
l’autre soumis, savoir si de nouveau il veut jouer, qu’il nous rejoigne à la
croix de st André.
Pourtant ce soumis suppliant ne viendra pas nous rejoindre, je n’ai pas
compris son attitude, il a hésité en voyant arriver Laura et finalement a
changé d’avis en moins de 5 minutes, je ne comprendrais jamais les soumis je
pense.

Me voici dons a la croix avec le soumis de notre soirée Jean-Noël, je
l’attache à la croix, je ferme ses poignets pendant que Laura attache ses
chevilles. J’ai pris un autre martinet, de nouveau son manque de
gémissements m’agace, j’aime la complainte du soumis, j’en ferais une
musique si j’étais musicienne, sa danse serait le trémoussement… plaintes
qui doucement s’élèvent, je vous aime ! Halètements, soupirs, gémissements,
cris étouffés que ces sons sont beaux. Mais toi soumis ce soir tu ne chantes
pas, le martinet claque dans les airs, tout à tour doucement en frôlement
puis fort qui claque sur la peau. A présent le martinet tourne comme une
hélice qui ne ralentit même pas et qui procure au soumis la chaleur dans ses
chairs.
Agacée de nouveau de le voir silencieux je lui ordonne de compter les coups,
il compte docilement, mais pas de plaintes, toujours rien, pourtant son cuir
rougit sous les lanières mais rien, alors je lui ordonne de continuer à
compter mais à chaque fois en disant merci maîtresse…

– 1 merci maîtresse
– 2 merci maîtresse
– 3 merci maîtresse
– 4…
– 5…
– 6…
– 10…
– 20…
– 50…
– 100 merci maîtresse…

Le compte continue et quelque fois j’accélère volontairement pour qu’il ne
puisse pas avoir le temps de dire merci maîtresse, alors il bafouille dans
ses comptes et ne sait plus ou il en est, je m’arrête et lui demande
combien, chaque fois bien sûr il se trompe, alors un plus grand coup tombe
telle une punition. Et je recommence.

– 150 merci maîtresse…

Le jeu continu, coup après coup, inlassablement, le soumis résiste, j’aime
quand le soumis demande d’arrêter mais je suis tombée sur un coriace, un dur
à cuir.

– 200 merci maîtresse
– 250 merci maîtresse

Je décide de changer d’instrument et demande à Laura de me donner une
cravache à la place du martinet. En attendant de nouveau, mes mains claquent
ses fesses, fallait t-il compter les claques ? Trop tard il y en a et trop à
présent, impossible, il aurait fallu que Laura compte mais elle-même qui
n’était que spectatrice assistante n’a pas réussit a suivre hélas.
Ce soir j’ai au moins appris à Laura comment on met une fessé, il y a l’art
et la manière, le plaisir de la claque qui tombe en s’écrasant largement sur
la fesse avec toute la main, le bruit superbe d’une claque bien tombée à la
différence d’une claque ratée, ce soir Laura a déjà au moins apprit ça.

Je fais retrousser la jupe de Laura pour lui faire goûter la cravache, elle
couine facilement elle au moins.

Le soumis goûte aussi la cravache un certain temps, un moment pourtant quand
je flagelle Laura, elle se plaint d’avoir mal, je m’en inquiète au moins de
voir et me rend compte que la cravache est cassée, le côté donc
effectivement fait mal et pour cette raison je suspens le jeu. De toute
façon il est tard et j’aimerais voir ce que c’est le fameux donjon dont j’ai
également entendu parler.
Je demande au soumis s’il aimerait que je le laisse ainsi attaché pendant
que nous partirions :

– Oh non, surtout pas !
– Dans ce cas je vais te laisser attaché là, à toi de te libérer sinon un
autre le fera.

Je m’éloigne le laissant mais je sais qu’il peut se libérer, d’ailleurs
rapidement il trouvera l’astuce.
Au moment de partir un homme fait une démonstration de fouet, je ne le
pratique pas mais je m’y intéresse comme tout ce qui touche au SM. Alors
nous regardons avant de partir, c’est intéressant mais je préfère le bondage
malgré tout.
Je pense m’essayer au fouet moi aussi rapidement. Le bondage je le pratique
assez bien à présent mais le fouet reste pour moi un objet dangereux…

La soirée à  » cris et chuchotement  » se termine donc, je serais bien restée
encore un peu mais j’aurai préféré un soumis plus plaintif, ce manque de
musique humaine m’a un peu frustrée mais légèrement, très loin d’avoir gâché
ma soirée. Je suis très heureuse d’avoir découvert ce club. Le cadre et
l’accueil sont excellents. Je trouve que ça manque de soumis seul, il devait
y en avoir que deux ou trois, dommage.

Ce club est très bien, aucun reproche, discret et très correct.

FIN

resille75@wanadoo.fr

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à Cris et Chuchotements par Maîtresse_Laura

  1. Jacob dit :

    – 1 merci maîtresse
    – 2 merci maîtresse
    – 3 merci maîtresse
    – 4…
    – 5…
    – 6…
    – 10…
    – 20…
    – 50…
    – 100 merci maîtresse…

    ça c’est de la littérature !!!!

  2. Werber dit :

    Qu’est ce que c’est chiant !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *