Chanette 21 – L’alibi de Frédo – 6 – Erika Keller par Chanette

Chanette 21 – L’alibi de Frédo
6 – Erika Keller par Chanette

– Maintenant si vous voulez ! Proposais-je
– On aurait pu… temporise Erika
– Non, ça y est c’est décidé !

Et j’enlève mon kimono. La tronche qu’elle fait, la fliquette en voyant mon gode ceinture.

– C’est pourquoi faire, ça ?
– Vous voulez vraiment que je vous explique ? Je suppose que j’enlève tout ça ?
– Non, dégagez juste vos seins ! Attendez, on est bien d’accord, je ne vous paie pas, mais après vous pourrez compter sur moi pour influencer mon rapport.
– J’avais compris.
– Je donne un coup de fil…

J’entends Erika Keller Salvadori et lui expliquer qu’elle ne sera peut-être pas là avant deux heures.

J’ai failli lui demander si elle avait envie de quelque chose en particulier, mais je me suis rendu compte de l’incongruité de la chose. Elle n’est pas une cliente, et si elle veut du « spécial » elle ne manquera pas de me le demander.

Elle ne se déshabille pas. J’ai libéré mes seins, ça a l’air de l’intéresser, elle s’approche mais c’est ma bouche qu’elle cherche. Putain elle sent le tabac, elle clope combien de cigarettes par jour la fliquette ? Bien obligé de faire avec, en revanche elle embrasse bien. Et après m’avoir roulé une pelle magistrale, elle s’intéresse désormais aux, pointes de mes seins. J’avais un peu peur d’être tombée sur le genre ventouse, mais en fait elle fait ça délicatement du bout de la langue, comme quoi il ne faut pas toujours se fier aux apparences.

Elle parât insatiable, quand elle en a marre de s’occuper d’un téton, elle vient sur l’autre. Je me laisse faire, contre toute attente, elle me déstresse…

Elle finit par se reculer, me laissant les seins tout baveux.

– Qu’est-ce que tu m’excites, toi ! Tu te mets à poil ?

En théorie, ce n’est qu’une proposition, mais vu les circonstances, je ne saurais refuser. J’enlève tout. Elle jauge la marchandise, j’ai l’air d’une vache à la foire aux bestiaux.

– Pas mal, vraiment pas mal ! Tourne-toi un petit peu.

Et après, elle va me demander quoi ? Elle va me compter les dents ?

– Pas mal du tout, un peu petite quand même !

Je ne suis pas petite, je suis de taille moyenne, 1,65 m, mais je ne vais pas la contredire si madame fantasme sur les joueuses de basket !

– Je peux remettre mes escarpins… Suggérais-je.
– Bonne idée !

Elle me regarde encore pendant une longue minute, avant de dire :

– Bon, on va passer aux choses sérieuses !

Et la voilà qui se déshabille, elle n’est pas mal à poil la fonctionnaire de police, petits seins, mais gros tétons bruns, peau blanche, ligne qui sent l’aérobic, toison pubienne un peu touffue.

– J’ai pas été très sympa avec toi, jusqu’à présent.

Je ne réponds pas, que voudriez-vous que je réponde ? Je fais juste une espèce de geste d’impuissance.

– Et puis ce que je fais en ce moment, c’est pas terrible non plus ! Ajoute-t-elle.

« Mais à quel jeu joue cette cinglée ? »

– T’as un truc qui fouette ? Genre martinet ? Me demande-t-elle.
– Toute une panoplie. Parce que ?
– Va en chercher un !

Je ne bouge pas !

– Je veux bien qu’on fasse des tas de trucs ensemble mais il est hors de question que je me fasse fouetter ! Tins-je à préciser.

Non, mais dès fois…

– Chochotte ! Rassure-toi je ne vais pas te faire mal ! C’est juste pour voir.

Sans trop chercher à comprendre, je m’en vais dans le donjon chercher une cravache à lanière courte et large. Je lui tends.

– Non garde-la, fais la méchante, comme si tu me menaçais.

Elle est barjot ! Je prends la pose, ça a l’air de lui convenir !

– C’est parfait ! Maintenant frappe-moi !
– Hein ?
– Frappe-moi, je veux que tu me frappes !
– Fort ?
– C’est ton métier, non ? Je ne vais pas te l’apprendre !

Mais c’est qu’elle serait vexante la poulette ! Je sens que je vais m’énerver.

– Alors, tourne-toi !
– Non, je veux te voir en train de me frapper.

Et chiante en plus ! Mais puisque c’est comme ça, elle l’aura voulu. J’arme mon coup, la lanière lui arrive en plein sur les seins en laissant une belle trainée rougeâtre. Bien sûr elle a crié. Je mets de nouveau en position de frappe, le bras levé. Si elle me dit d’arrêter, j’arrêterai, mais elle ne me dit rien.

Deuxième coup, deuxième cri, deuxième trainée rougeâtre. Elle encaisse bien, je me demande si je dois frapper plus fort, mais préfère attendre, elle se mord les lèvres, des larmes lui coulent sur le visage.

– Insulte-moi ! Demande-t-elle dans un souffle.

Si c’est ça qu’elle souhaite, elle va être servie !

– Tiens, salope ! Tiens, grosse pouffe !

Je continue à la frapper mais sans augmenter l’intensité de mes coups, par contre côté insultes, je me défoule et sors tout mon répertoire, tout ça excite considérablement la policière qui commence à mouiller sévère. Je continue mon délire :

– Tiens, salope, je vais te faire travailler pour moi, je t’obligerais à sucer les bites de mes clients.
– Stop ! Ne frappe plus ! T’as dit quoi ?
– J’ai dû dire que j’allais te faire travailler pour moi et t’obliger à sucer les bites de mes clients. Fallait pas que je dise ça ?
– Pour de vrai, tu pourrais organiser un truc comme ça ?

Je rêve, ce doit être l’excitation qui l’a fait réagir ainsi !

– Tout est possible ! Répondis-je assez imprudemment.
– C’est vrai ? Tu pourrais appeler un de tes clients pour qu’il vienne maintenant ?

Oups !

– Euh, t’es sérieuse, là ?
– Complètement, j’ai envie d’être chienne ! J’ai envie que tu me fasses sucer des bites !

Mon dieu !

– Ben là, comme ça, tout de suite, ça me parait pas possible !
– Tu viens de me dire que tout était possible !
– Possible, ça veut dire faisable ! Et c’est pas parce que c’est faisable que c’est forcément simple.
– Ah ?
– D’autant que ma clientèle ne vient pas vraiment pour ce genre de choses.
– Alors pourquoi tu as dit ça.
– Je délirais, ça faisait partie du jeu !

Elle me regarde bizarrement, elle m’a l’air bien compliqué dans sa tête, la représentante de l’ordre public !

– Remarque, si tu veux de la bite, j’ai quelques godes-ceinture !
– Le machin que tu avais tout à l’heure,
– C’est ça, oui !
– Montre voir !
– Viens.

Je lui propose alors de venir dans le donjon. La tête quelle nous fait ! Elle pose des tas de questions : « Et ça c’est pourquoi faire ? Et ça, et ça, et ça ! » Je lui réponds, j’ai l’impression d’être soudain transformée en guide touristique pour la journée du patrimoine !

– C’est vraiment des malades ? Commente-t-elle.
– Ce ne sont pas des malades, ce sont des gens qui ont des fantasmes ! T’as bien les tiens, toi !

Je n’ai pas pu m’en empêcher !

– C’est pas pareil !
– Ben voyons… Bon le gode ceinture, j’ai celui-là qu’est pas mal, ni trop gros, ni trop petit ! Lui proposais-je en le plaquant contre mon pubis.
– C’est pas celui que tu avais tout à l’heure ?
– Si !
– Fais le moi sucer !

Et sans attendre ma permission elle s’approche de mon gode ceinture…

– Tss, tss ! Je vais mettre une capote !
– Une capote au gode ?
– Ben oui parce que quand tu l’auras sucé, je vais peut-être te le foutre dans le cul !
– Oh, oui !

Ce que c’est que l’intuition parfois !

– Et en plus c’est meilleur, mes capotes sont parfumées à la fraise !
– N’importe quoi ! Je préfère les parfums plus…

Elle ne trouve pas ses mots

– Plus quoi ?
– Plus corporels !
– Ah, oui ! Je peux me mettre le gode dans la chatte et te le faire sucer après.
– Humm.

L’idée à l’air de la ravir !

– J’ai même un client qui aime que je pisse sur le gode avant de lui faire sucer !
– Tu fais sucer tes godes à tes clients ?
– Ben oui, ils serviraient à quoi sinon ?
– Oui bien sûr ! Tu fais ça à tous tes clients ?
– Tous, non, mais c’est quand même loin d’être une rareté !
– Le gode, ils les sucent seulement, ou ça peut aller plus loin ?
– Tu veux savoir si je les encule, bien sûr que je les encule !
– C’est des pédés, alors ?
– Mais pas du tout !
– J’ai du mal à suivre.
– Beaucoup de mecs ont des fantasmes bisexuels, mais ils ne franchissent jamais le pas. Moi je joue à les obliger à le faire.
– Ça reste du gode !
– Pas forcément, il m’arrive de dominer deux mecs en même temps. Parfois je leur fait faire des trucs.
– Ils se sucent ?
– Oui, il y en a qui adore ça !
– Ça doit être excitant ! Ils s’enculent aussi ?
– Aussi oui !
– Tu acceptes des gens qui viennent juste pour voir ?
– C’est faisable ! Ça t’intéresse ?
– Ah, oui, il faudrait que je voie ça un jour…

Si elle savait ce que son collègue Van Dick faisait dans mon donjon cet après-midi !

– Moi, ça ne m’excite plus, je suis un peu saturée, mais parfois ce n’est pas triste.

Je ne sais pas pourquoi je lui dis ça, elle doit s’en foutre complètement.

– On va reprendre, tu me fais sucer le gode et après tu me le mettras dans le cul ! D’accord ?
– Pas de problème !

Je m’harnache avec le sex-toy, fanfaronne un peu devant elle avant de lancer :

– Allez, viens sucer, viens sucer ma grosse queue, salope.

Elle se déchaîne complètement, engloutissant la moitié du machin dans son palais, elle le ressort en reprenant sa respiration, s’acharne sur le gland, repart en gorge profonde… Si elle pratique de la sorte avec les mecs, je me demande s’ils apprécient une telle sauvagerie !

– On se calme ! Lui dis-je en me reculant. Je te prends devant ou derrière ?
– Derrière !

Elle me dit ça, le visage comme halluciné, je commence à craindre sa réaction quand la séance sera terminée. Je la fais s’arcbouter contre un siège, lui tartine un peu le trou du cul de gel et fais pénétrer le gode qu’elle absorbe avec un cri étouffé.

– Ça te plait, ça, hein, grosse pouffe !
– Encule-moi, salope !
– C’est ce que je fais ! Et tu n’as pas le droit de me traiter de salope, moi j’ai le droit !
– Vas-y continue !

Je vais, je viens, je l’enfonce, je reviens, je me déchaîne. Elle commence à geindre de plaisir. A tous les coups, elle va se mettre à jouir du cul !

– Whaah ! C’est bon ! C’est booon !

Qu’est-ce que je disais ! Je me retire de son cul et me débarrasse discrètement de la capote qui protégeait le gode.

– Ça va mieux ? Demandais-je.

Faut toujours rester polie !

– Faut que j’aille pisser, je reviens !
– Ah, je vais y aller aussi, alors !
– Tu veux me regarder pisser ?
– Oui ! Répond-elle sans hésiter.

Je m’assois, elle s’accroupit devant moi et quand mon pipi commence à sortir, elle place sa main de façon à la mouiller avec mon urine. J’ai compris, je m’efforce de stopper ma miction.

– Allonge-toi par terre, je vais finir de pisser dans ta bouche.

Elle ne se le fait pas dire deux fois, je m’accroupis au-dessus de son visage et lui offre ce qui restait, pas grand-chose à vrai dire, mais elle avale tout.

– T’as aimé ?
– Toi alors ! T’es trop !

Trop quoi ? Elle ne me l’a pas précisé. On revient dans le salon, elle n’a pas pissé, elle m’avait juste dit qu’elle avait envie afin de me suivre.

La voilà devant moi, prête à se coller, je crois comprendre ce qui va se passer. C’est la tendresse après l’orage. Autant que ça finisse comme ça, je n’évite ni ses caresses, ni son baiser.

Elle embrasse plutôt bien, à ce point que pour la première fois de la soirée, un léger commencement d’excitation me gagne. Du coup je la caresse aussi. Sa peau est douce.

Je ne sais plus comment nous nous sommes retrouvées toutes les deux par terre, toujours enlacées, nous tripotant, nous embrassant… elle joue avec mes seins, je joue avec les siens, mon désir monte j’ai brusquement envie qu’elle me lèche…

Elle a dû lire dans mes pensées. Je me retrouve avec sa chatte sur ma bouche, je ne la refuse pas. On ajuste la position qui devient un soixante-neuf en règle, la voilà qui déjà aspire mon clito, elle va trop vite, elle ne pouvait pas faire durer, non ? Du coup je lui rends la pareille. Instant magique où notre plaisir mutuel monte à l’unisson. Je n’en peux plus, je gueule, et relâche mon étreinte.

– Continue, continue… me supplie-t-elle

Je redescends du septième ciel et ma langue se remet au travail. Pas longtemps. La voilà qui part à son tour.

Nouveau petit moment de tendresse, mais vraiment petit, madame n’est pas une sentimentale, elle se relève.

Ah, ça, elle est jolie la fonctionnaire de police, les cheveux en pétard, à moitié démaquillée, transpirant de partout, les cuisses inondées !

– On peut prendre une douche ici.
– Oui on peut prendre une douche ici ! C’est là-bas, y’a tout ce qu’il faut !

Je réalise que j’en ai besoin d’une aussi. Les circonstances auraient été différentes, je lui aurais proposé de prendre notre douche ensemble.

J’attends qu’elle ait terminé, je reste à poil, je ne peux même pas me mettre un peignoir vu qu’elle va probablement l’utiliser. Pas bien grave !

– T’as un séchoir ?

C’est tout, oui !

Enfin elle sort, et se rhabille.

– C’était pas mal du tout, t’es mignonne, dommage que tu fasses ce métier ! Me dit-elle.
– Je pourrais te dire la même chose ! Répondis-je du tac au tac, la laissant un peu interloquée.

Non, mais c’est vrai, elle ne va pas me faire la morale !

– Bisous, ma biche !

Bisous sur la bouche, mais sans fougue. Elle est joyeuse, souriante, un peu fatigué mais probablement pas autant que moi. Elle s’en va.

Putain 21 heures ! Il est temps de rentrer ! Mais d’abord joindre Anna pour la rassurer. Elle a essayé de me joindre, mais là, elle est en répondeur, je laisse un message et lui demande de me rappeler.

Petit retour en arrière

Anna et Liansky sortent de l’immeuble de la rue des saulniers.

– Vous êtes en voiture ? Demande Justin.
– Non, je vais prendre le métro à Trinité.
– On prend un pot ?
– Vite fait alors ?

Ce ne sont pas les cafés qui manquent place de la Trinité, il n’y a que ça. En terrasse des femmes d’un certain âge, pour ne pas dire d’un âge certain attendent qu’un gigolo leur tombe dessus.

– J’ai en tête ce que vous m’avez dit tout à l’heure ? Commence Liansky.
– Que je pourrais me laisser draguer ? Cela m’aurait effectivement surpris si vous l’aviez oublié.
– Alors…
– Alors, le sexe est un excellent anti dépresseur, je vous plais et vous ne me déplaisez pas, alors on va à votre hôtel ?
– Vous êtes très directe !
– Pourquoi perdre du temps, la vie est si courte !
– Hédoniste ?
– Assez, oui ! Aussi ne vous faites aucune illusion, on passe un petit moment ensemble et après on ne se revoie plus, d’accord comme ça ?
– Je n’ai pas pris de chambre d’hôtel, je pensais rentrer à Orléans ce soir… mais je peux en louer une…
– Attendez, on va peut-être bouffer d’abord, j’ai comme un creux.
– Ah, bon !
– Venez, il y a un bon restau italien un peu plus loin…

Justin était un peu contrarié de ce contretemps, mais cela ne l’empêchait pas de se goinfrer de spaghettis bolognaises en déshabillant des yeux sa vis-à-vis.

– Votre galerie, vous exposez quoi, vous m’avez dit ? Demande-t-il histoire de lancer la conversation.

Il lui a déjà posé la question et elle lui a répondu, mais il ne s’en souvient plus ou alors il fait comme si il ne s’en souvenait plus.

– Des œuvres contemporaines, je vous donnerais ma carte.
– Je n’y connais pas grand-chose.
– Il n’y a pas besoin de s’y connaitre pour apprécier ce qui est beau !
– C’est ce que je fais en ce moment !
– Pardon ?
– Et bien je ne vous connais pas, mais j’apprécie l’image que vous me renvoyez.
– Sacré dragueur, hein ? Et vous, votre métier ?
– Photographe.
– Des femmes à poil ?
– Ça m’arrive, oui.
– Des photos d’art ?
– Je n’ai pas cette prétention.

Il marque un silence, son regard se perd dans le vague et puis soudain, il devient grave.

– Vous savez je crois qu’on va se quitter en sortant du restau.
– Je le comprendrais parfaitement.
– C’est vrai ? Vous êtes gentille ! Vous vous rendez compte, cela ne fait même pas une semaine qu’elle a été enterrée.

Quelques larmes lui coulent sur son visage.

– D’accord on fera comme ça, ce n’est pas un souci ! Vous ne finissez pas votre assiette ?
– J’ai plus très faim.
– Prenez donc un dessert, quelque chose de bien frais, ça va faire passer les pâtes.

Et quelques minutes plus tard en dégustant sa glace :

– Vous allez me trouver versatile, mais en fait c’est vrai, en ce moment je ne sais pas ce que je veux. Peut-être que ça me ferait du bien… Et puis si on ne le fait pas, je vais regretter de ne pas l’avoir fait.
– Alors faisons-le, tout le plaisir sera pour moi, du moins je l’espère. Dites-moi elle est comment votre bite ?

La tronche de Liansky.

– Elle est normale… Pourquoi ? Répondit-il après un bon moment d’hésitation.
– Rien, je vous taquine, figurez-vous qu’un jour un mec me draguait, le type ne me branchait pas du tout, et je n’arrivais pas à m’en débarrasser, alors à un moment je lui ai posé la même question « Elle est comment ta bite ? ». Le type me répond du tac au tac « j’en ai une grosse ! ». Je lui réponds alors « J’aime pas les grosses ! » Du coup le mec il m’a foutu la paix. Bon, j’essaie de joindre ma copine et on y va ?
– Oui, laissez-moi payer !
– Non on va faire moit-moit, par contre je vous laisserais acheter des capotes…

Sitôt dans la chambre d’hôtel, Justin Liansky se jette contre Anna pour l’embrasser goulument à pleine bouche.

Peu intéressée par ce genre de chose, elle se laisse faire un moment avant de se dégager.

– On va se déshabiller, n’est-ce pas ! Sinon avec votre fougue, je crains que vous soyez parti pour me froisser tous mes vêtements.

A poil, Anna ne le trouve pas trop mal, sportif, mais pas trop, bite standard.

– Vous me trouvez comment ? Demande-t-elle en effectuant une pirouette.

– Adorable !

Elle lui attrape la queue d’un air détaché.

– Pas très en forme ?
– Ça ne saurait tarder !
– C’est bien vrai, ça ? Laissez-moi donc m’en occuper.

Et voilà que Justin se jette sur le lit.

– Mais vous faites quoi, là ? Vous n’aimez pas qu’on vous suce debout ?
– Sur le lit, ce sera plus confortable ! Se justifie-t-il

Et puis soudain le voilà qui se relève.

– Il fallait rester…
– Ce n’est pas ça… mais on pourrait peut-être prendre une douche avant ?
– La douche, on la prendra après, j’ai horreur de bites qui sentent la savonnette !
– Je vais juste faire pipi, alors !

Anna n’ose pas en profiter pour évoquer ses fantasmes uro, elle a peur de le choquer. Elle le laisse uriner puis se rincer le gland avec un gant de toilette.

– Ça y est, Monsieur est enfin disponible ?
– Complétement !
– Alors, on ne bouge plus, voyons voir cette queue ! Dit-elle en en engloutissant l’extrémité dans sa bouche gourmande.

Le sexe ainsi sollicité, ne tarde pas à prendre de la dimension et de la raideur. Anna se recule pour le contempler.

– Et bien voilà !

La langue titille le méat et pourlèche le gland, provoquant des petits gémissements chez Justin. Puis, elle use de ses lèvres, se contentant de sucer l’extrémité en appuyant à chaque passage sur le gland. Quelques mouvements de fellation plus profonds suivent, juste pour le fun, puis la langue travaille seule, léchant la verge comme elle le ferait d’un esquimau bien frais. Elle néglige ses testicules, ça ne l’intéresse pas, elle en bien le droit, non ?

– On ne m’a jamais sucé comme ça ! Avoue Liansky.
– C’est parce que tu n’es pas sorti beaucoup !
– Si, pourtant !

Anna conquise par le visage agréable de l’homme avait accepté ce « plan baise » sans trop réfléchir, un peu comme un défi. Mais elle qui adorait les petites perversions sortants des sentiers ordinaires, elle craignait maintenant que la prestation s’installe dans un désespérant classicisme.

– T’aimes qu’on te suce derrière ? Osa-t-elle cependant demander.
– Derrière quoi ?
– Derrière toi ? Les feuilles de roses, tu n’as jamais entendu parler ?
– Je…
– Oui, ben, tu me laisses essayer ?

Passant derrière lui, elle lui écarta les globes fessiers afin que sa langue puisse se frayer un chemin jusqu’à l’anus.

– Qu’est-ce que tu me fais, là ?
– Tu n’aimes pas ?
– Pas trop, non !
– Qu’est-ce que tu en sais, j’ai à peine commencé ! Rétorque-t-elle en reprenant son ouvrage.

Il semble vouloir se laisser faire, mais quand Anna enfonça – o pourtant bien timidement – son doigt dans le troufignon, il choisit de faire diversion.

– Si on allait sur le lit ? Propose-t-il

« Bon, on ne va pas le contrarier ».

Evidemment, alors qu’Anna est étendue sur le dos, Justin ne peut s’empêcher de lui peloter les seins et d’en lécher les bouts. La caresse est agréable et bien pratiquée. Ce n’est pourtant pas si évident, certains mecs confondant leur bouche avec un aspirateur !

Et le voilà qui s’encapote ! Anna avait un moment espéré qu’il lui lèche la chatte, ce n’était donc pas dans ses intentions immédiates.

Du coup, elle se retourne et se met en position de levrette en tortillant du popotin.

– Quel beau cul ! S’exclame Justin franchement admiratif.
– Je vois que Monsieur est connaisseur !

Le gland s’approche…

– Non pas là ! Plus haut !
– Dans le…
– Ben, oui encule-moi !

Justin essaie de pénétrer, mais comme Anna ne s’ouvre pas, il n’y parvient pas.

– Attends, on va faire autrement ! Propose-t-elle, allonge-toi sur le dos, je vais m’empaler sur toi.

Elle aurait pu le faire face à lui, mais a préféré lui tourner le dos. Elle coulisse à présent sur la bite emmanchée dans son cul contrôlant elle-même le rythme et la profondeur de la pénétration.

– Non ne bouge pas, laisse-moi faire, lui suggère-t-elle quand il veut s’aider de ses reins.

En fait, c’est sans doute cela qu’Anna voulait ce soir : un sex-toy géant ! Ses yeux sont clos, son esprit ailleurs mais elle est la seule à savoir où ! Le plaisir monte, lui envahit tout son corps, elle hurle, elle transpire, elle mouille, elle jouit !

Excité par ce spectacle, Justin use à nouveau de ses reins et cette fois Anna le laisse faire jusqu’à ce qu’il jouisse à son tour.

Retrait, bisous, douche !

– Vous restez avec moi jusqu’à demain matin ?
– Non, il faut que je passe chez moi ! Répondit Anna en commençant à se rhabiller.
– Bon, ben moi, je vais rester ici, bien obligé, le dernier train pour Orléans était à 20 h 30 ! Vous vous rendez compte, pas moyen d’aller à Orléans après 20 h 30 ! C’est incroyable, quand même !

Anna répondit par un geste d’impuissance.

– Et en plus je n’ai pas de vêtements de rechange, je n’ai même pas de brosse à dents.
– C’est pas grave, mon biquet, allez, fait de beaux rêves…

Frédo, un peu plus tard

On est allé chercher Frédo a son domicile, et cette fois, c’est menotté qu’il arrive à la P.J. Il hésite sur la conduite à tenir, d’un côté il en a marre et est prêt à se mettre à table, de l’autre il se dit que son alibi est tellement solide qu’au pire ce sera du parole contre parole faute de preuves tangibles. On l’a enfermé en cellule en attendant le retour d’Erika Keller. Il demande comme il en a le doit d’être assisté par un avocat

– Il faudrait mieux que je sache la vérité, ce sera plus facile pour vous détendre lui conseille ce dernier.
– J’ai reine a voir dans cette histoire, à l’heure du crime j’étais à Paris et j’en ai les preuves.
– Bon, je n’ai pas le temps de voir ça en détails, mais si vraiment ce n’est pas vous, niez tout ce qu’on vous mettre sous le nez, sauf si vous avez une réponse qui n’est pas celle qu’ils attendent. Et si vous êtes embarrassé, gardez le silence, on verra après.

On les fait assoir devant Salvadori et Keller.

– Alors Constant ! Lui dit l’inspecteur, où étais-tu le 24 septembre vers 22 heures ?
– Au Charly-Bar, je vous l’ai déjà dit.
– D’accord, tu n’as rien perdu ce soir-là ?

Il ne comprend pas !

– Rien dont je me souvienne !
– Ton briquet par exemple !

Frédo devient blême ! Et il le devient encore davantage quand Salvadori sort le briquet et le lui met sous le nez. Un briquet à quatre sous, vert avec un as de pique.

– On a trouvé ça chez Liansky, il y a tes empreintes dessus. Qu’est-ce que tu as à dire ?
– Rien, ce doit être un vieux briquet que j’ai perdu dans le temps.
– Et comment il a fait le briquet pour se retrouver chez Liansky ?
– C’est ma femme, quand elle a fait sa valise, elle a embarqué un tas de trucs sans réfléchir.
– Elle les a faits quand ses valises !
– Deux ans, un peu plus..
– Un briquet, ça te dure combien de temps ?
– Je sais pas, disons deux mois maximum, j’ai tendance à les perdre !
– Et le dernier tu l’as acheté quand ?
– La semaine dernière.
– Je vais te dire un truc : on s’est renseigné sur le briquet trouvé chez Liansky, ce modèle de briquet n’est commercialisé que depuis six mois !

C’était du bluff mais Frédo accusa le coup.

– Alors ? Aboya Salvadori
– Alors, rien, j’ai rien à dire, balbutie-t-il
– Je repose la question : où étais-tu le 24 septembre vers 22 heures.

Il pousse un profond soupir !

– Vous pouvez me laisser réfléchir cinq minutes ?
– Non, je veux une réponse !
– Trois minutes !
– Je peux m’entretenir avec mon avocat.
– Non, l’entretien a déjà eu lieu.

Erika Keller fit alors signe à Salvadori de lui accorder ce délai. Il attendit que les minutes s’écoulent en rongeant son frein.

– Bon, on recommence : où étais-tu le 24 septembre vers 22 heures ?
– Au Charly-bar ! Et j’ai des preuves !
– Les preuves c’est la carte bleue et le téléphone que tu as confié au barman… quant à la fille elle s’est rétractée.

Il s’effondre.

– D’accord, j’ai fait une connerie, j’ai tiré sur mon ancienne femme et sur son copain.
– Avec l’intention de les tuer ! Ajoute Salvadori.
– Je n’étais pas dans mon état normal !
– Tu diras ça au juge !
– Pfff
– Et parce que pourquoi ?
– Hein ?
– Le mobile ?
– Je n’ai pas supporté qu’elle me quitte pour un autre.
– On appelle ça un crime passionnel ! C’est malheureusement assez peu puni.

Une feuille sort de l’imprimante de l’ordinateur.

– Tu vas déjà nous signer ça, Demain on rentrera dans les détails. Nous, on est fatigué, on a une vie de famille.
– Pourquoi demain, je suis prêt à tout déballer, demain, j’aurais peut-être changé d’avis.
– Bon alors on se donne une heure…

Et Frédo raconte tout, comment il a prélevé régulièrement de l’argent en liquide sur son compte en Suisse pour acheter les faux témoins, Comment il m’a soudoyé, moi et le barman, le C.D., la voiture au garage tout… il affirme n’avoir aucun complice…

Après qu’il eut signé sa déposition et qu’on l’ait emmené au dépôt, Salvadori apostropha Erika Keller.

– Bravo ! Tu as gagné, Moi je me suis fourvoyé comme un débutant… Ce sont des choses qui arrivent. Tu vas au Charly-bar voir le barman, je suppose ?
– Pff, ça ne sert plus à rien, il n’invoque plus aucun alibi, on ne va pas s’emmerder avec ça.
– Et la pute, demain ?
– Elle n’est pas méchante, tu sais !
– Peut-être, mais tu l’as convoqué demain !
– La confrontation devient inutile, mais je la recevrai…

Vendredi 3 octobre

J’arrive à la PJ, j’indique que j’ai rendez-vous avec l’inspecteur Keller… on me fait attendre dans un couloir.

Erika ne m’a même pas fait entrer dans le bureau, elle m’a parlé cinq minutes dans le entre deux portes.

– Tout est arrangé ! Constant a avoué et nous a tout raconté. Et comme il n’évoque plus d’alibi, on va alléger le dossier. Pas de déposition, pas de confrontation. J’ai failli t’appeler pour t’éviter le déplacement, mais je voulais voir ta petite gueule une dernière fois. Allez adieu, ma jolie, merci pour le souvenir, on ne se connait plus !
– Au revoir ! Balbutiais-je.

Voilà, c’est fini ! Quand je pense que je lui ai léché la chatte pour des prunes !

Fin de l’épisode.

© chanette (Christine d’Esde) novembre 2015

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6 réponses à Chanette 21 – L’alibi de Frédo – 6 – Erika Keller par Chanette

  1. Bonpere dit :

    Quel talent cette Chanette

  2. vantoux dit :

    En vrai, elles ont le droit de faire ça, les fliquettes ?

  3. darrigade dit :

    Voilà que Chanette excite même les fliquettes maintenant ! Mais chut il ne faut pas le dire !

  4. Q36dila dit :

    Belle écriture, l’érotisme fonctionne à fond et ma bite est contente

    • Muller dit :

      C’est une manie chez Chanette, dès qu’il y a une nana dans son récit, il faut qu’elle couche avec ! Mais comme elle fait ça très bien et qu’elle le décrit très bein on ne va pas lui en vouloir !

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