Chanette 29 – Le croisière de l’Espadon – 13 – L’avocat lubrique par Chanette
Mercredi 21 avril
Et donc ce matin-là nous étions, Amandine et moi dans la salle d’attente de Maître Doubise.
« Jupes courtes et décolletés » nous avait conseillé Estelle.
Après un bon petit moment d’attente, celle-ci nous fait entrer et s’efface.
Effectivement il n’est pas beau, le Doubise, gras, rouge de peau, calvitie avancée. J’espère qu’il aura la bite propre, j’aurais dû me renseigner auprès d’Estelle.
– Entrez, mesdames et asseyez-vous, je n’ai pas beaucoup de temps et je n’ai consenti à vous recevoir que parce que ma secrétaire m’a assuré que vous étiez des canons ! Que voulez-vous, je ne suis pourtant pas militariste, mais les canons, j’adore. Bon je vous écoute, laquelle de vous deux est la plaignante ?
– Nous ne sommes pas plaignantes ! Répondis-je.
– Et vous êtes donc là à quel titre ?
– Un individu bien placé, directeur de société pour tout vous dire, m’a fait une vacherie. Je cherchais à me venger et je suis tombée sur une fausse facture.
– Ah ! Ce n’est que ça ?
Il a l’air déçu, l’avocat…
– Sauf que la fausse facture couvrait un vol de bijoux réalisé à Rotterdam et au sujet duquel, j’ai tous les renseignements nécessaires.
– Ah, ça commence à devenir intéressant, vous me donnerez des détails plus tard, mais dites-moi déjà ce que vous attendez de moi !
– Nous voulons savoir à qui nous adresser afin que l’affaire soit instruite rapidement.
– Et pourquoi « rapidement » ?
– Parce que nous sommes probablement en danger !
– Oh, lala, mais c’est vrai roman feuilleton que vous m’apportez. Vous comptez me payer comment, je prends 150 euros la demi-heure et nous allons sans doute être amené à nous revoir plusieurs fois.
C’est dans mes prix d’autant que je ne vois pas bien pourquoi nous serions amenés à le revoir après avoir eu notre renseignement, l’opération charme devient donc inutile, mais il faut croire qu’Amandine était d’un avis différent.
– Espèces, chèques, carte bleue ? Demande-t-elle.
– Non pas de chèques !
– Alors espèces, carte bleue, câlins ?
– Vous êtes amusante, vous ? Comment voulez-vous faire entrer des câlins dans ma comptabilité ?
– Ce n’était qu’une proposition ! Je ne suis pas toujours très sérieuse… Rétropédale Amandine.
– Et si je vous prenais au mot ? Réplique l’avocat.
– Si vous n’avez rien contre et nous non plus, peut-être pourrions-nous procéder ainsi !
– Vous aviez raison, la vie est courte, et les occasions perdues ne se rattrapent jamais. On peut donc s’accorder une demi-heure de folie.
Maître Doubise prend alors l’interphone :
– Estelle, soyez gentille, décalez tous mes rendez-vous d’une demi-heure… Et je vous interdis de ricaner.
Il raccroche, le regard lubrique…
– Quelle impertinence, cette secrétaire, je vais encore être obligé de la punir… D’ailleurs j’ai envie de le faire de suite, vous verrez ça va vous plaire…
Il prend le téléphone et demande à Estelle de venir.
– Estelle, vous m’avez ricané au nez pendant le travail, cela mérite une punition.
– Tous les prétextes sont bons !
– Taisez-vous, penchez-vous, jupe relevée, fesses à l’aire…
– Comme d’habitude, quoi !
Soubise s’empare d’une réglé plate transparente et colle une vingtaine de coups sur le popotin d’Estelle qui s’accommode fort bien de cette petite séance récréative.
– Voilà, tu peux retourner bosser… attends ! Dit-il en lui glissant un doigt dans la chatte Mais ça t’a fait mouiller, t’es vraiment une salope !
– Comme d’habitude maître Soubise !
Il sort ensuite deux feuilles blanches qu’il nous tend à chacune d’entre-nous…
– Voilà vous allez me signer une décharge… commence-t-il
– Une décharge de quoi ? M’étonnais-je.
– Un simple document précisant que nous nous sommes livrés à des ébats de nature sexuelle de façon consentante.
Mais il est complétement givré ce mec !
– Bon, ça devient n’importe quoi ! Dis-je à Amandine en me levant de mon siège, des avocats il y en a partout, on en trouvera un autre.
– Laissez-moi juste vous expliquer, asseyez-vous, vous n’êtes pas à cinq minutes…
Je me rassois, me demandant ce que va encore nous sortir ce type.
– C’était il y a deux trois mois, j’avais pour cliente une belle dame, très élégante, et aux formes parfaites. Son dossier était indéfendable et je le lui ai expliqué. Elle m’a alors demandé si une partie de jambes en l’air me permettrait d’être plus efficace. J’ai eu la faiblesse de lui dire que ça ne coutait rien d’essayer… On a donc baisé, un sacré tempérament, la dame ! Mais j’ai perdu l’affaire. La dame m’a copieusement engueulé. Pas grave, ça fait partie des risques du métier. Mais là où ça a dégénéré, c’est que cette furie a porté plainte pour viol. Mon nom a été jetée en pâture à la presse, et les féministes ont expliqué que dans ce genre d’affaire, la parole de la femme était forcément la bonne. Bon, je m’en suis sorti, peu importe comment, mais j’ai vécu trois semaines d’enfer et j’ai perdu des bons clients.
– Donc et maintenant vous demandez une décharge ? Demandais-je.
– Ben oui !
– Une décharge pour baiser ! Mais dans quel monde vivons-nous ?
– Je ne vous le fais pas dire !
– Bon je vais vous la signer !
– Comme vous pouvez le constater, j’ai équipé mon bureau d’un petit canapé, autant avoir son petit confort n’est-ce pas ? Je vais m’y installer au milieu et vous voua aller venir me rejoindre, chacune d’un côté….Non, non, restez habillées pour l’instant. Ah, je n’ai pas retenue vos prénoms…
– Moi c’est Christine et mon amie c’est Amandine.
On s’assied comme indiqué, et d’emblée Soubise se met à peloter Amandine. Normal elle est plus jeune et mieux foutue que moi…
– Voyons voir les merveilles que vous cachez-là, chère Capucine.
– Amandine, pas Capucine !
– Bien sûr, où ais-je la tête ? Ah Christine pendant que vais à la découverte des trésors de votre amie, occupez-vous donc de ma braguette.
Je palpe donc l’endroit et me rend compte que ça bandouille, et quand ma main se met à bouger, ça bandouille encore mieux.
– J’ouvre ? Demandais-je.
– Ouvrez, ma chère, ouvrez, mon oiseau a besoin d’air !
Un coup d’œil sur ma droite, Amandine et maintenant complètement dépoitraillée, et Maître Doubise joue avec ses nénés comme le ferait un nourrisson avec sa nounou.
J’ouvre sa braguette et là ou je pensais trouver une fermeture éclair je trouve des boutons… étrange conception du progrès vestimentaire. Cette étape franchie il faut aller piocher dans le caleçon et sortir l’engin, il est moite et bandé, il est aussi assez conséquent. Je le masturbe à la paresseuse, s’il veut que je le suce, il n’aura qu’à demander.
Et hop, le Doubise pivote très légèrement, en fait ce qu’il veut faire, c’est une inversion des rôles ! Autrement dit, mais vous l’aviez compris, j’ai droit au pelotage de nénés, tandis qu’Amandine se farcit le tripotage de bite.
Ces petites fantaisies durent plusieurs minutes avant que l’avocat se relève en déclarant d’un ton solennel :
– Embrassez-vous les filles et ne faites pas semblant, j’adore voir de belles salopes se gouiner, voilà comme ça, toi Amandine bouffe le sein de ta copine ! Oh que c’est beau ! Inversez les rôles maintenant…
Faut voir l’effet que ça lui fait au type, sa bite est raide comme un bout de bois.
– Sucez-moi ensemble, je veux une double langue sur ma bite…
Il devient exigeant pépère mais nous lui accordons néanmoins cette privauté avec amusement.
–
Et maintenant les filles on baise ! Permettez que je retire mon pantalon, je ne voudrais pas le tacher, j’en ai pas de rechange ici .
Qu’est-ce qu’il est drôle !
– Je vais vous prendre en levrette toutes les deux mettez-vous l’une à côté de l’autre et dégagez-moi votre cul, pendant ce temps-là je vais chercher les petites capotes dans mon tiroir.
C’est moi qui l’honneur et l’avantage de passer en première, Doubise me baise à la hussarde à coups de « Hi » et de « Han ».
– Vous avez le trou du cul charmant ! Une petite sodo, ça ne vous dérange pas ?
– Elle est un peu grosse !
– J’essaie, si ça ne le fait pas, je n’insisterais pas !
S’il nous fait ça à la gentilhomme, je n’ai plus rien à dire, il m’a tartiné de gel, il est passé, s’est contenté d’une dizaine d’aller et retour avant de déculer et de changer de capote pour aller enfiler Amandine.
Et là il n’a pas pu tenir la distance, excité comme il était, il a pris son pied en gueulant comme un veau qu’on égorge.
– Ne vous inquiétez pas, c’est insonorisé ! Commente-t-il
Après que nous fûmes rhabillées, Maître Doubise entra dans le vif du sujet.
– Deux services peuvent s’occuper de l’affaire, la répression des fraudes et la brigade financière, mais ce sera plutôt les fraudes. Encore faut-il que ça les intéresse et qu’ils n’essaient pas de s’arranger avec Chauvière. Tout dépendra de l’interlocuteur. Mais on peut faire autrement, Il faut, documents à l’appui, obtenir une plainte urgente de la partie hollandaise. Celle-ci va donc transmettre le dossier aux autorités françaises qui dans ce cas de figure vont se trouver obligés de faire diligence.
– Donc dans la pratique, on fait quoi ?
– Vous prenez le TGV ou l’avion pour Rotterdam, je vais vous rédiger une lettre d’introduction à l’adresse de la société spoliée pour éviter qu’on vous fasse poireauter.
Par téléphone, j’ai fait part à Gollier de l’avancée de nos démarches.
– O.K. il faut que les hollandais se bougent, téléphone-moi dès que tu as leur accord et je te donnerai un nom.
Jeudi 22 avril
Nous voilà donc à Rotterdam, ni moi ni Amandine ne parlons le néerlandais, l’entretien chez Kuipper and Son se fera donc en anglais.
Le responsable de la sécurité de la boite fait très militaire de carrière en retraite, ce qu’il est peut-être d’ailleurs. Il feuillette le dossier et ne sachant pas lire le français, nous pose des tas de questions
– Vous avez trouvé ça comment ?
– Une complice de Chauvière se méfiait de lui, elle s’est mise à table… anonymement… elle pensait que ces documents pourraient la protéger.
– Et ça ne sort que maintenant ?
– Oui !
– Et votre rôle dans cette affaire ?
– Nous avons un contentieux avec Chauvière, alors on a fouiné un peu.
– Hum, vous savez, on est assuré pour les vols, le souci c’est qu’à chaque fois la prime augmente, alors évidemment s’il y avait un procès… Mais vous croyez que les bijoux sont encore en possession de Chauvière ?
– J’en suis persuadée ! Répondis-je avec force malgré le fait que je n’en sache rien du tout.
– Je vais voir avec ma hiérarchie ! Finit par nous dire le bonhomme, restez assises, je reviens. Ah, prêtez-moi la fausse facture…
Une demi-heure qu’il nous a laissé poireauter !
Enfin le revoilà !
– Nous allons porter plainte, je peux faire un double de tous ces documents ?
– Bien sûr !
– Ah, la fausse facture est au nom de Van Halen International à La Haye, on vient de les appeler ils feront une plainte conjointe pour faux et usage de faux.
– Super ! Vous permettez que je passe un coup de fil à mon conseiller juridique ?
– Je vous en prie.
Dans le couloir, je téléphone à Gollier, lui annonce que les hollandais vont déposer plainte…
– OK, dis leur d’envoyer tout ça à la répression de fraudes à l’attention de Mathieu Morani, je vais le prévenir.
A suivre
Il y a des cochons partout ! Heureusement sinon on s’ennuierait
Le coup de la lettre de décharge m’a fait mourir de rire
J’ai travaillé chez un avocat, quand il était stressée, il me demandait de lui faire un pipe, après il me donnait un petit billet