Chanette 19 : Trafics (roman) 4 – Les voleurs de tableaux par Chanette

4 – Les voleurs de tableaux


Lundi 17 Septembre

La routine s’est installée, jeudi dernier nous avons diné avec le critique de la rubrique « art » d’un grand quotidien régional. Le vendredi avec celui d’un grand quotidien suisse. Tout cela sans problème particulier. Deux tableaux ont été prêtés à ces messieurs, il y en a donc cinq en prêt pour le moment… J’ai signalé à Bouyon que j’avais obtenu les renseignements qu’il désirait, il m’a remercié sans autre commentaire. J’ai hâte que tout ça finisse. Jeudi on me retire mon plâtre et Anna ne devrait pas tarder à rentrer.

Il est 9 heures, c’est creux, comme d’habitude. Nancini m’appelle.

– Je vais t’en apprendre une bien bonne ! L’abbé Laroche-Garaudy a trouvé les sous pour s’acheter le tableau que je lui avais prêté, Et pareil pour la mère Harnoncourt.
– Ça va te faire du bénéfice en moins !
– Pas du tout ! Ils ont dû vanter les tableaux à un tas de types qui vont en faire de la pub, on est en plein effet boule de neige, ça va grimper, ça va grimper.
– On voit qui ce soir ?
– Personne, la mayonnaise est en train de prendre, on fera le point en milieu de semaine.

J’ai donc ma soirée de libre ! Voilà une semaine qui commence bien !

Mais il ne faut jamais parler trop vite…

A 9 heures 30, un individu entre dans la galerie. Bizarre le mec. Un type qui ne se met en costume que pour les cérémonies familiales ça se voit, parce que son costume il devient rapidement démodé, et c’est tout à fait l’impression que me donne cet étrange endimanché.

Il ne regarde pas les tableaux, il les compte ! Et comme il a l’air surpris il recommence.
Finalement il vient vers moi !

– Il en manque, non ?

Encore un qui n’a pas appris la politesse

– Bonjour monsieur, que puis-je faire pour vous ?
– Il en manque ! Répète-il bêtement avec un tel accent marseillais qu’on croirait avoir affaire à Fernandel !
– Certaines toiles ont été prêtés, c’est ça votre question ?
– Il en manque cinq !
– Oui, il en manque cinq !
– Je viens d’acheter tout le lot, mais faudrait que je récupère ceux qui sont prêtés !

Hein, mais qu’est-ce qu’il me raconte celui-là ? Il est fou ! Si quelqu’un avait fait un tel achat Nancini m’aurait prévenu.

– Vous devez confondre ! Ces tableaux ne sont pas vendus !

Agacé, il sort une feuille de sa poche, la déplie, me la passe :

« Je soussigné Serge Trempon, autorise Monsieur Franck Barbizier à retirer 12 tableaux présentement entreposées à la galerie « la feuille à l’envers », rue de Seine à Paris 6ème.

– Ecoutez, il s’agit d’une confusion, je ne connais pas de Serge Trempon, les toiles exposés en ce moment sont de Sylvio Tedesco !

Le type marque un moment d’hésitation, s’approche d’un des tableaux, examine la signature.

– S. T. ça veut bien dire Serge Trempon, non ?
– Ben non…permettez-moi un instant…

Je prends mon téléphone afin de joindre Nancini.

– Vous téléphonez à qui ?
– A l’agent de l’artiste, et parlez-moi sur un autre ton, je vous prie !

Le type me tape alors fortement sur la main m’obligeant à lâcher mon téléphone !

– Mais ça ne va pas, non ! Sortez d’ici où j’appelle la police.
– Avec quoi ? Ironise-t-il en envoyant d’un coup de pied, valdinguer mon portable à l’autre bout de la galerie.

La trouille, j’ai une trouille bleue ! Qui est ce type ! Il s’en va ramasser mon portable et l’empoche.

– Bon, je vais déjà prendre ceux qui sont là !

Et le type se dirige vers l’un des tableaux et va pour le décrocher du mur ! Je suis incapable de faire un geste.

Un jeune couple entre dans la galerie, ça ne déstabilise pas du tout Barbizier qui continue à tout décrocher. Non pas tout, seuls les sept tableaux de la série « biblique » semblent l’intéresser. Du coup, devant le remue-ménage, le couple s’en va.

Une fois les toiles décrochées, il passe un coup de fil, une camionnette s’arrête devant la galerie en bloquant la circulation, Barbizier et le chauffeur ont vite fait d’embarquer les tableaux et une fois l’opération terminée, il me restitue mon téléphone.

– Demain avant 10 heures, je veux les cinq tableaux qui manquent ! J’espère que c’est clair ! Aboie-t-il.

Je n’y comprends rien ! Il se doute bien que je vais prévenir les flics ! Pourquoi dans ce cas aller me dire qu’il va repasser demain ?

Je préviens Nancini, il est effondré.

– Fermez la galerie et passez me voir.

OK, j’irais à pied, une demi-heure de marche à pied me fera du bien.

– Je pensais d’abord à des spéculateurs-amateurs, ce n’est pas impossible mais il faudrait qu’ils revendent, il existe des circuits « parallèles » sur le marché de l’art. A moins qu’ils nous les restituent contre rançon, dans ce cas, on devrait avoir des nouvelles assez vite !
– Dis-moi, son vrai nom à Tedesco, ce ne serait pas Serge Trempon ?
– Si je crois bien, mais quel rapport ? Et comment tu sais ça, d’abord ?
– Le mec qui a embarqué les tableaux, il m’a donné ça ?

Je lui tends le papelard que m’a donné Barbizier. Il n’en croit pas ses yeux !

– Je crois comprendre ! Ce fumier a été mis au courant que les prix de ses toiles grimpaient, il a voulu les récupérer ! Quel salaud, il n’a pas compris que de toutes façons tout ce qu’il peindra maintenant vaudra de l’or ! Non monsieur veut tout pour lui tout seul !
– En revanche il doit croire que les autres toiles, celles qui ne font pas partie de la série, sont sans valeur. Mais sinon, ça se tient, c’est pour ça qu’il veut aussi récupérer celles qui ont été prêtées.
– Ah ? Parce que…

Je lui explique.

– Le mec a dit qu’il reviendrait demain ? Comme s’il était sûr qu’on n’appellera pas les flics ?
– C’est du bluff ! En attendant, ce qui vient de se passer c’est du vol, ces toiles sont à moi, et je sais comment les récupérer. Je t’emmène ?

Je ne sais pas pourquoi j’ai dit « oui », peut-être par curiosité tout simplement ?

Un coup de taxi et nous voici Place Clichy rebaptisée Place DE Clichy par un fonctionnaire qui n’avait rien d’autre à faire. On entre dans le bar-tabac, l’artiste n’y est pas. Nancini se renseigne.

– Sam, le peintre, il ne vient que l’après-midi !
– On repassera, à moins que vous sachiez où il habite.
– Rue Biot, je ne sais pas le numéro, mais la porte d’entrée est peinte en vert

Je serais toujours stupéfaite de la façon qu’ont les gens de fournir des renseignements qui ne les regardent pas au premier pékin venu.

Porte verte, examen des boites aux lettres, direction l’escalier au fond de la cour, sixième étage. Sur la porte un simple feuille de carnet à spirale est épinglée avec son nom « Trempon ». On tient le bon bout ! Nancini frappe.

– C’est quoi encore ? Pouvez pas m’foutre la paix ! Hurle une voix peu amène !
– C’est Nancini, ouvrez-moi s’il vous plaît !
– J’arrrrrrrrive !

On entre dans un impossible capharnaüm, mais c’est la tronche de Trempon qui attire d’abord l’attention. Manifestement, l’artiste vient de passer un sale quart d’heure. Visage tuméfié, un œil poché, du sang séché autour de la bouche. Dommage qu’il soit ainsi amoché, sinon il serait plutôt mignon, de longs cheveux bruns, légèrement mate, des yeux bleus, un grand nez, un visage intéressant.

– Vous tombez bien ! Euh bonjour Madame. Dit-il en guise de salutation.
– Christine travaille à la galerie « la feuille à l’envers » précise Nancini.
– Quelle coïncidence ! Je me demandais comment vous joindre et je m’apprêtais à me changer pour m’y rendre.
– Vous n’auriez trouvé personne, elle est momentanément fermée depuis vos exploits. Répond Nancini.
– Oui, mais c’est pas grave, puisque vous êtes là ! Alors écoutez-moi, j’ai appris que vous aviez prêté quelques-unes de mes toiles à des particuliers. Il faut que je les récupère.

Il est gonflé ce type, ou alors complétement demeuré, il paraît inconscient du préjudice qu’il a causé à Nancini.

– Ecoute bonhomme ! Reprend Nancini qui commence à s’énerver. Faudrait peut-être pas inverser les rôles, ces toiles sont à moi et à personne d’autres. Alors tu vas gentiment nous dire où sont celles que tu as fait retirer ce matin, et en échange on te promet d’oublier l’incident, on ne portera pas plainte.
– Mais j’en sais rien, où il les a emportés !
– Comment ça, tu n’en sais rien !
– Ben non, j’en sais rien. Et ce que je sais c’est que si je lui donne pas la liste qu’il réclame, je suis foutu, il n’y a que vous qui pouvez me sauvez la vie, tenez voilà un papier, faites-moi cette liste, s’il vous plaît, Monsieur Nancini.

Echange de regard entre Nancini et moi, on est tous les deux complétement largués.

– C’est qui ces gens qui réclament une liste ? Non, commençons par le début, ce matin tu as bien signé une lettre… Montre lui la lettre, Christine !

Je lui montre !

– C’est ton écriture et ta signature ou pas ?
– Bien sûr que c’est moi !
– Donc tu as demandé à ce type qui prétend s’appeler Barbizier de venir piquer les tableaux dans la galerie.
– Moi, j’ai rien demandé du tout, il est venu chercher les tableaux, je lui ai dit qu’ils étaient exposés, je lui ai donné l’adresse, il m’a dit que ce serait bien si je lui signais une espèce d’autorisation…
– Une autorisation de quoi ? Elle n’a aucune valeur cette autorisation, ces tableaux ne vous appartiennent plus !
– Allez expliquez-ca a un type qui est en train de vous aboyez dessus ! Au début je n’ai pas voulu, alors il m’a un peu bousculé et j’ai donc signé le machin contraint et forcé, comprenez-vous ?
– Un peu bousculé ! Il vous a sacrement arrangé, je trouve !
– Ah, non, ça c’est quand il est revenu, il était furieux de ne pas avoir toute la série, et il voulait avoir la liste des gens à qui vous avez prêté les tableaux. Comme je n’en savais rien, il m’a tapé dessus. Puis il a compris que je ne savais rien. Il m’a dit de me démerder pour trouver cette liste. Je crois que c’est le ciel qui vous envoi pour me sauver de cette situation.

Il tend de nouveau un papier et un stylo à Nancini qui n’en veut pas, il est pitoyable, l’artiste !

– Et pourquoi ce type s’intéresse tant à tes tableaux ?
– J’en sais rien, moi ! Je suppose qu’il spécule !
– Si c’était ça, il aurait pris tout ce qui était accroché, or il n’a pris que ceux de la série de douze et il réclame ceux qui manquent. Ce n’est pas la bonne explication.
– Ben, j’en sais rien !
– C’est la première fois que tu voyais ce type ?
– Non, euh oui !
– C’est oui ou c’est non, qu’est-ce que tu essaie de nous cacher ?
– Ecoutez, l’urgent c’est de me faire la liste que je vous ai demandé. Pour le reste on essaiera de comprendre après.
– Non c’est le contraire, tu n’auras ta liste que si tu me dis qui est ce type !
– Je n’en sais rien !
– Alors d’accord, on se casse !

Nancini me fait un clin d’œil !

– Vous ne pouvez pas me faire ça, il va me tuer !
– Dis-nous qui c’est ?
– Je ne peux pas !
– Alors tant pis, salut !
– Attendez ! Supplie-t-il

Et à ce moment-là la porte s’ouvre et Barbizier surgit, un révolver à la main. Mais qu’est-ce que je suis venir faire dans cette galère.

– Tout le monde assis sur le plumard ! Hurle le bandit.

On est en supériorité numérique, j’ai fait un peu de sport de combat et je sais théoriquement désarmer un homme qui tient un flingue. Mais toutes ces salades ne sont pas mes oignons (si je peux me permettre).

– Je suis arrivé à temps ! Ricane Barbizier, toi le peintre t’allais dire des choses qui doivent rester confidentielles.
– Mais pas du tout…
– Ta gueule ! Quant à toi le vieux play-boy tu vas gentiment nous la faire cette liste ! Et que ça saute, il va être midi et j’ai horreur de sauter un repas.
– Il n’en est pas question ! Répond Nancini.

Sa réplique manque de conviction et Barbizier lui balance deux gifles.

– T’en veux d’autres avant de commencer à écrire.
– Ce sont de méthodes de voyous, je vais vous la faire votre liste, mais vous ne l’emporterez pas au paradis.

Nancini renseigne trois noms.

– Et les adresses ?
– Mais j’en sais rien.

Nouvelle baffe

– On les joint comment alors, ces gens-là ?
– Par téléphone !
– Et bien marque les numéros de téléphone.
– Faut, faut… que je sorte mon portable, ne craignez rien je ne suis pas armé !
– Grouille !
– Voilà, il n’y a que trois noms, les deux tableaux restants sont vendus.
– Donne-nous tous les noms !
– Bon, bon !
– Tu vas venir avec moi, on va aller chercher tout ça, allez en route.

Nancini se lève en tremblotant.

– Quant à toi le peintre, je vais être obligé de faire quelque chose de pénible : quand la confiance n’existe plus entre les individus, soit on rétablit la confiance, soit on supprime l’un des individus.
– Non, pitié !

Non, ce n’est pas vrai, il ne va pas le liquider de sang-froid devant moi !

Et voilà la porte qui s’ouvre de nouveau ! Qui c’est celui-là encore ! Il est énorme !

– Bouyon ! S’écrie Nancini qu’est-ce que vous foutez là ?

Moment de flottement ! Barbizier hésite sur ce qu’il doit faire, c’est le moment, je lui colle une manchette sur le poignet, l’arme dégringole à terre. Il va pour la ramasser, je lui écrase le poignet avec ma godasse, il hurle de douleur. Nancini se réveille de sa torpeur et tente d’immobiliser le malfrat.

– Aidez-moi, il faut le maîtriser, l’attacher et on le remettra aux flics.

Bouyon et le peintre se gênent, Barbizier parvient à se dégager, passe la porte, et déboule l’escalier à toute vitesse.

Le truand aurait-il vraiment tiré ? Il n’y a pas si longtemps les voyous de son espèce évitaient l’homicide, non pas par charité mais parce que la police recherche et retrouve plus activement un auteur de crime qu’un simple cogneur… et qu’en cas d’arrestation, la prison de longue durée est quasi inévitable. Aujourd’hui ils s’en foutent, à Marseille on tue pour un oui ou pour un non, et justement Barbizier a l’accent de Marseille. J’ai donc sauvé la vie de l’artiste peintre, je suis fière de moi.

Il ne pense même pas à me remercier, il est hagard, choqué, on le serait à moins. Nancini parait complétement paumé et Bouyon ne comprend pas dans quel merdier il a atterrit.

Et en ce qui me concerne, j’en ai soupé de leurs conneries à cette bande de guignols.

– Je vous laisse entre hommes ! Clamais-je en partant.

Et je suis rentrée chez moi, en oubliant de déjeuner.

J’ai pu joindre Anna, et je lui ai tout raconté, elle est stupéfaite et me confirme qu’elle rentre bientôt.

Samedi 22 Septembre

Ce soir l’abbé Laroche-Garaudy couchera au presbytère, il ne rentrera chez sa mère que demain après la messe.

Madeleine Laroche-Garaudy, la mère de l’abbé est une personne maniaque, quand elle s’ennuie, elle se lance dans des opérations de grand nettoyage qui peuvent durer la journée entière. Le tableau que son fils a rapporté la gêne, elle le trouve hideux. Elle sait que son fils ne va pas être content si elle change de place. Mais après tout, elle a bien le droit d’essayer. Elle le soulève par le bas, a du mal à le décrocher, la ficelle qui le maintient devant être entortillée autour du clou. Elle essaie de forcer en tirant sur le côté. La ficelle se décroche, et le tableau tombe lourdement sur le sol.

Elle le ramasse : C’est une catastrophe, toutes les boursouflures « décoratives » ont été écrasées, trois d’entre elles sont carrément éclatés et laisse apparaître ce qui semble être un rembourrage.

Comment son fils va-t-il réagir en découvrant son tableau ainsi abîmé ? Elle tente de se rassurer en se disant qu’il ne faut pas s’attacher aux biens matériels, et qu’après une période de contrariété, il n’accordera sans doute pas plus d’importance à cet évènement qu’il ne doit en avoir.

Madeleine remet le tableau en place, difficilement, puis balaie les saletés qu’Il a éparpillés en tombant, puis abandonnant son ménage s’en va regarder la télévision.

Dimanche 23 Septembre

C’est en allant chercher le pain que Madeleine Laroche-Garaudy découvrit qu’on avait fracturé sa porte. Affolée, elle fait alors le tour de l’appartement, est soulagé de constater que les bijoux et l’argent liquide n’ont pas été dérobés. Elle mettra un certain temps avant de s’apercevoir qu’apparemment seul l’affreux tableau de son fils a disparu. « Tout de même le monde va de plus en plus mal, même les cambrioleurs ont des comportements aberrants ! » se dit-elle.

Mattéo entre dans une cabine téléphonique et appelle son patron :

– N° 10 : récupéré !
– Parfait !
– Juste un détail !
– Quoi ?
– Le tableau était complétement bousillé, je l’ai laissé, j’ai juste pris les sacs.
– Espèce de con, il ne fallait pas le laisser, le peintre l’aurait restauré !
– Chef ! Si on retrouve le peintre, il aura aussi vite fait de nous faire un nouveau tableau que de le restaurer.

Mattéo avait raison. Zimmerman se demanda si ce dernier n’était pas beaucoup plus intelligent qu’il ne le pensait.

– Il est où le tableau ?
– Dans le local à poubelle !
– Si les flics le découvrent, ils vont se poser des questions ?
– Mais non, si la vieille porte plainte, ce sera juste pour une effraction et un vol de tableau sans valeur. Il n’y aura aucune suite, les poulets ne vont pas aller s’emmerder avec ça !

Zimmerman en convint.

– Les sacs, tu ne les as pas stockés au même endroit que les tableaux, j’espère ? Si quelqu’un entrait par mégarde dans le hangar, il ne doit trouver que des tableaux et rien d’autre !
– Non, rassurez-vous, ils sont en lieu sûr.

Zimmerman en raccrochant se montra satisfait de son homme de main. Celui-ci fonctionnait différemment que Barbizier, autant ce dernier exécutait les ordres sans broncher mais avec une efficacité jamais mise en défaut, autant Mattéo se montrait imprévisible et capable d’initiatives souvent pertinentes.

J’ai passé le dimanche avec Anna, elle est furieuse après Nancini, lui a restitué les tableaux qui n’avaient pas été embarqué, mais elle a conservé l’argent. Elle m’informe aussi qu’un des clients potentiel à qui Nancini avait prêté une toile, est passé à la galerie, a indiqué avoir été cambriolé, et était à a recherche d’indices permettant de remonter jusqu’au malfaiteur. Anna l’a éconduit en lui conseillant de s’adresser à la police. Elle ne l’a pas mis au courant de ce qui s’est passé dans la galerie, ça ne le regarde pas !

– Ça m’étonnerait que les flics se bougent pour une affaire pareille, mais on ne sait jamais, s’ils viennent sonner chez toi ne soit pas surprise ! Un petit câlin te fera peut-être du bien

Je me laissais faire sans réelle motivation, Anna me déshabilla en commençant par enlever mon haut, ensuite elle m’embrassa et me coucha sur le lit. Elle se mit à genoux et baissa mon pantalon, puis commença à lécher ma jambe, et monta, monta. Alors que je ne me sentais pas trop prête pour ce genre de choses, je me surpris à mouiller beaucoup. Elle arriva à ma culotte, l’enleva délicatement et repris ses activités. Je mouillais de plus en plus, elle me tripota la foufoune, et sa langue se promenait, je poussais un petit cri de plaisir, à ce moment, elle me mit deux doigts dans mon cul et fit un mouvement de va-et-vient qui me provoqua un orgasme fulgurant.

Anna se déshabilla à son tour, me dévoilant son corps de rêve que je connais si bien avec ses seins magnifiques, plus petits que les miens. Je l’embrassais et elle et elle me tira jusqu’à la salle de bain, je la plaquais alors contre le mur, et me mis à l’embrasser, ensuite je commençais à la lécher, d’abord les seins, puis je me mis à mordiller ses tétons, pendant ce temps, elle me caressait la chatte, je la vis mouiller. C’est alors que je commençais à lui fourrer la langue sur le clito, et à boire sa mouille qui coulait d’abondance, à mon tour je me mis à faire un va-et-vient avec trois doigts dans son cul, elle me dit d’aller plus vite, ce que je fis sans problème, elle finit par s’effondrer, en extase.

Je la laisse reprendre ses esprits et vais pour lui faire un chaste bisou sur le pubis, c’est alors que je reçu un jet de pisse en plein visage, je me reculais de surprise puis me repris et bouche ouverte acceptait cette offrande que j’avalais goulument. Elle a ensuite voulu que je lui pisse dessus à mon tour, juste retour des choses, on était complétement crevées, on ne s’est même pas douché, juste essuyé avant de s’endormir dans les bras l’une de l’autre nous sans nous être un petit peu doigté le cul mutuellement.

Lundi 24 Septembre

Je reprends mes activités, mon plâtre a été retiré, je boitille encore un tout petit peu, mais on fera avec.

Quelques-uns de mes clients avaient d’ores et déjà pris rendez-vous pour ce lundi

A 16 heures, j’attends un prénommé Jean-Marie, j’ai noté qu’il venait me rencontrer pour la première fois.

Il est ponctuel, sonne à l’heure exacte, j’ouvre et me retrouve nez à nez avec « croque-mort ».

– Vous !

Je n’ai pas pu m’empêcher.

– Nous avons rendez-vous !
– Non, et là j’attends quelqu’un !
– Vous attendez Jean-Marie ! C’est moi !
– Ah ! Et pourquoi avoir indiqué que vous veniez pour la première fois ?
– Je n’ai jamais dit une chose pareille.

Ah ? J’ai dû me mélanger les pinceaux !

– Bon entre ! On fait comme d’habitude ?
– Pas vraiment !
– Dis-moi !

Il a une façon de me regarder, il est impossible qu’il ne fasse pas le rapprochement avec la fille qui était avec Nancini au restaurant. Mais je m’en fous !

Il semble hésiter, pousse un grand soupir, puis :

– On va faire comme d’habitude, mais moins longtemps !

Je ne cherche pas à comprendre, il a sans doute quelque chose à faire juste après. Ça ne me regarde pas.

– On fait trois quarts d’heure au lieu d’une heure ?
– Oui !
– Comme tu veux ! Mais ça ne change pas le prix ! Allez, à poil ! Tu veux la cravache ou le martinet.
– Comme bon vous semble !

Le voilà nu. Je lui passe un collier de chien muni d’une laisse autour du cou et comme je le fais à chaque séance je l’emmène ainsi à quatre pattes jusqu’au donjon.

Là comme d’habitude je lui attache les poignets et les chevilles après une échelle légèrement inclinée.

Le sujet est prêt, je n’ai plus qu’à le fouetter. Au moins intellectuellement, on ne peut pas dire qu’il soit fatigant !

Le seul souci de ces séances mono-pratiques c’est qu’il convient de gérer le temps. : Une séance c’est une heure, enlevons le temps consacré au déshabillage, au rhabillage, à l’éventuelle branlette finale et aux éventuels papotages, il va rester entre 45 et 50 minutes. Imaginez dans quel état serait un soumis qui serait fouetté sans discontinuer pendant tout ce temps ?

Alors il faut ruser, espacer ses coups, faire en sorte que le soumis ne puisse jamais savoir après qu’un coup soit porté quand viendra le suivant : ça pourra être dans la foulée, immédiatement après, soir après une longue minute d’attente.

On ne peut pas non plus taper trop fort, sinon le soumis ne tiendra jamais la distance.

Je regarde le cul de mon client, il a déjà sept marques, trois sur la fesse droite, quatre sur la fesse gauche. Je réarme mon bras, la cravache cingle. Croque-mort sursaute en étouffant un cri ! Je vise le dessous de la fesse droite, endroit épargné jusqu’ici, je frappe un coup, un second immédiatement après et encore un troisième. Il pousse des « Ah », mais ne se plaint pas. Je vise de nouveau et fouette… les barreaux de l’échelle… Ce n’était qu’une diversion, mais ça romps la monotonie.

Je reviendrais aux fesses plus tard. Je lui cingle le dos, puis les cuisses, il commence à avoir une belle couleur d’écrevisse. Coup d’œil discret à l’horloge. Il faut encore que je l’occupe cinq minutes, en faisant des coups espacés, ça devrait le faire.

J’aime bien que le dernier coup fasse bien mal !

– Aïe !

Son premier cri ! Je le détache ! Il bande bien.

– Tu veux te branler ?
– Oui !

Il se retourne pour se masturber ! C’est son problème ! Je vais chercher deux feuilles de papier essuie-tout et je lui donne. Fin de la prestation.

Il commence à se rhabiller, récupère sa montre bracelet, prend une profonde inspiration. Il ne parait pas particulièrement pressé, pourquoi m’a-t-il donc demandé d’écourter la séance ?

– Il faut que je vous demande quelque-chose !
– Vas-y !
– L’autre soir au restaurant, je vous ai reconnu !

Nous y voilà ! Je pourrais jouer franc jeu, mais j’ai décidé de tourner définitivement la page de l’affaire Nancini. Alors je joue la mauvaise foi, un jeu si facile !

– Quel restaurant ?
– Celui où nous étions avec Monsieur Nancini !
– Je ne connais pas de Monsieur Nancini !
– Ecoutez-moi, en revenant ici, j’ai pris un risque énorme, vous connaissez ma véritable identité et mes activités. Je sais que si vous les dévoiliez, je serais un homme fini. Mais j’ai décidé que je pourrais avoir confiance en vous ! Ne me décevez pas, s’il vous plait !

L’argument me touche, mais je ne tombe pas dans le panneau.

– J’ai une sœur jumelle, on me confond souvent avec elle !
– Et quand elle a le pied dans le plâtre, c’est vous qui boitez ?
– Absolument, c’est ce qu’on appelle le syndrome des jumeaux !

S’il ne comprend pas que je me fous de sa gueule, c’est qu’il est bouché !

– Bon, d’accord, alors une dernière chose, je vous demande simplement de m’écouter, je serais très bref, après je me retirerai.

Je l’écoute, mieux vaut savoir ce qu’il a me dire !

– La plupart du temps, je loge chez ma mère. J’ignore de quelle façon on a découvert notre adresse, mais nous avons été cambriolé. La seule chose qui nous a été dérobée est le tableau que m’avait d’abord prêté Monsieur Nancini et que j’ai ensuite acheté. Si vous pouviez m’aider, si vous avez l’idée d’une piste, je vous laisse ma carte ! Voilà, je ne vous importune pas davantage !
– Je ne comprends pas bien votre affaire, mais ce que je comprends encore moins, c’est pourquoi vous ne prévenez pas la police.
– La police ne fera rien. Je n’arrive pas à joindre Nancini, je me suis aussi renseigné auprès de la personne qui est directrice de la galerie, elle était absente au moment des faits. Vous êtes mon seul espoir. Je me suis dit que vous aviez peut-être des relations susceptibles de… comment dire…
– Des relations de quoi ?

Je vais m’énerver !

– Disons que vous évoluez dans un milieu qui… euh où vous rencontrez des gens !
– En clair, ça veut dire que puisque je suis une pute, je dois avoir plein de truands dans mon entourage, c’est ça ? Hurlais-je !
– Non, non, ce n’est pas ce que je voulais dire…
– Alors écoute-moi bien pépère ! Je n’ai aucun truand dans mes relations. En faisant la pute, je n’escroque personne, au contraire je vends du réconfort et du fantasme ! Alors tu vas me faire le plaisir de foutre le camp et de m’oublier ! On ne s’est jamais vu, on ne se connait pas.
– Juste un mot !
– Dégage !

Marre de cette affaire ! Elle va me poursuivre encore longtemps ?

Intermède : l’abbé Laroche-Garaudy

Il est furieux l’abbé, furieux contre lui-même car il n’a pas obtenu le renseignement qu’il cherchait, furieux contre cette pute qui s’est moquée de lui et qui l’a jeté comme un malpropre. Il s’assied sur un banc, essaie d’analyser la situation, mais aucune idée géniale ne jaillit de son esprit qui répète en boucle les litanies du syndrome de l’escalier : « J’aurais dû lui dire… je n’aurais pas dû lui répondre… Comment rattraper le coup ? ». Il ne lui reste qu’une solution, porter plainte, mais il est extrêmement sceptique quant aux résultats qu’il pourrait escompter. Il fera ça demain ! Pour le moment il a autre chose à faire, il faut qu’il passe chez sa mère se changer, puis se rendre dans les studios de Radio-Tradition pour animer son émission en direct. En attendant, ce vol est une catastrophe, il comptait sur une envolé des prix telle que le lui avait fait miroiter Nancini pour le revendre et renflouer les finances de son association.

– Alors mon chéri, c’était bien ton film ? Lui demande sa mère.
– Non ! C’était nul ! Je me dépêche, je vais être en retard !
– C’est dommage, j’avais une surprise pour toi !
– Une surprise ! On verra ça plus tard !
– Une grosse surprise !
– Je n’ai pas le temps, maintenant !
– Tu vas être content quand tu la verras !
– Bon alors je jette un œil et c’est tout, c’est où ?
– Je l’ai mis dans le cagibi, on ne va pas le raccrocher comme ça, il est un peu abimé.

Intrigué et ne comprenant pas de quoi veut parler sa mère, il ouvre le cagibi en question et y découvre… Le tableau de Tedesco !

Abimé ! Oui c’est le moins que l’on puisse dire : toutes les grosses excroissances bleutées ont été crevées. Bien sûr, ça peut se restaurer, mais encore faudrait-il qu’il connaisse l’adresse du peintre !

– Comment tu l’as retrouvé ?
– En descendant la poubelle, il était à côté de la porte, ça te fait plaisir au moins ? C’est bien pour toi que je l’ai remonté parce que c’est vraiment moche.
– Oui ! Merci Maman, faut que j’y aille !

Il enfourche sa mobylette. Essaie de réfléchir tout en conduisant, brule un feu rouge, se fait engueuler par un piéton qu’il a été à deux doigts de renverser, essaie de remettre ses réflexions à plus tard, et arrive au studio de la radio pile pour le début du direct.

Il a du mal à assurer l’émission, trouve stupides les questions que lui posent les auditeurs au téléphone, répond sèchement et de travers. Il a devant lui un autre des tableaux de Tedesco, celui que Bernadette Harnoncourt a fait acheter pour la station. Cette toile semble le narguer.

Il termine l’émission en sueur et des crampes à l’estomac. Un petit bureau lui est octroyé dans les locaux de la station, il s’y réfugie. Il peut enfin réfléchir en paix. Ça signifie quoi, des gens qui profite qu’une vieille dame soit sortie acheter du pain pour fracturer la porte de l’appartement, voler un tableau, juste un tableau, rien qu’un tableau, pour ensuite le dégrader et l’abandonner près des poubelles ? Une vengeance ? Des ennemis, il en a, mais aucun n’est au courant de l’achat de ce tableau et encore moins de l’investissement qu’il représente. Une jalousie ? Oui, pourquoi pas ? De la méchanceté gratuite ? Tout cela parait quand même stupide. Une idée germe dans son esprit, mais il lui faut attendre minuit. Il n’arrive pas à s’occuper, tourne en rond, décide d’aller faire un tour dans la rue, s’achète un sandwich qu’il est incapable de terminer. A minuit moins le quart, la station basculera en automatique, et en principe il n’y aura plus personne, sinon le vigile.

A minuit, il arpente les lieux, vérifie qu’ils sont vides, puis rejoint le studio « bleu », là où est accroché le tableau de Tedesco.

Il touche les reliefs bleutés du tableau, apparemment ça a l’air solide, probablement du tissu imbibé de ciment blanc ou quelque chose comme ça.

Il sort un cutter et tente d’inciser la base d’un des reliefs. La lame du cutter ne résiste pas à l’opération. L’abbé cherche un objet lourd, trouve une statuette de la vierge en bronze, il s’en sert pour donner un coup sec toujours au même endroit. Le relief s’écaille.

– Merde !

Un petit morceau est carrément tombé, il le ramasse, l’empoche, puis introduit son doigt dans l’orifice ainsi formé.

– Du plastique !

C’est cela qui l’avait intrigué chez sa mère sans qu’il aille au bout de ses réflexions. Pourquoi avoir incorporé des coques au tableau là où des structures pleines s’imposaient ?

Il décroche le tableau et l’emballe dans du papier kraft, il descend à la réception, planque la toile derrière un coin de mur puis avise le vigile.

– Vois devriez peut-être faire une ronde, il m’a semblé entendre de drôles de bruits dans la salle de réunion.
– Je vais voir ! Répond le vigile toit content d’avoir quelque chose à faire.

Dès que de dernier a tourné le dos, l’abbé récupère le tableau et sort enfourcher sa mobylette.

Rentré chez sa mère qui est couchée depuis longtemps, il se munit d’une pince multiprise et commence à casser des petits morceaux à la base de la sphère abimée, il distingue maintenant nettement un emballage noir en plastique épais contenant quelque chose, mais il n’arrive pas à le dégager. A contre cœur, il se décide à briser la sphère. Il libère un sachet en plastique fermé au moyen d’un plomb de plastique numéroté. Le contact est mou comme s’il contenait de la farine.

– De l’héroïne ?

Il opère une légère percée, puis à l’aide d’une fine lame de tournevis, il extrait un petit peu du produit.

C’est ocre, ça ressemble à du paprika, mais l’odeur n’a rien à voir, une odeur de mousse, de champignon.

Il approche la poudre de son nez, involontairement il inhale quelques minuscules cristaux.

C’est quoi ce truc ?

D’abord une sensation de vertige, il tente de se lever de son siège mais ne peut pas avant de décider qu’il est très bien en position assise. Son pouls s’accélère mais il n’en a pas conscience. Il est mort, il est entouré d’anges, des anges androgynes, des seins pour faire la femme, des pénis pour faire l’homme et des ailes… pour faire l’ange. Ils sont gigantesques, outrageusement maquillés. L’un se retourne et tortille des fesses.

L’abbé bande comme il n’a jamais bandé depuis fort longtemps. Il se débarrasse de tous ses vêtements sur la musique du Requiem de Mozart, remarque sur la table le tournevis avec lequel il a extrait un peu de poudre et s’en enfonce le manche dans le cul, avant de le faire aller et venir. Les anges sont partis maintenant, il chemine nu jusqu’à la taille dans une petite rivière de montagne, il se prend pour Saint-François d’Assise et parle aux poissons. Avec leur petites bouches ils viennent lui embrasser les couilles, quelle sensation étrange, il y en a une véritable nué autour de lui, ils lui frôlent les cuisses, les fesses, certains s’approchent de son anus, il attrape le fou rire, sort de la rivière, s’affale sur un tapis de feuilles mortes où des petits animaux viennent frotter leur poils contre sa peau : des écureuils, des loutres, des fouines, des hermines.

Il bande toujours et cherche un partenaire, mais ceux-là sont trop petits, il se relève, marche sur un gazon d’une infinie douceur, une jeune femme à moins que ce soit un ange lui offre un bol de miel. Ça n’a pas de goût, on dirait de l’eau tiédie, il la recrache, tousse. Un autre ange lui tient la main, et l’accompagne jusqu’à une grotte, il le suit sans comprendre, y pénètre et aperçoit la Vierge Marie, elle a un voile sur la crâne et drapée de bleu, elle ouvre le bras exhibant une poitrine imposant et un sexe glabre.

Elle prend son sein gauche à deux mains le presse et en fait sortir du lait. L’abbé boit, mais cette fois encore le liquide est insipide. La vierge lui ordonne de se masturber, il le fait, ne comprenant pas pourquoi la jouissance est si longue à venir alors qu’il n’a jamais bandé aussi fort ! Pour s’aider il s’aide du tournevis qu’il fait aller et venir dans son fondement. Il n’y arrive pas quelque chose le bloque. Il arrête, contrarié de désobéir à la Vierge. Puis tout se mélange, les anges, la vierge, les poissons, les bestioles, la Vierge, ils sont tous là à le frôler, le caresser. Son esprit s’emplit d’un bonheur immense et alors qu’il n’y porte même pas la main sa verge se met à tressauter, libérant quelques gouttes de sperme. Les anges deviennent flous, tout devient flou.

Il sort de son trip, la bite douloureuse et le tournevis dans le cul. Il est à poil, il a soif, très soif ! Envie de pisser aussi.

– Qu’est-ce que c’est que cette saloperie ?

Mais son esprit n’est pas en mesure d’approfondir quoique ce soit, il a terriblement sommeil, il gagne de suite son lit et s’endort d’un sommeil profond… et sans rêves.

à suivre

© Vassilia.net et Chanette (Christine D’Esde) mars 2013. Reproduction interdite sans autorisation des ayants droits

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8 réponses à Chanette 19 : Trafics (roman) 4 – Les voleurs de tableaux par Chanette

  1. Andrieu dit :

    Chanette règle ses comptes avec l’ypocrisie cléricale et la fumisterie de l’art contemporain, mais l’érosisme n’est pas oublié. Ça me plait bine tout ça !

  2. Teddy dit :

    Quand anticléricalisme et érotisme se congugent

  3. Fernando dit :

    Une bonne idée de situer cette aventure érotique dans le milieu de l’art moderne presque entièrement dominé aujourd’hui par de fumistes (artistes, galeriste, critique d’art). Et attention tout débat est impossible, si vous avez le malheur de critiquer, on va vous dire d’un ton condescendant que « l’art moderne, ça s’apprend » ou carrément vous traiter de réactionnaire ! Pourtant choisir entre Botticelli et Soulages, c’est choisir entre Bocuse et le fast food du coin.

  4. Christopher dit :

    Il en a des drôles de fantasmes, monsieur le curé !

  5. Bureau dit :

    Le personnage du curé m’a bien amusé

  6. Darrigade dit :

    un doigt d’anticléricalisme, ça fait toujours plaisir.

  7. pluviose dit :

    La lecture est passionnante même si dans cet épisode l’érotisme y est rare. Quand même les fantasmes secrets de ce curé de choc m’ont bien amusés

  8. Kiroukou dit :

    On reste au même niveau, l’histoire se complique avec un voleur de tableaux sans scrupules et un curé maso mais pas vraiment clair. Coté sexe, du lesbos, de la domination et de l’ondinisme, que du bon !

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