Kélia au marché de Bujumbura par Ursulin Neveway

Notre histoire se passe au Burundi ! Lorsqu’on regarde une carte de l’Afrique, il faut savoir ou c’est ! Et on finit par dénicher ce tout petit pays coincé à l’est du Congo (ex Zaïre) et à l’ouest de la Tanzanie. Au nord un autre petit pays lui tient compagnie, le Rwanda ! Mais quelle idée dira-t-on que de faire des pays si petits. Les raisons en sont historiques et seraient ici hors-sujet.
Mais sachez que tout est relatif, le Burundi mesure 28 000 km². Certes ! Mais la Belgique n’en mesure que 30 000 ! Ce qui est à peu prés la même chose. D’ailleurs le Burundi après avoir été colonisé par les Allemands à été cédé à nos amis belges après la guerre de 1914-1918.
La similitude entre le Burundi et la Belgique ne se limite pas à la taille du pays. De même que nos amis belges sont parfois tourmentés par quelques Flamands n’aimant pas les Wallons (et/ou vice versa), Le Burundi, pays pauvre et qui n’a vraiment pas besoin de cela s’embarrasse de querelles ethniques entre les Hutus et les Tutsis. (retenez bien ceci, s’il vous plait !)

Après ce court précis de géopolitique, nous pouvons peut-être passer à notre histoire et faire la connaissance de Kélia.

Kélia est une splendide jeune femme. Elle vient d’avoir 22 ans. C’est l’aînée d’une famille de sept enfants, toutes des filles ! Ses cheveux sont coiffés en fines tresses. Elle est vêtue aujourd’hui  » à l’européenne  » d’un petit boléro jaune sans manche assez décolleté laissant deviner une belle poitrine en obus logée fièrement dans un bon 95 aux larges bonnets et qui lui laisse le nombril découvert. En bas elle s’est habillé de ce qui fut jadis un blue-jean, mais qui après découpage n’est plus qu’un short moulant une croupe bien rebondie qui ne passe guère inaperçue. Et surtout précisons-le pour la suite, Kélia appartient à l’ethnie Hutu.

Elle habite à une vingtaine de kilomètres de Bujumbura, la capitale. Une fois par semaine elle s’y rend en vélo afin de faire son marché et d’y acheter des œufs et de la farine.

Comme toujours, le marché s’emplit d’un vacarme inimaginable ou se mélangent les cris des marchands faisant l’article, ceux des acheteuses essayant de marchander, ainsi que les inévitables querelles inhérentes à ce genre de lieux. Rien n’est vraiment organisé, et les marchands de fruits et légumes côtoient, des étalages d’ustensiles, d’instruments de musiques, d’animaux vivants, de babioles en plastiques, de tissus en tout genre, et de produits soi-disant magiques.
Comme toutes les semaines, Kélia avant de faire ses courses fait d’abord une traversée de reconnaissance dans le marché, déjà pour repérer les marchands les moins chers, mais aussi pour tenter d’y découvrir (pourquoi pas ?) une éventuelle bonne affaire

C’est ainsi qu’au moment où commence notre récit (il serait grand temps !), Kélia aperçoit un marchand de chapeau.

Il est rare qu’il y ait des marchands de chapeaux à Bujumbura, en tous les cas, elle n’avait jamais vu celui-là ! Elle s’approche. Le marchand est un Tutsi, mais cela l’indiffère ! Elle regarde les chapeaux. Ou plutôt elle regarde un chapeau ! Il lui plait. Elle ne se fait aucune illusion, ce n’est pas pour sa bourse. Mais par jeu elle en demande néanmoins le prix
– C’est combien ce chapeau ?
– 1000 francs Burundi, mais on peut s’arranger.
Le type exagérait ! Ce chapeau ne valait pas une telle somme, elle tourna les talons. Le marchand la rappela :
– Revenez ! Je vous ai dit que l’on pourrait s’arranger. Je veux bien vous le laisser pour 500 francs Burundi !
– Laissez tomber ! Je n’ai pas une pareille somme, et même si je l’avais, je n’irais pas la gaspiller pour acheter un chapeau
– Combien tu voudrais mettre ?
– Je n’ai que 50 francs.
– Non, je ne peux pas le laisser à ce prix là
– Tant pis, au revoir !
– A moins que…
– A moins que quoi ?
– A moins que tu me fasses une petite gâterie ?
– Non mais tu me prends pour qui, je ne suis pas une pute !
– Tout de suite les grands mots ! Ca va durer 5 minutes et après tu auras un beau chapeau. Et si ça trouve ces 5 minutes tu ne vas pas les trouver désagréables !
Kélia se dit que ce vendeur avait des arguments forts et du coup changea résolument d’attitude
– Pourquoi pas ?
Le marchand, laissant la responsabilité de l’étale à un compère entraîna alors notre belle africaine dans une cabine d’essayage fort primaire (en fait quatre tapis suspendus)
Sans autre forme de préambule, il baissa son pantalon, puis son slip. Libérant son sexe flasque qui pendouillait entre ses jambes. Kélia s’agenouilla et prit le membre dans sa main, le masturba quelques instants pour lui donner un peu de raideur, puis ce résultat obtenu, l’engouffra dans sa bouche. Le sexe du marchand de chapeau sans être exceptionnel était néanmoins de bonne taille et prenait une place substantielle dans la bouche de Kélia. Si celle-ci ne détestait pas sucer les queues de ces messieurs, il n’en restait pas moins qu’elle n’avait pas suivi de cours d’avaleuse de sabre, et préféra au bout d’un moment abandonner la méthode globale par celle plus douce, des petits coups de langues sur le gland, par la succion des testicules et le léchage de la hampe. Tout ceci pratiqué par des léchages habiles, des mouvements de sussions de lèvres et quelques caresses doigtées.

Notre marchand finit par succomber à ce traitement et à cracher violemment son plaisir dans le palais de Kélia, qui vu l’état sanitaire du pays préféra recracher plutôt que d’avaler ! Son contrat était donc rempli
– Bon alors, je le prends le chapeau !
– Non !
– Mais c’est trop fort, espèce de salaud ! Tu m’avais promis !
– Une promesse quelle promesse ! tu ne connais donc pas le proverbe
– Le proverbe, quel proverbe ?
– TURLUTTE HUTU – CHAPEAU POINT DU !

Première publication sur Vassilia, le 14/04/2001

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4 réponses à Kélia au marché de Bujumbura par Ursulin Neveway

  1. Neciruam dit :

    Ce n’est jamais qu’une histoire drôle en version longue !

    • Eddy dit :

      Tout à fait, mais j’ai trouvé cette version plaisante, aussi l’ais-je édité

      • Antonio dit :

        Et tu as fort bien fait.

      • verdon dit :

        L’histoire est très plaisante en effet et fort bien détaillée, mais mon âme de poète à dénicher une autre version (que vous connaissez peut-être) et qui sous forme de poème raconte la chose délicieuse de la façon suivante…

        La Fontaine version Africaine
        Cette fable africaine, digne d’un Jean de la Fontaine africain,
        Vous ne l’avez certainement pas apprise à l’école!

        Le Chapon

        Une fermière du Rwanda,
        Qui était Hutu de surcroît,
        Quitta sa case et sa smala
        Pour le marché de Kampala.
        Elle voulait honorer sa tribu
        D’un beau chapon gras et dodu.
        Mais elle était peu fortunée,
        Et le marchand Tutsi, rusé,
        Refusa de baisser le prix
        Du chapon par elle choisit.

        Me le donnerais-tu,
        Dit la cliente Hutu,
        Contre une gâterie
        Sur ton beau bengali ?
        A voir, dit le vendeur,
        De cette gâterie quelle serait la valeur ?
        Vaudrait-elle un chapon ?
        Il m’en faudrait la preuve pour de bon.

        Aussitôt la bougresse s’enfouit sous le boubou,
        Et vite fait jaillir la sève du bambou.
        J’ai gagné le chapon, s’exclame l’innocente,
        La bouche encore pleine du produit de la vente.
        Que nenni lui répond le volailler acerbe.
        Tout comme la figure, le chapon tu as perdu,
        Car comme le dit notre si beau proverbe :
        « Turlute Hutu, chapon point eu ».

        Anonyme

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