La prêtresse d’Anubis par Marie-Paule Perez
C’est aujourd’hui le jour propice,
Celui de mon ordination
Comme prêtresse d’Anubis.
Ils sont tous là, par tradition :
Les vielles prêtresses
Qui ont tant donné de leurs fesses,
D’autres plus jeunes et délurées
Nues et peinturlurées,
Le sexe généreux et ouvert
Aux diables de l’enfer.
Les prêtres, les scribes, les gardes
Guettent le signal du porteur de hallebarde.
On m’enlève ma toge, on la jette au feu
Et je monte les marches deux par deux.
Ramon m’attend sur l’estrade
Très digne, comme à la parade
Il tient en laisse, Travis,
Le chien sacré, symbole du vice.
Deux officiants couchent la bête
Le font bander. Sa bite est prête
– Suce, salope ! M’ordonne-t-on.
Je suce la bite du chien, c’est bon,
Elle est visqueuse, je bave,
Et je lèche sans ambages
– Suffit maintenant, deviens sa chienne
Je me positionne à la phénicienne,
Dare, dare, le chien me sodomise,
Je suis sa pute et sa soumise.
Les chœurs retentissent
Pour la gloire d’Anubis !
– Elle est des nôooootres,
– Elle est une chienne comme les autres.
Je salue la foule, signe des autographes,
Pose pour les photographes.
Me voilà prêtresse d’Anubis
Et bien excitée du clitoris !
Mais c’est quoi cette langue
Sur ma chatte non exsangue ?
Pardi, c’est mon chien
Qui présentement, me lèche bien.
Il vient me faire l’amour, ce touche-à-tout :
– Une seconde, mon toutou,
Je viens de faire un rêve insensé
Laisse-moi récupérer
Et ensuite nous allons baiser
Comme des forcenés !
Fin
Pas mal
Je n’aurais jamais cru qu’un poème serait capable de me faire bander.
Du délire à l’état brut, j’ai bien aimé
En voilà un rêve qu’il est bizarre !
Pas facile de signer des autographes avec des papyrus !
La rime est certes facile
Mais conviendra aux zoophiles