Chanette 33 – L’escroc de Bourges 11 – Des tableaux dans la cave

Chanette 33 – L’escroc de Bourges 11 – Des tableaux dans la cave

Mon avocat s’est entendu avec celui de Béranger… simple formalité mais je n’avais nulle envie qu’il me la fasse à l’envers et à 16 heures n’ayant plus de rendez-vous, je me rendais en taxi au 15 de l’avenue des hirondelles à Chamblis-les-Gonades en compagnie d’Anna Gaëlle. Brève présentation avec Béranger et nous descendons à la cave.

Anna examine les tableaux un à un. Elle fait assez vite mais n’omet pas de consulter les signatures, elle regarde aussi au verso.

– Rien de folichon, mais certains peuvent se vendre. Je peux vous reprendre le lot pour 4 000 euros.
– C’est tout ?
– Ça ne vaut pas plus.
– Et qu’allez-vous en faire ?
– Ah ! Mystère !
– Vous ne pouvez pas arrondir à 5 000 ?
– 4 500 parce que je suis de bonne humeur.
– Et on ferait la transaction quand ?
– Tout de suite, Je vais faire venir une camionnette et je vous fait un virement bancaire.
– D’accord ! Pourriez-vous me laisser seul quelques instants avec Madame d’Esde, j’ai quelque chose de confidentiel à lui confier.

J’aime pas trop ça, je ne sens pas ce mec, mais bon il ne faudrait pas non plus que je vire parano.

– Je serais bref, commente Béranger. Vous êtes une très belle femme et depuis que je vous ai rencontré j’ai une envie irrésistible de coucher avec vous… Je ne vais pas vous draguer, je ne suis pas inconscient, je vous payerais, pouvons-nous prendre rendez-vous ?
– Mais monsieur Béranger, je ne couche avec personne ! Mentis-je. Je ne fais que de la domination.
– C’est quoi ça ?
– C’est le jeu de l’esclave et de la maîtresse, et comme l’esclave a besoin d’être puni, et bien je le fouette, je l’humilie et tout ce genre de choses…
– Et la prestation c’est combien ?

Je le lui dit.

– Alors je double de prix et on baise !
– Non, désolée !
– Vous m’en voyez bien triste.
– Vous vous en remettrez.
– Puis-je simplement espérer que ce refus ne sera pas définitif ?
– Laissez tomber.

Il a mon numéro, j’ai l’impression qu’il va me harceler… Je verrais bien.

La camionnette commandée par Anna est arrivée assez vite et nous avons pris place à l’intérieur.

Je demande à Anna si le lot est intéressant, elle me répond en me mimant un chut, doigt sur les lèvres. Elle ne dira rien pendant le trajet… Bizarre.

Les tableaux sont maintenant entreposés dans le sous-sol de la galerie « la feuille à l’envers », celle galerie, rue de Seine, dont Anna est la propriétaire.

– Alors, tu peux peut-être me causer maintenant ? Lui lançais-je.
– Bien sûr ! Il y a dans le lot, trois Stanley, c’est un artiste américain spécialisé dans les scènes de genre, comme on dit. On va dire que c’est un petit maitre, ça se vend 2 000 euros le bout, rien qu’avec ça je peux faire la culbute. Il y a aussi quatre nus signé Chambery, les nus ça se vend toujours. Je connais un antiquaire qui va me reprendre tout ça… Mais ce n’est pas tout, tous les tableaux ont une date au dos avec la même écriture, à tous les coups ce sont des dates d’entrée en stock dans un magasin, un antiquaire probablement.
– Et ça va te servir à quoi ?
– A rien, mais ce lot est probablement le produit d’un casse !
– C’est ce que j’avais déjà compris.
– C’est bien, t’es une grande fille. Mais dis-moi votre conversation en catimini, c’est indiscret…
– Pas du tout, il voulait me baiser.
– Pas envie ?
– Ben non !

« Il y a des choses qui arrivent toujours au mauvais moment » disait Lao Tseu, à moins que ce soit mon concierge. Mais lisons plutôt.

Arsène est sorti de prison depuis une semaine. Et après s’être réorganisé, (il y en a des choses à faire quand on sort de tôle…) il reprend contact avec quelques relations.

Et dans ses relations, il y a Béranger… et il passe le voir vers 19 heures au volant d’une fourgonnette de location.

Et Béranger en le voyant arrivé tire une tronche pas possible. Il sait qu’Arsène vient récupérer ses tableaux et ne sait comment s’en sortir.

– Ben alors, ils t’ont déjà libéré ?
– Eh oui… bonne conduite. Mais qu’est-ce qui se passe, c’est bien vide chez toi ?

Et là Béranger à une idée.

– Une catastrophe, un escroc a fait croire à un pigeon, une pigeonne en l’occurrence, que ma maison était à vendre. En fait j’étais en déplacement… et cette conne a fait vider tout ce qui ne l’intéressait pas…
– Les tableaux aussi ?
– Tout je te dis…
– Putain, c’est des tableaux à 2 000 euros du bout, ça fait quand même 60 000 balles le lot !
– Ben oui ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? J’ai porté plainte pour la forme, mais bon…
– Une plainte avec inventaire ?
– Inventaire partiel, je n’ai pas évoqué les tableaux.
– T’as pris un avocat ?
– Bien sûr !
– Donc il a eu accès au dossier, qu’est-ce qu’il raconte le dossier ?
– J’ai trois noms, dont celui de l’escroc…
– Mais c’est parfait, ça, l’adresse aussi ?
– Oui j’ai essayé de le contacter mais il est dans la nature. Sa complice aussi

Il omet de lui dire qu’ils sont en prison, ça lui fera un « os à ronger ».

– T’inquiètes, je saurais faire ! Et l’autre nom ?
– C’est la pigeonne, elle plus à plaindre qu’à blâmer dans cette affaire.
– Oui mais c’est elle qui a fait débarrasser ta baraque ?
– Elle était de bonne foi !
– Bonne foi, mon cul ! Je veux son nom.
– Je ne m’en rappelles plus !
– Demande à ton avocat !
– Mais pourquoi ?
– Parce que c’est comme ça ! On dirait que tu la protèges ?
– Certainement pas !
– Alors ce nom ?
– Je ne sais pas.
– Mais qu’est-ce que tu es en train de magouiller ? Tu veux mon poing dans la gueule.
– Hé ! On se calme !
– Voilà un papier ! Tu m’inscris les trois noms et les coordonnées sinon je me fâche. Et tu me notes aussi ton numéro de téléphone, je peux en avoir besoin…

Et Béranger s’en va chercher la photocopie que lui a transmis son avocat, il y a dessus les coordonnées de William Paturel… et les miennes. Il les recopie.

– Je vais m’occuper de ce Paturel, je te laisse la pute, tu essaies de savoir s’il y a moyen de récupérer les tableaux, si c’est pas possible il me faut leur équivalent en argent liquide, donc 60 000 euros. Je te donnes huit jours, sinon tu sais ce qu’on leur fait aux mauvais payeurs.
– Mais enfin, tu me demandes un truc impossible !
– Si c’est impossible, tu peux déjà te commander un fauteuil roulant. Démerde-toi pour une fois !

Et Arsène laissa Béranger quasiment en état de choc avant de le rappeler une heure plus tard.

– J’ai oublié de te dire, je n’ai pas encore de carte bleue, Prépare moi 3 000 euros, je passerais les chercher demain… Je te les rendrais.
– Je ne peux retirer que 500 par semaine.
– Débrouille toi !
– Mais c’est impossible…
– Tu téléphones à ton conseiller bancaire, tu lui demandes qu’il te remonte provisoirement ton plafond d’autorisation… Faut vraiment tout t’expliquer !
– Mais tu me les rendras quand.
– Dans un mois…

Béranger a beau retourner le problème dans tous les sens, quand c’est mission impossible, c’est mission impossible.

Il a quand même un vague plan, la galeriste lui a donné sa carte, il peut donc essayer d’aller voir. Ce qu’il fait.

– Je suis confus, cette vente n’aurait jamais dû avoir lieu, je souhaite l’annuler.
– Mais monsieur, ces tableaux ont été vendus et dispersés, et il ne m’appartient pas de vous communiquer le nom des acheteurs. Il m’en reste trois qui sont invendus, si voulez les reprendre, je vous les refourgue pour 2 000 balles.
– Laissez tomber !

Anna Gaëlle m’a envoyé un texte :

« Il est complétement à l’Ouest ce Béranger, il est venu me proposer d’annuler la vente, je l’ai bluffé. »

Je n’ai pas trop prêté attention à ce message, j’aurais sans doute dû !

Au studio, je suis avec mon dernier rendez-vous de la journée, mon téléphone sonne. Je décroche et reconnais la voix de Béranger.

– Madame d’Esde, il faut absolument que je vous parle…
– Ecoutez, je pensais avoir été suffisamment claire l’autre jour, alors soyez gentil foutez-moi la paix.

S’il me rappelle, je le bloque !

Il ne m’a pas rappelé mais m’a balancé un message ;

« Ce n’est pas ce que vous croyez, mais vous êtes en danger, pouvez-vous me recevoir pour que je vous explique ? »

Qu’est-ce qui se passe encore ? J’hésite sur la conduite à tenir. Il me parait évident que si je ne le rappelle pas, il va me balancer un nouveau message. Je réponds donc « à 18 heures au café du Matin, place la Trinité »

Il est à l’heure, moi aussi, il n’a pas l’air en forme.

– Les tableaux, c’était le produit d’un casse chez un antiquaire…
– Et c’est pour me dire ça que vous vouliez me voir ?
– Non c’est pour la suite… Je ne savais pas où était passé le gars qui avait entreposé ça chez moi, je croyais sincèrement qu’il s’était désintéressé des tableaux et qu’il était dans la nature.
– Et il est revenu ? J’ai bon ?
– Oui et il m’a menacé de violence physique si je ne lui donnais pas les noms que mon avocat avait dans le dossier. Je ne suis pas très courageux, j’ai donné les noms, et donc le vôtre.
– Eh bien bravo !
– Je n’en suis pas fier ! Mais je tenais à vous prévenir, je serais vraiment peiné s’il vous arrivait quelque choses.

Et c’est qu’il a l’air sincère le bonhomme, il va finir par me toucher !.

– Et vous me conseillez quoi ?
– Je ne sais pas trop ! Vous planquer peut-être ?
– Je vais voir, qu’est-ce que vous avez sur ce bonhomme ? Son nom, son adresse ?
– On l’appelle Arsène, j’ignore son vrai nom…
– Son téléphone ?
– Ah oui, attendez…

Et il consulte son appareil et me communique le numéro demandé

– Restez là, je vais m’éloigner pour passer un coup de fil.

Je téléphone à Gauthier-Normand, le patron de Max.

– Je voulais vous remercier d’avoir mis Max à ma disposition…
– Vous avez été satisfait de ses services ?
– Oui sauf que je pensais l’affaire terminée, alors qu’il y a une suite imprévue…
– Ciel ! je suppose que vous souhaitez que Max entende cette suite, je vais donc vous le passer, mais avec votre permission j’écouterais…
– Je vous en prie.
– Patientez cinq minutes je vous rappelle.

Et quand il me rappela, je racontais cet ahurissant rebondissement à Max.

– On peut le localiser ce mec ?
– J’ai juste un numéro de téléphone.
– Ça devrait suffire, je m’en occupe si toutefois monsieur Gauthier-Normand en est d’accord… il me fait signe qu’il est d’accord. Ah, je vous le passe.
– Allo Chanette ! Vous savez vous rendre service n’a jamais été une corvée… et je ne demande rien en retour mais…
– J’ai compris monsieur Gauthier-Normand, je vais voir avec Anna Gaelle quelles sont ses disponibilités et je vous rappelle aussitôt.
– Vous lisez dans mes pensées !
– Ben oui !

Et c’est l’esprit un peu plus tranquille que je regagnais la table de Béranger.

– Bien, l’affaire devrait se régler, vous ne m’en voudrez pas de ne pas vous donner de détails ?
– Non bien sûr !
– En tout cas, je tiens à vous remercier de m’avoir prévenu, cette sollicitude me touche… et je sais comment vous récompenser…

Les yeux qu’il me fait tout d’un coup

– Vous aviez envie de coucher avec moi, on va le faire…
– Ne croyez pas que…
– Chut, laissez-moi terminer. On va y aller de suite, mais que les choses soient bien claires, ce sera des rapports entre une pute et son client.
– Mais…
– Vous avez combien sur vous ?
– Il faut que je passe au distributeur…
– Mais non ! Répondez-moi, vous avez combien sur vous ?
– Je ne comprends pas !
– Soyez gentil, Répondez-moi.

Il consulte son portefeuille

– Je n’ai que 20 euros.
– Et bien voilà, ce sera 20 euros symboliques, je ne vous fais pas payer plus cher, puisque cette passe est un cadeau.

Il n’en reviens pas, Béranger.

– Je ne vous fais pas visiter mon donjon, puisque ce n’est pas votre truc… Nous allons faire ça sur le petit canapé du salon. Veuillez-vous mettre à l’aise, je vais en faire de même !
– C’est comment un donjon, je n’en ai jamais vu ?
– Je veux bien vous montrer, mais ça risque de vous faire drôle.
– Si, si j’aimerais bien voir, c’est pour me faire une idée…

Bizarre cette attitude mais je ne voudrais pas le contrarier, j’ouvre la double porte.

– Oh là là, tous ces trucs, on se croirait au Moyen-âge !

Je me retiens de lui expliquer que ça n’a rien de moyenâgeux.

– Et la cage là ?
– Il y a des soumis qui aime bien rester en cage plusieurs heures, je les ressors quand j’en ai besoin.
– Je ne comprends pas bien !
J’oblige parfois mes soumis à sucer des bites, donc pour que ce soit possible il faut bien que je libère celui qui est en cage !
– Ils se sucent la bite ?
– Eh oui !
– C’est tous des pédés alors ?
– En fait non, et puis même si c’était le cas, ils ne font de mal à personne !
– Oui mais quand même…
– Seriez-vous homophobe, monsieur Béranger ?
– Ah, non pas du tout !

C’est bien connu, personne n’est homophobe, personne n’est raciste, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (refrain connu)

Je le sens envahi de pensées troubles. Mais comme je n’ai aucune envie de le fidéliser, je ne calcule pas.

– Bon allez, maintenant à poil.

Je me déshabille sans aucune cérémonie, Béranger flashe sur mes nichons.

– Oh, qu’ils sont beaux !
– Tu peux les caresser, mais avec douceur.

Vous pensez bien qu’il ne va pas se le faire dire deux fois. Il les tripote comme s’il avait dégoté le Saint Graal.

– Attends j’enlève ma culotte !

Je la retire puis remets mes chaussures. Cela fait partie du folklore prostitutionnel (et adopté par l’imagerie porno) de conserver ses godasses aux pieds même quand on est à poil. Maintenant d’où provient cette coutume ? Certains prétendent que l’aiguille de la chaussure peut constituer une arme défensive en cas d’agression ! Pourquoi pas ?

– Vous remettez vos chaussures ? S’étonne la Béranger.
– Oui, pourquoi ?
– J’aurais préféré voir vos pieds ! Murmure-t-il.

OK, tout le monde à son petit jardin secret, si le sien c’est d’adorer les pieds, ça ne va pas être un problème.

Donc je me déchausse, et m’assois sur le canapé et lance mes jambes en avant.

– Viens me lécher les pieds ! Mais ne me chatouille pas

Il arrive, il ne cesse de regarder mes seins, mes seins et mes pieds, faudrait peut-être qu’il choisisse parce que les deux à la fois, à moins d’être contorsionniste…

– Ben lèche, qu’est-ce que tu attends ?

Enfin il se lance, il commence par quelques bisous anodins sur le dessus de mon pied droit avant de se mettre à lécher mon gros orteil.

Il sera bientôt 19 heures, ma dernière douche date de ce matin, donc je ne vous dis pas l’état de mes pieds qui doivent puer la sueur.

Il s’en fout, il ne lèche plus, il suce, Il suce mon pouce du pied comme s’il s’agissait d’une bite miniature. Le docteur Freud verrait ça il en tirerait tout de suite des conclusions aussi amusantes que définitives.

Je voudrais bien que ça finisse… Ah, ça y est, il me lâche le pied, il me regarde d’un air extatique et s’empare… de mon pied gauche.

Bon ça sent les prolongations, à moi de reprendre la main !

– Tu veux jouir comment,; mon biquet ?
– Euh… si j’osais…

Je m’attends au pire !

– Si vous pouviez me branler entre vos pieds ?
– On va essayer !

J’en ai fait des choses, mais des branlettes pédestres, je n’ai pas fait ça souvent…. et puis détail trivial, s’il jouit il va m’en foutre partout. Je suis donc obligée de faire une petite pause le temps d’aller chercher une toile protectrice en espérant qu’il ne va pas débander.

Non, quand je reviens il est toujours en forme, je lance mes pieds en avant, je coince sa quéquette et commence mes mouvements. Pas évident ce truc-là, la branlette manuelle, c’est quand même plus facile !

Histoire de maintenir son excitation, je me caresse les nénés, il a l’air d’apprécier.

Ça y est, je sens que ça vient, j’accélère le mouvement… c’est pas évident, mais le voilà qui éjacule, j’en ai plein les pieds. Je m’apprête à prendre un kleenex, mais il me fait un signe de dénégation.

– Je vais nettoyer ! Me dit-il

Et il entreprend de lécher le sperme qui s’est déposé sur mes pieds.

Fin du délire

Après il était bizarre, satisfait s’il faut en croire son sourire béat, mais soudain taiseux. On s’est rhabillé, chacun de notre côté et avons descendu les escaliers.

– Ma voiture est garée là-bas, voulez-vous que vous dépose quelque part ?
– Non je prends le métro…
– Est-ce que je peux vous demander de me mettre au courant de… de…
– De quoi donc ?
– De ce qui va se passer maintenant.
– D’accord, j’ai votre numéro !
– On se fait la bise.

Ce fut une bise très chaste, je n’allais pas lui rouler une gamelle, non plus !

Le lendemain midi, je faisais une pause salade au bistrot du coin, quand mon téléphone sonna.

– Allo Chanette, c’est Max, je voulais simplement vous prévenir que l’affaire est réglée. Vous n’avez plus rien à craindre.
– Déjà mais comment…
– Oui je sais vous aimeriez bien savoir… Je peux passer chez vous vers 19 heures ?
– Avec plaisir je vous paye le restau. !
– Alors à ce soir !

Ouf.

Et c’est toute joyeuse que je téléphonais à Béranger.

– Vous m’aviez demandé de vous prévenir de la suite de cette navrante affaire. Alors voilà c’est réglé.
– C’est réglé comment ?
– Permettez-moi de rester discrète, mais rassurez-vous, je n’ai plus rien à craindre.
– Moi non plus alors ?
– Ben non !

Pourquoi cette réflexion ?

– Je ne sais comment vous remercier.
– Je vous laisse, bon après-midi !

J’avoue ne pas bien comprendre ! Pourquoi me remercie-t-il ? Pourquoi m’a-t-il fait supposer qu’il était lui aussi en danger ?

Et c’est en croquant dans ma tarte au citron que je tentais de reconstituer cette histoire tordue.

En fait, j’imagine que Béranger et Arsène sont entrés en conflit au sujet de la disparition des tableaux. Je vois bien Arsène dire à l’autre : « Tu te débrouilles pour récupérer les tableaux sinon je te butte » Il m’aurait donc fait croire que j’étais en danger alors que c’est lui qu’il l’était afin que je me débrouille pour neutraliser cet Arsène. Bien joué ! Quant à la fantaisie sexuelle à 20 euros que je lui est accordé, (quelle conne j’ai été) je pense qu’il en avait réellement envie mais cela n’est qu’un détail collatéral.

Et le soir je retrouvais Max.

– Alors raconte !
– Non ma petite Chanette, je ne te raconterais pas. Pour certaines opérations délicates moins il y a de gens qui savent, mieux on se porte.

Malgré ma curiosité maladive, je n’insistai pas, quand Max ne veut pas parler, c’est une vraie tombe.

– Dis-moi, Chanette, je ferais volontiers quelques galipettes, j’ai un peu besoin de déstresser. Heu si tu te sens fatiguée, je le comprendrais très bien…
– Pas de problèmes ! Suis-moi dans la chambre.
– Non, non on va manger d’abord, j’ai rien mangé depuis hier soir…

Nous sommes donc descendus et notre choix s’est porté sur un restaurant de fruits de mer très correct.

– Bon maintenant, Chanette, il faut que je te dise quelque chose. Tu as promis quelque chose à mon patron, ce n’est pas le mauvais bougre, mais ce serait mieux de ne pas le faire lanterner. Si on pouvait fixer une date ?
– OK, je vais téléphoner à Anna-Gaëlle. Il a des horaires de préférence ton patron ?
– 18 heures ce serait bien parce qu’après il va prévoir une bonne bouffe !

Après la bouffe, Max a eu un petit coup de barre, donc pas de baise ce soir. Dommage j’étais dans de bonnes dispositions.

Je téléphone donc à Anna, je ne doute pas de sa réponse, elle a ses périodes maso et le courant passe bien entre elle et Gauthier Normand depuis leur rencontre dans des conditions rocambolesques (voir Pho la cambodgienne)

Et rendez-vous est pris pour vendredi prochain à 18 heures

A suivre

Fétichisme du pied, spermophilie,

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