Martinov 25 – Les agents secrets – 16 -Salade russe par Maud-Anne Amaro
– Je dois être un peu largué, indique Martinov, je ne comprends pas ce que fabrique Gérard ?
– C’est tout simple il va essayer de faire parler la fille, lui répond Béatrice.
– Pour quoi faire ? On sait que c’est une espionne russe, on sait qu’elle cherche à savoir si on peut faire un truc dangereux à partir de la formule de Blotz-Henri. Qu’est-ce que tu veux qu’il apprenne de plus ?
– J’en sais rien, mais si la DGSE veut des preuves que tout cela est dangereux pour se bouger, il va essayer de les trouver.
– Soutirer des secrets à un agent secret parce qu’on a baisé avec ? T’as vu ça où ? Dans James Bond ?
– Gérard aussi a été agent secret, il a ses méthodes.
Dans la chambre…
– Je l’aime bien, Martinov, mais je n’avais pas envie d’avoir une chandelle ! Commente Gérard.
– Est-ce qu’il t’a bien enculé, au moins ? Demande Olga.
– C’était pas mal !
– T’es bisexuel ?
– Un tout petit peu ! Disons que j’aime bien les bites. Les sucer ou parfois me faire prendre.
– En parlant de sucer, je vais m’occuper de la tienne….
Et joignant le geste à la parole, Olga embouche la pine de Gérard et déploie tout son savoir de la science de la fellation usant de la langue et des lèvres en un ballet infernal, tandis que ses doigts viennent titiller ses tétons.
Complètement dominé par la russe, Gérard a peu d’initiatives, tout juste peut-il allonger ses bras pour lui caresser sa jolie poitrine.
Une goutte de liqueur séminale vient à darder sur le méat de l’homme. C’est le moment pour Olga de jouer une autre partition.
Elle cesse sa fellation, se recule et se retourne en cambrant les fesses.
– Il te plait mon petit cul ?
– Charmant !
– Tu me le lèches ?
– Avec plaisir !
Notre Gérard adore ça, il lèche ce petit orifice étoilé au petit goût musqué, il s’en délecte, l’anus s’entrouvre…
– Un doigt, je peux ?
– Même deux si tu veux !
Il la doigte avec application, lui provoquant des gémissements de plaisir.
– Tu m’encules ?
– Avec plaisir !
– Me faire enculer par un enculé, c’est très cochon, ça !
Gérard pensait qu’Olga allait se mettre en levrette…
– Non, non, allonge-toi sur le dos, c’est moi qui vais m’empaler sur ta bite.
Gérard n’a rien contre, la position ayant l’avantage d’être reposante pour l’homme. Elle permet aussi à Olga de contrôler la pénétration à sa guise… Que des avantages, donc !
Et c’est parti, Olga monte et descend sur la colonne de chair, elle ne va pas trop vite voulant rendre son partenaire fou de sexe… et puis si elle pouvait jouir…
Gérard ne peut s’empêcher de donner quelques coups de rein.
– On reste tranquille… Lui dit-elle. Aaah, aah, non continue comme ça, plus vite…
Et les voilà qui gigotent de conserve. Olga braille son plaisir, Gérard donne quelques ultimes coups de rein et décharge dans la capote.
Les deux amants soufflent quelques instants, allument une cigarette.
Ils ne s’embrassent pas, mais le jeu du chat et de la souris peut commencer. Et c’est Gérard qui attaque.
– Vous êtes tchèque alors ! Je suis allé à Prague l’an dernier, c’est une bien belle ville.
– La plus belle du monde !
– Les gens sont sympas et pas compliqués
– Comme moi ! Voulez-vous jouer à un petit jeu avec moi ? Propose Olga
– Une devinette ?
– Disons une énigme ! Voyez-vous je suis persuadée que vous n’êtes pas exactement ce que vous prétendez être ?
– Mais je n’ai rien prétendu être ! Se défend Gérard
– Vous êtes très joueur, mais il se trouve que moi aussi.
– Et à quel jeu sommes-nous censés jouer ?
– Au jeu du stylo ! Répondit Olga en se levant du lit.
– Pardon ?
– Expliquez-moi pourquoi vous vous baladez avec un stylo espion dans la poche de votre blouson ?
– Mais…
– Oui je sais, c’est un gadget idiot que vous a offert un client ou quelque chose dans le genre… C’est bien ce que vous allez me répondre, non ? Mais ça ne m’expliquera pas pourquoi il était en position d’enregistrement.
– Mais comment…
– Ne cherchez pas trop, de toute façon, si vous m’aviez cru assez conne pour que vous raconte ce que vous n’avez pas besoin de savoir, c’est peu flatteur pour moi.
Gérard a perdu l’initiative, il lui faut jouer gros pour la reprendre.
– Vous n’êtes pas si forte que ça, vous n’êtes pas tchèque, vous êtes russe.
Un point partout, la balle au centre !
– Je ne sais pas ce que vous cherchez, mon bon monsieur mais je vais vous apprendre quelque chose : j’ignore comment, mais les services secrets français ont eu vent de l’expérimentation de ce gaz, eh bien sachez une chose, ils s’en foutent, non pas par négligence, mais ils savent très bien que ça n’a rien de dangereux.
– Vous en savez des choses !
– C’est mon métier de savoir des choses ! Alors, vous dans cette affaire vous faites quoi ? Vous jouez les espions amateurs, mais mon ami, espion, c’est un métier on ne s’improvise pas espion.
Gérard a de nouveau perdu l’initiative et cette fois il n’a plus de cartes en mains.
– Vous savez, dans le cas de figure qui est le nôtre, je veux dire une personne qui en découvre une autre en train de l’espionner, il existe deux solutions : Si l’affaire est très grave, genre secret d’état, trahison, tout ça, la solution c’est l’élimination de l’intrus… Mais ne vous inquiétez pas si c’était le cas se serait déjà fait, j’ai ce qu’il faut dans mon sac, juste une petite piqure et les toubibs auraient diagnostiqué un AVC létal.
– Vous êtes charmante…
– Je ne vous le fais pas dire. Mais comme dans le cas présent il ne s’agit ni de secret d’état, ni de rien qui s’y rapproche, je vais simplement vous conseiller d’aller vous occuper d’autre chose et de me foutre la paix.
– Donc si c’est si peu important que ça, vous allez peut-être me dire ce que vous espérez faire avec ce produit.
– Je ne vous dois aucune explication. Mais si vous le voulez bien nous allons redescendre avec le sourire, Monsieur Martinov n’a pas besoin de savoir que nous avons eu une explication. Par ailleurs je n’ai rien contre ce brave professeur, c’est compréhensible qu’il ait trouvé ma démarche un peu mystérieuse, c’est également compréhensible qu’il ait fait appel à une personne de confiance. On est d’accord ?
– Hum… vous êtes forte, vous !
– Forte, charmante, sportive et agile de mes petits doigts…
– N’en jetez plus !
– Les petits doigts et le reste aussi !
Ils redescendent.
– Bon après ces petits amusements, je vais rentrer à Paris ! Déclare la belle espionne. Ah professeur, donc si une tierce personne vous sollicitait pour bénéficier du produit que vous êtes en train d’expérimenter, vous vous êtes engagé à me prévenir, voici donc un numéro de téléphone, mais surtout ne donnez aucun détail, dites simplement une phrase code par exemple « Les montagnards sont là ! », et dans ces cas-là je rappliquerais ! Bien aurevoir professeur, aurevoir Monsieur Gérard, vous m’avez bien enculé, et toi Béatrice, viens là que je t’embrasse.
Le baiser fut fougueux et baveux.
– J’espère qu’on aura d’autres occasions de s’envoyer en l’air, tu me fais trop mouiller, toi avec ta petite gueule.
– C’est quand tu veux ! Répondit Béa réellement sensible aux charmes de l’espionne russe.
Une fois Olga partie, Gérard fait part de sa désillusion.
– Elle trop forte, la nana, je n’ai pas fait le poids.
– Mais tu cherchais quoi ? On sait que c’est une espionne russe, on sait qu’elle nous fait sans doute travailler sur un truc dangereux…
– J’essayais d’en savoir plus, je n’avais pas de plan, je ne m’attendais pas à la trouver ici, je comptais sur mes dons d’improvisation, ça a foiré.
– Mais d’abord qu’est-ce qu’elle est venue faire ici ? Sa demande débile elle pouvait aussi bien la faire par téléphone ? Demande le professeur.
– A mon avis, elle est en pleine parano, elle se demande s’il il n’y a pas quelqu’un d’autre sur le coup… et si son téléphone n’est pas sur écoute. Répond Gérard.
– Je croyais que ces gens-là avaient des équipements sécurisés.
– La sécurisation à 100 % ça n’existe pas !
– Ah !
Béatrice exposa alors auprès de Gérard son idée de provoquer une rencontre entre la Russe et la Chinoise.
– Ça risque d’être chaud et même dangereux… quoi que pourquoi pas, on organise une rencontre au bistrot et on les laisse en tête à tête ! Répond-il
– Et qu’est-ce qu’elles vont bien vouloir faire ? Demande Martinov.
– Chacune va essayer d’éliminer l’autre. Mais la situation va être nouvelle, Olga sait que nous savons qu’elle est une espionne russe…
– Comment ça ?
– Je lui ai dit, je l’ai regretté ensuite, mais finalement c’est aussi bien comme ça… Elle va se douter qu’on ne mènera jamais son expérience à bout et elle va nous retirer l’affaire.
– Et si c’est la chinoise qui gagne ?
– Pareil, on la bluffera.
– Il y a quand même quelque chose qui m’embête, si elles nous retirent l’affaire, un autre prendra notre place et n’aura pas nos scrupules. Ajoute le professeur.
– Si on savait pourquoi le labo de Blotz-Henri a explosé, ça arrangerait les choses, Je suis persuadé qu’à partir d’un certain dosage, ce machin est tout simplement dangereux à manipuler. Intervint Béatrice.
– Et sur ce point il n’y a que Blotz-Henri qui peut nous éclairer.
– Et son assistante !
– Ah oui, son assistante !
Olga n’est pas rentrée à Paris, elle s’est posée dans un bistrot près de la gare et a beaucoup réfléchi.
« Cette affaire vire en sucette ! Je suis repérée, donc d’une part les services secrets français vont me tomber dessus, d’autre part Martinov ne me livrera jamais les résultats. Donc je laisse tout tomber… Oui mais j’ai fait miroiter à mes supérieurs que le produit pouvait être intéressant, il faut que je me justifie, je ne peux pas me contenter de leur dire que ça ne marchera jamais, il me faut un bon gros rapport avec des comptes-rendus, des graphiques, des chiffres, un truc que personne ne lira mais qui fera sérieux. Mais je ne peux pas faire ça moi-même, même s’ils n’y jettent qu’un coup d’œil en diagonale il faut que ça reste crédible. Il faut que m’arrange avec Béatrice… Par ailleurs il n’est pas impossible que je sois filée, certes, je sais très bien casser une filature, n’empêche qu’on peut me mettre le grappin dessus à n’importe quel moment ! Pas question de rentrer chez moi, c’est trop risqué, et me rendre à l’ambassade sans avoir ce fameux rapport, ça ne va pas le faire non plus. »
Olga se prend une chambre d’hôtel et téléphone à parti d’un poste fixe au laboratoire du professeur Martinov.
– Allo ! Ah, professeur, pouvez-vous me passer Béatrice, j’ai un petit truc personnel à lui demander.
– Oui, bien sûr !
– Béa, il faut qu’on se voie d’urgence…
– Parce que ?
– Au téléphone c’est un peu compliqué… Tu pourrais être Place Clichy devant les cinémas à 19 heures.
– Ça va faire juste ! Disons 20 heures.
Béa rend-compte à Martinov et à Gérard.
– Tu vas y aller ? Demande le professeur.
– Je risque quoi ?
– Je ne vois pas trop, et je ne comprends pas non plus sa démarche, elle a dû réaliser qu’on ne lui livrerait jamais son « produit amélioré »…
– Elle veut peut-être que je travaille dessus en cachette ?
– Oui c’est surement ça ! Approuve Gérard.
– Dans ce cas, il faut que tu rentres dans son jeu, sinon elle est capable de te faire enlever par ses barbouzes…
– Je ne vais pas y aller, du coup j’ai un peu la trouille.
– Je te suggère quand même d’y aller, Réplique Gérard, je vais venir avec toi, on va y aller en moto, une fois arrivés Place Clichy je serais prêt à intervenir si besoin. Sois très méfiante au début, garde tes distances, elle est capable de te piquer avec un machin pour t’endormir.
– Non, je ne suis pas décidée, laissez-moi réfléchir un peu.
A suivre
Maud Anne,
C’est une belle histoire d’espionnage organisé par la DGSE mais l’espionne russe Olga a un atout des moindres, avec ses atouts charnels, elle ferait plier n’importe quel homme, moi le beau premier, j’aurais du mal à résister à la manière qu’elle me séduirait charnellement.
Maud Anne s’amuse a créer des situations curieuses, ici Martinov dans le rôle du mec qu’on a pas invité mais que… et je vous laisse la surprise si vous ne l’avez pas encore lu
Ça pour une salade, c’est une belle salade 😉