Chronique – Partie 6b – Marie-Odile 2 par Gigi02

Chronique – Partie 6b – Marie-Odile 2 par Gigi02

Ambiance un peu particulière, en cette fin d’après-midi orageuse. Je termine la lecture de mon roman policier, tandis que les femmes, la mère et la fille, discutent sur l’avenir de la couleur politique de la région.

Je devrais plutôt dire que Stéphanie monologue, parce que je sens bien, à les entendre, que Marie Odile n’est pas vraiment dans la conversation, se contentant, contrairement à son habitude, de répondre à sa fille de manière évasive. Visiblement, son esprit est ailleurs, et cet ailleurs, à en juger par les coups d’œil incessants qu’elle m’adresse, il y a gros à parier que ce soit moi ; notre petit jeu de main de tout à l’heure lui a fait de l’effet, probable ! En tout cas, cela a le don d’exaspérer Stéphanie qui ne se prive pas de lui faire remarquer.

– Mais enfin, maman, tu écoutes ce que je dis ? Tu es où, là ?

C’est la sonnerie du téléphone qui vient au secours de sa mère ; celui-ci étant dans la pièce à coté, Marie Odile se lève en soupirant et s’éclipse pour aller prendre la communication. Stéphanie en profite pour se rapprocher de moi

– Non, mais tu as vu ! Elle te mange des yeux ! Ah on peut dire que tu lui fais de l’effet ! Bon, moi, en tout cas, dès qu’elle sera de retour, j’irai prendre une douche, cela vous laissera un peu de temps pour être en tête à tête, profites en …

Et cela l’amuse, la petite chérie ! Mais ça tombe bien, parce que moi aussi cela m’amuse. C’est que je commence à me prendre au jeu, moi, et que je ne vais pas tarder à précipiter les choses. Car depuis tout à l’heure, ou elle a tout fait pour m’exciter, j’ai de plus en plus envie d’aller lui explorer son intimité, à la maman, voir si elle porte bien les dessous coquins que j’imagine, et pourquoi pas, de me rendre compte si elle fait l’amour aussi bien que sa fille ! Après tout, puisque c’est son souhait, à Stéphanie, et bien autant que ce soit le mien aussi ! Mais que j’ai envie de baiser sa mère, je ne vais pas lui dire, pas tout de suite, elle serait capable de changer d’avis sur ce qu’elle m’a promis…

Étrangement longue, son absence, à Marie Odile ! Mais son retour nous apporte l’explication ; en fait, elle est allée se changer ; elle porte désormais une ravissante jupe plissée grise et un très joli tee-shirt blanc.

Étonnement de Stéphanie

– Tu t’es changée ? Tu as prévu une sortie ?
– Mais non, simplement, j’ai vraiment eu très chaud, tout à l’heure, pas vous ?
– Si bien sûr, et il fait de plus en plus lourd. D’ailleurs, je vais aller prendre une douche, moi aussi.

Je reste seul avec la maman ; comme je n’ai pas envie de prendre l’initiative, j’attends de voir ce qu’elle va faire, ou dire, parce que le temps d’une douche, cela ne laisse pas tellement une grande liberté de manœuvre. Il y a un bref moment de flottement, et même, une certaine gêne, et puis elle me sourit et se dirige vers le buffet bas où elle range les bouteilles d’apéritifs

– Vous prendrez bien un scotch avec moi ? en attendant que Stéphanie nous rejoigne

C’est vrai qu’elle ne boit que du whisky, la maman, ou du Bourgogne… alors va pour le scotch ; elle me sert un godet bien tassé, sans glace, et vient s’asseoir près de moi. Tiens, elle a ôté ses bagues qui me gênaient tant tout à l’heure… on se regarde ; c’est pourtant vrai qu’elle est encore très belle, Marie Odile, et c’est maintenant que j’en prends réellement conscience ! Ses cheveux courts, encore bien blonds, mais sûrement teints, des pattes d’oies, bien sûr, quelques rides discrètes, mais c’est tout ; on sent la femme soignée qui a toujours été très soucieuse de son apparence. On se sourit ; elle avance la main vers moi, hésite, la retire en baissant les yeux, pousse un profond soupir et relève la tête

– Vous savez qu’elle a beaucoup de chance, ma fille, d’avoir rencontré un garçon tel que vous…
– Vous trouvez ?
– N’en doutez pas ! Si vous aviez connu son ex-mari ! Un rustre comme ce n’est pas possible ! Tandis que vous – sa voix se fait doucereuse – vous êtes intelligent, beau garçon, vous avez beaucoup de charme, avec en plus, ce petit je ne sais quoi qui plait tant aux femmes…

Eh bien, si avec ça, je n’ai pas compris ! Elle se lâche, la maman ! Et elle est en train de me jouer la grande scène de la séduction ! Alors ok, à moi d’entrer dans son jeu !

– Vous allez me faire rougir, Marie Odile, mais pour ce qui est du charme, vous n’avez rien à m’envier, vous savez !

Elle soupire

– Oh, le charme, la beauté, ce sont des attraits qui ne veulent plus dire grand-chose, pour moi

– Détrompez-vous, le charme, cela ne s’altère pas avec le temps, quand on en a, c’est pour toujours, et c’est pareil pour la beauté. vous, vous êtes de ces personnes qui donnent à penser que le temps n’a pas prise sur elles… je ne vous ai pas connue plus jeune, bien sûr, mais croyez-moi, vous êtes encore très jolie, Marie- Odile, très séduisante…

Elle pose sa main sur la mienne, me sourit.

– C’est très beau, ce que vous me dites là, Bertrand, et cela me touche beaucoup…

Mais si je l’ai touchée, et attendrie, l’espace d’un instant, elle se ressaisit aussi très vite. Elle me fixe du regard un moment, comme si elle cherchait à deviner mes pensées, sourit.

– Vous me trouvez perverse, n’est-ce pas ?

C’est-ce que je disais ! La mère et la fille, unies dans la perversité !

– Et pourquoi devrais-je vous trouver perverse ?

Son sourire se fait condescendant.

– Ne jouez pas les naïfs, Bertrand, cela ne vous va pas ! La maman qui fait tout pour séduire le compagnon de sa fille, vous n’allez pas me dire que ce n’est pas de la perversité, non ? Mais ce soir, voyez-vous, je m’en moque, parce que perversité ou pas, j’ai envie de vous … de vous dire que j’ai beaucoup aimé sentir votre main dans la mienne, tout à l’heure et que…

Décidément, cette femme-là, c’est la grande classe ! Et là, il va falloir que je me montre à la hauteur ! Je l’interromps

– Si je vous trouvais perverse, Marie-Odile, je le serais autant que vous, parce que je ne vous ai pas empêché de la prendre, ma main, au contraire, je vous l’ai tendue ! Et puis, si je n’avais pas peur de vous paraître ridicule, je vous dirais combien, en ce moment même, j’ai envie de vous prendre dans mes bras, de vous serrer contre moi ! Parce que, que vous le vouliez ou non, mais je pense que c’est voulu, vous avez mis le feu en moi, Marie-Odile !

J’avoue que je suis assez content de ma tirade ! Et résultat immédiat, elle accentue la pression de sa main

– Mais Bertrand…vous êtes fou !

Ce que, par l’intonation de sa voix et son regard, je traduis par  » j’en ai autant envie que toi, grand fou !  » Mais, malheureusement, nos confidences en resteront là, provisoirement, puisque Stéphanie est de retour avec aux lèvres un petit sourire coquin. Elle attend que sa mère sorte un moment pour se précipiter vers moi…

– Dis donc, je crois que tu lui fais vraiment de l’effet, à maman…

Ça, je commence à m’en douter ! Je l’interroge du regard, elle baisse un peu la voix

– Parce que tout à l’heure, quand elle nous a dit avoir eu très chaud, c’est vraiment dans tous les sens du terme, parce qu’elle a aussi changée de culotte ! Et à voir son état, ça a dû être les grandes eaux, ou alors c’est de l’incontinence…
– Hein ! Tu fouilles dans ses affaires ?
– Mais non ! Mais en mettant mon slip dans le bac à linge, j’ai vu ses vêtements, et sa petite culotte était au-dessus…tu te rends compte, à son âge, mouiller comme une jeune mariée le soir de ses noces ! Et à part cela, elle porte de la lingerie tout ce qu’il y a de coquin, ma chère maman …

Mais c’est très excitant, tout ça ! Et je ne peux pas m’empêcher de sourire en pensant à ce que je viens de lui dire … quand même, elle aurait pu la cacher, sa petite culotte, ou alors, c’est peut-être délibérément qu’elle l’a laissée bien en vue, qui sait ? Eh bien, les quelques jours qu’il nous reste à passer ici risquent d’être chaud, très chaud, même ! Et c’est vrai, que déjà, depuis mon  » aveu  » de tout à l’heure, son attitude a changée, à Marie-Odile, ce n’est plus sa raideur habituelle qui prévaut, mais plutôt une certaine fébrilité, et les regards qu’elle m’adresse maintenant à l’insu de Stéphanie sont autant d’appels à peine voilés, accompagnés qu’ils sont de sourires et de petits soupirs tout à fait explicites…elle est à point, la maman, elle me veut, elle m’attend !

Reste à passer aux actes, alors, à la moindre occasion, je vais me risquer dans des caresses un peu osées, pour voir ; et discrètement bien sûr, puisque Stéphanie est censé ignorer tout de ces manigances. Drôle de situation, quand même !

*****
C’est au moment de passer à table que l’orage, tant attendu, a éclaté. Enfin ! Un orage violent, un vrai, de ceux qui font peur aux enfants comme aux adultes, avec des coups de tonnerre à faire trembler les murs, et bien sûr accompagné d’un véritable déluge. Un coup de tonnerre plus violent que les autres figea nos mouvements l’espace d’un instant.

– Je crois que la foudre a dû tomber tout près d’ici … s’inquiéta Stéphanie

A juste titre, puisque la lumière se mit aussitôt à vaciller

– Bon, eh bien nous allons sortir les bougies, fit Marie-Odile, parce que vous pouvez être sûrs que dans pas longtemps, l’électricité va nous lâcher, comme à chaque fois qu’il fait de l’orage… je suppose que vous n’avez rien contre un dîner aux chandelles, Bertrand ?

Sourire discret de Stéphanie

– Eh bien voilà qui va nous changer un peu… mais maman, je croyais que les orages t’impressionnaient, et que tu préférais aller te réfugier dans ton lit au moindre coup de tonnerre, pour autant que je me souvienne…

Léger haussement d’épaules de la maman, qui apparemment, n’apprécie guère de voir ses petits travers mis au grand jour en ma présence, si menus soient-ils

– Mais non, voyons ! Ou alors c’était il y a très longtemps, mais de toute façon, ce soir nous avons un homme pour nous rassurer, n’est-ce pas Bertrand ?

Décidément, Bertrand par ci, Bertrand par-là, je crois que si la situation était toute autre, Stéphanie commencerait à froncer les sourcils ! Je me fends de mon plus beau sourire

– Mais bien sûr !

La coupure de courant annoncée se produisit évidemment pile au beau milieu du repas, nous laissant finir dans une ambiance un peu particulière, en plein noir, avec seulement la lueur de deux bougies, digne des meilleurs films à suspens ou d’épouvante;

– Habituellement, il y en a pour quelques heures, soupira Marie Odile, on peut supposer qu’il en sera de même ce soir…
– Eh bien, nous irons nous coucher tôt, pour une fois, renchérit Stéphanie

Sa mère se tourna vers moi

– A moins que vous ne soyez tentés par une partie de dominos éclairée aux bougies, qu’est-ce que vous en dites ?

– Alors ce sera sans moi, fit Stéphanie en m’accordant discrètement un sourire malicieux, j’ai un début de migraine, le soleil de cet après-midi, sans doute, mais rien ne vous empêche de faire une partie à deux, n’est-ce pas, mon chéri ?

Le chéri, il souhaite ardemment que Marie Odile n’ait pas compris l’allusion, tellement c’est gros. mais non apparemment, tout occupée qu’elle est à prodiguer à sa fille toute sorte de conseils pour lutter efficacement contre la migraine. Quand elle a terminé, elle se tourne vers moi :

– Seulement, Bertrand, si vous voulez jouer avec moi, il va falloir que nous nous mettions côte à côte, parce que face à face, avec le chandelier au milieu, cela risque de ne pas être très pratique

Jouer avec moi ! Mais je ne demande pas mieux, moi ! Et elle aussi, j’imagine ! On peut dire qu’elle tombe vraiment bien à propos, cette panne d’électricité ! Stéphanie s’éclipse, m’envoyant un baiser du bout des doigts, pendant que sa maman sort sa boite de dominos.

Bon, évidemment, une partie de dominos, ce n’est pas ce qu’il y a de plus exaltant, d’autant qu’à la lueur des bougies, cela devient vite soporifique. Mais, il y a Marie Odile, dont la seule présence à mon côté, dans la semi- pénombre, suffit à me tenir en état d’excitation ! Surtout que, pour une partie qui commence doucement, ma compagne de jeu ne se prive pas de ses commentaires pour le moins équivoques

– Décidément, je vous ai connu mieux inspiré, Bertrand !

Ou bien :

– Si vous voulez mon avis, vous manquez d’initiative…

Mais de l’initiative, je vais en avoir, ma belle, compte sur moi ! Et pas plus tard que tout de suite ! Et pour commencer, légère pression du genou contre le sien, elle ne le retire pas, c’est à l’évidence ce qu’elle attendait … alors continuons, je pose la main, et là, elle a un réflexe de défense très féminin : resserrement des genoux, et sa main qui vient serrer la mienne pour l’empêcher d’aller plus avant ; normal, et s’il en avait été autrement, cela m’aurait surpris, et même déçu. Je reviens un instant au jeu pour placer mon double six, que je commente moi aussi de manière équivoque

– Excusez-moi, Marie-Odile, mais c’est une opportunité qui ne se reproduira peut-être pas…
– Vous avez raison d’être opportuniste, mon petit Bertrand, et le succès sourit aux audacieux…

Et comme pour appuyer ses dires, je sens la pression de sa main se relâcher petit à petit, jusqu’à n’être plus qu’une caresse. Ma main glisse doucement sous sa jupe, ses genoux s’écartent progressivement…hum, j’ai comme dans l’idée que la partie de dominos va tourner court ! Je serais presque à toucher sa culotte si elle ne resserrait pas soudainement ses cuisses

– Soyez sage, Bertrand, nous ne sommes pas seuls, voyons…

Il n’y a pas grand-chose à craindre du coté de Stéphanie, bien sûr, mais, évidemment, cela je ne peux pas lui dire ! Alors, je continue sur ma lancée

– Vous savez que vous m’excitez terriblement, Marie Odile ! Et que j’ai très envie de vous ! Je vois déjà votre corps s’abandonner sous mes caresses, mes mains se poser sur vos seins ! Oh laissez-moi vous aimer, Marie Odile ! Et rien que de vous imaginer en train de retirer votre petite culotte pour moi me met en transes…

Elle va se pâmer, la maman de Stéphanie, c’est sûr ! Elle se tourne vers moi, pose son front contre le mien en soupirant

– Mais vous êtes fou, Bertrand ! Vous savez bien que ce n’est pas possible ! Pas ici ! Pas maintenant !

Déception ! Mais bon, quand elle dit pas maintenant, c’est déjà un accord tacite, non ? Alors encore un peu de patience…

– Tant pis, mais je ne veux pas aller contre votre volonté, Marie-Odile…

La pression de son front se fait un peu plus forte, j’ai toujours la main emprisonnée entre ses cuisses, et la partie de dominos est carrément passée aux oubliettes !

– Nous trouverons une solution pour assouvir notre passion charnelle, faites-moi confiance, mais en attendant, Bertrand, retirez votre main, restons-en là pour ce soir et allons-nous coucher, ce sera mieux…

Notre passion charnelle ! Ça, c’est de la distinction ou je ne m’y connais pas, la grande classe, quoi !

En tout cas, nous n’irons pas plus loin pour ce soir ! Tant pis ! Et j’ai hâte de retrouver Stéphanie, qui bien entendu, m’attend au fond de son grand lit. Mais je me rends compte tout de suite, en me couchant, que quelque chose ne va pas ; moi qui espérait retrouver ma chérie dans de bonnes dispositions à mon égard, amoureuse, aimante, câline, je ne retrouve en fait qu’une Stéphanie assez distante, voire indifférente, à cent lieues de mes aspirations. Et c’est d’ailleurs elle, qui tout de suite, donne le ton, glacial.

– Ça va ? C’était bien ? Vous avez passé un bon moment ?
– Ah bon… il se passe quoi, là ? Il y a un problème ?
– Il y a que tu te paies du bon temps avec maman et que moi, je suis là, toute seule, à attendre …et puis je n’ai plus trop envie de cette situation, et encore moins que tu couches avec elle
– Voilà autre chose, maintenant ! Tu vas me faire ta crise de jalousie, c’est ça ? Mais tu aurais peut-être pu y penser avant, parce que je te rappelle que cette situation, c’est toi qui l’a voulue, qui l’a initiée ! Alors tes humeurs, tu te les garde, s’il te plaît !
– Peut-être, mais contrairement à ce que tu m’avais dit, tu as l’air d’y prendre goût, à cette situation, et ne dis pas le contraire…
– Alors bon, écoute, Stéphanie, je veux bien accepter beaucoup de choses, mais certainement pas être le dindon de la farce ! Alors si c’est ça, demain matin je fais mes adieux à ta maman, et je vous laisse toutes les deux, tu trouveras bien quelque chose à lui raconter pour expliquer mon départ… Bien sûr, pour elle, je passerai pour le dernier des malotrus, pour ne pas dire autre chose, et il est peu probable qu’elle ait envie de me revoir un jour ! Et puis, elle n’est pas bête, ta mère, et mon départ précipité lui fera très vite comprendre que tu étais au courant de ses avances envers moi ! Et là, dieu seul sait ce qui arrivera… sans compter que de mon côté, il n’est pas certain que je puisse te pardonner aisément de m’avoir mis dans une situation pareille… alors, penses y, tu as toute la nuit !

Et je crois que c’est la première fois que depuis le début de notre idylle, nous nous sommes couché chacun de notre côté, sans rajouter la moindre parole à ce que nous venions de nous dire, sans même nous dire bonsoir.

Et c’est pourtant son visage souriant, que j’ai vu, penché sur moi, quand j’ai rouvert les yeux, au sortir d’une nuit agitée ; ses doigts ont glissé sur mon visage encore tout froissé de sommeil et nous nous sommes regardés, en silence, longtemps ; enfin, elle a ouvert la bouche pour murmurer

– Tu m’en veux ?

J’ai fait non de la tête ; elle s’est blotti contre moi

– Je me suis conduite comme une véritable idiote ! Je ne sais pas pourquoi, je me suis imaginée d’un seul coup que tu m’échappais, et j’ai senti la jalousie monter en moi, sans le vouloir ! J’étais comme folle ! C’est vraiment moche, la jalousie ! C’est moche et ça rend con ! Tu ne peux pas imaginer comme j’ai honte de moi !
– Bah, il y a aussi des moments difficiles dans le bonheur ! Et tu n’as pas à t’en vouloir d’avoir eu un accès de jalousie, c’est normal, ça prouve que tu tiens à moi…mais ça, tu n’as pas besoin de le prouver, c’est gravé dans le marbre de la constitution de notre amour…

Elle rit et se serre un peu plus contre moi

– Alors dis-moi que tu m’aimes !

Je lui dis ! Lui répète – si je l’écoutais, il faudrait que je passe mes journées à lui dire – mais cela nous permet de commencer la journée de la meilleure façon qui soit, celle qui permet à tous les couples de se réconcilier ! Et après avoir repris nos esprits, je lui lance à travers la cloison de la douche

– Alors, quel est le programme aujourd’hui ? Stephy…tiens, j’ai envie de t’appeler Stephy…qu’est-ce que tu en penses ?

Elle pouffe

– Que c’est complètement idiot, et à la limite, un motif de séparation…
– Bon, ça va, je le remets dans ma poche ! alors ?
– Eh bien aujourd’hui il y a au programme une balade à vélo, dans la campagne, jusqu’à une petite exploitation agricole qui vend des produits bio, après on verra… mais dis-moi, vous avez fait quoi, hier soir ?

Je lui raconte par le menu la partie de dominos de la veille, ce qui lui fait émettre un petit sifflement

– Dis donc, elle se dévergonde, maman, quand même, j’aurais jamais cru ! Donc, il va falloir que j’intervienne… si vous voulez conclure avant notre départ ! Et n’oublie pas, tu me dis tout, hein ?
– Mais oui ! Et puis je te ramènerai sa petite culotte, en signe de victoire, si tu veux !

*****
Elles ont revêtues des tenues appropriées, mes cyclistes amazones, pour la sortie à vélo : short et chemise légère – toute les deux ! Sans oublier naturellement le grand chapeau de paille et les lunettes de soleil. L’image parfaite des vacancières en ballade.

Reste que le vélo, c’est pas vraiment mon truc, mais bon, une quinzaine de kilomètres aller-retour, c’est quand même pas le tour de France ; et puis rien de bien folichon non plus dans cette sortie champêtre, à part peut-être la jeune agricultrice qui nous vend son miel, ses tomates et ses oignons avec un si joli sourire qu’il aurait valu à lui seul le déplacement. En tout cas, j’admire le self-control de Marie-Odile quand elle est en présence de sa fille. Elle qui était prête à tomber en quasi- pâmoison sous mes caresses hier soir, ce matin, elle parvient à se montrer si distante que j’en arrive à me demander si je ne l’ai pas rêvé. Heureusement, de temps à autre, un petit sourire aussi discret que prometteur vient à point nommé pour me prouver le contraire et me maintenir sous pression ! En attendant, je passe tout le trajet du retour à me demander ce qu’elle va bien pouvoir imaginer pour que nous nous retrouvions enfin seuls, en tête à tête.

La réponse vint, de façon tout à fait anodine, après le déjeuner quand Marie -Odile s’exclama :

– Est-ce bête ! mais avec notre sortie de ce matin, j’ai totalement oublié de passer à la pharmacie pour mon renouvellement d’ordonnance….

Et naturellement, Stéphanie, qui comprend très vite, se jeta sur la perche tendue !

– Eh bien, si tu veux, maman, je me ferai un plaisir d’y aller pour toi. C’est toujours Caroline, la pharmacienne ? Alors, nous pourrons évoquer nos souvenirs d’enfance, depuis le temps ! Chéri, je suppose que cela ne te dérange pas de rester une petite heure avec maman ?

Il n’y a pas à dire, elle est douée pour la comédie, ma chérie !

– Pas du tout, et puis ta mère et moi avons sûrement des tas de choses à nous raconter, on se connaît si peu, en fait …

*****
Appuyé contre le chambranle de la porte d’entrée, je regarde Stéphanie franchir le portail à bicyclette ; Marie Odile, tout contre moi, me saisit la main ; je me tourne vers elle

– Compliments ! C’était bien trouvé…
– Merci, mais le plus drôle, c’est que j’avais réellement oublié !

Elle se serre un peu plus, me prend l’autre main, radieuse

– Enfin seuls, Bertrand ! J’ai l’impression de vivre un rêve – elle pose son front contre le mien – et si nous passions dans ma chambre ? Une heure, ça passe vite, vous savez…

Je ne sais pas pourquoi je me sens tout à coup intimidé, gêné, même… est-ce à cause de la différence d’âge ? Ou tout simplement parce qu’il s’agit de la maman de Stéphanie ? Toujours est-il que je dois faire un effort pour avoir l’air détendu et tenter une plaisanterie

– Vous avez une collection d’estampes japonaises à me montrer ?

Elle rit, ce qui n’est pas souvent chez elle

– Non, mais j’ai un grand lit ! Vous venez ?

Elle m’entraîne dans l’escalier en me tirant par la main – Décidément, elle en veut, la maman ! Elle est chaude ! Et tout en me laissant entraîner, je garde les yeux rivés sur son petit cul parfaitement mis en valeur par son short et qui n’attend que moi ! Je ne sais plus qui a dit  » le meilleur de l’amour, c’est quand on monte l’escalier  » mais ce que je sais, c’est qu’il avait mille fois raison !

La chambre – sa chambre – baigne dans une douce pénombre, seulement éclairée par les fentes horizontales des volets clos. Elle me prend les mains

– Ça ne vous dérange si je laisse les volets fermés, je préfère

Cela ne me dérange pas, au contraire, puisque cela donne une ambiance des plus intimes, tout à fait adaptée à nos projets immédiats. On se regarde, sans rien se dire. Parce que si on a envie de quelque chose, ce n’est sûrement pas de parler, mais seulement d’assouvir notre passion charnelle, comme elle dit ; pas de se dire des mots d’amour qui n’auraient aucun sens ! Mes mains se posent sur elle, les siennes sur moi. Je n’ose pas aller trop vite, elle non plus. Nos lèvres se collent, nos langues se titillent. Pour l’instant, on joue avec le désir. On le laisse venir, petit à petit. on l’attise de baisers et de caresses jusqu’à ce qu’il devienne plus en plus brûlant, insupportable ; c’est tellement bon de sentir monter l’excitation ! Et c’est qu’elle s’y entend pour faire grimper la température, la maman, ma doué ! Stéphanie a de qui tenir ! Alors, mes caresses se font plus osées, ses baisers plus profonds. Et enfin, on s’abandonne, l’un à l’autre.


Fébrilement, je dégrafe le gros bouton de son short, celui qui le tient fermé, pour plonger la main aussitôt dans les profondeurs de sa culotte, avec un index inquisiteur qui farfouille dans sa toison ; et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’a rien contre, la maman ! Bien au contraire, puisqu’elle fait la même chose de son côté ! Ce qu’elle veut, elle, c’est mon petit chose ! Et sans délai ! Elle baisse mon slip pour mieux le saisir, doit le trouver à son goût puisqu’elle m’entraîne aussitôt sur le lit pour mieux en profiter. On se veut, vite, tout de suite, là ! Et c’est une vraie furia qui commence ! Pas de temps à perdre, et surtout pas en préliminaires, une autre fois, peut être ! On se débarrasse de nos fringues comme on peut, de notre seule main libre, tout en se goinfrant de nos bouches enflammées. Et sa culotte est à peine ôtée que je lui écarte les cuisses pour la pénétrer d’un bon coup de rein. Envolées, ma gêne et ma timidité de tout à l’heure ! Ah, tu veux baiser, ma garce ! Eh bien tu vas être servie ! Et elle y met du cœur à l’ouvrage, Marie-Odile ! Bien sûr, ce n’est pas une foudre de guerre, c’est même plutôt une partenaire assez passive, tout le contraire de sa fille, en fait, mais bon, elles n’ont pas le même âge non plus ! Pour autant, cela ne l’empêche pas de prendre son pied, de crier que oui, mon chéri, c’est bon ! Qu’elle en veut encore ! Elle me serre tellement, avec ses bras autour de mon cou et ses jambes sur mes cuisses qu’elle m’en fait mal, sans compter que je peux à peine bouger, tout juste ce qu’il faut pour la satisfaire ; et puis, d’un coup, elle relâche son étreinte pour se retirer ; et sans rien dire, se tourne, écarte les fesses de ses mains pour me présenter son anus

– Prenez-le, Bertrand, il est à vous ! j’en ai envie ! Et puis dites-moi des grossièretés, vous savez que j’aime ça, hein ?

Non je ne le sais pas ! Mais cela ne fait rien, j’accède à sa demande, bien sûr, et malgré une pénétration difficile et assez douloureuse, qui ne la fait pas renoncer pour autant, elle crie fort, là aussi, son plaisir en labourant le lit, cependant que je la traite de salope et de grosse cochonne ! Et ça lui plaît ! Incroyable ! Je n’aurais jamais imaginé une chose pareille ! Et puis je vais jusqu’au bout de ses désirs en jouissant dans son cul !

Nous reprenons nos esprits, serrés l’un contre l’autre, à moitié déshabillés, sur le lit qui ressemble maintenant à un champ de bataille. Elle me couvre le visage et le cou de petits baisers coquins, et cela aussi, je n’aurais jamais imaginé qu’elle puisse le faire

– Eh bien, mon grand fou, vous m’avez gâtée ! Dire que j’avais oublié que c’était si bon ! Vous ne pouvez pas savoir comme je suis heureuse ! Et pour vous, mon petit chéri, j’ai été à la hauteur ?

Mon grand fou, mon petit chéri ! J’ai vraiment la côte, on dirait !

– Vous êtes une amante exceptionnelle, Marie Odile, faire l’amour avec une personne aussi délicieuse que vous est un véritable enchantement…

Elle me caresse le visage du bout des doigts en riant

– Vous mentez très mal, mon petit Bertrand, mais je m’en fiche ! C’était si bon… mais maintenant, je crois que nous devrions remettre un peu d’ordre dans notre tenue, Stéphanie pourrait ne pas tarder à revenir, et il faut que nous soyons… présentables

Je souris ; l’espace d’un instant, j’aurais aimé que Stéphanie vienne nous surprendre, enlacés et presque entièrement nus, cela aurait eu le mérite de clarifier la situation, pour Marie-Odile, surtout, mais à la réflexion, cela aurait amené une situation tellement compliquée, encore de nouveaux mensonges, pour elle comme pour moi, qu’il vaut mieux qu’il n’en ait rien été ! Restons-en là ! C’est aussi bien.

On remet donc de l’ordre rapidement dans nos tenues vestimentaires ; on ne se promet rien, n’ayant rien à se promettre, simplement, sur un dernier baiser, elle évoque la possibilité de donner une suite à notre relation torride d’un jour ; d’ailleurs, elle en est tellement persuadée, Marie- Odile, qu’elle échafaude déjà des projets

– Vous savez, je crois que vous n’allez pas tarder à me revoir chez vous, j’aime beaucoup la capitale à l’automne … et puis, il y a des relations qui ne demandent qu’à être approfondies, maintenant que nous nous connaissons mieux, n’est-ce pas, mon petit Bertrand ? Et qui sait… si nous avons l’occasion de nous retrouver seuls, chez vous, nous pourrons à nouveau nous enivrer de caresses et de baisers, et puis, nous ferons l’amour, comme des fous, parce que vous me ferez l’amour, hein ? Partout ! Et vous me direz encore des grossièretés, n’est-ce pas ? Ce serait merveilleux …

Ce serait sûrement merveilleux, pour elle, mais le problème, c’est que ni Stéphanie ni moi n’avons envisagé cette éventualité ! Marie- Odile avait envie de s’envoyer en l’air, ok, d’accord, c’est fait ; mais c’est tout, on arrête là ! Je veux bien jouer les amants d’un jour, bon, deux à la rigueur, mais pas plus, et même si je me suis un peu trop laissé prendre à notre propre jeu, je n’ai aucune envie de jouer les gigolos ! Non, Il va falloir qu’elle arrange cela, ma petite chérie, et là, franchement, Je ne vois pas bien comment …

D’ailleurs, ça tombe bien, c’est le timbre d’une sonnette de bicyclette qui annonce son retour.

Pas étonnée du tout, Stéphanie, après ma narration, avec tous les détails, de mon aventure avec sa maman ; plutôt émoustillée même, surtout par la sodomie agrémentée de noms d’oiseaux ! Par contre, la suite envisagée par sa mère ne l’emballe pas vraiment, c’est le moins qu’on puisse dire.

– Mouais, si je comprends bien, nous voilà, ou plutôt te voilà, avec maman sur les bras…
– Et il va falloir que tu trouves le moyen de m’en débarrasser, maintenant que j’ai rempli mon contrat. J’ai fait ce qu’il fallait pour préserver ton héritage, alors tu n’oublies pas ce que tu m’as promis…

Mais ce n’est pas son souci du moment ; pour l’heure, elle est plutôt pensive, Stéphanie.

– Je n’oublie pas, mais rien ne presse, non ? Et puis il faut que j’en ai envie, moi aussi, sinon je ne vois pas bien où est le plaisir …

Évidemment ! J’ai comme dans l’idée que dans cette histoire, quelqu’un va se faire avoir, et que ce quelqu’un, gros à parier que cela va être moi, une intuition…. Et puis, d’un coup, il me vient une idée, c’est pas sûr qu’elle plaise, mais bon, on ne sait jamais… je m’en ouvre à ma chérie

– Bon, si on résume, ta mère voudrait bien poursuivre son  » aventure  » avec moi, et c’est bien évidemment hors de question ; seulement, je ne peux pas l’envoyer sur les roses, la situation deviendrait calamiteuse, et dieu sait ce qui arriverait… donc une seule solution, il faut qu’elle renonce à moi d’elle-même ; et pour ça, c’est simple, on a qu’à essayer de l’initier à nos jeux particuliers …
– Maman ?
– Ben oui, rien qu’à lui montrer collier et martinet, elle va se sauver en courant, crois-moi…
– Je ne crois pas que ce soit la bonne solution, mon petit chéri ! Pense que tu vas devoir la convaincre de participer à des jeux érotiques avec sa propre fille – et je ne vois pas bien comment tu vas t’y prendre, sachant que pour elle, bien évidemment, je suis censé ignorer votre aventure – non, c’est sûr qu’elle refusera et rien ne sera résolu, ou alors il faudrait que tu te montres diablement persuasif
– Alors, c’est insoluble ?
– Pas forcément, écoute, nous sommes ici encore pour deux jours ; si tu fais le minimum, et en laissant entendre que je me doute de quelque chose, cela devrait suffire à calmer ses ardeurs… et puis après, le temps et l’éloignement feront le reste, ne t’inquiète pas …

Elle a sans doute raison, mais quand même, à la réflexion, les avoir toute les deux dans mon lit, la mère et la fille, et à ma disposition, est quelque chose qui m’aurait assez tenté, mais peut -être que je peux encore y croire… parce que, persuasif, ça, je peux l’être, si je veux…

*****
Fin de l’épisode

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Une réponse à Chronique – Partie 6b – Marie-Odile 2 par Gigi02

  1. Martin dit :

    J’adore les histoires avec des femmes matureres

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