A qui veut casquer, pour un prix modique,
Je promets de faire, et sans nul chiqué
Un travail soigné, tiré du classique
Pour un prix modique, à qui veut casquer.
Pour quatorze sous, la main dans la poche,
Mêm’ sous l’oeil du flic qui me r’garde en d’ssous
J’astique le dard du typ’ qui m’ raccroche
La main dans la poche, pour quatorze sous.
Pour un franc vingt-cinq, dans un’ pissotière,
Ou bien pour un franc, plus un marc sur l’ zinc,
Quand les temps sont durs, j’ glisse un’ langu’ légère
Dans un’ pissotière, pour un franc vingt-cinq.
Pour un larant’quet, c’est la simple passe,
Un quart d’heure au plus, vas-y v’là l’baquet,
Sur le bord du lit, j’étal’ ma conasse
C’est la simple passe, pour un larant’quet.
Pour un franc de plus, je me déshabille,
Y a du feu chez moi et je m’ lave le cul,
Je m’efforce d’être un peu plus gentille,
Je me déshabill’, pour un franc de plus.
A qui dans mon bas glisse un’ thune entière,
C’est déjà l’ grand jeu, j’ compliqu’ mes ébats;
J’ laisse un peu plus d’ temps pour se satisfaire
Pour un’ thune entièr’ glissée dans mon bas.
Pour sept ou huit francs, prix encor’ modeste,
On peut s’ faire en plus scalper l’ mohican,
Et prendre un billet de r’tour, s’il en reste,
Pour un prix modeste, pour sept ou huit francs.
Pour un demi-louis, sans que j’ m’ébouriffe
On peut, y en a tant qu’ont gâché les prix,
S’ fair’ dans tout’ les langu’s tutoyer l’ Pontife,
Sans que j’ m’ébouriffe, pour un demi-louis.
Pour un louis entier, si rare est la chose,
Je suc’rais un homme de la tête aux pieds
Et je lui ferais dix fois feuill’ de rose
Si rare est la chose, pour un louis entier.
amusant si on est bon public