L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 21 – D’un bout à l’autre de la résidence par Nicolas Solovionni

 

L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 21 – D’un bout à l’autre de la résidence par Nicolas Solovionni


Artémise considéra qu’il était temps qu’elle affranchisse un peu sa suivante :

– Asseb, j’ai pas mal réfléchi, on est vraiment obligé de cohabiter avec les occupants actuels.
– Du moment que les hommes restent cachés !
– Ben non, justement. C’est un peu difficile de leur imposer ça, il faut se rendre à l’évidence, le rapport de force n’est pas en notre faveur.
– Je ne veux pas les voir, et puis d’abord, ils sentent mauvais !
– Qu’est-ce que tu en sais, tu n’en as jamais approché ?
– C’est bien connu.
– Tu n’as jamais eu le fantasme de faire des trucs avec un homme ?
– Berck.
– Ben, moi si !
– Quelle horreur !
– Je suis franche, non ?
– Quand même, il y a des choses qu’il vaut mieux garder pour soi.
– C’est un point de vue ! Mais, je préfère que tu l’apprennes par ma bouche que par quelqu’un d’autre !
– Tant que ça reste un fantasme !
– Ça ne le restera pas !
– Ben moi, je préfère encore les animaux !
– Les animaux ? Il y a des animaux ici ?
– Oui, des chats !
– Et tu voudrais faire quoi avec un chat ?
– M’enduire ma foufoune de crème fraîche et me la faire lécher, se faire caresser par une langue de chat, ce doit être quelque-chose, non ?

Artémise ne sut si sa conseillère était partie dans un délire ou si elle tentait d’entraîner sa maîtresse dans des fantasmes moins humiliants à ses yeux qu’une copulation hétérosexuelle. Quoiqu’il en soit, ses rapports avec Asseb ne pourraient plus jamais être les mêmes.

Asseb pour sa part considéra qu’Artémise était probablement devenue folle, situation qui hypothéquait gravement sa présence ici. Au lieu et place du paradis promis, elle risquait de n’y côtoyer que l’ennui. D’autant qu’elle ne voyait pas très bien comment elle aurait pu quitter la planète. A moins que… son passé d’intrigante puisse encore lui être de quelque utilité.

Quand Artémise entra dans la chambre de la comtesse Fédora, Pacheco et Constantin étaient déjà présents.

– Je ne fais pas de présentation, vous vous êtes déjà aperçus… Commença Fédora histoire de dire quelque chose.

Artémise toisa les deux hommes comme si elle était au marché aux esclaves.

– Oui bon, comme sex-symbols, c’est pas terrible tout ça !
– C’est leurs bites qui t’intéressent non ? Mettez-vous à poil les mecs.

Artémise regarde les bites des mecs d’un air amusé. Elle ne sait pas trop quoi faire et ne ressent aucune excitation.

– Approche-toi de Constantin, je vais te guider.
– Je me demande si c’est bien nécessaire !
– Essaie et on verra bien, prend sa bite dans ta main. Comme ça et tu la branles un peu, de cette façon, et quand tu vois qu’elle devient raide tu la suces.

Artémise se « jette à l’eau », tripote plutôt maladroitement la queue de Constantin, approche sa bouche, hésite quelques instants puis ouvre ses lèvres, sort sa langue et comme le lui a appris Fédora se met à lécher le gland du jeune homme.

Fédora amusée par la scène s’est approchée de Pacheco et le masturbe nonchalamment.

– T’aimes ça que je te tripote la queue mon gros biquet ?
– Ça serait encore mieux si tu te foutais à poil.
– Ce n’est pas un problème, mon gros biquet ! Répond-elle en commençant à enlever ses vêtements.
– Je ne suis pas un gros biquet !
– Mais si !

Après un moment de flottement, Artémise est maintenant en plein dans son fantasme, cette bite, elle la suce, elle la lèche partout, elle s’en régale.

Fédora aperçoit Constantin faire des grimaces.

– Attention à tes dents ! Une bite ça ne se croque pas ! Plaisante-t-elle. Tu devrais faire une mini pause pour te déshabiller !
– Me mettre nue devant des hommes ! Ça ne va pas la tête ?
– Dis donc Artémise, je croyais que tu étais une grosse salope, une grosse salope qui suce des bites et qui se met à poil, une grosse salope qui va se faire enculer…
– C’est vrai, t’as raison !

Et avec une frénésie surprenante, Artémise se débarrasse de ses vêtements avant de reprendre sa fellation sauvage.

Fédora fait signe à Pacheco de se placer à côté de Constantin.

– Allez, change de bite, celle-là est plus grosse !

Elle n’hésite même pas et se met en bouche le gros dard de Pacheco, pompant et repompant, travaillant des lèvres et de la bouche.

Le spectacle excite bien évidemment Fédora qui se demande comment elle va pouvoir s’intégrer dans cette partouze fort particulière.

Soudain Artémise se redresse et sollicite Fédora :

– Demande lui qu’il m’encule !
– Tu ne peux pas lui demander toute seule ?
– Euh…
– Ben quoi ?
– Je n’ai jamais parlé à un homme !
– Et bien ce sera une première !
– Non, je ne peux pas !
– Je rêve : tu suces, tu es prête à te faire enculer et tu ne peux pas parler.

Fédora pense alors reprendre son rôle de dominatrice pour l’obliger à le faire, mais se dit que Pacheco aura du mal à comprendre la situation.

– Soit salope jusqu’au bout !
– Je ne peux pas ! Je ne peux pas faire ça ! Je bloque !
– Bon, je t’encule ou pas ? Intervient Pacheco avec ses gros sabots.

Fédora se garde d’intervenir. Artémise se positionne en levrette, Pacheco considérant cette posture comme une réponse positive se prépare, Fédora le stoppe.

– Une seconde !
– Ben quoi ?
– Demande lui, Artémise !
– Je veux qu’il m’encule !
– Bon vas-y ! Consent Fédora de guerre lasse.

Pacheco ne se le fit pas dire deux fois, par précaution il avait emporté un peu de gel avec lequel il tartina le cul de la papesse.

– Mais qu’est-ce qu’il fait ?
– Demande-lui !
– Je lubrifie ! Répondit Pacheco à qui on n’avait pas posé la question.

Et il la pénétra, le gland d’abord.

– Aïe !
– Détend toi, ça peut faire mal au début, mais après ça va être magique ! Prévint Fédora. Vas-y doucement Pacheco.
– Quand on me le demande gentiment je suis la délicatesse personnifiée.

Il s’enfonce un peu plus.

– Aïe ! Non, on arrête ! On essaiera une autre fois ! Proteste Artémise.

Pacheco redonne un coup de rein, cette fois il est entré jusqu’au bout.

– Wouf !
– Alors ?

Pas de réponse. Il commence à pistonner.

– C’est bon ! Finit-elle par dire ! C’est trop bon de se sentir remplie comme ça.

Du coup se sentant encouragé, Pacheco la pilonne à qui mieux-mieux. Fédora fait signe à Constantin de venir au niveau du visage de la papesse qui peut ainsi le sucer pendant qu’on l’encule.

Pacheco n’arrive plus à se contrôler, il n’essaie même pas d’ailleurs, et tandis que ces coups de boutoirs faisaient hurler de plaisir la papesse, son sang affluait au visage et il se répandit en elle avec la fougue d’un étalon de compétition.

Complétement sonnée, Artémise peine à se relever. Constantin qui n’a pas jouit se demande ce qu’il doit faire, c’est alors que Fédora qui s’est affalée, les jambes pendantes sur le bord du lit lui fait signe :

– Viens, viens me baiser !

Il ne dit pas non ! Du coup Artémise regarda comme au spectacle. Elle n’était pas bien loin, la comtesse lui dit de s’approcher de telle sorte qu’elle puisse lui lécher les seins pendant que Constantin la besognait.

Une fois sa petite affaire terminée l’homme quitta la pièce, Pacheco était déjà parti depuis un moment, les deux femmes restèrent entre-elles.

– Alors t’es contente, t’as réalisé ton fantasme ?
– Depuis le temps que j’en rêvais !
– Tu recommenceras ?
– Je crois bien, oui !
– Mais faudra leur demander, parce que maintenant je ne m’occupe plus de rien, du moins en ce domaine.
– Et pourquoi donc ?
– Parce que, que tu le veuilles ou non ces mecs sont des êtres humains, que tu ne leurs adresses pas la parole, je n’arrive pas à le comprendre.
– Ah ? Dit-elle simplement en se rhabillant et semblant perdue dans ses réflexions.
– Et puis si tu venais me lécher au lieu de te rhabiller, ce serait sympa, non ?
– Bien sûr, où ais-je la tête ?
– En ce moment, je ne sais pas trop, mais j’aimerais bien l’avoir, là entre mes douces cuisses !

Et le lendemain, Asseb, se présenta devant Artémise en prenant une posture théâtrale :

– Madame, à moins que vous renonciez à réaliser vos fantasmes inavouables, veuillez considérer que je ne suis plus rien pour vous, ni l’amie, ni la conseillère, ni la complice, ni la suivante, ni rien du tout.
– Va te faire foutre ! Répondit simplement Artémise.

Quelques jours après, Artémise décida de jouer cartes sur table (mais pas complètement tout de même)

– Je pensais trouver ici des femmes de notre culture et de notre religion…
– Nous en avions déjà parlé, la coupa la comtesse Fédora.
– Mais je ne vous ai pas tout dit : J’ai été envoyé ici pour y vivre une sorte de retraite spirituelle, je resterais le temps d’une année universelle. Je pourrais évidemment envoyer un rapport à ma planète pour décrire la situation que j’ai trouvé ici. Pour des raisons qui ne regardent que moi, j’ai décidé de ne pas le faire, mais j’en conserve la possibilité…
– Et puis ?
– Je pars du principe que le domaine est tellement grand qu’il y a de la place pour nous tous. J’ai besoin de vous pour me décharger de tâches que je n’ai pas envie d’accomplir, et en échange je pourrais cacher la situation qui existe ici, jusqu’à ce qu’on vienne me relayer.

« Et d’ici là j’aurais bien l’occasion d’inventer un gros mensonge » ajouta-t-elle in petto.

Artémise n’attendit aucune réponse et regagna sa chambre, laissant Fédora digérer la bonne nouvelle avant de la faire partager aux autres.

Il fallait maintenant que les habitants de la résidence s’organisent.

– Mais qui commande vraiment ici ? Finit par demander Artémise, le lendemain quand elle fut seule avec Fédora.
– Avant c’était Pacheco seul. Depuis ses déboires, j’ai pris de l’ascendant sur lui et il me laisse beaucoup de liberté, mais c’est quand même lui qui a les codes pour débloquer l’argent.
– Mwais ! On ne peut pas rester comme ça, il nous faut des domestiques…
– On s’en passait fort bien jusqu’ici mais nous n’étions que trois.
– Il n’entre pas dans mes intentions de travailler, je suis venu ici pour être tranquille.
– Tu as deux domestiques, trois avec Asseb.
– Asseb n’est pas une domestique, et en ce moment elle a des états d’âme. Est-ce qu’on peut commander un audit de tout ce qu’il y à réparer et à entretenir.
– Un audit ! Je rêve ! Mais on peut parer au plus pressé…

La vie s’organisait tout doucement au château. Artémise avait fini par vaincre ses réticences et parlait désormais à Pacheco et à Constantin. Oh, pas de grandes conversations, mais elle parlait. Pacheco s’était décidé à embaucher du personnel de service afin de s’occuper de l’intendance et des espaces verts, ainsi qu’une équipe chargée de réparer les dégâts causés lors de l’évasion des filles (voir épisode précèdent). Et puis, il avait aussi recruté deux gardes, pas trop malins mais qui savaient se servir d’une arme, ils pourraient toujours être utiles. Les contrats étaient signés par Artémise, (autant sauver au maximum les apparences quand les circonstances le permettent !). Quant à la reconstitution du harem…

– Les filles devraient être là, Andersen me fait lanterner, je ne comprends pas pourquoi ? Se désolait-il.
– Qui c’est Andersen ? Se renseigna Fédora.
– Le responsable de l’astroport !
– Il joue peut-être un double jeu !
– Quel intérêt ? Je suis extraterritorialisé. Et de toute façon, je n’ai rien à me reprocher.
– Toi peut-être mais comme tu m’as dit que tu traitais avec un négrier, il y a peut-être un rapport ? Laisse tomber ton Andersen et passe par une autre filière.
– Ça me parait une bonne idée.

Du point de vue sexe, puisqu’il fait bien en parler, tout le monde couchait un peu avec tout le monde quoique sans exagération, sauf Asseb qui commençait à trouver le temps long et qui mijotait quelque chose.

Mark et Gertrud

Nous allons maintenant retrouver Mark Greenwood et Gertrud Long, les deux fins limiers diligentés par les compagnies d’assurances pour enquêter sur la disparition du Siegrfried7 (voir au début de ce récit), car les voici arrivés sur Simac3. Pendant tout le voyage Mark n’a cessé de lorgner sur Gertrud mais celle-ci préféra s’amuser avec l’un des officiers de l’équipage. Mark prit son mal en patience, bientôt, ils ne seraient que tous les deux et il aurait bien l’occasion…Enfin il espérait…

Ils se mirent d’accord, moyennant finances avec le capitaine du vaisseau afin qu’il les attende et commencèrent de suite leurs investigations. Ils louèrent également une chambre d’hôtel qui constituerait un point d’attache autrement plus confortable que les cabines du vaisseau.

Quand Greenwood se présenta devant Andersen, le responsable de l’astroport, ce dernier se montra déçu, il attendait la police fédérale et espérait que celle-ci saurait le récompenser de sa loyauté en lui offrant une promotion. Avec la police, il aurait pu détourner les ordres du gouverneur qui ne voulait pas de scandale sur la planète dont il avait la gestion. Mais quelle récompense pouvait-il attendre d’un privé ?

Greenwood s’amusa à prendre une posture de grand seigneur :

– Vous avez adressé un rapport à la police selon lequel quatre des disparus du Siegfried7 se seraient trouvés à un moment donné sur Simac3.
– Ben oui !
-. Ces quatre personnes sont Fédora Ivanova une passagère qui se prétend comtesse ainsi que Constantin William, Rachel Bernstein et Florentine MacSteven qui faisaient partie de l’équipage.
– Oh ! L’interrompit Andersen, vous l’avez lu ce rapport ?
– J’en ai eu largement le temps.
– Et moi, je le connais d’autant mieux que c’est moi qui l’ai rédigé. On ne va donc pas perdre notre temps à se le relire.
– Pour Fédora Ivanova, la police sait qu’elle a débarqué sur Mabilla avant le piratage du Siegfried7. Elle a été envoyée ici par une secte de farfelus pour lui faire rencontrer un certain Pacheco, ça vous parle ?
– C’est un type qui travaille pour le compte des nanas de l’enclave de Novassa.
– Alors écoutez bien. Reprit Greenwood : Cette nana devait se rendre sur Simac3, le Siegfried7 s’y rend, mais le vaisseau fait une escale technique sur Mabilla, elle y descend et ne réembarque pas, là elle reste un moment puis vous la retrouvez ici en passagère d’un vaisseau indépendant et en compagnie d’un mec dont l’identité correspondrait à l’un des disparus du Siegfried7, mais que la police n’avait pas localisé sur Mabilla. Vous y comprenez quelque chose, vous ?
– Non rien du tout, et d’ailleurs je m’en fous un peu.
– Cette Fédora et son compagnon sont toujours sur la planète ?
– En principe oui !
– Comment ça « en principe » ?
– Si une barge intègre un vaisseau avec du monde, ben je ne suis pas au courant.
– Mais enfin, ce n’est pas réglementé, ce genre de pratique ?
– Ici, on tolère. On est bien obligé, pas assez d’effectifs. Et puis on ne peut pas être trop tatillon, il y a du beau monde ici !
– Il faut donc que je rencontre ce Pacheco.

Andersen ricana.

– Vous ne l’approcherez jamais ! Ce qu’il aurait fallu, c’est une compagnie de gens armés…
– En territoire étranger ?
– Et alors ? Ils auraient fait le sale boulot et après ils auraient présenté leurs excuses, ça s’appelle de la « politique internationale ».
– On verra bien, et les deux autres nanas ?
– Quoi, les deux autres nanas ? Vous l’avez lu mon rapport ou pas ?
– Mais selon vous l’hypothèse la plus vraisemblable ?
– Mais je n’en sais rien, moi !
– Ou elles ont été dirigées vers un résident, ou elles sont parties dans l’espace, ou elles ont mal fini.
– Un résident ?
– Oui, certains sont demandeurs de personnel de maison peu farouches, si vous voyez ce que je veux dire.
– Si elles étaient chez un résident, on pourrait constater des variations anormales dans les fichiers de livraisons des fournisseurs alimentaires.
– Je n’ai pas accès à ces choses-là !
– Qui a cet accès ?
– Le gouverneur, je suppose !
– On ira le voir, sinon on peut avoir la liste des vaisseaux présents ici quand elles se sont évadées de l’enclave.
– Vous ne l’avez pas cette liste ?
– J’ai besoin de votre confirmation.

Andersen leur communiqua alors les coordonnées du Kiribati du capitaine Paavo Aaven et du Stratus du Capitaine Yassaka Murenko.

« Aaven n’a rien à voir avec ces deux nanas, mais je ne vais rien lui dire, qu’il se démerde ! »

Ne pouvant à ce stade obtenir d’autres renseignements, Greenwood et Gertrud sollicitèrent donc une entrevue avec le gouverneur.

Versach était gouverneur de Simac3 depuis plus de dix années universelles, il n’aurait donné sa place à personne. Il n’avait strictement rien à faire sinon honorer de sa présence quelques réceptions mondaines. Il vivait avec une compagne forte compréhensive, entouré d’une cohorte de domestiques des deux sexes peu farouches. Bref, ça baisait, ça bouffait, ça rigolait et ça ne faisait pas grand-chose.

Et voilà que deux terriens venaient l’emmerder.

– Je vous écoute.

Greenwood commença à lui narrer les événements qui l’avaient conduit jusqu’ici. Manifestement Versach était ignorant de toute une partie de l’histoire et avait du mal à suivre.

Gertrud quant à elle, prenait des postures et des attitudes propres à intéresser le gouverneur en l’aguichant, mais ce dernier ne mordait pas à l’hameçon. Malgré ses beaux restes, elle ne pouvait rivaliser avec les canons locaux.

– Si vous pouviez abréger et en venir au but de votre visite, je n’ai pas que cela à faire.

Greenwood lui fit alors part de son souhait de vérifier les fichiers des fournisseurs alimentaires.

– Mais mon pauvre garçon, vous rêvez ! Pour faire cela, il vous faudrait une commission rogatoire, vous avez ?
– Non !
– De plus, ça ne servirait à rien, il y a peu de couples ou de célibataires parmi les résidents, ce sont surtout des familles, des communautés, alors deux ou trois parts de plus ou de moins comment voudriez-vous qu’on les visse ?
– Pardon ?
– Qu’on les voit
– Je pensais…
– Vous pensez mais pas assez, vos nanas se sont peut-être dispersées, elles sont peut-être parties de Simac3 après avoir été hébergées quelques semaines soit ensemble soit séparément.
– J’entends examiner toutes les hypothèses, mais il faut bien que je commencer par quelque chose.
– Examinez ce que vous voulez mais n’allez ni troubler la quiétude de résidents ni perturber les excellentes relations que nous avons avec l’enclave…
– Autrement dit…
– Autrement dit, l’entretien est terminé.

– Quel con ! Commenta Gertrud en sortant de la résidence du gouverneur. On fait quoi ?
– Ben on va aller dans l’enclave et on verra bien.

Mais pendant ce temps-là, Asseb…

C’est qu’elle déprimait sévère, Miss Asseb, elle occupait son temps en faisant de longues promenades dans le domaine. Pacheco avait aimablement prévenu Artémise de ne pas fréquenter la plage dangereusement infectée par des crabes géants aussi stupides que voraces. Cette dernière s’était bien gardée de faire suivre cette recommandation à Asseb.

« Si elle se fait bouffer, tant pis pour elle ! »

Une fois de plus l’hautparleur de la résidence se fit entendre :

– Ici Mark Greenwood et Gertrud Long, journalistes indépendants, demandons autorisation d’atterrir.
– Refusé ! Répondit Fédora !
– Mais…
– Ne discutez pas et quittez notre espace aérien immédiatement ! Nous ne recevons aucun journaliste.
– Vous n’avez rien à craindre…

Fédora coupa la communication.

Greenwood et Gertrud avaient prévu cette éventualité. Il fallait donc passer au plan B autrement plus hasardeux puisque l’objectif était de trouver le moyen de s’infiltrer clandestinement dans l’enclave, ils s’éloignèrent du château, et se dirigèrent vers la plage la plus proche ignorant que Fédora traçait leur véhicule sur un écran de contrôle.

– Ils se posent sur la plage, c’est les crabes qui vont être contents.
– Je ne comprends pas le but de la manœuvre ! S’étonna Pacheco.
– Moi non plus, mais ils préparent quelque chose.
– Je prends une barge et j’y vais avec les deux gardes. Décida le vieux briscard.
– Sois prudent.
– J’ai fait l’armée !
– Oui, mais il y a combien de temps ? Oh, attend, la barge repart ! Mais ils se sont posés pour quelle raison ?
– Pour déposer du monde, cette bonne blague ! Bon je vais aller voir !
– Sois prudent.
– Tu me l’as déjà dit ! J’ignorais que tu tenais tant à moi !
– Moi aussi !

Greenwood et Gertrud étaient descendus et avaient renvoyés la barge vide à l’astroport en pilotage automatique.

– Bon, c’est à 500 mètres, t’as bien le plan en tête !
– Oui, mais je ne suis pas trop rassurée ! répondit Gertrud.

C’est à ce moment-là qu’ils aperçurent une femme courant à toutes jambes et sur le point de se faire rattraper par un gigantesque crabe aux intentions peu pacifiques.

– Allez vers les arbres ! Lui crie Mark

Asseb a entendu et obéît par réflexe, mais le terrain est abrupt et accidenté, elle trébuche.

– Merde, ça fait un peu loin ! Rouspète Mark Greenwood.

Il ajuste néanmoins son tir. Un éclair jaillit, les restes de la bestiole fument, Asseb tombe dans les pommes.

Cet événement les a empêchés de remarquer la barge de Pacheco qui vient de se poser à 300 mètres de là et dont les occupants ont vu toute la scène.

Asseb revient à elle et a un mouvement de recul en découvrant Mark, penché sur elle.

– Ne me touchez pas !

Elle regarde les restes calcinés du crustacé géant.

– Vous l’avez eu ! Je vous dois une fière chandelle ! Dit-elle en s’adressant à Gertrud.
– C’est Monsieur qu’il faut remercier.
– C’est votre esclave personnel ? Vous l’avez bien dressé !
– Pardon ?
– Ah, vous êtes terriens ? Se reprend-elle.
– Oui et…

Mais Gertrud ne put finir sa phrase.

– Vous êtes cernés, levez les mais en l’air, non pas vous Asseb, mettez-vous sur le côté. O.K. Maintenant l’un après l’autre débarrassez-vous de vos armes et de votre matériel, Monsieur va commencer….
– Ecoutez-nous… Proteste Mark.
– On vous écoutera après, videz vos poches aussi.

Mark puis Gertrud s’exécutent.

– Maintenant je vous écoute ! Reprit Pacheco.
– Et bien, madame était poursuivi par un crabe…, commence Mark.
– Je sais on a vu ! Je veux savoir ce que vous foutez ici !

Gertrud débita alors le mensonge qu’ils avaient préparé.

– On se baladait en barge et on a eu un problème, on s’est retrouvé à la flotte et on a nagé jusqu’ici.
– Et vous n’êtes pas mouillés ?
– C’était il y a plusieurs heures !
– Et les crabes vont ont foutu la paix !
– Oui, on a eu une sacrée chance.
– Bon les gars, menottez-moi ces deux andouilles, on va les conduire au Petit Mont.
– Mais…
– Tout ce qui se passe dans mon espace aérien est enregistré. On n’a pas vu de barge s’engloutir dans la flotte. En fait vous êtes les prétendus journalistes à qui nous avons refusé l’autorisation d’atterrir tout à l’heure !
– Mais non… Tenta de répondre Mark.
– Bon, ça va !

L’examen des papiers des deux terriens, ne put révéler leur véritable activité. Mark et Gertrud avaient certes des cotés un peu naïfs, mais n’étaient quand même pas complètement idiots.

– Vous êtes qui et vous voulez quoi ? Aboya Pacheco.
– Vous avez raison, on est journalistes.
– Et bien on va vérifier ! Seulement ça risque d’être un peu long et d’ici là on va être obligé de vous enfermer.
– Vous n’avez pas le droit !
– On va se gêner. Allez hop tout le monde dans la barge, on vous emmène au Petit Mont.

Et on prit soin auparavant de dépouiller les deux aventuriers de tous leurs effets personnels.

Le « Petit Mont »

Il s’agissait d’une baraque, une sorte de refuge que la première papesse Artémise avait fait construire pour s’y retirer seule et y jouer les ermites, il y en avait plusieurs de semblable sur le territoire. Si le confort restait rudimentaire, on pouvait néanmoins y vivre si on n’était pas trop exigeant sur certaines commodités. Par contre la vue était splendide puisqu’elle dominait une grande vallée au fond de laquelle s’étalait un paisible lac.

– Pour l’eau, c’est construit au-dessus d’une source. Pour la bouffe on vous ravitaillera. On ne vous enferme pas, mais je vous conseille de ne pas vous éloigner, il y des bestioles carnassières et d’autres très venimeuses, vous ne survivriez pas plus d’un quart d’heure. D’ailleurs, je vais vous confisquer vos chaussures, ça vous évitera des tentations. Faites de beaux rêves et ne dormez pas la fenêtre ouverte !

– Nous voilà dans de beaux draps ! Se lamenta Gertrud.
– Ne t’inquiètes pas, ils vont nous relâcher, ils auraient voulu nous tuer, ils l’auraient déjà fait.

Gertrud fit le tour des placards à la recherche de quelque chose de consommable mais il ne restait plus grand chose à part quelques gâteaux secs infâmes.

– Qu’est-ce qu’on va foutre ? On n’a rien pour s’occuper, ils nous ont tout pris !
– On peut toujours baiser !
– C’est ça, je suis super motivée ! Se moqua-t-elle.
– Tu veux que je te motive ?
– Laisse tomber !
– Viens me faire un bisou !
– Mais t’es chiant, ce n’est pas le moment de batifoler.
– J’ai lu dans un bouquin de survie que lorsqu’un couple était isolé comme nous le sommes, le fait de faire l’amour décuplait les capacités intellectuelles et permettait de trouver des solutions.
– T’es givré, grave !
– Bon, alors on fait quoi, il y a peut-être un jeu de société dans les tiroirs, des cartes, des dès ?
– Tu crois que c’est le moment de jouer !
– Demain on sera peut-être morts, autant profiter de nos derniers instants.
– Tu vas te calmer, oui ! Je n’ai pas envie, tu peux comprendre ça oui ou non ?
– Evidemment je suis moins beau que ton lieutenant de vaisseau…
– Et alors, c’est ton problème ?
– Bon ben puisque c’est ça je vais me branler !
– Bonne idée !
– Tu veux regarder !
– Non, et j’espère que tu auras la pudeur de te retourner.
– Faut que je pisse, on fait ça où ?
– Le coin là-bas, c’est marqué, tu ne sais pas lire, et d’ailleurs faut que j’y aille en premier.
– Je peux regarder ?
– Non !
– Pourquoi t’es méchante avec moi ?
– Ce n’est pas de la méchanceté, si tu me regardes, je vais bloquer.
– Alors on fait comme ça, je me tourne, et j’attends que tu commences pour regarder.
– T’es complétement malade !
– Alors d’accord ?

De guerre lasse, et ce disant qu’après cela elle aurait peut-être la paix, Gertrud accepta.

Le coin – comment appeler ça autrement ? – était rudimentaire, un simple siège dont les conduits devaient déboucher sur un bac de récupération.

Elle s’assit sur la cuvette après avoir baissé pantalon et culotte et écarta les jambes. Mark était le dos tourné et faisait de curieux gestes au niveau de sa braguette.

« Il a sorti sa bite, ce con, il va se branler en me regardant pisser. »

Elle tenta se de concentrer, mais que nenni, la chose ne venait pas.

– Donne-moi un verre d’eau, je n’y arrive pas !

Du coup Mark se retourne, la bite à l’air et aperçoit sa compagne d’infortune la chatte au vent.

– Oh ! Que c’est beau !
– Faut t’en remettre !

Il va lui chercher un verre d’eau qu’il lui tend. A ce moment-là la bite de l’homme est tout près d’elle et il bande comme une bête en rut. Elle n’est malgré l’insolite de la situation pas insensible à l’image érotique qu’elle dégage. Elle prend le sexe dans sa main le manipule un peu, l’homme se laisse faire, évidemment satisfait de cette tournure à laquelle il ne croyait plus.

– Je veux bien te sucer, mais c’est tout, et après tu me fous la paix ?
– Vas-y suce !

Elle introduit le membre turgescent dans sa bouche et le pompe de façon classique. Pendant ce temps sa vessie se décontracte et elle se met à pisser d’abondance. Mark aurait aimé profiter du spectacle mais il est mal placé, on ne peut pas tout faire, alors il se console en écoutant le pipi gazouiller sur les rebords de la cuvette.

Gertrud pensait que l’affaire serait vite pliée, mais Mark n’avait rien d’un éjaculateur précoce, et quand il lui posa les mains sur sa poitrine pardessus son blouson ouvert sur son tee-shirt elle ne protesta pas. Elle ne dit rien non plus quand il souleva le vêtement et se libéra les seins du soutien-gorge qui les maintenait.

L’excitation était latente, elle se transforma en évidence quand l’homme se mit à lui tripoter ses tétons.

– Mets-moi un doigt dans le cul ! Demanda-t-il
– Ah ? T’aimes ça ? Lui demanda-t-elle bêtement en interrompant sa fellation.
– Ben oui, c’est marrant !
– Juste le doigt pas autre chose ?
– Tu pensais à quoi ?
– Je ne sais pas, moi, un gode par exemple.
– On n’a pas ça ici !
– Oui, mais on en aurait un sous la main, ça t’aurait intéressé ?
– Je suis un peu ouvert à tout !
– C’est le cas de le dire !
– Hein ?
– Laisse tomber. Bon tourne-toi, je vais voir ce que je peux faire !
– Tu peux le faire en continuant à me sucer !
– C’est pas pratique !
– Mais si tu passes ta main entre mes cuisses et…
– Oui bon ! Tu ne vas pas me faire un cours d’anatomie. Je suis déjà assez gentille de te céder, alors tourne-toi.

Surpris par la réaction de sa compagne d’infortune, il ne protesta plus, se retourna et lui offrit son postérieur en se courbant légèrement et en écartant ses fesses.

– Ah ben, t’es mignon comme ça, surtout ne bouge pas, je vais regarder si je ne trouve pas un truc.

Elle regarda dans le coin cuisine, mais ne trouva aucun objet susceptible de remplacer un godemiché. Elle revint donc auprès de l’homme.

– Il est pas mal ton cul, pour un homme ! Le flatta-t-elle en lui administrant une claque sur les fesses.
– Hé ? Oh ?
– Ben quoi t’aimes pas ça ? Et d’abord je ne t’ai même pas fait mal. Je peux taper plus fort si tu veux !
– Tu m’as l’air bien excitée depuis cinq minutes ?
– Et alors ?
– Rien, c’est bien que tu sois excitée, ça permet de nous amuser mieux !
– Et ça, ça t’amuse, demanda-t-elle en lui assenant une nouvelle claque sur les fesses.
– Si c’est pas trop fort !
– Bouge pas !

Une nouvelle fois, elle fit le tour de la baraque à la recherche d’un objet frappeur, sans rien trouver d’adéquat.

– Mais merde, pas de gode, pas de badine, ils faisaient comment les hommes préhistoriques ?
– Ils en fabriquaient.
– Je vais voir dehors si je peux trouver une badine.

Elle se reculotta sommairement, il y avait bien du bois sec mais rien qu’i ne puisse se transformer en badine.

« Quelle planète de merde ! »

Elle revint et se dirigea de suite vers Mark, resté en stand bye. Elle s’accroupit.

– Continue de bien écarter tes fesses, je vais t’humecter la rondelle.

Gertrud ne détestait pas gouter de sa langue la texture un peu particulière de cet endroit très intime et à force de sollicitations l’anus s’entrouvrit. L’index préalablement mouillé de sa salive remplaça la langue et entama une série d’allers et retours dans l’étroit conduit, où il fut rejoint bientôt par un deuxième puis un troisième doigt.

– T’aimes ça ma salope qu’on te ramone le cul !
– Oui, c’est agréable !
– Et avec une vraie bite tu as essayé ?
– Essayé quoi ?
– Ben de te faire enculer !
– Ça ne te regarde pas !
– Si tu n’avais jamais essayé tu m’aurais répondu « non », donc, c’est « oui » !
– Mais non !
– Je t’imagine bien dans une partouze avec un mec qui t’encule pendant que tu suce la grosse bite d’un deuxième !
– Quelle imagination !
– N’empêche que ça te fait bander, ce que je raconte.
– Mais non ! Protesta Mark
– Ben, je le vois bien !
– C’est pas à cause de ça !
– Ah, oui ! Dis-le que tu es un suceur de bites, sinon j’arrête tout.
– T’es un peu givrée, j’ai l’impression !

Gertrud retira ses doigts et s’éloigna de quelques mètres.

– Tu arrêtes ? Sérieux ?
– Sérieux !
– Allez viens !
– Dis-moi la vérité et j’accoure !
– Ben, oui ça m’est arrivé de sucer des bites !
– Et de te faire enculer ?
– Une fois ou deux !
– Tu ne sais pas si c’est une fois ou deux fois ?
– C’est une expression, ça veut dire « quelque fois ».
– Et tu as aimé ?
– Je n’ai pas détesté, mais je préfère les trucs avec les femmes.
– Bon tu as le droit de revenir !

Ce tout petit intermède ayant fait légèrement débander Mark, Gertrud se fit un devoir de lui reprendre le sexe en bouche, et quand il fut bien dur, elle se dirigea vers l’une des couchettes.

– Maintenant j’ai envie que tu me prennes.

Mark ne se le fit pas dire deux fois et pénétra d’autant plus facilement sa compagne d’infortune que celle-ci excitée par tous ces petits jeux préliminaires était mouillée comme une soupe.

Elle le surprit quand elle cria sa jouissance.

– Pas si fort, tu vas attirer les bestioles !

Sa jouissance à lui fut violente mais peu sonore. Il ne comprenait pas pourquoi certaines femmes criaient dans ses moments-là. Le mystère de la nature féminine sans doute !

à suivre

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3 réponses à L’odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 21 – D’un bout à l’autre de la résidence par Nicolas Solovionni

  1. Baruchel dit :

    ne faites pas comme moi, lisez tout cela dans l’ordre des chapitre, sinon vous allez vous perdre. Sinon, c’est excellent

  2. Forestier dit :

    on ne s’en lasse pas, ça baise dans tous les coins et on redemande encore

  3. Albert dit :

    Curieux récits, le cadre interplanétaire n’est qu’un prétexte pour permettre à la plus saine gauloiserie de s’exprimer dans toutes ses variations possibles

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