Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 11 – Le jus d’orange par Maud-Anne Amaro

Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 11 – Le jus d’orange par Maud-Anne Amaro

Mardi 14 mai

L’inspecteur Fremont est très énervé :

« La mère Jiquelle n’a pas encore compris que Després mentait comme il respirait et que son avocat était con comme la lune ! »

– Allez Després, raconte-moi ta nouvelle histoire, ce ne sera jamais que la troisième version !
– J’ai expliqué à la juge d’instruction…
– Je sais, qu’est-ce que tu foutais à 8 heures du mat’ à l’entrée du bois ?
– Je voulais voir une pute !
– Et c’est pour ça que t’as trafiqué ton horloge ?
– Oui !
– Tu te fous de ma gueule ?
– Non, je peux expliquer !
– C’est ça explique, mais grouille, j’ai pas que ça à faire !
– Quand j’ai pris ma retraite, j’ai voulu aller à la pêche aux Etangs de la Lune.
– Quel rapport ?
– Attendez, c’est pas très long, en m’y rendant, j’avais remarqué qu’il y avait des putes à l’entrée du bois, je le suis laissé tenter par l’une d’elle, elle s’appelait Mado, elle était belle et gentille…
– Abrège !
– Donc une fois par semaine je sautais Mado…
– On se croirait dans un roman de gare !
– Puis elle n’est plus venue !
– Forcement, ces histoires-là, ça finit toujours mal !

Achille ignorait si le policier cherchait à le déstabiliser ou s’il se moquait éperdument des explications qu’il lui fournissait.

– Je continue ou pas ?
– Oui, y’a longtemps que je n’avais pas entendu un truc aussi palpitant.
– Comme la pêche ne me passionnait pas plus que ça et que je devais supporter la promiscuité d’un tas de connards…
– Tu serais pas un peu misanthrope, toi ?
– J’ai laissé tomber et j’ai revendu mon matériel.
– On serait pas un peu hors sujet, là ?
– Non parce qu’un jour au bistrot j’ai surpris une conversation où un type disait que la Mado était revenue…
– Comme dans la chanson de Jacques Brel ?
– Non, Jacques Brel c’était Mathilde !
– Je ne crois pas !
– Le type disait qu’elle n’était là que de très bonne heure, alors j’ai inventé le coup de la pendule Bref, je voulais la revoir, c’était devenu obsessionnel,!
– Très crédible ! Et ensuite ?
– Ben elle n’était pas là, je me suis dit qu’elle devait être occupée, j’ai attendu un peu, mais je n’avais pas trop de temps non plus. J’avais remarqué ce travelo, je me suis dit « pourquoi pas ? »
– Ben bien sûr, quand on est pervers, on est pervers, tu savais que c’était un travelo au moins ?

Achille dû faire un effort surhumain pour ne pas s’énerver.

– Ben oui !
– Ça ne t’as pas gêné ?
– Non !
– Et alors ?
– Je l’ai abordé, je l’ai payé et on a fait notre affaire…
– Il t’as fait une pipe ?
– Non, je l’ai sodomisé, ça a été très rapide !
– T’es qu’un gros dégueulasse ! Et après ?
– Comme il repartait avec sa voiture, et qu’il avait l’air sympa, je lui ai demandé de me rapprocher de chez moi, c’est là que j’ai vu les flyers dans sa bagnole.
– C’était quoi la bagnole ?
– BMW
– Quelle couleur ?
– Noire, je suis pas sûr !
– Et les banquettes ?
– J’ai pas fait attention.
– Un truc particulier dans la voiture ?
– Ben, les flyers !
– Et rien d’autre ?
– Si, une bondieuserie au bout d’un chapelet ! Une statuette de la vierge ou d’un truc dans le genre ?
– T’es pas croyant ?
– Non, pourquoi ? Ça aiderait ?
– Eh ! Oh ! Pas d’arrogance, Després ! Et comment t’as fait le rapprochement entre le gars sur les flyers et le travelo ?
– Ça saute aux yeux, on voit bien que c’est le même avec sa verrue au milieu du front.
– Il racontait quoi les flyers, ?
– Il annonçait un meeting, il y avait le nom du mec, pour le reste, je me souviens plus du texte, mais c’était des propos d’extrême-droite.

Frémont réfléchit quelques instants, se demandant comment il pourrait bien coincer ce Després qui l’agaçait prodigieusement.

– Humm. Jiquelle parle aussi d’une tache de naissance, mais dis-moi Després, qu’est-ce qui prouve que tu as rencontré ce gars-là ce jour-là et à cette heure-là ? Parce que ça pourrait être n’importe quand et à ce moment-là, ton nouvel alibi, il est bon pour la poubelle.
– Moi, je peux rien prouver, il n’y a que Rivers lui-même qui pourrais le faire. Ce jour-là il devait aller récupérer ses lunettes, ça l’aidera à situer la date !
– Et comment tu sais ça ?
– Il m’a dit « faut que j’y aille, j’ai rendez-vous pour mes lunettes. »
– Et en admettant que ton alibi soit valable pourquoi avoir tant attendu ?
– Deux raisons, d’abord les conséquences familiales : c’est pas évident pour une femme d’apprendre que son mari est à moitié pédé !
– Ah oui, et justement, elle a réagi comment ta femme quand elle a su….
– Je regrette mais je refuse de répondre à ce genre de question,
– Libre à toi !
– L’autre motif, ce sont des raisons de sécurité, je connais ces gens-là…
– Tu les connais ?
– Oui, disons que je m’y suis frotté dans ma jeunesse.
– Ils ne sont pas si dangereux que ça, ça se saurait. Leurs menaces ne sont que du bluff.
– Oh non ! Ce ne sont pas des assassins, ils préfèrent vous envoyer finir votre vie en chaise roulante, s’en prendre à vos animaux domestiques, à votre bagnole…
– Tu ne serais pas un peu parano ?
– Je ne penses pas.
– Bon on va donc être obligé d’aller voir ce citoyen ! Quelle corvée !

Frémont par acquit de conscience demanda s’il existait une fiche de police au nom de Benoît Rivers.

Une fiche, il y en avait une.

« Benoît Rivers né en 1988 à Neuilly, directeur de collège à l’Institut Saint Olivier du Marchepied, bloggeur proche de la fachosphère, appréhendé lors d’une manifestation non autorisée… Pas de poursuites ». Filé pendant une semaine dans le cadre de l’affaire xxx ». Plus loin était ajouté un commentaire : « l’individu se travesti la nuit et fréquente les cabarets « Le Fricotin » et « la Marmite rose ». Attention ne pas divulguer cette information, la garder en réserve en cas de besoin, sa famille et ses amis ne semblent pas au courant de sa double vie, et l’individu ignore que nous le savons. »

Intéressant, c’est toujours comme ça, les mecs qui ont une double vie se font toujours confondre de façon stupide, ça explique les menaces… Et ça veut dire que la rencontre entre Després et Rivers est plausible ! Sauf que rien ne dit qu’elle a eu lieu à l’heure du crime !

Revenons un tout petit peu en arrière.

Flashback

Les filles avaient raccompagné Rivers en bas de chez lui, le laissant déboussolé.

Il avait beau tourner et retourner le problème dans tous les sens, il ne voyait pas de solution, il ne pouvait compter sur personne sans courir le risque que sa double vie soit dévoilée, ni chez ses amis du jour ni chez ses amis du soir. Quant à la police, la démarche ne lui paraissait même pas envisageable. Il cherche quand même sur Internet « Crime à Saint-Germain et environ le 28 mars », ça ne donne rien, rien évidemment puisque l’événement n’a pas été médiatisé.

« Un détective privé ? Mais il va travailler avec quelle piste ? On sait où ça s’est passé, je peux retrouver la maison du suspect, retrouver les filles, à partir de ça pour un détective doit être facile. Après je mets un contrat sur les deux nanas et vlan ! Opération à risque d’autant que les filles ne donnant plus signes de vie, ma double vie risque d’être dévoilée ! Ou alors il ne faut pas les tuer, juste les enlever, et ne les tuer que lorsqu’il n’y aura plus de danger ? Non ça ne va pas, on tourne en rond ! Est-ce qu’elles se rendent compte, ces deux folles qu’avec de telles méthodes, elles peuvent pousser les gens au suicide ? Ce serait un sacré coup à leur faire ! Hi, hi, hi ! »

Sauf que Rivers n’a pas la moindre intention de se suicider.

Finalement l’homme décide de ne rien faire et de voir venir.

« Quand les flics vendront me trouver, j’aurais peut-être une opportunité, il faut toujours compter sur les facultés d’improvisation. »

Mercredi 15 mai

Et justement, quelques jours après, les inspecteurs Fremont et Carli sonnaient à son domicile !

– Police ! C’est juste pour une ou deux questions.
– Entrez !
– Pourriez-vous nous dire de que vous faisiez le 28 mars ?
– Comment voulez-vous que je me souvienne ?
– Vous avez peut-être un agenda ?

Rivers sort son téléphone portable, celui des amis du jour, pas celui des amis de la nuit !

– Rien de spécial, j’avais juste noté de passer chez l’opticien !

« Ce qui confirme les dires de Després, les dires mais pas l’alibi »

– Vous êtes cité comme alibi par un dénommé Achille Després, vous auriez rencontré ce monsieur dans la forêt de Saint-Germain, puis vous l’auriez raccompagné chez lui !
– Je n’ai jamais été dans la forêt de Saint-Germain.
– Ce monsieur prétend qu’il y a dans votre voiture une statuette de la Vierge au bout d’un chapelet, vous confirmez ?
– Oui mais je ne comprends pas…
– Il m’a aussi affirmé que vous possédiez une tache de naissance dans un endroit intime, vous confirmez ?
– Oui, tout cela est incompréhensible, mais je n’ai rencontré personne dans la forêt de Saint-Germain, puisque je n’y étais pas !
– Qui pourrait être au courant pour cette tache ?
– Je sais pas, moi, ma famille ?
– Une ex petite amie ?
– J’ai toujours été célibataire
– Jamais de liaison ?
– Ecoutez, ça devient indiscret !
– Possible, mais je cherche à savoir d’où le suspect tient cette information, ce n’est tout de même pas madame votre mère qui lui a raconté ?
– Je ne sais pas quoi vous dire !
– Trouvez une autre réponse, ça m’arrangerait.
– Je suis désolé !
– Ben moi aussi, parce que je vais vous expliquer la situation : un type compte sur votre témoignage pour lui éviter d’être condamné pour meurtre. Donc si vous ne témoignez pas, je vous rappelle que le refus de témoignage est un délit en droit français, et j’ajouterais que dans ce cas précis on est même dans la non-assistance en personne en danger…
– Mais puisque je n’ai pas rencontré ce bonhomme !
– Je veux bien vous croire monsieur Rivers, mais je vous croirais encore davantage si vous m’expliquiez comment Després a pu connaître ces détails sur votre voiture et surtout sur votre anatomie, il savait même pour votre rendez-vous chez le lunetier.
– C’est un coup monté !
– Par qui ? Dans quel but ? S’énerve Frémont qui commence à trouver Rivers très antipathique.
– Mais je ne sais pas, moi ?
– Très bien, j’ai maintenant deux solutions, la première, j’essaie d’y voir clair dans tout ce merdier et pour cela je demande au juge d’instruction de vous considérer comme témoin assisté, ça veut dire que l’on pourra fouiller partout : l’appartement, l’ordinateur, le téléphone… Inutile de vous dire que dans ce cas, si vous avez des choses à cacher, elles ne le resteront pas longtemps. La deuxième solution : vous vous mettez à table et vous me signez une déposition, et on en reste là !

« Bon, j’ai assez joué la comédie, maintenant on va mettre fin à ce cirque ! » se dit Rivers. « et après j’aurais peut-être la paix ! »

– J’ai effectivement rencontré un monsieur, le 28 au matin dans la forêt de St-Germain ! Il ne m’a pas confié son identité.
– Ah quand même ! Comment savez-vous que c’était le 28 ?
– C’est vous qui…
– Vous aviez rendez-vous avec lui ?
– Pas du tout, j’avais rendez-vous avec un type, c’était son fantasme de faire une rencontre dans les bois.
– Je ne comprends pas ?
– Ben mon rendez-vous n’est pas venu ! J’ai attendu, j’ai attendu, et quand j’ai vu qu’il était 8 heures, je me suis dit qu’il m’avait posé un lapin et que j’allais rentrer…
– Vous n’avez pas essayé de le contacter votre bonhomme ?
– Je n’avais pas mon téléphone !
– Parce que ?
– Parce que j’ai un peu une double vie, et que ne tiens pas à ce qu’on me trace.
– Vous étiez pressé de rentrer ?
– La question n’est pas là, je n’avais aucune raison de rester, je ne tapine pas, c’était juste un rendez-vous fantasme. En plus j’avais du travail il fallait que j’aille faire des recherches à la Bibliothèque Nationale, mais avant il fallait que je récupère mes lunettes chez l’opticien !
– Et ensuite ?
– Ben, c’est à ce moment-là que le type m’a abordé, la situation m’a amusé et j’ai accepté ce qu’il me demandait.
– Et après la passe ?
– Je suppose qu’il vous a dit que je l’avais raccompagné ?
– Oui et que vous l’auriez menacé de représailles !
– Faut pas exagérer non plus ! Je n’ai réalisé qu’en prenant le volant qu’il y avait dans ma bagnole des flyers avec mon nom et ma photo ! Je n’avais pas envie qu’il lui prenne la fantaisie de crier ça sur les toits, alors je lui ai un peu foutu la trouille.
– Mwais, donnez-moi l’adresse de votre opticien.

Il la communiqua, tout se passait bien.

– Vous passerez au commissariat demain matin pour signer vitre déposition.
– C’est indispensable ?
– C’est une formalité, ça ne durera que cinq minutes, je vous ferais passer en priorité.
– S’il y a un procès, je serais obligé de témoigner ?
– On a encore quelques vérifications à faire, mais si l’alibi de ce monsieur est validé, il y aura non-lieu donc pas de procès.

Frémont fit vérifier ce qui était vérifiable, les deux téléphones de Rivers avaient borné à son domicile, puis vers 9 heures dans le périmètre de l’opticien, et ensuite dans celui de la Bibliothèque Nationale.

La juge Jiquelle lu le rapport de Fremont d’un air dubitatif !

– Un vrai roman ! J’en ai vu des salades, mais celle-ci, elle est sévère !
– Tout se tient pourtant.
– Bon, on libère Després, mais vous le faites surveiller, et bien sûr vous reprenez l’enquête.

Frémont enrage, pour lui ça veut dire reprendre toute l’enquête à zéro, éplucher l’emploi du temps de toutes les connaissances de Torre, fouiller dans son passé, avec pour seuls indices un vélo rouge et un ciré jaune. Un travail de fourmi !

Vendredi 17 mai

La vie a repris son cours, Achille Després réapparut au café des « Ailes de France » au grand étonnement des habitués. Claire, la jolie serveuse blonde tressée était pour sa part satisfaite de retrouver son « gentil petit client »

– Je suis si content de te revoir, aujourd’hui tu vas pouvoir me faire tout ce que tu veux !
– Vraiment tout ?
– Dans les limites du raisonnable !
– Je peux t’enculer, alors ?
– Si tu y vas doucement, oui !

Claire prit une couverture dans le coffre de sa voiture et il se rendirent dans la petite clairière où ils avaient désormais leurs habitudes ! Sur place, Achille commença à se déshabiller

– Euh, tu me donnes un peu de sous ? Réclama la fille.
– Bien sûr, où avais-je la tête ?

Després avait cru un moment que Claire oublierait de se faire payer.

– Tu veux faire ça direct ? Ou tu préfères quelques câlins avant.
– Je sais pas !
– Comment ça tu sais pas ? Tu ne vas pas me dire que t’es pressé ?
– Non !
– C’est quoi alors ?
– J’en ai marre de cette histoire.
– Mais puisque tu en es sorti ?
– J’ai peur que ça recommence, et puis quand je rentre au café, rien que de voir les sales gueules de Beaufils et de Grandjean, ça me fout les boules.
– Ben pourquoi tu y viens ?
– Pour te voir !
– C’est gentil ce que tu me dis là, tu sais ce qu’on va faire ? Finis d’enlever tes fringues, je vais te faire un massage relaxant, ça va faire partir le stress.

Achille fit ce que la belle lui demandait, sans y croire, mais comme on dit « si ça ne fait pas du bien, ça ne fera pas de mal non plus !’

Claire ne se déshabille pas complètement, mais retire le haut, libérant ses jolis seins globuleux.

Elle commence par lui masser de façon énergique, les épaules et la nuque surprenant l’homme qui ne s’attendait pas à ça, mais il ne bronche pas. Elle continue ainsi pendant un quart d’heure, massant le dos, les mollets, les cuisses, le bras, la nuque, mais s’abstenant de toucher à ses fesses.

– Ça te fais du bien ? J’espère ?
– Oui, t’as les mains douces ! Répondit-il en sortant de demi-torpeur dans lequel le massage l’avait plongé.

Puis, miracle, voici que les mains de Claire s’intéressent désormais à ses fesses !

Et que je te les malaxe, et que je te les triture et que je te les manipule.

Et voilà que Claire s’amuse maintenant à écarter les globes fessiers et à aventurer ses doigts de plus en plus près du trou du cul d’Achille.

– Tu fais quoi, là ? Demande-t-il
– Tais-toi et laisse-toi faire.

La main passe alors sous les fesses le long du périnée, et atteint la base des testicules, qu’elle touche négligemment

– Soulève un tout petit peu ton bassin ! Lui demande la fille.

Ainsi, ça devient plus facile de passer et cette fois la main atteint la base de la verge. Du coup Achille se met à bander.

La main se retire, revient près de l’anus. Claire y crache un peu de salive, puis sans crier gare entreprend d’enfoncer un doigt.

– Hé ! Qu’est-ce que tu fais ?
– Je te masse le trou !
– Ça va pas, non ?
– Laisse toi faire !
– Retire ton doigt !
– Je le laisse juste une minute pour essayer !
– Mais pour essayer quoi ?
– Je ne te fais pas mal !
– Non, mais…
– Et comme ça !
– Mais enfin, on ne m’a jamais fait ça !
– Ben justement, il y a un commencement à tout !

Claire continua son manège un petit moment sans qu’Achille ne proteste, puis elle finit par retirer son doigt.

– Tu bandes bien ! Tu vas pouvoir m’enculer ! Lui dit-elle.

Claire se mit en levrette, le cul cambré, offerte !

Achille alla chercher une capote dans la poche de son pantalon, il la déroula et la plaça comme il se doit, puis s’approcha de la belle.

– Lèche moi le trou un petit peu avant de rentrer, j’aime bien !

Peu motivée à l’idée de ce geste, il le fit cependant, approchant sa langue du petit œillet brun pour finalement en apprécier le bouquet.

– Alors il est comment le goût de mon cul ?
– Subtil !
– Voilà un adjectif inattendu, mais je le replacerais ! Allez, continue de me léchouiller, je te dirais quand tu pourras rentrer ta bite.

Mais c’est qu’il était impatient de lui mettre, Achille, mais ne dit-on pas qu’il n’est de meilleur plaisir qu’un plaisir retardé, alors il léchouilla en s’aidant de sa main afin de ne point débander.

– Vas-y !

Et c’est parti ! Achille encule Claire dans la clairière où un oiseau moqueur vient troubler leur intimité.

Excité comme il est, il ne va pas tenir longtemps, et il le sait.

– Je pourrais t’arroser les seins ? Demande-t-il tandis que son visage se congestionne sous l’effet du plaisir qui monte.
– Mais bien sûr mon biquet.

Il sent que ça vient, parvient à se maîtriser, stoppe quelques instants ses allers et venues, repart, et réalise qu’il est au bord de la jouissance. Il décule, se débarrasse de la capote.

– Tes seins vite !

Claire se positionne comme il le faut, juste à temps et reçois tout le sperme sur ses gros nénés. Dans un geste coquin, elle s’amuse à répandre le foutre sur ces seins.

En galant homme, Achille lui tend un kleenex afin qu’elle puisse essuyer le produit de son arrosage, puis comme il a l’âme écolo, il fait une boule avec et y incorpore la capote désormais hors d’usage l Il jettera ça plus loin dans une poubelle publique ou dans un caniveau.

Avant de se rhabiller, Claire se baissa pour faire un petit pipi.

– Regarde, c’est en prime ! Lui dit-elle coquinement.

Il le fit, mais il n’était plus excité, mais la gentillesse et la disponibilité de cette fille le touchait, même si celle-ci restait vénale.

« La prochaine fois je lui dirais de faire pipi avant ! » se dit-il.

La surveillance de la maison de Després avait cessé aussitôt que ce dernier fut remis en tôle. Sans doute une belle erreur puisque la police ne fut donc pas au courant des différentes rencontres entre Jeannette Després et Stéphanie Vaudeux. En creusant la police aurait probablement trouvé des choses pas très claires. Parce qu’enfin le seul véritable témoin oculaire du crime qui rencontre la femme du suspect, alors que le dit-suspect ne la connait manifestement pas, ça aurait dû interpeller, non ?

Parlons-en justement de Stéphanie Vaudeux et de sa copine, elles sont maintenant assurées d’une belle rente mensuelle mais ne sont pas tranquillisées pour autant.

– Ce Benoît Rivers va se méfier de nous, ça peut l’amener à faire des conneries, des conneries dangereuses, Donc faut qu’on prenne les devants
– Et on les prend comment, les devants ? Demande Agnès
– On va lui proposer une sorte de pacte de non-agression !
– Et en clair ?
– Je sais pas trop un truc du genre, les révélations sur sa double vie sont sous pli cacheté chez un huissier ou chez je ne sais trop qui, lequel a pour mission de le communiquer à la presse, à sa famille et à tout le tintouin s’il nous arrive quelque chose.
– On a déjà joué cette carte-là !
– On l’a joué pour qu’il marche dans l’alibi, maintenant, on va la rejouer de façon permanente.
– T’as rien de mieux ?
– Pas pour le moment, on y réfléchit deux ou trois jours et après on ira lui faire un petit coucou.

Effectivement Benoit Rivers balise.

« Le chantage possède sa propre dynamique, dans 90 % des cas, le maitre-chanteur remet le couvert. Ces nanas vont me harceler, me demander de l’argent, il faut que je les neutralise. Un jour elles vont se revenir ici, il faut que je sois prêt ! »

Sous le fallacieux prétexte de se débarrasser d’un gros rat, il se procure une fiole de poison qu’il stocke dans sa cuisine au cas où.

« Le poison, c’est impeccable, pas de traces de sang, une fois qu’elles seront raides, je descends les corps dans mon coffre de voiture, et je les abandonne dans un coin de Paris. Personne ne me soupçonnera, je ne suis pas censé connaitre ces greluches, ce sera un crime parfait ! »

Mardi 21 mai

Et ce qui devait arriver arriva, les deux filoutes se pointèrent inopinément chez Rivers. Faute de mieux ce serait donc « le pacte de non-agression » qu’elles lui proposeraient.

– Je croyais qu’on ne devait plus se revoir ? Commença-t-il crânement.
– Oui, mais rassurez-vous, c’est pour la bonne cause, on peut entrer cinq minutes ?

Les filles s’étonnèrent qu’il les fasse entrer sans aucune protestation préalable.

– Ils nous attendait ! Fais gaffe ! Chuchote Agnès à l’oreille de Stéphanie.

Une fois sur place les filles exposèrent devant Rivers le deal accompagné du protocole de protection.

– Evidement nous nous engageons à n’exercer aucun chantage, à ne rien dévoiler de vos petits secrets, mais je ne peux vous offrir comme garantie que notre parole.

Rivers qui ne s’attendait pas à ce genre de proposition qu’il considère comme farfelue marque un silence avant de répliquer :

– Les grands esprits se rencontrent, le récit de mon faux témoignage est aussi en lieu sûr au cas où il m’arriverait quelque chose.

Imperceptible sourire de Stéphanie qui a compris qu’il bluffait.

« Il ne peut pas faire ça sans prendre le risque de voir sa double vie dévoiler. Mais on n’est pas bordé pour autant, il faudra qu’on trouve autre chose assez vite »

– Je vous propose d’arroser ça, nous sommes entre gens raisonnables, whisky, porto, jus d’orange ? Propose Rivers
– Jus d’orange.

« Trop facile ! Il nous prend pour des cloches, il cherche à nous manipuler, mais c’est quoi son plan ? »

La porte de communication entre le séjour et la cuisine est équipée d’un grand miroir, Agnès se rend compte qu’en la poussant très légèrement de façon à ce qu’elle forme un angle de 45°, ce qui se passe dans la cuisine est parfaitement visible. Très doucement elle le fait… et elle voit…

– Fais gaffe, dit Agnès, il est en train de foutre une saloperie dans nos boissons. Il veut nous endormir… Touche pas à ton verre.

Rivers revient avec un plateau portant les jus d’orange qu’il distribue.

Agnès fait alors volontairement tomber son téléphone portable. Par réflexe, Rivers se baisse pour le ramasser, Agnès a alors le temps d’échanger promptement son verre avec celui de l’homme.

– On trinque !
– Tchin, tchin.

Rivers boit, aussitôt son visage se convulse et il s’écroule sur le plancher.

– Merde, il roupille déjà, on gère ça comment ?
– Je ne sais pas trop ! Répond Stéphanie
– On va se barrer, notre plan s’est barré en couilles ! On est dans un marché de dupes.
– Qu’est-ce qu’il voulait nous faire ce con ?
– Va savoir ? il y a surement un tas de trucs à piquer, on va se servir ! Propose Agnès. Comme ça on ne sera pas venues pour rien.
– Euh, il dort ou il est mort ? Demande Stéphanie soudain saisie d’un horrible doute.
– Merde, on dirait bien qu’il est mort
– Ce salaud a voulu nous empoisonner !
– On fait quoi ?
– Super idée ! Tu vas voir ! Pourvu simplement qu’il n’attende personne. Réplique Stéphanie. Déjà il ne faut pas qu’on retrouve nos empreintes sur les verres

Cette dernière ramasse les débris de verre tombés au sol, puis va chercher un verre propre dans la cuisine en le manipulant avec un torchon, puis elle transvase le contenu du second verre empoisonné dans le nouveau verre, le met en contact avec les doigts et les lèvres du macchabé. Puis elle entrepose le verre brisé et les deux autres verres qu’a servi Rivers dans un sac plastique ainsi que le torchon afin de pouvoir s’en débarrasser. Le nouveau verre empoisonné est ensuite vidé, puis jeté à terre où il se brise. Enfin elles nettoient tous les endroits susceptibles de comporter leurs empreintes digitales. Du travail de « pros ».

– Et maintenant peaufinons, j’espère que son ordi est accessible

Il l’était ! Rivers était en train de travailler dessus à leur arrivée

– Merde il ne faut pas laisser d’empreintes, je fais comment ? Se désole Stéphanie.
– Tu veux faire quoi ?
– Taper une lettre !
– Une lettre de quoi !
– Tu vas voir, je vais te surprendre.
– On va poser un kleenex sur les touches, tu vas me dicter ta lettre, je connais le clavier par cœur ! Proposa Agnès.
– OK, choisit un vieux fichier Word on va réécrire dessus, pour conserver le style
– C’est parti !

« Ah ! Il faudrait que j’ajoute un petit post-scriptum ! » Se dit-elle en s’appétant à faire une recherche sur Internet ».

– Arrête tes conneries, tu vas polluer l’historique ! Intervient Stéphanie
– T’a raison, je vais me servir de mon smartphone !
– Tu cherches quoi ?
– Tu vas voir… Attends… Oh, trop la chance ! Lit ça :

« Le corps de Georgio Tader, tueur à gages recherché dans plusieurs affaires a été retrouvé sans vie dans le canal Saint Martin le 12 avril… »

– Du coup, je peux écrire mon post-scriptum.
– Qui c’est Georgio Tader ?
– Aucune idée et on s’en fout…

C’est ainsi que Stéphanie, croyant avoir eu une idée géniale, faillit tout faire clapoter, mais n’anticipons pas…

Dix minutes plus tard, après avoir fait toucher la feuille imprimée par les doigts du défunt, elles étaient sorties en empruntant l’escalier de service.

Mardi 28 mai

Ce n’est que huit jours plus tard, qu’un des acolytes de Rivers s’inquiétant de son silence prévint les pompiers qui découvrirent le cadavre, la police prit le relais.

La lettre était placée bien en évidence au milieu de la petite table du séjour :

Cette fois je suis prêt et je quitte ce monde. Je ne peux plus supporter le poids de ce meurtre gratuit.
Je suis l’assassin d’Arnaud Torre à Vaumaison, pas l’assassin direct mais c’est moi qui ai payé le tueur.
Au départ je voulais tuer Achille Després que j’avais rencontré pendant que sa femme était en croisière, il avait découvert mon secret, je ne pouvais le tolérer, mais le tuer aurait pu me faire soupçonner dans le cas où il aurait noté des choses chez lui, alors, j’ai fait tuer Arnaud Torre et j’ai monté une machination afin d’impliquer Després.
J’en ai marre mais marre !
Maman, pardonne-moi.

PS : j’ignore l’identité du tueur à gages, j’ai cru comprendre qu’il avait été victime d’un règlement de compte le 12 avril

à suivre

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4 réponses à Professeur Martinov 20 – La vieille horloge – 11 – Le jus d’orange par Maud-Anne Amaro

  1. Simonet dit :

    Prose délicieuse
    Erection garantie
    Branlette obligée

  2. Sapristi dit :

    Sodomie dans la forêt de bon matin
    Il fait frais, mais ça repose le vagin

  3. Brice dit :

    L’auteur devrait écrire des polars, c’est passionnant. La photo de Claire est très jolie

    • Claire dit :

      Oui, mais ce n’est pas moi !
      Même si moi aussi j’aime bien me faire enculer.
      Sur la photo, le mec l’a un peu trop grosse pour mon joli petit anus.
      Sinon, le texte est très bien avec un joli passage pipi comme le les apprécie

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