L’Auberge des trois « Gallines » par Verdon

L’Auberge des trois « Gallines »
par Verdon

Un chemin de campagne
Perdu dans la montagne,
Une petite auberge
Qui croule sous la neige,
Trois charmantes hôtesses
Autour de moi s’empressent
Car pour ce joli monde
Pas un homme à la ronde.
……………………………
Le décor est dressé
Et les femmes pressées
Sur un lit ont couru
M’attendre dévêtues.
J’ai donc trois volailles
Déjà toutes plumées
Et prêtes à consommer ;
Pour faire bonne ripaille
Donc pour les embrocher
Je présente à mes stars
Un joli braquemart
Qui doit les allécher
Car les voilà qui piaillent
Comme un troupeau de cailles.
……………………………….
A la plus jeune d’entre elles,
Qui n’a pas la vingtaine,
J’offre ma prétentaine
A foutre sous ses ailes.
Mais la belle stressée
Comme un oiseau blessé
Ne sait plus trop quoi faire
Dans les bras de sa mère
Qui alors me confie
Que sa fille se marie
Dans huit jours maintenant
Et que nécessairement
Il me faut doucement
Lui faire apprécier
Les affres du métier,
Vu que la mignonette
N’a eu jusqu’à présent,
Jamais dans son assiette
Aussi belle andouillette.

Or le dicton disant :
« Chatte bien alésée
Rend noce plus aisée »,
Je dis à la poulette
D’ouvrir ses gambettes
Et tant lui fait minette
Et grosses galipettes
Que vite la Belette
Prend goût à la baguette,
Bouge son cul et pousse cris
Comme petit cochon qui crie
………………………………
Quand le minou est bien rôdé,
Malgré que Belle encore soupire,
En gentleman je me retire
Afin de ne pas l’échauder,
Non sans éteindre l’incendie
D’un jet de crème chantilly.
……………………………..
Cependant qu’à sa fille
En mal de cheville,
Elle lime le conin
Pour calmer son chagrin,
La Mère offre à ma vue
Un généreux charnu
Qui redonne à ma bite
Une superbe frite.
C’est un cul de poularde
Bien en chair et dodu,
Qui ayant bien vécu
Et amassé du lard
A le croupion bien large
Et assez bonne marge
Pour être côté-ci
Aimablement farci.

Or justement j’ai l’ail
Et assez bonne tige
Pour remplir ses entrailles
Comme méthode oblige.
Mais voilà que la garce
Me ferme le by-pass
Et j’ai beau écarté
Les miches entêtées
Elle plisse la rondelle
Et bat tellement des ailes
Que vite à l’opposé
Je me trouve planté
Dans son humanité
En train de la baiser.
La chose est moins coquine
Mais j’ai l’œil flatté
Car la croupe est divine
Et je suis excité
En voyant mon anguille
Qui gentiment frétille
Dans les grasses muqueuses
De sa fente baveuse.
Coincé entre ses cuisses
Je crains que je ne puisse
Retenir bien longtemps
Ma pompe à garnements
D’autant qu’insolemment
La vieille d’un côté
Me fout son doigt pointu
Tandis qu’au bout du nez
La fille me met son cul.
Aussi n’en pouvant plus
Je lâche mes lévriers
Tout en laissant crier
La Poule que je bourre
Du con jusqu’au gosier
Pour lui remplir le four
De sauce béchamel.
………………………

Alors je m’assoupi
Vidé et tout flapi
Sur son ventre moelleux
Et ses grosses mamelles,
Crevé et bienheureux
J’ai la tête endormie,
Car l’œuvre et terminée
Et doux sont ses nénés.
……………………….
Or c’était sans compter
L’envie de la Mémé
De faire en ma présence
Une cure de jouvence.
………………………..
La Cocotte est racée,
Taille bien balancée
Entre un jabot décent
Et un cul pertinent
Que plus d’un Coq apparemment
A du sauté auparavant.
Et de son bec fin
Me filant un patin
Sur le bout de mon nœud,
Je m’en porte que mieux
Car j’ai le boutefeu
Qui reprend de sa flamme
Dans les joues de la Dame
Et m’apprêtant à faire
En sa rose, une aumône
Elle m’offre son derrière
Disant qu’à l’opposé
Le trou que l’on enconne
A tant d’Amants baisé
Qu’il est bien trop usé.

Mais qu’à cela ne tienne
Car le cul de l’ancienne
Ne manque d’élégance
Ni même d’arrogance
Vu sa façon bien insolente
De demander une pitance.
Aussi sans me faire trop attendre
Je lui chamboule les deux fesses
Et lui faisant langue bien tendre,
Je lui tutoie son œilleton
Pour faire reluire ce médaillon
Qui est son titre de noblesse.
La Dame ainsi circonvenue
N’a vraiment plus de retenue
Et m’offre miches bien fendues,
A fin d’être au plus tôt foutue ;
Je fous, je lime et je l’encule
Et lui taraude l’opercule

En lui mettant raz les roustons
Ma pine tout au fond du fion
Devant ses filles qui bouches bées
En ont les bras qui sont tombés
D’apercevoir ainsi Mémé
Se faire siffler le trou de balle
Comme un vulgaire caporal.
……………………………..
Et le matin, soleil levé
Dans le salon j’ai retrouvé
Mes trois volailles toutes excitées
Qui en colère, caquetaient
Autour d’un gars pas disposé
Apparemment à les baiser.
C’est bien normal, dis-je aux femelles,
Car regardez bien sous ses ailes
Il a ma foi le cul si rond
Que je crois bien qu’il est chapon
Et je m’en vais vous l’embrocher
Comme un poulet sur le marché.
Profitez-en pour le becquer
Ça va lui donner des idées
Qui vont sûrement le requinquer
Et lui permettre de bander.

……………………………….

L’affaire étant ainsi réglée
Je décidais de m’en aller,
Non sans avoir sur le billard
Déposé quelques bons dollars
Car si nos Poules si bien caquètent
Lorsqu’elles couvent nos quéquettes,
Il ne faudrait pas oublier
Qu’elles ont besoin d’un peu de blé !

Verdon (02/05/2006)

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Une réponse à L’Auberge des trois « Gallines » par Verdon

  1. Nibby dit :

    Un poème assez fabuleux empreint d’une joyeuse paillardise comme peu ose encore en faire. Bravo à son talentueux auteur

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