Et revenons à Golfen…
La rencontre entre Antonio Ramirez et Kévin Golfen eut lieu dans les salons d’un grand hôtel parisien. Il était question de transfert.
– Pourquoi mon agent n’a pas été prévenu ? S’inquiète Golfen.
– Parce qu’il n’a pas besoin d’entendre des choses qui ne le regarde pas. Mais je vous rassure, tout est prêt, il reste juste à finaliser et à préciser certains points et le transfert vers l’Atletico pourra se faire dans un mois. Nous vous avons préparé un chèque que vous encaisserez au moment du transfert, je vous laisse découvrir le montant.
– Oh !
– Comme vous dites ! Mais il y a une contrepartie. Je veux un engagement de bonne conduite…
– Qu’est-ce qu’elle a ma conduite ?
– Pas de ça entre nous ! Nous savons que vous avez violé Veronika M’bomo.
– Mais c’est faux !
– Nous nous sommes procuré la copie de son certificat médical ! Bluffa Ramirez.
– Une pulsion irrésistible ! Tenta de justifier Golfen. Ça ne se renouvellera plus.
– Nous avons aussi la copie de votre dossier médical, vous avez des pulsions de viol, je ne suis pas là pour vous juger. Mais j’exige un engagement de bonne conduite et une promesse de traitement par un psy, sinon ce sera rupture de contrat et obligation de nous rembourser.
– Puisque je ne peux pas faire autrement… Se résigna le footballeur
– Cela dit, j’ai un petit truc à vous proposer, parce que bonnes résolutions ou pas, psy ou pas, vos pulsions ne vont pas disparaître comme ça par enchantement…
Golfen leva les yeux au ciel, il ne comprenait plus.
– Je vais vous donner une adresse, c’est une pute, vous pouvez la violer et même lui foutre des baffes, dans les limites du raisonnable, bien sûr ! Vous emporterez deux enveloppes l’une que vous ouvrirez devant elle pour payer la passe, l’autre que vous laisserez fermée, ce sera le prix du viol et de son silence. Elle ne dira rien, nous y veillerons. Vous voulez voir sa photo ?
– Oui !
Golfen kiffa sur la photo !
– C’est votre genre, je crois, on s’est renseigné.
– Elle a quel âge ?
– 25 mais elle fait un peu plus vieille sur la photo… ce doit être le maquillage ou la lumière… Imaginez là entre vos bras…
– Hé ! Ça va me couter combien ?
– Rien du tout, c’est mon cadeau de bienvenu dans votre nouveau club.
– C’est gentil.
– Ne lui dit pas ton nom, fais ça incognito, on ne sait jamais, tu n’auras qu’à lui dire que tu t’appelles Rodrigue.
– Hi ! Hi !
L’incident
L’après-midi s’annonce chargée, il y a des jours comme çà, à 14 heures j’ai un nouveau, un dénommé Rodrigue, sans doute un pseudo, à 15 heures, j’ai Ingrid et Laurent qui curieusement ne souhaitent pas aujourd’hui la présence d’un autre homme, après tout ça les regarde, et à 16 heures un autre nouveau. Je me suis aujourd’hui vêtue d’un bustier noir et d’une culotte en cuir assortie
Il est 13 h 55, mon rendez-vous de 16 heures se désiste, au moins il a la politesse de s’excuser. J’ai à peine raccroché que l’on sonne à la porte, c’est Ingrid et Laurent.
– Euh, bonjour, je vous avais noté pour 15 heures !
Ingrid se tourne vers son compagnon :
– Tu vois, je t’avais dit que c’était 15 heures !
– Pourtant je croyais bien…
– Allez prendre un pot dans le coin et je m’occuperai de-vous à 15 heures.
– Pas trop envie de redescendre. Ça vous dérange si on attend dans la cuisine ? Demande Ingrid.
Je trouve cela complètement incongru, mais je ne vois pas comment refuser.
– Si vous voulez, il y a des jus de fruits dans le frigo, servez-vous.
Et à 14 heures tapante, le dénommé Rodrigue arrive à son tour. Je n’aime pas son regard.
– Bonjour ! Me dit-il en me posant sur la table quelques billets qu’il sort d’une enveloppe.
Il m’inquiète grave, le mec, je ne le sens pas, je décide de ne pas le faire.
Je prends une profonde inspiration avant de lâcher :
– Reprenez votre argent, je ne pense pas que nous soyons sexuellement compatibles.
Il m’est déjà arrivé, rarement il est vrai, d’avoir recours à cette formule suffisamment tordue pour déstabiliser le client. En principe, il s’en va, mais certains le prennent mal, il me faut dans ce cas en rajouter une couche tout en conservant mon calme du genre « Nous deux, ça ne marchera pas, inutile de nous lancer dans un truc qui va vous décevoir… ».
Sauf qu’aujourd’hui, l’abruti n’est pas du genre pacifique :
– Qu’est-ce que tu racontes, grosse pute ?
Et ce con va pour me balancer une gifle que j’esquive, je regarde en direction de ma petite bombe lacrymo, mais j’en suis trop éloignée, le type me bouscule, me fait tomber et me plaque au sol.
Carrément !
Tout cela n’a duré quelques secondes, mais parfois dans ce genre de situation, le cerveau fonctionne à fond les manettes, le type me bloque un poignet.
– Bouge pas, salope ou je serre plus fort.
De son autre main, il tente de m’arracher ma culotte ! Pauvre con, c’est du cuir, il n’arrachera rien du tout, Manifestement il veut me violer. On m’a appris un truc, pour tuer le viol, il suffit de faire semblant d’être consentante, il parait que ça déstabilise le violeur qui dans son fantasme rêve d’une victime gigotante, apeurée, suppliante. Ouais tout ça c’est de la théorie, je voudrais vous y voir vous ! Je me débats, je hurle pendant que la brute continue à s’acharner après ma culotte en tentant de la dégager.
Je réalise soudain qu’Ingrid et Laurent sont dans la cuisine, qu’est qu’ils attendent pour intervenir, ces connards ? Ils n’entendent donc rien ?
Alors je crie au secours, je reçois une baffe, mais les deux zouaves se ramènent, semblent hésiter sur la conduite à tenir, puis Laurent flanque un coup de matraque télescopique sur le type qui part quelques instants dans les vapes.
– Et maintenant tu te casses, connard ! lui dit-il
Le mec se relève à moitié groggy, et prend la poudre d’escampette.
Durée de la scène : moins de deux minutes, je pense ?
– Quel con ! Heureusement que vous étiez là ! C’est fou quand même !
– Vous n’avez rien ?
– Je ne crois pas, il m’a flanqué des baffes…
– Non, vous êtes un peu rouge, mais ça devrait partir
– Cela dit, je suis désolée, mais je n’ai plus envie de bosser, on peut se voir demain si vous voulez, sauf si vous souhaitez un truc avec un autre homme.
– Non, non, ça c’était un fantasme, on l’a réalisé, pour l’instant on fait ça en couple quitte à revenir au trio une autre fois.
– Alors demain 15 heures ?
– Oui, euh, cette enveloppe, c’est le mec qui l’a oublié ?
– Ah ? Quelle enveloppe ? Ben oui, je suppose !
– Bon on vous laisse, si vous partez, on peut vous déposer quelque part ?
– Non, je vais me remettre en « civil » et puis je vais marcher un peu à pied. Ça me fera du bien !
Mes lecteurs savent que je suis une incurable curieuse. Le couple parti, je m’apprête donc à regarder le contenu de cette mystérieuse enveloppe. Sauf qu’elle n’est plus là !
A tous les coups, c’est le couple qui l’a embarqué ! Mais enfin, de quel droit ? Cela dit, je me vois mal les engueuler, ils m’ont sorti d’une situation qui aurait pu devenir dramatique.
Comme souvent après un événement traumatisant, les images reviennent en boucle et puis vient le temps des interrogations.
Pourquoi le couple n’est pas intervenu aux premiers bruits suspects ? Pourquoi Laurent se ballade-t-il avec une matraque télescopique ? Pourquoi ont-ils embarqué l’enveloppe sans me le dire ? Ils m’auraient demandé de le faire, je ne leur aurais pas refusé. J’en arrive à me demander si tout ce cirque n’était pas prémédité : Mais ça n’a aucun sens : et puis dans quel but ? A moins que le couple soit de mèche avec le violeur ! Bref je n’y comprends rien du tout !
Et le lendemain la situation devenait encore plus compliquée : non seulement Ingrid et Laurent ne sont pas venus à 15 heures mais je ne suis jamais parvenue à les joindre au téléphone.
A 16 heures, n’attendant plus personne, je vais pour partir, et voilà qu’on sonne, je vais ouvrir et méfiante, je me saisis de la petite bombe lacrymo.
Et devant mes yeux ébahis, je vois qui ? Le salopard de la veille ! Gonflé, le mec !
– Vous ?
– Juste un mot !
– Foutez moi le camp ou je vous asperge avec ça !
– J’aurais pas oublié mon portefeuille ?
– Je compte jusqu’à trois : un
– Je veux juste récupérer mon portefeuille…
– Deux…
– Bon, bon, je m’en vais…
– Et c’est pas la peine de revenir, c’est pas les objets trouvés, ici !
De plus en plus bizarre !
Rentrés chez eux, le couple examine le petit film qu’a pris Ingrid avec son bracelet caméra pendant que Laurent matraquait Golfen.
– Parfait, on va extraire trois photos où le visage de Golfen est bien visible, mais pas celui de la fille.
Ils ouvrent ensuite l’enveloppe, Laurent compte, il y a 5.000 euros.
– Le fric, au départ, c’était pour Chanette ! Fait remarquer Ingrid.
– Tant pis pour elle, elle n’avait qu’à être un peu plus curieuse.
Eh oui, dans le plan initial, je devais ouvrir l’enveloppe, garder les sous tandis qu’Ingrid prenait discrètement une photo du petit mot d’accompagnement.
Ce petit mot Laurent l’a maintenant sous ses yeux :
« Ne portez pas plainte, l’argent c’est pour le dédommagement. »
– Super, tu me scannes ça !
Ingrid en profita pour scanner la carte d’identité de Golfen, car elle lui avait subtilisé son portefeuille avant qu’il ne disparaisse de mon studio.
– C’est dommage, on ne la verra plus ? Se lamente Ingrid.
– Qui, Chanette ?
– Oui, je l’aimais bien !
– Tout ça parce qu’elle t’a léché la moule ! Tu serais pas un peu salope, dès fois ?
– Si, pourquoi ?
Laurent a depuis un mois ouvert un compte Facebook fantaisiste qu’il alimente avec des photos de footballeurs et des potins sur ce milieu, il s’est débrouillé pour avoir dans sa liste d’amis quelques notoriétés du ballon ronds. La chaîne est bien en place il suffit de la faire démarrer.
Un simple titre : Kévin Golfen replonge : viol en direct ! Et pour illustrer : les trois photos du « viol », la carte d’identité et le petit mot manuscrit suivit d’une légende : « et en plus, c’était prémédité ! »
En moins d’une heure la news, devenue virale était parvenue à la direction du journal « l’Equipe », qui s’empressa de le faire suivre à la Fédération de football… laquelle l’avait déjà reçu.
Echange de coups de fil !
– Vous allez publier ça ?
– Faut d’abord voir si c’est pas bidonné ! Répond le journaliste, prudent.
– L’écriture c’est bien la sienne ou alors c’est bien imité, on va essayer de le joindre.
– On vous laisse faire. Ce serait gentil de nous tenir au courant.
Kévin Golfen est dépité, mais à aucun moment, il n’a conscience de s’être fait manipuler, non il est juste contrarié parce que le viol a raté, et qu’il va falloir qu’il entreprenne des démarches pour remplacer ses papiers, il a horreur de ça. Pour le reste il est confiant, Monsieur Ramirez lui ayant assuré que la fille ne porterait pas plainte et lui ayant proposé un transfert juteux dans un grand club ibérique.
Son téléphone sonne :
– Bonjour Monsieur, vous n’auriez pas perdu votre carte d’identité ? Demande une voix féminine.
– Ah ! Vous l’avez retrouvé ?
– Allô ! Allô !
L’employée de la fédération de football a raccroché, rend compte à son responsable qui téléphone à son ami journaliste.
– L’étau se resserre, il a effectivement perdu sa carte, il y a son écriture, les photos n’ont pas l’air truquées ! Vous faites quoi ?
– Si c’est une fake-news, ça va nous retomber sur la gueule.
– Vous faites quoi, alors ?
– Essayez de le bluffer, il n’est pas très malin !
Nouveau coup de fil chez Golfen !
– Bonjour Kévin, c’est Dorent, de la Fédération…
– Ah, bonjour monsieur Dorent…
– Je suis embêté, je viens d’avoir le sélectionneur au téléphone, il y a des bruits qui courent…
– Des bruits ?
– Il parait que vous n’avez pas été gentil avec une dame !
– Comment ça ?
– Et même que vous auriez failli la violer.
Et là où il lui aurait fallu nier, Golfen s’enfonce tout seul :
– C’était une mise en scène, la fille était d’accord.
– Ah, bon, ça me rassure.
« Une mise en scène avec un dédommagement, il se fout de notre gueule ! »
Dorent donne le feu vert au journaliste, celui-ci remonte jusqu’à la source du message initial sur Facebook, Laurent évite les détails et lui raconte juste de quoi alimenter l’article.
Et le lendemain, « l’Equipe » titrait en première page : « Kévin Golfen surpris en flagrant délit de viol ». Suivait un court article : « Alerté par des appels au secours, Julien D, pénétra dans l’appartement non verrouillé de sa voisine, Véra F, une escort girl de luxe. Adepte des arts martiaux, il réussit à maîtriser l’agresseur et à le mettre en fuite tout en prenant quelques photos à l’aide de son téléphone portable. c’est en découvrant le portefeuille du violeur tombé au sol, qu’il s’aperçût qu’il s’agissait de Kévin Golfen… »
Golfen reçut dans la foulée un message du sélectionneur l’avisant de façon laconique qu’il ne faisant plus partie de l’équipe nationale et qu’en conséquence il devenait inutile qu’il se présente à l’entraînement.
– Je m’en fous, puisque je vais jouer à l’Atlético !
Quelque part dans une brasserie huppée de la capitale, M’Bomo trinquait avec trois de ses amis !
– Notre plan a parfaitement fonctionné !
– Et ce con doit attendre mon coup de fil ! Rigola l’homme qui s’était fait passer pour Monsieur Ramirez.
Je continuais à m’interroger sur l’étrange conduite d’Ingrid et de Laurent et j’étais désormais persuadé que mon sauvetage providentiel ne devait rien au hasard et que le couple avait pour but de piéger le violeur, mais en ce qui concerne le pourquoi du comment de la chose, je n’y comprenais que couic.
Evidemment, je me serais intéressé à l’actualité sportive, j’y aurais peut-être vu plus clair…
C’est huit jours plus tard que les choses se compliquèrent (encore !)
A 15 h 30 j’étais en train de faire des bonnes petites misères à un soumis quand j’entendis le carillon de la sonnette d’entrée.
Vous le savez, j’ai horreur qu’on vienne me déranger pendant que je bosse, mais j’enfile un kimono pour aller voir, on ne sait jamais.
Bien que l’accès de l’immeuble soit interdit aux démarcheurs, quêteurs ou colporteurs, certains vendeurs d’encyclopédies ou témoins de Jéhovah arrivent à se faufiler. Que voulez-vous les contretemps et les emmerdeurs, faut faire avec !
J’ouvre !
C’est qui celle-là ?
Grande, maigre, le visage émacié, la bouche trop petite et le nez pincé. En un mot elle est moche et ni la coupe de cheveux ultra courte, ni les ridicules lunettes à monture vert fluo ne peuvent y remédier. Vous allez me dire que ce n’est pas de sa faute, je le sais bien ! Elle est habillée d’un tailleur pantalon pied de poule qui lui va comme un tablier à une vache, et elle tient en évidence dans sa main la dernière édition du journal « Le Monde », Genre « attention, je suis une bobo de gauche et je veux que tout le monde le sache. »
– C’est pour quoi ?
– Geneviève Caruso, je peux entrer cinq minutes ?
– Et c’est pourquoi ? Réitérais-je.
– Je ne peux pas vous expliquer ça sur le pas de la porte.
– Non, mais vous pouvez résumer en deux mots, sinon on arrête là !
– C’est à propos de votre viol !
– Quel viol ? Répondis-je par réflexe.
Et puis l’image de ce qui s’est passé l’autre jour s’impose à mon esprit. Comment cette mocheté peut-elle être au courant ? Sans réfléchir davantage je la fais entrer.
– J’en ai encore pour une demi-heure, je vous colle dans la cuisine…
– Vous ne pourriez pas interrompre ce que vous êtes en train de faire ?
– Non, madame, je ne peux pas interrompre ce que je suis en train de faire, vous patientez ou vous repartez. Alors la cuisine c’est ici, la sortie c’est là, vous choisissez !
La fée Carabosse est dans la cuisine, je peux continuer mon taf.
Et puis, l’esprit d’escalier ! Il me parait évident que la bonne femme est une journaliste, j’aurais dû la virer, je le ferais quand j’en aurais terminé avec mon client.
15 h 55, mon client de 16 heures se pointe, je le colle dans ma mini salle d’attente en attendant que le précédent finisse de se rhabiller.
Voilà c’est fait. Bisous, bisous et j’ouvre la cuisine où mémère semble apprendre son journal par cœur :
– Je suppose que vous êtes journaliste ?
– Mais pas du tout !
– Vous êtes quoi ?
– Je vais vous expliquer…
– Attendez, ça va être long ?
– Un quart d’heure…
– Je reviens !
Je vais voir mon client, lui demande s’il peut décaler d’un quart d’heure ! Non, il ne peut pas, il repart en province et a un train à prendre. OK, je ne décale rien du tout et je retourne voir la fée Carabosse :
– Là j’ai un client, il ne peut pas décaler. Alors si vous voulez me parler, ce sera dans une heure.
– Vous exagérez !
– Comment ça, j’exagère, je suis chez moi je fais ce que je veux et je ne vous dois rien. C’est à prendre ou à laisser.
– Je vais aller faire un tour et je reviens à 17 heures. J’espère que vous n’aurez pas un nouveau contretemps ! Me répond-elle avec un air pincé.
Je ne lui réponds pas et lui ouvre la porte. Je crois que je l’ai bien énervé.
Je ne connaissais pas ce client qui me dit être fétichiste du pied, et « très légèrement soumis » ça change un peu de la routine et ce n’est pas trop fatiguant.
– Ben alors, tu n’es pas encore à poil, toi ?
– Je dois le faire tout de suite ?
– Evidemment puisque je te l’ordonne, esclave, et que tu dois m’obéir.
– Bien maîtresse !
Le mec se dessape, exhibant une bite demi-molle.
– Ben alors, je ne te fais pas bander ?
– Ça va venir, maîtresse
– J’espère bien, qui c’est qui va lécher les jolis pieds-pieds de sa jolie maîtresse ?
– J’espère avoir cet honneur !
– Tu parles bien dis-donc !
Je suis en tenue de domina, minirobe en vinyle, bas résilles et escarpins. Pas de bottes aujourd’hui, ça simplifiera les choses.
On ne va pas dans le donjon; je m’assoie dans mon grand fauteuil moelleux, cravache à la main pour le fun.
– Viens me voir à quatre pattes et retire mes escarpins. Voilà, retire mes chaussures, délicatement et tu as même le droit de les embrasser.
– Merci maîtresse.
Ça pour être délicat, il est délicat, et il prend son temps, l’animal, il met trois plombes à me retirer mes pompes et les embrasse comme s’il s’agissait d’une sainte relique.
– O.K. maintenant tu me retires mes bas.et attention de ne pas les abîmer, c’est cher et c’est fragile ces petites choses.
Il met un temps infini à me dérouler les bas ! Qu’est-ce qu’il est lent, le mec a payé pour une heure, il veut faire une heure. Comme si c’était mon genre d’arnaquer mes clients sur la durée ? Si je veux que le client revienne, il faut être réglo !
Ça y est mes pieds sont libérés, il n’y touche pas et attend mon ordre. Je lui tends le pied gauche.
– Lèche les pieds de ta maîtresse esclave, attention tu lèche le dessus, tu lèche les doigts de pieds; mais pas le dessous, je suis chatouilleuse.
Il me regarde avec un air ahuri. La notion de maîtresse chatouilleuse doit lui être étrangère.
Je le laisse faire, il passe la langue sur le dessus, mais je comprends que ce qui l’intéresse se sont mes orteils.
Et après les avoir léchés « en paquet », le voilà qui s’acharne sur le gros orteil et le suce « comme une petite bite ». Je me garde bien de lui balancer cette comparaison, de crainte qu’il ne prenne mal. J’ose malgré tout un timide et sans conséquence :
– T’aime sucer ?
– Oui, maitresse, vos pieds sont magnifiques, j’aime les sucer.
Difficile d’aller plus loin… Quand il en a marre du pied gauche, il refait les mêmes gestes avec le pied droit, il n’y a pas de raison ! Sa bite est maintenant raide comme un bout de bois:
– Tu veux que je te branle la bite avec mes pieds ?
Non seulement il veut bien, mais j’ai l’impression qu’il n’attendait que ça.
La masturbation avec les pieds n’est pas si difficile que ça, il faut bien placer les pieds de chaque côté de la verge puis les bouger en cadence.
Ça ne dure pas bien longtemps, l’homme était prêt à éclater. Il éjacule répandant son sperme sur mon ventre mais aussi sur mes pieds. Pas grave on essuiera !
– L’heure n’est pas fini tu veux autre chose ?
– Non ça va, ou alors un verre d’eau…
Il s’est rhabillé en silence, je ne sais pas s’il reviendra, je ne lui ai pas demandé, si je l’avais fait il m’aurait répondu oui… ils répondent toujours oui, même s’ils pensent le contraire. Il n’a même pas demandé à voir mes seins, il y a des mecs comme ça !
A suivre
L’essentiel du chapitre nous présente des personnages patibulaires (pas tibulaires du tout comme disait Coluche). Ce n’et pas inintéressant mais on attend l’érotisme… On est tout de même récompensé en fin de texte
En voilà des gens bizarres sur lesquels on aimerait en savoir davantage. j’ai bien aimé la dernière partie en forme d’hommage au fétichisme du pied
En lisant j’attendais le passage érotique qui fut long à venir (c’est à la fin) Mais bizarrement je me suis passionné pour cette cureuse histoire de footballeur neuneu.
Merci Chanette de parler un peu de nos gentils pieds !
Moi, j’aime bien me faire branler ma bite par des jolis pieds aux ongles vernis en rouge
Eh bien il s’en passe des choses, un footballeur idiot, une harpie, un fétichiste du pied ! Oulala