Péché capitonné par kl0d0

Péché capitonné
par kl0d0

Travaillant dans une église à guider des touristes aux cheveux plus souvent grisonnants, jamais je n’aurais cru qu’une quelconque aventure pourrait m’arriver au boulot. Je me trompais, et comment !

Avec, l’été, comme de raison, vient la saison cycliste. Or, la plupart du temps, le spectacle donné par ces maniaques du vélo est peu gracieux. Un homme velu de quarante ans qui croit pouvoir d’un coup regagner la forme en enfilant une tenue ultraserrée, cela n’offre pas de vision fort excitante. Cependant, à l’occasion, des couples dans la trentaine viennent faire un tour au frais à l’intérieur de l’Église pour se ressourcer ou je ne sais quoi. N’empêche qu’avec ces combinaisons moulantes, j’ai parfois loisir de reluquer le postérieur de ces dames, ainsi que toutes leurs jolies courbes d’ailleurs. Mettre son corps ainsi en valeur, ce n’est sans doute pas ignorer que l’on s’expose aux regards indiscrets. Je peux donc avouer qu’il m’est arrivé de fantasmer sur quelques unes de ces dames. Je les imaginais, dire à leur mari :  » Chéri, tu pourrais emmener les gosses prendre une marche jusqu’au kiosque à crème glacée qu’on a vu tout à l’heure, j’aimerais être seule pour me recueillir  » Et une fois partis le mari et les enfants, se retourner vers moi et me lancer un sourire révélateur.

Mais il ne s’agissait là que de fantasmes, et le mari ne quittait pas du tout les lieux, les gamins courraient partout et la dame allait allumer des lampions. Rien de bien bandant, je vous assure. J’avais donc fait mon deuil de commettre l’acte dans ce lieu pourtant si enivrant. Y a-t-il un endroit plus tabou qu’une église pour baiser ? (NB : n’étant pas un fervent bigot, je n’y voyais rien de mal, mais sans grand espoir.)

Un jour, contrairement à mon habitude, je m’étais assis dans un banc de l’église dans un coin. La journée était moche, il s’était mis à venter et personne ne viendrait, j’en étais sûr. Je m’étais donc installé pour lire un bon livre, en écoutant Glenn Miller dans mon discman. Je m’étais tellement absorbé dans ma lecture et dans Chatanooga Choo Choo que je n’entendis les rires des deux demoiselles qui me fixaient du coin de l’œil que deux bonnes minutes après leur entrée, moi qui ne manque habituellement jamais la venue de mes visiteurs. D’où sortaient-elles, ces deux là ? Elles étaient vêtues de combinaisons de vélo fort moulantes, ce qui les mettaient on ne peut plus en valeur. Des formes superbes.

Elles étaient toutes deux âgées d’environ dix-neuf ou dix-huit ans, et je compris en les saluant qu’elles étaient anglophones. Comme à l’habitude, je leur demandai d’où elles venaient, pour mes statistiques, et elles me répondirent :

– Thunder Bay, Ontario. We’re doing some biking in The belle province.( Nous faisons du vélo dans au Québec) –

D’un coup, elles avaient anéanti tous mes préjugés sur les Ontariennes. Non seulement elles étaient belles à croquer, mais elles avaient un charme fou avec leur petit accent anglais qui essayaient de parler un peu de français. Je me dois de les décrire, au fait.

La plus petite des deux m’arrivait aux épaules (je suis nul dans les mesures, mais moi-même je fais 5 pieds 10 environ, alors faites vos calculs (1 m 78). Elle avait de beaux cheveux brun clair qui lui arrivaient juste en bas des épaules, et des yeux amandes qui pétillaient littéralement. Ses seins étaient bien ronds sous son survêtement, et gonflés parfaitement. Environ 36 b, (90B) je crois. Elle s’appelait Tamia.

L’autre était une blonde aux cheveux courts en broussaille qui avait la même grandeur que moi. Son nom était Chrissy. Le type beauté sauvage, si vous voyez de quoi je parle. Ses seins étaient un peu plus petits, mais semblaient plus relevés, et on pouvait voir, ce qui provoqua chez moi une érection sans pareil, ses mamelons qui pointaient à travers le costume. Pas de sous-vêtements, intéressant… Et les jambes qu’elle avait ! Miam.

Donc je me lève, un peu confus, et offre de leur faire faire un  » guided tour « . Comme un con, je commence à réciter tout le bataclan habituel, mais je m’aperçois bien vite qu’elles n’en ont rien à foutre et qu’elles ne cessent de rire en petits éclats incontrôlés. N’en tenant pas compte, je les emmène dans la sacristie pour leur montrer les confessionnaux. J’explique que de nos jours, ils ne sont plus très utilisés, car la confession est collective.

– Comment, me demande la blonde d’un drôle de ton (en traduction simultanée ici pour les biens de la narration), les gens ne font plus de péchés de nos jours ?
– Oui, je trouve qu’ils manquent d’imagination, ajoute la brunette.

Et les deux de pouffer de rire. La blonde souffla quelque chose à l’oreille de l’autre, ce qui la fit rire de plus belle. Je commençai à comprendre lorsque je vis son regard qui pointait directement vers ma fourche, où je vis bien que mon membre ne pouvait être caché qu’à un aveugle. Ne souhaitant pas être de reste dans cette rigolade, je lançai :

– Eh bien, vous avez des idées, vous, pour faire des péchés originaux ?

Et c’est qu’elles en avaient, les vilaines nymphos ! La brunette s’approcha de moi, et me chuchota à l’oreille que peut-être nous pourrions faire hommage au petit Jésus en recréant l’immaculée conception. La partie immaculée en moins, ajouta-t-elle, en m’embrassant tendrement le lobe d’oreille. Du coup, elle se recula, et j’eus l’occasion de remercier les concepteurs d’habits cyclistes quand elle descendit la fermeture-éclair qu’elle avait dans le dos jusqu’aux fesses pour se retrouver flambant nue devant mes yeux ébahis en moins de deux. Et quelles fesses, mes amis ! Rebondies parfaitement, l’air de dire :  » Posez vos mains, et tâtez, messieurs  » .Tentatrices, ces fesses, mais ma foi, son buste ne l’était pas moins : quels seins fantastiques, assez ronds mais fermes lorsqu’elle bondit vers moi. Je ne pus que l’attraper en tombant sur le dos. Heureusement, un tapis était justement déroulé à cet endroit, en prévision d’un mariage le lendemain. Elle était couchée sur moi, moi qui était subjugué par la rapidité des faits, et elle s’acharnait voracement à m’enlever ma chemise, pendant que Chrissy, toujours habillée, entreprenait d’enlever mes pantalons, en laissant agilement ses mains traîner sur mon sexe au passage.

Dans un sursaut de lucidité, je leur dit que l’on devrait barrer les portes, car le curé était censé venir au courant de l’après-midi, et je ne crois pas qu’il eût apprécié cette situation. Les deux filles se regardèrent et éclatèrent de rire. Tamia me dit, entre deux baisers sur ma poitrine, que cela enlèverait tout le  » thrill « . Le contact de ses seins qui frôlaient ma poitrine jusqu’à mon nombril à mesure que sa tête descendait sur mon corps pour atteindre ma zone érogène déjà très excitée, merci, me fit dire

– Et puis que le diable l’emporte !

Tamia l’avait déjà compris, alors qu’elle s’employait à embrasser mon sexe goulument, et à belles lèvres. Entre deux baisers, elle releva la tête et me regarda droit dans les yeux en souriant.

– Je crois qu’il est prêt, Tamia, dit Chrissy, qui ne manquait rien du spectacle, assise sur une chaise, la main enfouie sous son costume se baladant allégrement entre ses cuisses.
– Oh really ? répondit Tamia, it was so sweet. But I agree that it could be even better. (Vriament ? C’était super; Mais je conviens que cela pourrait être encore meilleur)

Sur ce, elle roula d’un coup à côté de moi, sur le ventre, et me dit que c’était à mon tour de lui faire plaisir et de prendre le rôle de l’ange Gabriel.

– Oh, mais l’ange Gabriel n’en avait pas une si grosse sur les peintures qu’on a vu tout à l’heure, lança Chrissy.

Flatté, j’entrepris de lui montrer que jamais dans la Bible on ne mentionnait qu’il pouvait l’utiliser aussi bien que moi non plus. Je me juchai donc sur elle, et la pénétrai d’abord très doucement, avec un va-et-vient tranquille. Je prenais bien mon temps, bien plus qu’à l’habitude, exprès pour la faire languir car je savais qu’elle en voulait beaucoup et rapidement. J’allais et je venais entre ses reins en augmentant peu à peu la cadence, et en allant de plus en plus profondément à chaque fois, jusqu’à ce que je la laboure complètement, ce qui la combla. Je la vis alors qu’elle poussait des cris de plus en plus haletés et de plus en plus fort également. Elle lâcha un râle énorme, alors que je n’en avais pas du tout fini avec mon travail « d’évangélisation », et elle eût l’occasion d’atteindre l’orgasme une autre fois avant que je déverse mon flot d’ « eau bénite » en son giron.

Chrissy, une fois l’acte accompli, se leva de son poste et entra dans le confessionnal, à la place du prêtre.

– À ton tour d’observer, me dit-elle, alors que je remarquai qu’elle était maintenant nue aussi. Ses seins étaient délicieusement provocants, les mamelons qui semblaient pointer le ciel au bout de ses merveilleux monts desquels j’irais bien prêcher dans le désert des nuits durant.

Elle fit un signe de la main à Tamia qui la rejoignit dans le confessionnal, pour avouer ses péchés. La punition que lui donna Chrissy ne sembla pas l’attrister. Au contraire, elle obtempéra à l’ordre de son amie et se mit à lui montrer qu’elle avait la langue fort agile. En effet, elle dévora machinalement son clitoris, comme si elle était affamée et n’avait pas vu de nourriture depuis des jours. Ses efforts ne furent pas vains, car à mesure qu’elle acquittait sa peine, elle arrivait plus près de son but, jusqu’à ce que Chrissy s’avoue vaincue et lâcha un  » Oh my God !!!  » et lui concéda son nectar divin, que Tamia but avidement.

Par la suite, je fis remarquer à Chrissy que j’avais moi aussi un péché sur le cœur, et comme je m’avançais pour lui administrer le même traitement que sa copine, elle me retint et dit que seule elle avait le pouvoir de me donner la rédemption. Je devais obéir aux ordres, et elle me montra une des beautés ontariennes, la branlette entre les seins. Elle pourrait ainsi faire sortir le malin qui s’était emparé de ma bitte, dit-elle. Loin de moi l’idée de la contredire, j’accomplis ma besogne, en plaçant mon membre entre ses jolis seins, alors qu’elle les agitait de bas en haut, ce qui autant visuellement de physiquement vint à bout de toute résistance. Je fis donc sortir touts mes péchés directement sur son visage, elle qui tentait d’en absorber le plus possible de jets, avec plus ou moins de succès. Elle avait la figure maculée de liquide perfide, et elle dut se laver consciencieusement le visage.

Par la suite, elles durent partir, non sans me laisser un généreux pourboire pour la visite, qu’elles avaient trouvé  » fort enrichissante « .

Sitôt parties, j’entendis un bruit de porte dans la sacristie, et je vis le curé qui entrait. Je le saluai, et il me demanda si j’avais eu beaucoup de visites aujourd’hui, ce à quoi je répondis que ça avait été ma meilleure journée de la saison. Puis, il me demanda si je n’avais jamais eu l’idée de devenir prêtre, plus tard.

– Bof, je sais pas, et si jamais je manquais quelque chose. Je crois que je vais y réfléchir plus à fond. J’avoue que je pourrais donner la confesse à mon tour.
– La confesse ? Mais ça fait longtemps qu’on ne pratique plus ce rite, me dit-il
– Ah oui, où avais-je la tête (entre deux charmantes cuisses, encore)
– Zut, lança finalement le curé en regardant le tapis, on a encore laissé ce tapis à l’extérieur, et un oiseau a du y laisser ses besoins : regarde la marque blanche là !
– Que voulez-vous, il y en a qui ne respecte plus rien de nos jours…

Kl0d0
(réédition « à l’exacte » d’un texte paru chez SophieXXX en 1999)

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3 réponses à Péché capitonné par kl0d0

  1. Dominguez dit :

    Superbe !

  2. Nina dit :

    Un peu d’anticléricalisme, ça fait toujours plaisir

  3. Chastaing dit :

    Léger et amusant

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