Révélation 2 – L’autre facette (fin) par Shilane

Révélation
2 – L’autre facette (fin)
par Shilane

Le lendemain matin, elle est la première à ouvrir les yeux, se remémorant la nuit, elle est là, endormie totalement abandonnée, offerte, elle ne résiste pas et passe sa main sur le mont de Vénus si doux, glisse un doigt dans la fente, déjà humide… dans un soupir Sandrine cherche le contact.

Allons, debout ! Elle va préparer le petit déjeuner, café, jus de fruit, croissants, l’odeur réveille Sandrine, elle s’étire comme une chatte et rougit, se couvrant pudiquement sous le regard de son amie qui entre avec le plateau.

– Ne rougis pas, tu es si belle, pourquoi te cacher ?
– Heu, non, non je ne me cache pas
– Alors découvres toi, il fait chaud ici, assieds-toi, tu préfères du thé ?
– Non c’est parfait ainsi, il sent si bon et ça me réveillera

Elles discutent gaiement, oubliant la nuit passée, puis elles vont à la douche ensembles, l’eau chaude réveille les sens de nos deux amies, Maéva prend l’initiative et se saisit des poignets de Sandrine, lui place dans le dos, faisant poindre les seins, la fait mettre à genoux, offrant son pubis épilé à la bouche gourmande, Sandrine se plie à ce jeu et avance sa langue, lapant par petits coups la fente veloutée.

– Non, attends
– Oui ?
– Viens

Et elle sort Sandrine de la douche, toujours lui tenant les poignets et la dirige dans le salon, elle la fait s’allonger sur la table basse.

– Ne bouge pas

Sandrine respire vite, mais que fait donc Maéva ? Pourquoi suis-je ainsi ? Mais elle joue le jeu, très excitée, Maéva revient, des rubans de soie dans la main

– Tu veux jouer avec moi ? Veux-tu te soumettre à mes désirs ? Tu peux dire non, je ne t’en voudrais pas tu sais
– Me soumettre ? Qu’est ce que tu veux dire ?
– Laisse toi aller s’il te plait, fais moi confiance, tu n’auras que du plaisir, je te le promets. Juste du plaisir.
– Je ne te connaissais pas ce coté pervers, dit elle en riant, mais pourquoi pas ? Attache-moi et fait moi subir ta perversité.

Ni une ni deux, la voilà attachée aux pieds de la table basse, les seins emprisonnés dans un lacis de rubans soyeux… les jambes ouvertes et dans l’impossibilité de bouger.

– Que tu es belle …
– Maéva….
– Oui ma Chérie ?
– Prends moi, fais moi jouir
– Pas de suite ma Douce, pas encore, laisses moi te faire découvrir mon univers

Et elle commence par titiller les tétons durcis par l’envie, arrachant des petits cris de plaisir, les pinçant toujours un peu plus fort, elle affole les sens

– Je veux te rendre folle de désirs
– Je t’en prie caresses moi
– Non, pas maintenant… sois patiente, tu auras ma langue, mes doigts… tu les veux ma Douce ?
– Ouiiiii

Mais Maéva lui refuse ce plaisir, la frustrant un peu, elle va chercher son martinet de cuir, les longues lanières de 50 cm très souples la font frémir de plaisir, Sandrine sursaute, une lueur de frayeur dans les yeux

– Mais ?
– Ne t’inquiètes pas, je ne vais pas te faire mal, mais te caresser, le veux tu ?
– Oui, je te fais confiance répond Sandrine dans un souffle, pas très rassurée tout de même

Alors commence un ballet sur la peau tendre, vierge de toute sensation de ce genre… Sandrine se détend peu à peu, apprécie même et en redemande, Maéva appuie les coups un peu plus

– Tu me dis si tu ne veux pas plus, n’hésites pas, je stopperais de suite

Mais non, Sandrine aime ces sensations nouvelles, elle en coule de plaisir et est très surprise de ses réactions, elle en veut encore et encore. Maéva prend son temps, couvrant chaque parcelle, alternant martinet et caresses de sa main, Sandrine n’en peut plus, elle la supplie

– Prends-moi, prends-moi s’il te plait
– Oui ma Douce

Enfin, Sandrine est comblée, remplie des doigts, sentant la langue la boire, léchant partout, entrant dans son vagin gonflé. Elle jouit, très fort, jamais un homme ne lui a fait connaître cet extase, c’est si différant, Maéva la détache, lui prodigue des caresses pour l’apaiser, la calmer en lui chuchotant des mots doux.

– Merci ma chérie, tu es si belle et si innocente encore

Elles s’installent sur le canapé, enlacées, puis elles décident du programme de la journée, musée, flânerie sur les quais, profiter du soleil et le soir ?

– J’aimerais te faire connaître mon univers, rien n’est obligé bien sur, le veux tu ?
– Expliques moi, je comprends un peu mais c’est tellement flou
– Vois-tu, j’ai une sexualité un peu particulière…
– Oui, tu es bi…
– Mais pas seulement, je pratique autre chose que juste du sexe
– Ah ? Racontes moi
– Connais-tu les rapports D/s ? Le SM ? Ces mots te disent quelque chose ?
– Oui… mais SM ? Tu es sado maso ?
– Oui et non, c’est un peu plus compliqué, mais oui je domine, uniquement des femmes, je ne parviens pas à dominer un homme, je n’aime pas, mais faire plier une femme, la soumettre, lui donner un tel plaisir et en prendre moi-même…. Hummm oui, voilà ce que j’aime
– Oui je m’en suis rendue compte tout à l’heure, mais dis moi en plus, s’il te plait, en quoi consiste la soumission et la domination

Maeva commença ses explications, puis une idée lui traverse l’esprit, le mieux est l’exemple.

– Ecoutes, je connais un couple super, si tu veux, ce soir, s’ils sont d’accord, on peut organiser un apéritif ?
– Si tu me promets que je n’aurais pas mal et que je pourrais dire stop à tout moment, pourquoi pas
– Je te le promets ma douce, je les appelle

Maéva arrive à joindre ses amis, elle leur explique rapidement la situation, ils sont ravis et rendez vous est pris pour 19 h. Elle appelle le traiteur, commande un souper pour 4 pour 20 h. les détails réglés, nos deux amies se préparent et sortent pour la journée.

Elles rentrent enfin, ravies de leurs visites, papotant, échangeant leurs impressions sur les peintures, les sculptures puis elles se préparent, le traiteur arrive et installe tout. Stéphane et Eve arrivent, les présentations sont faites. Sandrine est curieuse de savoir, pose mille et une question sur les pourquoi et comment, avide de savoir, le souper se déroule dans la convivialité, puis, une fois tout rangé, Stéphane demande à Eve d’aller se changer, Maéva est déjà habillée, bustier noir, jupe moulante fendue haut, talon haut, Eve revient, elle n’est vêtue que de son corset et de ses bas, escarpins, Sandrine est sans voix…

– Ma Douce, veux tu te mettre dans la même tenue ?
– Oui mais…
– Ma Douce Obéis veux-tu ?
– Oui Maéva

Sandrine est déjà habillée, Maéva lui ayant prêtée une tenue, elle va dans la chambre, ôte donc sa jupe lentement, tremblante mais volontaire, après tout, elle veut savoir non ? Son corset la serre un peu, elle se regarde dans le psyché, elle rougit, sa taille est affinée, ses hanches sont mises en évidence, sa toison est comme un appel, elle est très excitée.

Juste un peu avant, les trois amis ont élaboré un petit programme, juste pour lui monter, lui donner envie, Eve est placée au milieu, à genoux, mains derrière la nuque, droit et fière, son collier est passé sur son cou avec amour par son Maître, elle rayonne. Il sort quelques instruments de leur sac, martinet, pinces à chaîne, bijou intime, Maéva en fait autant et pose ses jouets sur le canapé. Sandrine revient, un peu intimidée mais avec une excitation visible, ses yeux sont brillants

– Hummmmmmm tu es vraiment très belle
– Merci
– Tu vois comment est placée Eve ? Installes toi à ses côtés, comme elle
– Oui…
– Ah, pendant le jeu, je veux que tu m’appelles Madame et vouvoiement, pour te mettre dans l’ambiance
– Oui Maév heu Madame
– Bien, très bien, et rappelles toi, tu n’es forcée à rien, tu peux dire stop à tout moment, c’est important, tu as bien compris ?
– Oui Madame

Sandrine a trop envie de découvrir, elle se sent très attirée, ça lui vrille le ventre, ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive, mais en a très envie. Alors pourquoi a-t-elle peur ? De quoi a-t-elle peur ? Peur d’aimer ça ? Malgré cette peur, elle sent son intimité qui s’humidifie.

Stéphane commence avec Eve, on sent tant de complicité et de respect, ses gestes sont sûrs, précis, ses demandes fermes mais tendres, Eve se plie à tout, on devine son envie forte, son plaisir intense… Maéva joue avec Sandrine, doucement puis elle intensifie les demandes, mise en position, la tenir, elle se saisit d’un glaçon presque fondu et le fait courir sur la peau frémissante de son amie, lui arrachant des gémissements…lui demande sans cesse si elle va bien, si elle ne souffre pas, si elle veut continuer

– Oui Madame, je le veux… oui encore

Maéva poursuit, elle prend les cordes, et entreprend un bondage simple de la poitrine, juste pour lui faire découvrir le plaisir d’être ainsi contrainte. Elle ne sert pas, juste assez pour que les globes chauds soient bien maintenus. Jamais Sandrine ne s’est sentie aussi possédée avec autant de plaisir, jamais elle n’a eu envie à ce point de plaire, d’obéir, difficile, elle a un caractère fort, pourtant…elle ressent d’un coup ce besoin très intensément.

Le jeu se termine, Eve est blottie dans les bras de son Il, il l’a faite jouir si fort, si longtemps qu’elle en a les jambes flageolantes, le regard perdu dans son monde pleins de couleur, heureuse, Sandrine est dans le même état il faut dire.

Petit à petit, recouvrant leurs esprits, la discussion s’amorce, l’après séance est importante, savoir ce qui a plu ou non… Sandrine dévoile tout, ce qu’elle a aimé ou moins, les pinces par exemples l’ont surprises, elle demande à Eve ses ressentis, oui elle aime, ce n’est pas franchement douloureux et la douleur se mue en plaisir. Se sentir soumise à la volonté de Maéva est fort, profond, elle vient de découvrir qu’elle aime ça, que c’est ce qui lui manquait inconsciemment.

Après un dernier verre, Stéphane et Eve prennent congés, nos deux amies vont se coucher, se font l’amour mutuellement, Sandrine est libérée de tous tabous et heureuse.

Au petit matin, c’est Sandrine la première debout, elle se demande si elle n’a pas imaginé tout ceci, mais ses pointes encore sensibles la ramènent vite à la réalité, oui a elle a vécu un moment extraordinaire, oui elle aime ça. Elle se lève, va préparer à son tour le petit déjeuner pour sa Douce, et lui porte au lit… les effluves de café chaud font ouvrir les yeux de Maéva

– Hummmm merci ma chérie, tu as bien dormi ? Tu ne regrettes rien ? J’ai tellement aimé notre soirée
– Oh moi aussi et vraiment, à refaire. Oui sans souci, merci de m’avoir fait vivre des moments si intenses

Un coup de sifflet strident sort Sandrine de ses pensées, une voix annonce le terminus déjà ? Sourire, revivre ses moments si forts l’ont mis dans un drôle d’état, elle s’étire, le lève attrape son sac, se lève, descend du train et hèle un taxi, elle est toujours sur son nuage, perché haut dans le ciel, oui vraiment, son amie lui a ouvert un univers qu’elle ne connaissait pas, et elle a vraiment hâte de renouveler l’expérience, rendez-vous est déjà pris pour dans deux semaines… que le temps va lui paraître long sans sa Elle.