Martinov 16 – Professeur Martinov et le Fidélitas – 4 – Parma dominée par Maud-Anne Amaro

Martinov 16 – Professeur Martinov et le Fidélitas
4 – Parma dominée
par Maud-Anne Amaro

Vendredi 26 juillet

Deux mois et demi avaient passé depuis que Parma jouait les fausses amoureuses auprès de Michael Dereine

– On sort, je fais te faire une surprise ! Lui lança-t-il avant de l’emmener chez un bijoutier.

Parma se dit que cette affaire commençait à aller trop loin, mais quand Dereine une fois dans la boutique lui demanda de choisir une bague de fiançailles, elle protesta :

– Tu ne crois pas que c’est un peu prématuré, non ?
– Mais pas du tout, nous sommes faits l’un pour l’autre !
– Sortons, faut qu’on cause !

Et avant qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit, la jeune femme avait quitté l’établissement. Dereine ne put faire autrement que de sortir la rejoindre.

– Bon écoute, Michael, mettons les choses au point, pour l’instant on passe du bon temps ensemble, ça durera ce que ça durera, c’est très bien comme ça, mais ne te figures pas qu’il s’agit d’autre chose.
– Fous le camp, grosse pute ! Se contenta de répondre Michael Dereine exprimant par là son sens aigu du dialogue.

Le soir, elle avait pris rendez-vous avec Luis Portillo dans son appartement. Elle lui raconta sa déconvenue.

– Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Ce mec est taré.
– T’aurais pu jouer le jeu, qu’est-ce que tu en as à foutre, des fiançailles, ça se rompt, non ? Tu l’enverras bouler quand je lui aurais fait signer les contrats.
– Désolé, je veux bien faire la pute, mais je ne joue pas avec les sentiments des gens.
– Alors, je vais être obligé de dégoter une autre nana, c’est pas gagné !

Portillo ne pensait pas un mot de ce qu’il disait, il était persuadé qu’un peu d’action psychologique et au besoin quelques billets allaient remettre Parma sur les rails.

– On ne peut pas gagner à tous les coups. Alors d’accord on laisse tomber ? Demanda Parma qui attendait cette conformation.
– J’ai eu tort de te faire confiance, je devrais te punir.
– Et bien punis-moi !
– T’es sérieuse ?
– Bien sûr que je suis sérieuse !
– Alors mets-toi, à poil !

Sans hésiter une seconde, Parma commença par se débarrasser de ses vêtements, offrant sa plastique parfaite aux yeux concupiscents de Portillo qui pourtant en avait vu d’autres.

– Garde tes bas et remets tes chaussures.
– Quelle drôle d’idée !
– Je reviens !

Effectivement il revint… avec quelques gadgets.

– Ben dis donc, t’es équipé, toi !
– Bof, deux, trois bricoles, j’ai eu un moment une copine assez maso, alors j’avais acheté des trucs…

Il lui posa autour des poignets deux bracelets de cuir munis d’un anneau, puis à l’aide d’un clip il l’attacha au mur les bras levés.

– T’as pas peur, attachée comme ça ?
– J’ai pas peur, ça m’excite !
– Ah, bon !

Portillo n’en pouvait plus d’admirer la cambrure de son cul.

– T’es trop bandante, toi ! Affirme-t-il en lui triturant les fesses, provoquant le rire amusée de la jeune femme.
– Alors c’est ça la punition ? Lui lança-t-elle.
– Non c’est ça ! Répondit-il en tapant sa fesse droite du plat de sa main.
– Vas-y ! J’aime bien !
– Tu ne perds rien pour attendre, ma poulette !

Portillo se mit à taper à la volée faisant rapidement virer ses jolies fesses au rouge.

– Encore, encore ! Demandait Parma.

Mais Luis commençait à avoir mal aux mains et s’empara d’une cravache.

– Avec ça, je peux ?
– Oui, mais si je dis d’arrêter, tu arrêtes !
– Mais oui ma poulette ! Répondit-il en cinglant les fesses une première fois.
– Aïe !
– Ça fait mal ?
– Continue !

Il continua, à chaque fois elle poussait de petits cris, mais semblait prendre un super pied à ce curieux traitement. Voulant en avoir le cœur net, Luis lui passa une main sous la chatte, elle était trempée.

– Tu mouilles, ma salope !
– Oui, insulte-moi, ça m’excite, traite moi de tous les noms !
– Tiens, grosse pouffe !
– Je ne suis pas grosse !

La braguette de Portillo menaçait d’explosion.

– 30 secondes de pause, je me mets à l’aise.

Il ne fallut pas plus de temps pour que l’imprésario se retrouve à poil, avec la bite en étendard.

– Tu pourrais enlever tes chaussettes, lui fit remarquer Parma.
– Mes chaussettes sont plus belles que mes pieds alors je les garde, et puis tes réflexions tu peux te les garder, grosse salope. Répondit-il en faisant jouer sa cravache !
– Je ne suis pas grosse ! Aïe ! Aïe !
– Attends, je vais te retourner.

Il lui déclipe les poignets, la fait se retourner de façon à l’avoir cette fois en face de lui, et la reclipe. Puis vise ses seins.

– Vas-y mollo ! Aïe !
– C’est trop fort ?
– Non ça va !

Il vise le ventre les cuisses. La cravache dessine à présent de longues traînées rougeâtres sur tout son corps qui transpire

– Arrête la cravache, viens me baiser !

Portillo la détache ! L’enlace, l’embrasse, la caresse la pelote, il est en rut.

Il finit par se calmer un peu, et reprend la cravache.

– A genoux maintenant !

Parma obtempère, relevant sa croupe trempée de manière obscène. Portillo lui donne deux coups sur ses fesses déjà meurtries.

– Avance, chienne, avance à quatre pattes jusque dans la chambre et continue à tortiller du cul.
– Pourquoi aller dans la chambre ?
– Parce que les capotes sont dans ma table de chevet !
– Alors on y va, mais prends-moi vite, après parce que je n’en peux plus, moi !

Portillo ne lui dis pas qu’il est tout à fait dans les mêmes dispositions. Sa bite devient douloureuse à force de bander si fort. Il sait que l’assaut sera bref, bestial sans préliminaires.

– Tu veux que je monte sur le lit ?
– Non reste là et ne bouges pas, tu vas l’avoir ma bite !
– Oh ! Oui, donne-la moi, ta bite !

La capote est vite posée, il se positionne derrière la belle…

Dilemme ! Il ne sait d’abord dans quel trou la prendre, mais cet œillet brun qui le nargue emporte la décision. Sa bite quémande l’entrée de son étroit conduit, ripe une première fois, mais entre à la seconde tentative. Il l’a fait pénétrer bien à fond puis commence à limer sous les cris de Parma qui jouit en continue comme une malade.

Après seulement cinq minutes de va-et-vient effrénées, Portillo hurla sa jouissance en se prenant pour le roi de la jungle.

Il décule, Parma épuisée s’est affalé sur la moquette, elle est trempée comme une soupe. Bon prince, Luis Portillo va chercher une serviette dans la salle de bain et lui essuie les fesses, il la fait se relever.

– On ne peut pas se reposer un peu ?
– Si j’allais te le proposer !

Trois minutes après ils dormaient sur le lit, la femme sur l’épaule de l’homme.

Portillo sortit se son sommeil le premier, il regarda Parma dormir et se dit que décidemment cette femme était un véritable canon.

Il n’avait rien d’un sentimental, son seul amour aimait-il à répéter, c’était le fric, pourtant sans qu’il ne comprît vraiment pourquoi, il s’attachait un peu à la belle Parma et il n’avait nulle envie de la jeter d’autant que lui retrouver une remplaçante auprès de Dereine n’avait rien d’évident…

Maintenant qu’ils avaient bien baisés, il estima qu’elle était en condition pour un petit « briefing psychologique ».

– Je pense à un truc, lui lança-t-il, quand elle fut réveillée, ça te dirait vraiment de devenir célèbre ?
– Pfff, je ne le fais plus d’illusions, j’ai tourné dans quatre films, des petits rôles sans intérêt, il parait que je suis trop glamour, avant pour réussir il fallait juste coucher, maintenant en plus il faut un nez trop court ou des boutons sur le menton. Alors désolé, je ne vais ni me faire raccourcir le nez, ni me faire greffer une verrue sur la tronche.
– Une supposition ! Juste une supposition…
– C’est ça supposons !
– Supposons donc que tu te fiances avec Dereine…
– Ça va pas non ?
– On a dit qu’on était dans les suppositions. Tu vas faire la couverture des magazines people. Un mois après le mariage, nouvelle campagne de presse, un mois plus tard : séparation. Et après il y aura le divorce ! Quatre occasions de te mettre sur le devant de la scène ! En plus pour les noces, je vais m’arranger avec mon avocat pour qu’il te fignole un contrat de mariage. Au moment du divorce tu auras une pension alimentaire de reine. Pas mal mes suppositions, non ?
– Humm !
– Ça te laisse sans voix, hein ?
– Je ne joue pas avec les sentiments des gens.
– Tu m’as déjà sorti ça tout à l’heure, mais je sens comme une baisse de conviction.
– Pas du tout !
– Si tu pouvais faire tout ça en donnant l’impression de rester relativement réglo, tu le ferais ?
– Faut voir.
– Alors écoute…

Samedi 27 juillet

Et le lendemain matin Parma Schuller téléphonait à Michael Dereine :

– Qu’est-ce tu veux ? Bougonna ce dernier.
– M’excuser pour hier !
– Et ça va changer quoi ?
– C’était si inattendu, j’ai perdu les pédales, après j’ai regretté, j’en ai pas dormi de la nuit ! Je peux te voir ?
– T’as toujours les clés, passe à la maison, j’y serais vers 18 heures.

Bref, Parma lui joua la grande scène de la repentie :

– Ce qui m’a fait peur, c’est que ta proposition venait trop tôt, après je me suis dit que refuser une telle preuve d’amour était infiniment stupide, et bla-bla-bla…

Dereine trop content de la récupérer ne discuta pas et quand elle tenta de temporiser « En allant si vite, on prend des risques, il faut en être conscient… » il ne l’entendit pas.

Eté

Parma eut beaucoup de mal à imposer Luis Portillo comme impresario exclusif de Michael Dereine, mais elle y parvint. Elle en fût très fière, son portefeuille aussi !.

Portillo médiatisa à outrance les fiançailles du couple, cependant Parma refusa de faire vie commune avant le mariage.

– Mais enfin, pourquoi ?
– Question de principe !
– Mais enfin… Puisqu’on couche ensemble…
– Ça n’a rien à voir ! Et ce n’est pas négociable.
– Ah bon ?

Les intentions de Parma étaient de suivre le plan proposé par Portillo, mais en l’adaptant « a minima ». Aussi sortirait-elle deux fois par semaine avec son fiancé, mais pas plus, puis quand viendrait le mariage, elle le plaquerait comme une vieille chaussette dès que serait dégonflé le battage médiatique.

Dereine n’était pas trop fier de la façon dont Maria Baule avait été dépossédé des contrats au profit de Luis Portillo. Il estima que le temps était venu de lui fournir des explications. Celle-ci stupéfaite du toupet de son ex-gigolo réprima une forte envie de s’en débarrasser avec perte et fracas avant que son intuition féminine lui intima de la boucler.

« S’il revient me voir, tout n’est peut-être pas perdu, à moi de savoir le manipuler pour qu’il casse ses contrats avec Portillo. »

Et elle avait déjà quelques idées…

Lundi 2 septembre

Romain Framboisert avait fait breveter un ingénieux système de fermeture de portes qui intéressa une grosse boite spécialisée dans les clôtures de sécurité. Un contrat très intéressant fut signé. Framboisert poussa un ouf de soulagement, son entreprise ne serait plus tributaire des aléas des commandes de Robert Perronoux !

Et quand ce dernier se présenta, c’est tout joyeux qu’il le reçut !

– Ah Monsieur Perronoux permettez-moi de vous offrir un verre de cet excellent whisky, j’ai une grande nouvelle à vous annoncer !
– Ah ?! Dites-moi !
– Trinquons d’abord !
– Vous savez, je bois peu d’alcool.
– Et bien, faites une exception !

Perronoux bu le breuvage par politesse, en fait il n’appréciait pas trop.

– Ça me monte un peu à la tête ! Alors cette nouvelle ?
– C’est dans l’enveloppe, ouvrez là !

Perronoux, perplexe ouvrit le pli et y découvrit une médaille : la médaille du mérite de Framboisert.

– Qu’est-ce que ça signifie ?
– Que je n’en ai plus besoin, je livrerai la semaine prochaine la commande que j’ai en cours avec le ministère et après, je me passerais de vos services.
– Ça tombe mal, j’allais justement vous passer une commande personnelle.
– Une commande personnelle ?
– Ben oui !
– Dites toujours !

Framboisert n’avait aucune envie de donner suite, mais plus il en saurait plus il pourrait se venger efficacement de cet emmerdeur en le rabaissant.

Perronoux sorti une feuille de sa poche :

– Un petit dispositif dont l’idée me trotte dans la tête depuis plusieurs semaines. Si c’est réalisable, on pourrait le produire en masse, il y aurait un paquet de fric à se faire.

Framboisert lu. Ce que demandait son interlocuteur était assez simple et demanderait à peine une journée de travail, il pouvait prendre sa commande et lui facturer un mois de travail, ce serait toujours ça de pris.

– Ça va vous coûter un bras !
– Mais non ! Vous n’auriez pas un verre d’eau ? Votre whisky me reste sur l’estomac.
– De l’eau après le whisky, vous allez être malade, il ne faut jamais faire une chose pareille. Non il faut combattre le mal par le mal, reprenez en plutôt un verre.
– Vous croyez ?
– Mais oui ! Trinquons !

Perronoux se mit à siroter son nouveau verre. Ça commençait à tourner rapide dans sa tête.

– Et à quoi ça va servir votre machin ? Demanda Framboisert.

Alors Perronoux se lança dans une diatribe entrecoupée de hoquets dans laquelle il se mit à fustiger pêle-mêle le relâchement des mœurs, le travail des femmes, le divorce par consentement mutuel, le concubinage, la prostitution, l’abandon des registres d’hôtels et la publicité pour la lingerie féminine.

– Vous ne seriez pas un peu frustré, par hasard ?
– Non, non, non, non, non ! Psalmodia-t-il
– Et vous croyez vraiment que je vais accepter d’honorer votre commande ?
– Oui, oui, oui, oui, oui !
– Vous savez combien ça vous coûterait ?
– Oui, oui, oui, oui, oui !
– Vous n’aurez jamais cette somme !
– Ça ne me coûtera rien du tout !
– Ah oui ? Et pourquoi donc ?
– Parce que on va s’associer !
– Jamais de la vie !
– Si, parce que si vous refusez, je balance aux flics que c’est vous qui êtes à l’origine de la fuite des instructions de sécurité du coffre de la bijouterie Brougnard.
– Ben voyons !
– Je parle sérieusement !
– Vous voici promu maître chanteur à présent ! Belle promotion ! Bon je vous ai assez vu, foutez-moi le camp.
– D’accord, je vais directement à la police ou j’attends demain ?
– Que voulez-vous que ça me foute ? Pour faire chanter les gens, il faut avoir du solide, là vous n’avez rien, ce sera votre parole contre la mienne, cassez-vous vous me donnez envie de gerber

Mais Perronoux resta assis sur son piège, narguant son interlocuteur :

– Détrompez-vous, des preuves de votre complicité, j’en ai, et des belles en plus !
– Ah, oui ? J’aimerais bien savoir.
– Voyez-vous, j’ai une manie depuis que je suis gosse, je recueille tout ce qui peut me servir, je ramasse, je note et depuis quelques années j’enregistre. Vous ne pouvez pas savoir comme c’est utile ! C’est vraiment dégueulasse votre whisky, faut vraiment être pervers pour picoler des trucs pareils !
– Et alors, c’est quoi votre preuve ?
– Quand vous m’avez commenté avec force détails, comment fonctionnait le boîtier du sas de la bijouterie Brougnard, j’ai tout enregistré.
– Ah oui ?

Framboisert se lève, blanc comme un linge et d’un coup bien ajustée éclate le nez de Perronoux qui se met à ruisseler de sang.

– Et maintenant disparaît ! Connard !
– Vous allez le regretter !

Framboisert fit une boulette avec la feuille que lui avait passé Perronoux et la jeta au panier, puis saisit d’une sorte de remords, la reprit, la défroissa et l’enfouit dans un tiroir, ça pourrait peut-être servir !

Framboisert dormit mal cette nuit-là, il avait beau se dire que Perronoux ne mettrait jamais sa menace à exécution, il n’arrivait pas à se rassurer. Il ne croyait pas à cette histoire d’enregistrement, mais l’autre avait l’esprit tellement retord qu’il le savait capable de tout.

Le lendemain matin alors qu’il prenait son petit déjeuner, sa femme se mit à rouspéter gentiment :

– Tu en as fait un cirque cette nuit, et que je me tourne, et que je me retourne, qu’est-ce qui t’arrive ?
– Un mec qui m’emmerde au boulot, je vais régler ça aujourd’hui.
– Ah, bon ! Dis donc, il y avait un message sur le téléphone fixe, un message avec ta voix ! Un truc de ton boulot !
– Hein ? Tu l’as effacé ?
– Non, je vais te chercher le téléphone…

Et alors, Framboisert, subjugué entendit l’intégralité de la longue explication de texte qu’il avait fait devant Perronoux au sujet de l’affaire Brougnard. Il devint livide.

– C’est quoi ? T’es tout blanc : Explique-moi !
– C’est justement le mec qui m’emmerde, il a enregistré des trucs à mon insu, une histoire de brevet, il faut que je règle ça avec mon avocat !
– C’est pas grave au moins ?
– Non, mais ça m’emmerde !

Evidemment Perronoux le rappela au travail.

– Alors la nuit a porté conseil ?
– Si on vous le demande… Bon, je n’ai pas de temps à perdre, vous voulez quoi ?
– Tout simplement que vous me réalisiez le petit gadget que je vous ai décrit.
– C’est tout ?
– C’est tout, mais vous allez me le faire gratuitement, je ne vais quand même pas payer une personne qui s’abaisse à faire le coup de poing pour régler ses problèmes d’ego.

Framboisert tenta de refouler une montée d’adrénaline.

– Et une fois que ce sera fait, vous allez me demander quoi d’autre encore ?
– Rien, vous avez ma parole !
– Pfff ! Votre parole !
– Alors ?
– Rappelez-moi à 17 heures ! Mais avant faxez moi votre papelard.
– Je ne l’ai pas repris, la dernière fois que je l’ai aperçu, il était sur votre bureau !
– Ah ! C’est vrai !

Le projet n’était pas trop compliqué à mettre en œuvre, il le réaliserait en « heures sup » pendant trois ou quatre jours, sans doute moins. Par contre Perronoux avait complètement omis l’aspect protection, son gadget serait forcément fragile, mais Framboisert n’avait pas envie de s’emmerder avec ça !

– O.K., je vais vous le construire votre joujou. Le prévint-il à 17 heures.
– Il vous faut combien de temps ?
– Un bon mois !

Samedi 5 octobre

Pendant la garden-party qui suivit le mariage, Parma brancha Portillo :

– Tu ne m’as toujours pas trouvé un rôle au cinéma ?
– T’es gonflée, j’ai donné ton nom à un producteur, tu as refusé sa proposition.
– Ah, bon, il venait de ta part, celui-ci ? Il m’a dragué, j’ai couché avec lui et tout ce qu’il me propose, c’est un troisième rôle ! J’en veux pas des troisièmes rôles, ce que je veux c’est un second rôle et un bon !
– T’es pas assez connu, le buzz autour du projet de mariage de Michael Dereine n’a pas autant fonctionné que je l’espérais. Son dernier album est une merde, il a joué les divas et a contesté mes choix, résultat, ça s’est mal vendu, et puis il n’est pas tout seul, il y a de la concurrence. S’il ne redresse pas la barre au prochain album, il va tomber dans les oubliettes.
– Non, mais tu te rends compte de ce que tu es en train de me dire ? Me voilà mariée avec un looser ! Dès que les journalistes seront barrés, moi je rentre chez moi !
– Certainement pas !
– Comment ça, « Certainement pas » ? Tu ne vas pas me donner des ordres, non ?
– Ce ne sont pas des ordres, c’est un conseil, si tu fais ça ta carrière est foutue !

Parma poussa un grand soupir de soulagement.

– T’es belle quand tu soupires !
– Te fous pas de ma gueule. Dis-moi ce qu’il faut que je fasse puisque t’es si malin !
– L’échec de son album est une bonne chose, il va m’écouter maintenant et le prochain va marcher du tonnerre. On va reparler de lui et donc de toi. Et quand l’intensité commencera à baisser on parlera du divorce :
– Et ça va prendre combien de temps !
– On va dire trois mois…
– Autrement dit : ça en sera quatre ou cinq ! Putain ! Cinq mois avec cet abruti, c’est trop ! Et le voyage de noces, il va falloir que je me farcisse le voyage de noces, je vais craquer, c’est inhumain ce que tu me demandes.
– Mais je ne te demande rien ! L’objectif c’était que Dereine signe avec moi, c’est fait. J’ai simplement envie de t’aider, de te lancer, mais pour ça faut rester avec lui.

Parma éclata en sanglots, tandis que Portillo s’éloignait. On se pressa autour d’elle, elle invoqua le stress.

Elle échappa à la nuit de noces, Dereine étant complètement bourré, mais dû supporter les huit jours d’un interminable voyage de noces. Elle dû considérablement prendre sur elle pour prendre son « mal » en patience. (Son mâle aussi par la même occasion)

Lundi 7 octobre

Framboisert avait envoyé un message laconique à Perronoux :

« Votre truc est prêt, rendez-vous dans le quartier de la Gare de Lyon au café qui fait le coin du boulevard Diderot et du Quai de la Rapée à 18 h 30. Je n’aurais pas beaucoup de temps, je prends le train juste après. »

Perronoux arriva et repéra Framboisert attablé derrière un demi, il lui tendit une main que ce dernier prit un malin plaisir à refuser avec dédain.

– Voilà, c’est fait, c’est testé, dans cette enveloppe, il y a le protocole de fabrication et les résultats des tests. J’ai cinq minutes pour répondre à d’éventuelles questions, après j’ai un train à prendre, et j’espère ne plus jamais entendre parler de vous.
– Est-ce que ça résiste à la chaleur ?
– Hein ? Ça s’utilise dans des conditions normales de température !
– Mais est-ce que ça supporterait un passage en machine à laver.
– Je ne crois pas, non !
– C’est embêtant, ça, vous partez longtemps ?
– Ça ne vous regarde pas !
– Il faut que mon invention soit protégée d’un passage en machine accidentel.
– Ce n’était pas dans votre cahier des charges
– Je n’y avais pas pensé.
– Adressez-vous à un bricoleur, il vous fera un étui de protection, j’ai justement une carte dans mon portefeuille…
– Je préférerais que vous vous en occupiez vous-même !
– Faut que j’y aille.
– Occupez-vous en à votre retour.

Framboisert se leva sans un mot et quitta le bistrot, il n’en avait donc pas fini avec Perronoux. En aurait-il fini un jour ?

à suivre

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à Martinov 16 – Professeur Martinov et le Fidélitas – 4 – Parma dominée par Maud-Anne Amaro

  1. Jarry dit :

    Très bon avec une bonne scène BDSM

  2. Lassilix dit :

    Très chaud et très beau

  3. sapristi dit :

    Une très belle et très inattendue séance de domination bien excitante

  4. Q36dila dit :

    C’est chaud, c’est excitant, c’est bandant, c’est bien

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *