Live and let die – 11 – Mélange des genres par mlle_helened
Mélody et Franck quittèrent l’hôtel particulier vers trois heures du matin.
– Tu as aimé cette soirée ? demanda Mélody en marchant vers le parking.
– Oui. C’était bien, j’avoue. Même si au début, je me demandais ce que je faisais là.
– Et embrasser les garçons ?
– C’est pas si désagréable que ça, concéda Franck
Mélody sentit que son chéri voulait poser une question sans oser le faire.
– Et tu veux savoir si j’aime les filles ?
– Je …
– Oui, j’aime les filles autant que les garçons. Mais c’est toi que j’aime plus que tout au monde.
Mélody s’arrêta, enlaça Franck et l’embrassa passionnément.
– Rentrons. J’ai envie de toi
Cette déclaration fit fondre Franck. Et les pointes de jalousie qu’il avait ressenties en voyant Mélody dans les bras de Mylène l’amenèrent à considérer qu’il tenait à elle bien plus qu’il ne le pensait. Ils s’installèrent dans la voiture. Mélody démarra le moteur, regarda son chéri, éperdument amoureuse.
– Je ne peux pas attendre. Baise-moi maintenant, dit-elle en coupant le moteur.
– Ici ?
– Oui viens.
Elle descendit de la Twingo, et alla derrière. Elle remonta sa robe qu’elle coinça comme elle put et s’appuya sur le hayon.
– Vite ! je ne peux plus attendre
Voir sa copine aussi impudente, aussi gourmande, aussi désireuse fit bander le jeune homme. Il déboutonna son pantalon qui tomba sur les chevilles, guida son sexe vers la grotte bien humide et s’enfonça en elle mieux que dans du beurre. Mélody gémissait des » oh oui, c’est bon » ou des » continue ! ne t’arrête pas » et autant de » je t’aime »
L’excitation était telle que Mélody jouit rapidement, entraînant Franck dans son plaisir. Franck la besognait tout en cherchant les éventuelles caméras de surveillance ou craignant de voir débarquer un gardien.
– Oh mon chéri, mon chéri, mon amour. Qu’est-ce que je suis bien avec toi ! Je t’aime.
– Je crois que je t’aime aussi, dit Franck.
Mélody le regarda les yeux brillants de larmes.
– C’est vrai ?
– Oui. Pour être franc, au début, je croyais que tu jouais avec moi. Mais je me trompais. Et d’un autre côté, je ne comprenais pas ce qui t’attirait chez moi. En plus, je suis plus jeune que toi. Mais ce soir, en te voyant dans les bras de Mylène, j’ai ressenti de la jalousie. Et là, maintenant, cette envie de faire l’amour, ici et maintenant … Oui, je sais que tu m’aimes et que c’est sincère et que je t’aime autant.
Mélody manqua de défaillir en écoutant cette déclaration. Les doutes qu’il exprimait étaient légitimes. Voire même, elle aurait été inquiète s’il ne les avait pas eus.
– Rentrons maintenant, dit-elle.
Ils firent une nouvelle fois l’amour, plus tendrement, se répétant des » je t’aime « , avant de s’endormir. Ils émergèrent en fin de matinée.
– Bonjour mon amour, susurra Mélody. Bien dormi ?
– Très bien. Et toi ?
– Comme un bébé. Je t’aime mon chéri d’amour.
– Je t’aime aussi Mélody.
Franck commença à la caresser. Mais Mélody se leva d’un bond.
– Tout à l’heure mon cœur, tout à l’heure. Là, maintenant, il me faut un café.
Mélody descendit à la cuisine, Franck sur les talons. Le jeune homme profitait de la moindre occasion pour la caresser, la prendre dans ses bras ou l’embrasser, parfois les trois à la fois. Mélody ne le repoussait pas, tout heureuse que son chéri ressente les mêmes sentiments qu’elle.
– Tu vas te doucher en preums ? Je te rejoins.
– D’accord mon cœur.
Il remonta à l’étage, heureux comme il ne l’avait jamais été. Ses problèmes de boulot étaient le cadet de ses soucis. Il doutait de trouver un jour une petite amie. Et c’était elle qui l’avait trouvé. Elle avait tout pour plaire, vraiment tout. Une perle qu’il ne fallait surtout pas perdre. Soudain, il pensa à son frère. Il imaginait la tête qu’il ferait lorsqu’il verrait Mélody.
Il se glissa dans la douche italienne, son sexe au garde-à-vous en prévision de ce qui allait se passer. Il se savonna en attendant sa belle.
Elle arriva enfin. Mais Franck constata avec effroi qu’elle s’était équipée d’un gode-ceinture.
– J’ai envie qu’on inverse les rôles, roucoula-t-elle en l’enlaçant. Tu veux bien ?
Franck la regarda, hésitant. Elle mettait ses sentiments à rude épreuve. Certes, la veille il avait embrassé et sucé des garçons. Mais cela n’était pas allé plus loin. Et il n’était pas sûr de le vouloir. Mélody remettait tout à plat. Elle ne disait rien, le laissant à ses tourments, se contentant juste de le regarder en souriant, les yeux toujours aussi brillants de désir.
– Tu ne me feras pas mal ?
– Bien sûr que non. Au contraire, je veux que tu y prennes goût, pour qu’on échange les rôles au gré de nos envies.
– Tu es vraiment spéciale ! dit Franck
– Il n’y a rien de spécial. Juste que je ne veux pas m’enfermer dans un carcan. Je veux profiter de la vie, de mes amis et de toi.
– Alors essayons, dit Franck.
– Tu es trop chou. Mais avant il faut un peu de préparation.
Elle lui apprit à nettoyer son petit trou. Puis revinrent dans la douche.
– Tourne-toi et penche-toi.
Franck se cala contre le mur et tendit ses fesses. Mélody lui donna une petite tape. Franck ne dit rien, mais il sentit que ce n’était que le début d’une foultitude de jeux sexuels auxquels il n’aurait jamais pensé.
Mélody glissa ses doigts entre les deux globes et caressa l’œillet. Une douce et longue caresse qui déstabilisa Franck et qu’il apprécia. Puis, doigts s’enfoncèrent en lui. Il ferma son œillet par réflexe.
– Détends-toi, murmura Mélody.
Elle recommença, l’index alla plus loin, entrant et ressortant. Franck découvrait, presque honteusement, un plaisir nouveau. Si ce n’était pas Mélody, il aurait refusé tout de go.
Mélody continua son petit jeu, ajoutant le majeur à l’index. Franck se laissait faire. Le plaisir de Mélody était son plaisir.
Soudain, elle retira les doigts. Franck ressentit comme un vide. Ce fut de courte durée car le sexe en latex allait prendre la place laissée vacante.
Mélody prit son temps, allant et venant par à-coup. Elle ne faisait aucun commentaire. Enfin elle fut en lui complètement et entama les va-et-vient. Elle sodomisa son chéri pendant quelques minutes.
– Assez pour aujourd’hui, dit-elle. Tu as aimé ?
– Je ne sais pas, répondit Franck. Je ne suis pas sûr d’avoir ressenti du plaisir. Mais ce n’était pas désagréable non plus.
– Je comprends. Et, quelque part, c’était la réponse que j’attendais. J’aurai été inquiète si tu avais pris ton pied. On recommencera ?
– Si tu veux.
– Merci mon chéri. Je t’aime.
– Je t’aime aussi.
– Montre-moi, dit-elle en prenant son sexe dans sa main.
– Je peux te demander quelque chose ? dit Franck en s’habillant.
– Ben oui !
– Quand on fait l’amour, on y va directement. Sans préliminaire. Pourquoi ? Tu n’aimes pas ?
– Si bien sûr que j’adore ça. Mais pour le moment, j’ai plus envie de ta queue en moi que de ta langue. Mais ne t’inquiète pas. Tu auras droit à tout. Et plus encore.
– Franck chéri, apostropha Mélody alors qu’elle commençait à se maquiller
– Oui ma puce ?
– Tu n’as jamais eu envie de redevenir Anna ?
– Non pas vraiment. Pourquoi cette question ? réplica Franck, agacé, presque agressif. C’est en rapport avec la proposition d’Elizabeth ?
La question de Mélody remettait en cause beaucoup de chose. Franck s’interrogea une nouvelle fois sur la sincérité de Mélody.
La jeune femme resta calme et termina de mettre son mascara. Elle s’approcha de Franck et l’enlaça.
– Je te l’ai dit, et je te le répète : Elizabeth m’a défendu de t’influencer. Franck, je t’aime plus que tout au monde. Mais j’aime Anna encore plus. Ne me demande pas pourquoi. C’est juste que lorsque je t’ai vu en femme, j’ai eu un coup de foudre. Un truc de fou. Je n’avais jamais rien ressenti de pareil. Quand je transforme un homme en femme, ça me fait tout drôle. Mais toi, tu m’as retournée l’esprit. Si je m’étais écoutée, je t’aurais sauté dessus dès le premier jour. Mais je ne pouvais pas. Il fallait que tu restes concentré pour ton boulot à Barcelone. Voilà, je l’ai dit. J’aimerai beaucoup revoir Anna. Mais si tu ne veux pas, je comprendrais.
– Excuse ma réaction.
– Tu es tout excusé mon chéri. Je te demande beaucoup et tu me donnes autant.
– C’est parce que je t’aime.
– Et parce que tu es trop gentil.
– Et parce que je ne trouverai jamais une personne comme toi. Tu es une perle rare et je suis prêt à tout pour te garder.
– Même redevenir Anna ? répliqua Mélody qui n’avait pas perdu le fil de ses pensées.
– Ton bonheur est mon bonheur. Mais je ne suis pas sûr de savoir-faire.
– Tu sais, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas.
– Et puis, je t’avais rendu toute ma garde-robe.
– Oh ça … Viens
Elle l’entraîna dans le studio où elle recevait les hommes souhaitant passer une journée en femme. Elle ouvrit une armoire avec une clé dissimulée dans un tiroir.
– Tout est là, dit Mélody. J’avais tout gardé en prévision de ce jour.
– Toi, quand tu as une idée dans la tête …
– Tu veux bien, alors ? minauda Mélody
– A condition que tu m’aides.
A suivre