La cabine d’essayage 1 – Thank You Mister Obama. par Pateric

La cabine d’essayage
1 – Thank You Mister Obama.
par Pateric


Thank You Mister OBAMA.

En espérant que vous aurez le courage de lire ce texte jusqu’à sa chute finale qui, n’ayant rien à voir avec ce mister-ci, ne demeurera pas un mystère pour vous si vous êtes curieux et patients. Car, si c’est une aventure qui débute assez péniblement… Elle finit très agréablement…

Et surtout, petits cochons… elle finit, très, très très HOT.

Promis, Juré !

Si vous êtes provincial, sûrement n’imaginez-vous pas ce que la venue in Paname du first american cityzen aura pu engendrer comme situations désagréables aux quidams citoyens résidents ON Paname que nous sommes. Aussi. !

Faut être un peu « marteau » pour vouloir y déambuler lorsqu’un « hôte prestigieux de l’Etat » viens envahir la « plus belle ville du monde »…

D’accord ! Mieux vaut ne pas commenter ! Juste dire que si nous étions dans la rue à l’heure où l’armée des « circulez y’a rien à voir ! » s’évertuait, paradoxalement à interdire toute circulation en direction Nord-Sud, ce n’était pas que nous fussions en recherche d’un désir particulier de fusion avec la foule amalgamée aux voitures bloquées ; ce n’était pas davantage que nous eussions voulu danser au rythme des sifflets de la maréchaussée (surtout pas ça : sûrement pas ça !)… C’était banalement que nous avions à rentrer chez nous, en vélo (en vélo, pas en avion) : à rentrer chez nous depuis « Arts et métiers » jusqu’à « Porte d’Italie ». Et comme vous le confirmera La Palisse, si nous avions à rentrer c’est parce qu’auparavant nous avions dû sortir. Nous n’allons pas vous raconter, le pourquoi du « vélo plutôt que métro ». Et surtout pas de l’auto abandonnée. Parce que même en temps normal, c’est-à-dire même en l’absence de mister OBAMA ou de tout autre éminent personnage d’état dans tous ses états, l’auto à Paris intra-muros… C’est la merde ! (extra-muros, c’est guère mieux). Quant au métro, ça pue. Enfin quoi… On déteste l’odeur de pourri que ses galeries comme ses wagons exhalent… Peut-être que si l’on vous dit que si nous sommes à Paris, c’est par obligations et non par choix, comprendrez-vous que notre dégoût de Paris est bien supérieur à ce que l’on en dit ici…

Bref !

Ces derniers temps, nous avons connu le bonheur débile de collectionner des désagréments : nous avons même eu le terrible privilège d’en raconter quelques-uns… Accommodés à la sauce piquante de l’auto-dérision et de l’auto-ironie, d’ailleurs. Voui : on va pas en pleurer non plus.

Donc, hier, fin d’après-midi, à chercher où se faufiler au cœur du Marais pour tenter d’aller reprendre la Bastille, mon cher et tendre s’irritait grave et pestait à tue-tête contre les méfaits et les incohérences de la « Démocratie qui tue la Démocratie » à vouloir « mettre au pas » la Démocratie toute entière : « à vouloir interdire à tous les citoyens de notre République de jouir des droits immanents qui nous sont conférés par le Code des Libertés Publiques sous les dehors fallacieux de la Sécurité de l’État à assurer la sauvegarde d’un seul citoyen étranger à notre République ».

Il ne pestait pas : il hurlait, revêtu de son plus bel habit de « vieux grincheux »…

Exactement ! Si je peux vous citer son discours, c’est que je le connais parfaitement. De même que je sais que si Vous, vous ne pouvez pas envisager que, lorsqu’il est dans cet état rien ne peut l’arrêter, moi, je sais, qu’il m’est préférable de trouver une échappatoire dans une connerie à lui raconter : une connerie qui le fera rire et m’évitera de rougir face aux regards désabusés ou réprobateurs de la foule environnante. Sauf que ce soir, il aura suffit qu’un autre grigou lui emboîte la voix, pour que de toute la voix bloquée, s’élève un murmure mutant très vite en un grondement fort irrité. Et au sourire radieux qui illumina mon époux, je sus… qu’il était fier de « son pouvoir ». De même, qu’apercevant dans la foule des autos des énergumènes peu recommandables tentant de se faufiler dans notre direction, je sus aussi, qu’il serait préférable que je trouve un faux-fuyant à servir à mon mari pour l’inciter à engager un vrai : -fuyons !

Mais voilà… Pieds à terre et mains sur le guidon, où fuir ?

— Viens ! — Dit-il simplement en prenant un vélo dans chaque main et en les dégageant : —Suis-moi ! —
— Mais, où va-t-il ? —
Me demandai-je. Surtout qu’un mouvement de foule certainement attiré par les cris et hurlements de colère, affluant vers nous, j’eus peine à croire que nous pourrions fuir à contre-courant. Or, un espace libre rue de Turbigo venant de naître, à contre-courant et en « sens interdit », nous enfourchâmes nos vélos. Tchao ! Cent mètres, tout au plus. Et l’horizon bouché jusqu’à la République. Tant pis : Les trottoirs de la rue Borda restaient praticables. Dont acte : direction Mairie du troisième et Pied à terre…. Quelques places sur le parking des deux roues étaient disponibles. Nous décidâmes d’y attacher solidement nos vélos et de rentrer par un autre moyen…

Il y avait beaucoup d’autres pédestres. Et comme nous, ils jouaient des coudes. Mais notre progression était ridicule…

Après avoir tourné en rond dans le dédale des rues toutes fort encombrées, nous décidâmes que, tout compte fait, la rue de Turenne fera l’affaire. Au bout, nous prendrons la Bastille par la rue Saint Antoine. Sauf que, eh bien, à hauteur de la rue du foin, c’était de nouveau aussi bouché qu’un nez bouché par un rhume des foins… (je n’allais pas la laisser s’échapper, cette blague !). Que faire maintenant ? Hésiter encore? Bousculer plus ? De nouveau rebrousser chemin ?

On tenta la place des Vosges ! Un seul constat était recevable : le marais était en plein marasme.

Au hasard d’une trouée dans la cohue, je remarquai, dans la vitrine d’une boutique de fringues, « bien porté » par un mannequin de plâtre, un Jean qui ne me laissa pas de marbre. Je le dis :

— Tu voulais pas t’acheter un Jean ? —
— Tu crois que c’est le moment : chercher un jean ?
— Me désavoua-t-il.
— Pas la peine de chercher : regardes, il y en a là ! —
— Ouais. — Admit-il — Mais j’ai pas mis de slip ! — Qu’il se déroba.
Je sais ! T ‘en mets jamais en vélo. Ça ne fait rien : il y a les cabines, non ? —
— Une autre fois, il est tard. —
Qu’il refusa.
Regardes, le magasin ne ferme qu’à dix-neuf heures : on a plus de trente minutes. —
— Heu ! Non ! J’ai pas la tête à ça ! —
Qu’il ronchonnait maintenant.
C’est pas pour ta tête, c’est pour ton cul ! De toute façon, on est bloqué… Que t’achètes ou pas, ça nous fera respirer un peu, tu crois pas ? — L’incitai-je.
— D’accord ! — Accepta-t-il en prenant ma main.

Nous entrâmes dans la boutique. Elle était vide de client. Un jeune homme nous salua.

— On a encore le temps d’essayer un Jean ? — S’excusa mon mari que je sentais se crisper.
— Bien sûr monsieur : vous avez tout le temps — Répliqua le vendeur sourire enjôleur.

Je précise bien que son sourire n’était nullement « commerçant » mais bien « séducteur ».

— On a vu le Jean en vitrine, vous avez toutes les tailles ?— Embrayai-je
— J’ai pour monsieur — Sourit-il pareillement — Et pour madame aussi. —
— C’est pas un Jean de gonzesse, au moins ? — Demanda mon gascon de mari, accent tonique bien marqué et sourire polisson. Comme qui dirait : — J’essaie si ma femme aussi. —
— Oh monsieur ! Ce sont des Jean’s unisexe de la meilleure facture… Ça fait très chic de les porter ensemble.
— Nous assura-t-il, d’une voix douce… Et son sourire, Charlotte !
Monsieur est commerçant, non ? — Badina mon Jules…

Sauf que, ma foi, moi… J’hésitai entre savoir si mon mari badinait ou s’il répondait à la drague de ce jeune homme…

A moins que ce soit qu’illusion ! Sauf que le jeune homme tournant prestement les talons en disant distinctement :

Un pour monsieur et un pour madame, c’est bien ça ! — C’était de la pure réalité. Et sûrement que ce fut mieux pour ce que sera la suite car cela m’évita de démarrer ma fâcheuse habitude professionnelle à analyser les attitudes et comportements humains et m’évita donc, subséquemment, à tirer un mauvais jugement de la situation présente…
— Oui ! — Confirma mon mari — N’est-ce pas ? — En m’allumant des yeux.

Je souris, enserrai mes bras à sa taille et l’embrassai sur la bouche : autant en réponse d’instinct aux flammes de ses yeux bleu que d’envie de nous retrancher dans la cabine d’essayage s’ouvrant dans son dos… Même si en l’instant je ne sus pourquoi ce désir me brûlait soudain, là, dans le dos du vendeur, ni sans augurer, pas même en fantasme, quelle sera la tournure de la suite de cet essayage. Je me sentais, juste bien, calme et détendue, gênée en rien, l’esprit libéré de toute pensée moraliste. Et pourtant !

A demi entrés dans la cabine, j’eus envie du sexe de mon mari. D’une main, je déboutonnais vivement sa braguette tandis que l’autre s’attaquait au ceinturon. Et alors que j’en finissais, le vendeur surgit derrière nous les bras chargés de Jean’s, en disant : — Voilà ! Je vous… — Me faisant sursauter, me retourner surprise, lâchant le Jean dégrafé…

— Oh ! — S’interrompit-il un bref instant en découvrant, le Jean a demi ouvert, l’absence de slip… Et l’érection interdisant à l’autre demi de choir aux chevilles de mon mari.
Je vous en ai choisi quatre couples de modèles et de coupes différentes — Reprit-il comme si de rien n’était, ajoutant aussitôt dans l’un de ces sourires aussi entendu que séducteur :—
Surtout, prenez tout votre temps : moi, j’ai tout mon temps…

Mon mari sourit aussi, droit dans mes yeux. Et sans se soucier du jeune homme, laissa filer le futal sur ses godasses et sa bite me pointer du doigt que ma main saisit illico. Et je vous jure, pas de réprobation mais de désir ; d’un désir brûlant mes lèvres et excitant ma bistouquette… Seulement…

Avec ce binz dans la rue, on est pas pressés de sortir… — Ajouta le vendeur dans mon dos.

Dans mon dos ? Que dis-je, dans l’oreille ! Je sentais son souffle chaud dans mon cou. Et son haleine mentholée s’y répandre jusqu’à mes narines et me faire frissonner. Mon mari le remarquant, me sourit depuis le fond de ses yeux étincelants. Je frissonnai jusqu’aux orteils. Mais je restai immobile, comme « interdite », ne sachant trop quelle attitude prendre ; ne sachant trop ce que cherchait le jeune homme, redoutant… Je ne savais trop quoi… Car je savais que, sans aucun doute, nous ne le laissions pas indifférent. Tout comme je savais que ce garçon m’excitait. Tout comme je savais aussi que mon mari l’avait compris ainsi. Tout comme je lisais dans ses yeux que cette situation lui plaisait, ne serait-ce que parce qu’elle n’avait pas été préméditée ; tout comme j’y lisais également cette incitation qu’il m’a déjà servie d’autres fois où semblable situation avait attisé mes feux mais que de sournoises considérations m’avaient retenue ; cette phrase sourde :

Lâche-toi ! Laisse parler tes désirs charnels… Accomplis-les… Je t’aimerai toujours… —

Je parle de cette période nouvelle de notre vie de couple ; de cette période encore envahissante après que notre vie précédente eût vacillé manquant de peu de basculer dans le néant. Parce que, avant, jamais, ni les méandres de mon esprit ni aucun dérèglement de cet ordre moraliste n’eurent d’emprise sur mes désirs sexuels. Longtemps, rien ne m’aura retenue de les assouvir physiquement : licencieux et impudiques ; débauchés et dissolus. Mais aujourd’hui …

Le jeune vendeur me ramenait à la réalité de la situation présente en disant tout bas :

Et puis, il n’y aura plus personne, Allez ! Je ferme boutique : vous aurez encore plus de temps comme ça pour essayer tranquillement — En joignant sa voix à son pas.

Ma main entourant son sexe, l’autre caressant nonchalamment son bas ventre, je ne bougeai pas. Lui, glissant sa main sous mes cheveux, caressant ma nuque, son regard tentateur dans mes yeux, dit :

Il te plaît ce garçon, hé ! Et je ne comprends rien à la vie, si toi, tu ne lui plais pas autant.—
— Oui ! — Avouai-je. — Mais t’as vu, son âge ? —
— Oui ! Et alors ! —
— On avait dit : « pas avec des partenaires de l’âge de notre fils. » —
— On en a dit tellement d’autres, des conneries, que si l’on s’y tient, bientôt il ne nous restera plus que des souvenirs… Et encore ! —
Sourit-il espiègle…
Faisons comme si nous étions seuls… Et laisses-le venir… Tu verras bien après… — Ajouta-t-il.
D’accord ! — Que je me surpris à accepter, et, l’instant suivant ma bouche suçait son gland.

Et tandis que je le suçais, j’entendis descendre le rideau de fer. Et ce grincement me rassura. Mon mari tendit sa main et détacha le bouton de la taille de mon Jean. Je l’aidais. Et en moins de vingt secondes, mon Jean me quitta. Et mon string aussi. Et mon mari me renversa, tête sur sa queue, clitoris dans sa bouche. Et je fus prompte à sentir monter mon plaisir de ma vulve à mes seins…

Le jeune homme libéré de sa tâche de fermeture, vint se planter à l’entrée de la cabine d’essayage :

— Je ne vous gêne pas ? — Demanda-t-il poliment, juste un « glop » dans la voix en plein milieu du « gêne ».
— Non ! —Bafouillai-je bouche demi-pleine. Et mesurant tout mon impolitesse je corrigeai :
— Tu veux, juste regarder ? Tu peux venir, goûter aussi, si tu veux ! — Bouche vide, mais… Avec un chevrotement nerveux faisant bêler le « goûter ». Mon mari confirma en me replaçant d’aplomb, les pieds sur terre mais pas longtemps, m’asseyant sur la banquette cuisse ouvertes :
— Viens ! C’est prêt ! — Comme on dit : — A table !

Le jeune homme me sembla hésiter un peu. Son regard glissait de mon entrechat à la bite bandante de mon mari. Mais il restait immobile, planté à l’entrée de la cabine, muet mais le regard brillant.

— Je ne te plais pas : je suis trop vieille pour toi ! — Affirmai-je en souriant, quasi certaine que, lui aussi, à première vue avait mal évalué mes cinquante deux printemps.
Ah beh non ! Pas du tout ! — Se défendit-il d’une voix forte : presque un cri, ajoutant aussitôt avec une sincérité non dissimulée : — Vous êtes exactement le type de femme qui me fait fantasmer : fine et mince, sensuelle et naturelle, mais… —
— Puisque madame te plaît, comme tu lui plais aussi, ne vous gênez surtout pas pour moi : faites-vous plaisir ! —

Le rassura mon mari. En me nommant « madame » et non pas « ma femme » il voulait aussi lui signifier que je ne suis pas son « bien exclusif » . Et posant doucement la main sur son épaule, il lui dit :

Rassures-toi : j’adore voir jouir madame. Et je vois mieux quand c’est une autre personne qui la fait jouir… — Mais le jeune homme semblait encore hésiter :
Je te gênes, tu préfères que je m’éloigne ? — Chercha à savoir mon mari.
Ah beh non ! Pas du tout ! — Se défendit-il de nouveau…
Alors, gamberges plus : viens avant que le désir chute ! — l’invitai-je fermement.
C’est-à-dire que… — Hésitait-il, à dire ce qui le retenait encore…
Tu vas pas chercher le prétexte des préservatifs, hein, j’en ai vu au moins une dizaine, là —

Répliqua mon mari en souriant et en pointant du nez l’étagère au dessus de la tringle à cintres.

— Non ! C’est pas ça ! Dites, vous n’allez pas vous moquer de moi et vous tirer, vous aussi ? —
— Pour quelle raison, dis-nous ? Nous ne sommes pas des gougeas
— Dis-je, tout de même légèrement inquiète à l’idée de ce que je pourrais découvrir… Qui, non ! Au contraire : Me plût totalement. Écoutez plutôt :
Voilà : je suis bi ! — Souffla-t-il
Et alors ? Où est le problème ? — Demandai-je
J’aime autant les femmes que les hommes ! —
— Oui ! Jusque là, on a compris, merci… Mais où donc est le problème ? —
Insista mon mari.
Alors, vous, ça ne vous gêne pas ? —
— Au contraire ! — Affirmai-je : — C’est mon fantasme que d’admirer deux hommes baiser ensemble. Et s’il peut devenir plaisir, je suis partante de tous mes sens à cent pour cent. —
— Jusqu’à aujourd’hui, tous les couples que j’ai rencontré n’ont pas apprécié et se sont tirés—
— Allez viens ! —
Dis-je en me levant et en le tirant vers moi par la ceinture de son pantalon.

J’entrepris de le dévêtir. Mon mari m’aidant, notre « ami » se retrouva nu, sexe déjà bien dressé ; nu et imberbe ou plus sûrement totalement épilé. Je le pris en bouche sans réfléchir. Je le trouvais ferme à souhait, agréablement propre et parfumé, comme s’il venait de se préparer pour cet instant. Il plongea sa tête entre mes cuisses, saisit mon clitoris affamé entre ses lèvres et le suça, d’abord précautionneusement. Puis sa langue, agile et vive le flatta. Je sentais mon excitation monter en même temps que je sentais mes sucs inonder mon vagin dont je gardais les portes closes, périnée contracté pour mieux laisser darder mon clitoris : pour mieux lui offrir de bourgeon à butiner : pour mieux aussi lorsque je l’aurais décidé lui épandre mon foutre sur ses lèvres…

Près de ma bouche, la bouche de mon mari s’avança. J’interrompis ma fellation pour le regarder. Mais nos yeux ne se croisèrent pas : mon mari emboucha aussitôt la queue à ma place.

Je le regardai sucer cette bite et j’aimais ça. Et davantage : j’en jouissais… cérébralement.

Et notre ami aussi devait aimer, à en juger seulement par l’ardeur décuplée de son cunnilingus…

Et je jouis en une longue crispation, entière frissonnante et je lâchais prise inondant de mon jus d’amour (je le sentais fuir entre mes lèvres) le visage de mon flatteur… Qui, comme je l’avais présagé, se fit un plaisir de le laper, léchant mes lèvres et les prémices de mon fourreau avec un art consommé de vieux routier. Je me surpris à le dire :

— Ce type est un suceur né ! Il m’a bien fait jouir du cornichon, mon amour : lâche-le je veux qu’il me baise maintenant. Viens, je veux te sucer, toi, en même temps qu’il me baise. —

Je me levai du banc et voyant son sexe, plutôt long, raide, bien congestionné, je dis à mon amant :

— Allonges-toi : tout bien réfléchi je préfère d’abord me baiser sur toi. —

Mon mari se releva aussi. Il saisit un préservatif sur l’étagère, ouvrit l’emballage et entreprit d’en coiffer la verge de mon futur amant en me disant, de son plus beau regard flamboyant de désirs :

— Elle est belle sa verge hein ? Et je suis sûr que tu vas aimer la baiser comme une folle —

Lentement, prudemment, il le déroula le long de la hampe tout en veillant à ménager le réservoir. Puis, il l’emboucha et l’enduit de sa salive. Et cette attention particulière me fit saliver aussi : de partout. Je m’avançai, enfourchai le banc et m’enfichais sur cette bonne verge. Immédiatement, dès que la tête épanouit doucement mes lèvres pour glisser vers l’entrée de mon antre, je sus que j’allais l’aimer. Aussi, m’en pénétrais-je lentement, once après once jusqu’à venir la sentir buter au fond de du cul de sac de mon vagin.

Et, au dehors, je sentais que je n’avais pas encore atteint sa racine. Alors, je penchai mon buste sur le buste de mon amant et réclamant à mon mari : — Viens ! Fais-moi sucer ta bite. —

J’entrepris la danse du ventre afin d’avaler entière la bite de mon amant qui me plaisait et me faisait du bien en caressant alternativement les parois innervées de mon vagin au rythme de ma danse. Oui ! Si cette bite était plus longue que celle de mon mari, la sienne est plus grosse. Et quand il me baise il me remplit entière et excite toutes mes terminaisons vaginales à la fois. Certainement qu’avec le temps, et la pratique, nos sexes aussi se sont épousés aussi étroitement. Celle de mon amant, me procurant d’autre sensations qui éveillaient mes sens si différemment, me plaisait aussi. Et sentir en soi une autre possession que celle qu’on a coutume de pratiquer est du plus haut degré de la liberté de soi : là, je peux vous garantir que c’est ce que j’éprouvais en l’instant même où je me faisais ce plaisir de jouir de la bite d’un inconnu… Déjà, la pression qu’elle exerçait au fond de mon vagin ; une pression profonde, pénétrante, comme voulant fouiller plus haut, comprimait mon diaphragme rendant mon souffle plus saccadé qu’à l’accoutumé. Et cette perte de maîtrise de mon souffle m’excitait aussi, comme si, pour cette raison, j’avais dû jouir plus vite… Mais, non ! Je ne voulais pas jouir vite : au contraire. Et je m’évertuai donc, à calquer le rythme de ma danse à celui de mon souffle. Et j’en retirai une exacerbation de cette sensation de pression. Et en même temps, la verge frottant alternativement les chairs secrètes de mon puits d’amour, à l’avant, sur un côté, vers l’arrière, et l’autre côté…

Et de nouveau l’avant… Et ainsi de suite… Faisait que, lorsqu’elle quittait une paroi pour une autre, c’était comme une frustration… Mais ce ne pouvait pas en être une, puisque c’est moi qui menait la danse. De cette idée, grimpait le plaisir. De ce plaisir à m’auto-frustrer triomphait ma jouissance… Je sus assez vite que mon orgasme serait très différent de ceux pris avec mon mari… Et juste cette idée, faisait monter mon impatience à l’atteindre, en même temps que ma volonté à la maîtriser : à l’atteindre à l’instant où je le désirerai amplifiait mes jouissances successives héritées de l’exploration de cette bite… Ce plaisir pris s’alliant à celui de la fellation par laquelle je gratifiais mon mari m’entraînait, lentement mais inexorablement, dans un flottement cotonneux où mon corps glissait en apesanteur.

J’adore cet instant où la masse de mon corps semble se dissoudre tandis que les muscles de mon ventre, de mes reins, de mes cuisses : les muscles de ma puissance sexuelle, s’expriment de toutes leurs fibres ; s’expriment comme s’ils devaient me conduire vers une victoire olympique. Et dans les derniers efforts, puis dans l’ultime projection de puissance de ma matrice, de tous ses muscles, du plus infime jusqu’aux plus denses, concourant à l’apothéose de mon excitation vaginale enserraient entière la bite de mon amant ; pas la plus infime bulle d’air, pas la moindre filet de foutre, pour contrarier l’emprise de mon fourreau sur elle. Comme l’appui de son gland n’étant plus aussi pénétrant qu’au début de son insertion, ne contrariait plus mon souffle, j’interrompis ma fellation, me redressai vivement, pour m’enfoncer encore si possible, comme pour sentir la force de son dard me perforer. Et je la sentis, vive et dure, cette force sur laquelle je me comprimais plus encore… La vision de mon amant prenant la verge de mon mari dans sa bouche… et sur cette prise les mains de mon mari se crispant sur mes seins, comme deux éperons d’airains excitant les flancs d’un destrier pour le galop final, je chevauchai mon amant au galop, faisant violemment buter haut sa bite, enserrant vigoureusement son gland aux portes de ma grotte, et l’avalant entier jusqu’à la sensation de le sentir entre mes seins… Chaque fois que le gland atteignait les profondeurs de mon antre, mon mari excitait les pointes de mes seins amplifiant mes frissons de plaisirs…

Dans les miroirs de la salle d’essayage je voyais se décupler nos plaisirs communs à l’infini. J’aimais la fellation de mon amant sur la bite de mon mari. Et dans les yeux de mon mari, je lisais tous ses plaisirs : celui de cette fellation comme (je sais trop bien lire dans ses yeux) celui engendré de mes plaisirs à baiser un autre que lui…

J’y gagnai le firmament ouaté de mes orgasmes envahissants : un univers de béatitude où je flotte à demi consciente.

C’est ainsi que, comme aujourd’hui, souvent je ne me souviens pas de ce qui suit les secondes suivant mon orgasme :

— Regardes ! — Me surpris donc mon amant réclamant mon attention et venant se placer de dos à mon mari, un pied sur le banc, l’autre à terre, et face à moi. Doucement, il fit descendre ses fesses, anus à l’aplomb de la bite de mon mari qu’il guida au centre et la fit pénétrer lentement. Je savais que ses gestes était calculés pour mon regard. Et je lui en rendis grâce en l’encourageant.
— Voui ! Doucement. Là, juste le gland. Attends... — Je me levai et entourai la bite de ma main : — Attends, je vais t’aider à la faire pénétrer, Tu veux ? — Même si je savais qu’ils n’avaient nul besoin de moi… Mais outre que je trouvais ce geste fort stimulant, je désirais y prendre part, y participer : communier.
— Oui ! — Accepta-t-il d’un simple hochement de tête.
Mes mains sous ses fesses, je séparai fermement les globes fessiers, pour amplement dégager le sillon et faire s’épanouir sa rose. Surtout pour ne pas perdre de vue la plus petite once de chair dans cette pénétration, là, à dix centimètres de mes yeux. Lentement et inexorablement la bite de mon mari s’enfonçait dans l’anus de mon amant… Lorsqu’elle atteignit le fond, ma main droite saisit la bite raide de l’amant. Et ma main gauche caressa ses pectoraux et titilla ses seins qui durcirent aussitôt.

— Pas encore ! — Conseilla-t-il : — Regardes-nous, d’abord… tu verras bien lorsque je serais prêt de jouir, alors, tu pourras faire ce que tu veux sur moi : d’abord, regardes-nous. —

Alors, je me reculais un peu et je les laissais « s’aimer entre-eux »… Même si, à de maintes reprises j’aurais voulu, me mêler à eux, caresser leurs peaux, et caresser leurs sexes, et caresser leurs anneaux… Même si, un instant j’avais voulu venir m’empaler sur la bite arrogante de l’amant… Et même si, la vue de la pénétration particulière de cette intromission culière allumait en moi tous les feux de la passion dévorante… Je restais « sage »…

Sage ? Ça va pas ? Moi sage ? Disons, pour être clairs, que je les regardais sans intervenir dans leur « union »… Franchement ? Je la trouvais sublime : d’autant plus sublime qu’elle m’excitait tant que je me masturbais… Comme si j’avais été sevrée de sexe depuis la nuit des temps… D’autant que, ces deux salopes, là, semblaient s’être parfaitement bien concertées (sans qu’un seul instant je m’en aperçoive) pour faire durer leur plaisir… et me faire saliver d’envie…

Enfin… L’amant fermant les yeux, respirant plus vite et sa chair, sur son ventre, se hérissant, et ses seins durcissant, je bondis vers lui et les pinçais. Puis je pris son sexe en main désireuse de le branler jusqu’à l’éjaculation. Mais il débanda lentement et je le sentis glisser dans la main. Alors, je le saisis au gland avant que le prépuce le cache et le serrai entre mon pouce et l’index… L’amant s’activa encore plus vivement sur la queue de mon mari. Une goutte translucide perla sur le méat… Puis se fut un écoulement continu qui s’en échappa : un flux que je me plus à faire couler dans la paume de ma main… J’aimais tout ça… Tout ça qui ne s’arrêtait pas… Tout ça que j’imaginais pouvoir durer longtemps : aussi longtemps que mon mari parviendrait à retenir sa jouissance… Alors je l’observai, cherchant dans sa respiration, ou dans tout autre signe qui m’est connu, l’instant où son explosion gagnera sur sa volonté… L’amant se tordait de plaisir. Et plus il se tordait, plus son sexe se libérait… Jusqu’à ce qu’il crie : — Bourres-moi, bourres-moi à fond ! —

Alors mon mari, prenant appui sur son dos, soulevant ses fesses, s’activa amplement dans l’antre de son amant… qui sautait s’empalait sèchement à chacun des assauts. Et l’anus de mon mari, clignant comme un œil aguicheur à chacun de ses relâchements, je décidai de le caresser de ma main enduite de la sève de l’amant qui avait coulé jusqu’au bout des doigts. Je choisis alors, d’y introduire un doigt. Il y glissa aisément … Ce qui fit grogner mon mari, s’activer encore mieux et avaler mon doigt entier… Et toujours, le gland prisonnier de mes doigts, la verge de notre amant larmoyait… Et ses larmes tombaient maintenant sur mon ventre, jusque sur la touffe… Mon mari se contracta et pouffa :

Ouf, ouf, fouaouff ! — Et l’amant remercia : — Ouh Ouh ouh… Je jouis trop fort, ouh ouh ouh…

Et moi, mesdames peut-être ne me croiraient-vous pas, portant mes doigts à mes lèvres, je les suçais et éjaculais aussi sur mes cuisses en acclamations à leurs cris de joie…

— Putain, vous m’avez faite jouir, juste à vous regarder jouir, — Criai-je. — C’est trop beau. —
— Alors, t’as pas fini de jouir… Parce que dans pas longtemps, ça va être ma fête… —

Je le regardais, vaguement absente, pensant que… Je ne sais pas si seulement je pensais encore…

— N’est-ce pas ? — Qu’il demanda confirmation à l’amant.
— Oui ! — Répondit-il joyeux : — Le temps que je respire un peu… Cette expérience est si bonne que je crois que je voudrais qu’elle s’arrête jamais —
— Tu l’as dit —
Confirma mon mari. Et à mon attention : — ça t’a plu ? —
— Oui ! —
Que je crois avoir bêtement répondu, tant je me sentais comme saoule.
Viens contre nous. — M’invita mon mari… Je titubai vers eux. Ils m’enlacèrent aussitôt.
Alors, tu en penses quoi ? — S’enquit-il tant il est habitué à ce que je verbalise tout.
Rien ! Et j’ai pas envie de penser maintenant. — Dis-je… Et je me blottis dans les bras de l’amant… Comme s’il m’appartenait. Et l’inverse. Offrant juste la vision de mon cul à mon mari… Surprise par mon geste, je tournai la tête vers lui. Il me sourit simplement, posa sa main sur ma nuque, souleva mes cheveux, m’embrassa dans le cou et me fit frissonner. Ah, mon mari… Je crois que même dans le plus licencieux des lupanars, lubrique à la déraison, bourrée par tous les trous et couverte de foutre… Il me sourirait encore, de ce même sourire de béatitude et de bonheur ; je le croirais même capable de flatter l’empire de mes sens jusqu’aux enfers du stupre…

Je lui dois, au moins, cette grâce à mon mari. Il est le plus ravi des hommes lorsque je laisse mes instincts libidineux dominer sur les raisons de ma conscience. Et plus encore, lorsque, comme il dit, je lâche prise et m’abandonne aux flux de mes orgasmes… C’est vrai, que s’ils ne font pas ma vie ; c’est vrai que s’ils ne peuvent constituer notre pain quotidien face aux contraintes de notre monde social… C’est vrai, qu’il faut aussi se ménager « un temps pour tout ».

Et si. Et encore si. Alors il existe un temps pour toutes choses. Donc, il existe un temps pour s’échapper de ce monde. Et s’en échapper en se laissant emporter par ses sens… ça rend la vie beaucoup plus douce, beaucoup plus belle…

C’est banalement, de la Logique. Si, si… J’en suis persuadée…

En tout état de cause, là, dans cette cabine d’essayage, tous les trois enlacés, nous étions biens. Question de morale, pas question de morale : nous étions bien et ce n’était déjà pas si mal…

Cependant, la main de mon mari venant caresser la verge molle de l’amant, je sus que mon mari, ne s’arrêtera pas là. Je sus qu’il ne reviendra pas sur sa décision de saisir cette opportunité inopinée de m’offrir ce après quoi j’ai longtemps rêvé. Je sus qu’il ira s’empaler sur la queue de l’amant, face à moi, ses yeux foudroyants dans mes yeux. Je sus qu’il s’en délectera, lentement, ouvrant largement son cul pour me montrer les contractions de son anus autour de la verge… Je sus aussi que dans ses yeux je lirais ses gages… Je sus que lorsqu’il me sourira, ce sera comme pour dire :

— Heureuse ? — Et aussi : — Montres-le moi : vas-y, branles toi ! —

Jamais, il ne m’a demandé de me branler : toujours je le lis dans ses yeux. Toujours, assis face à moi, ses yeux courant de mes yeux à mon sexe, je vois son visage rayonner. Toujours, je m’ouvre au grand-écart pour qu’il se délecte du plaisir que je me donne. Et toujours, il me dit : — Je t’aime ! —

Je m’agenouillai au pied de l’amant, prenait sa verge dans ma bouche et décidai de la conduire à cet état nécessaire à la sodomie de mon mari… Lorsque l’affaire prit tournure je me plantai face à lui et attendis que s’agite mon rêve…

Je vous le jure : ce fut encore plus beau, plus intense, plus orgasmique que ce que j’avais jamais su le rêver… Y compris dans l’emprise de mon sexe par mes doigts. Et l’apothéose fut atteinte, lorsque mon mari hurla sa jouissance en même temps que sa bite molle pleurait de joie… Et, me sembla-t-il que dans le même temps, l’amant éjacula dans le boyau anal en soufflant : — Oh que c’est bon ! Que c’est trop bon ! —

Lorsque notre amant décula, je vis la vésicule de son préservatif remplie, déformée à exploser… Intéressée, je demandai à mon mari : — Tu l’as sentie son éjaculation, tu as aimé ? —

Oui ! J’ai senti sa force. Et sa chaleur aussi… Et je crois même que j’aurais beaucoup aimé gardé sa semence en moi… Peut-être, une autre fois… — Laissa-t-il traîner, évasif.

Nous passâmes encore quelques longues minutes à nous caresser ensemble : juste des caresses d’apaisements et de remerciements en parlant de choses et d’autres, de choses banalement banales. Puis mon mari me demanda en souriant gaiement :

— Bon ! On les essaye ces Jean’s. Je crois que ce n’était même que pour ça que nous sommes entrés ici, Non ? —
— Je croyais que c’était juste pour fuir la foule dans la rue —
Sembla s’étonner notre amant.
— Y’a un peu de ça ! — Répondis-je — Mais il avait vraiment besoin de s’acheter un Jean. —
— Je vous les offre —
Dit-il sincèrement prêt à nous les offrir de bon cœur.
Non ! — Refusa mon mari. — On les essaye, ils nous vont, on les achète. POINT. Surtout ne pas confondre, plaisir du tiroir cul et plaisir du tiroir-caisse… Même si, même si, parfois, certains culs sont des caisses… —

Et il éclata de rire. Et notre amant aussi…

Voilà. Nous avons deux Jean’s neufs : deux Jean’s neufs qui de surcroît nous plaisent beaucoup et nous font des culs splendides.

Après avoir si idéalement échangés nos sexes, nos culs et leurs plaisirs, nous sous sommes séparés après nous être tendrement embrassés, sans jamais avoir échangé nos prénoms, ni nos numéros de téléphones, ni rien d’autre de nos intimités. Juste, notre amant d’un soir nous a assurés que serions toujours les bienvenus dans sa boutique…

Mais nous ne lui avons pas promis que nous reviendrons..

Nous sommes sortis dans la rue qui était devenue presque déserte : juste des gens qui entraient dans les restaurants. Les lampadaires s’allumaient… Nous sommes allés reprendre nos vélos et avons entrepris de tranquillement rentrer.

Côte à côte en pédalant nous parlâmes de notre aventure… J’avouais à mon mari, que ce garçon m’avait beaucoup plu. Il me répondit que je n’aurais pas eu besoin de le lui dire : il l’avait tout de suite sus. Il me dit même que :

— Puisqu’il te plaît tant, rien ne t’empêche de répondre à son invitation… —

Je répondis à côté : — Toi, il ne te plaît pas ? —

Il alla droit au but… Qui plus est, en sautant un trottoir : — Beaucoup ! Charmant, bien éduqué… Et doué ! —

— Alors, toi aussi ! — Dis-je, trop heureuse de ne pas répondre
Non ! — Un « non » cinglant — Je t’ai juré que ce ne sera jamais sans toi. —
— Ah !
— Dis-je. — C’est vrai : je n’ai rien juré de tel… —

La chaussée se rétrécissant, il me laissa passer devant. J’en fus aise… De ne plus pouvoir parler… Néanmoins, j’étais intriguée. Quelque cent mètres plus loin un feu nous obligea à poser pied à terre.

Tout compte fait, c’est bien que … (notre fils) passe la soirée avec ses copains. —
Oui ! Heureusement que j’ai insisté aussi… Parce que toi, hein… — Qu’il me chahuta…

Parce que c’est vrai, moi, je ne voulais pas qu’il y aille, moi, à sa soirée de fête de leur titre de champions de France… Tout de même, ce n’est qu’un enfant de quatorze ans… Mon mari se moque de moi lorsque je dis ça à mon fils :

— Tu n’es qu’un enfant de quatorze ans à peine… — ;

Et mon mari ajoute toujours hilare : — Et cinquante numéros de téléphones féminins dans son répertoire. —

— Fous-moi la paix. C’est mon fils. — Que je lui hurle à la gueule…

Oui ! Cet enfant là, c’est toute la raison de ma survie. Et, pour aujourd’hui tout du moins, c’est comme ça…

— Oui ! J’avoue que tu as été bien inspiré — Lui consentis-je.
— Ouais ! Et je suis sûr que si tu lui lâchais un peu la bride, à « ton fils », tu te fournirais en opportunité d’en dégoter d’autres, des inspirations comme celle-ci, tiens ! —

Il avait marqué « mon fils » de ce ton qu’il emploie toujours pour se moquer de moi… Parce que dans la réalité nue et crue, « mon fils », c’est aussi « son fils ». Et notre aîné aussi. Mais lui, c’est un homme de la génération de mon amant de ce soir… Brrrr ! Un frisson glacé parcourut mon échine.

— T’as froid ? — Me demanda mon mari revenant à ma hauteur.
— Non ! —
— Alors tu penses au jeune. —
— Oui et non ! Je fais des relations … —
— Ah non ! Tu ne vas pas regretter maintenant d’avoir baisé avec une jeune de l’âge de ton fils. —
— Non ! Je ne regrette rien ! —
— C’est ça Cocotte ! Quand tu fais tes « relations », c’est pas les regrets qui t’étouffent : c’est ta raison ! —
— Ta gueule ! —
Il le sait parfaitement que je déteste ce diminutif : c’était celui de sa mère.

Mais non, il faut toujours qu’il me taquine avec. Et en plus, ça le faisait rire à ce benêt :

— Connard ! —
— Oui ! Mais je t’aime ! —
Qu’il hurla en attaquant la montée du boulevard de l’Hôpital en danseuse…

J’étais certaine qu’il le faisait exprès à dandiner son cul comme une pute à cinq mètres devant moi. Sauf qu’il me fit rire. Et je n’arrivais plus à avancer sur cette côte de merde… J’arrivai enfin au feu.

— Y’en a pas un pour sauver l’autre de ces foutus feux, hein. Tu démarres et pof ! Cent mètres plus loin tu te retrouves assis sur le cul à poireauter… — Il se marrait… Il est incorrigible. Mais il l’avait quand même redit, que les feux rouges à Paris, c’est n’importe quoi… Et pas que pour les cyclistes ; pour les automobilistes, les motocyclistes et les piétons… Ton-ton et ton-taine : foutue fredaine !

…Tout au plus, dix minutes plus tard, nos vélos étaient rangés et nous étions chez nous.

— Tu as faim ? — Lui demandai-je.
— Non ! Pas maintenant ! D’abord je prends une douche… Tu viens ? —

Sa question me secoua. C’est vrai qu’il y avait longtemps que nous n’avions pas pris une douche ensemble… En tout cas, ici, jamais : vous comprenez, « mon fils »…

— C’est une excellente idée ! — Que j’acceptai.

Sous la douche, il me savonna, me frictionna… Et me chaaatt ouiiillla ! Wou ! Que j’aime ça…

Sous la douche, il bandait comme un âne, comme s’il n’avait pas baisé depuis vingt ans…

— Toi, alors ! Plus tu baises plus t’as envie de baiser… —
— Heu ! —
Bafouilla-t-il en regardant sa bite : — Dis-donc, j’ai même pas senti… —
— Et ton trou du cul, tu le sens encore ? —
— Woui ! —
Souffla-t-il un sourire envahissant son visage : — Et toi ? —
Quoi, moi ? — Fis-je mine ne ne pas comprendre…
Elle était bonne ? —
— Sa queue ?
— Dis-je en tripotant la sienne.
— Sa queue, oui… Et toute la soirée entière ? —
Oui ! Mon amour c’était délicieux. Je crois même que c’est mon expérience sexuelle la mieux réussie de toute ma vie… Et pour toi ? —
— Sûrement ! D’autant que j’y ai perdu ma virginité, non ? —
— Ta virginité, ta virginité, ça fait longtemps qu’elle s’est dissoute dans les oubliettes, non ?—
— Oui ! Et non ! Il est vrai qu’avec tes « outrages », mon anus est rodé… Mais jusqu’à ce soir j’étais bien encore vierge d’une vrai bite de soudard dans le cul, oui ? —
— Et alors, dis-moi, tu préfères quoi ? Ma bite ou sa bite . —
— Sa bite… —
— Salaud ! —
Dis-je en tirant sa queue contre l’entrée de ma grotte : — Et ça alors ? —
— Ça, ça … Voyons, rien ne le remplacera jamais
— Dit-il en y fourrant sa bite.
Pourquoi ? —
— Parce que… Tu es la reine des chattes —
— C’est ça : n’importe quoi ! —
— Je te jure : je n’ai connu aucune autre femme que toi capable de serrer un zizi comme toi, de l’avaler, de le masser… d’en faire ce qu’elle veut, juste à la force de ses muscles… —
— Ah bon, t’as vérifié ça toi… Et quand ? —
— Oh ! Dans nos souvenirs anciens, tu le sais bien… —
— T’as les souvenirs tenaces… —
— Comme les tiens, je crois… Et pourtant… —
— Pourtant quoi ? —
— C’est pas les soupirants qui t’ont manqué. —
— Non ! C’est le désir ! —
— Parce que tu te le refusais ! —
— Comme toi ! —
— Non ! Moi, j’ai juré : – Jamais sans toi. – Comme je t’ai juré que tu étais libre, que jamais je te reprocherai de jouir avec d’autres… Tu sais bien pourquoi : je ne me suis jamais pardonné d’avoir volé ton adolescence… Encore moins d’avoir obéi à tes parents qui m’y ont contraint, de n’avoir pas eu les couilles de les envoyer chier. De t’avoir épousée sans que tu n’es rien connu de la vie. Je t’ai eu par la force… —
— Arrête ! Je suis aussi coupable que toi : Je t’ai aimé au premier regard. —
— T’avais quinze ans. —
— L’amour n’a pas d’âge. —
— Sauf que pour toi, « ton fils » sera encore un enfant. —
— Tu m’emmerdes : je t’aime depuis toujours, c’est tout. —

Il arrêta net de me baiser, là sous le jet de la douce. Il me regarda tendrement et dit :

— Jure-moi que tu es heureuse avec moi. —
— Non ! Tu me rends souvent heureuse, mais je ne le suis pas totalement… Mais tu n’y es pour rien, et tu sais parfaitement pourquoi. —
— Oui. Comme je sais que ni toi, ni moi ne pouvons rien y changer… Même pas ton fils. —
— Peut-être ! —
— Alors, bordel, récoltes les bonnes choses de la vie et jouis te tout ce que tu peux jouir ; jouis de tout ce qui te fait jouir, sans gamberger vers des idéaux inaccessible… Ce soir, mon amour, tu étais si belle dans ta jouissance ! La jouissance te va si bien ! —
— Peut-être as-tu raison —
Lui concédai-je pas particulièrement convaincue.
— Ecoutes-moi un instant : si ce garçon te plaît autant que j’ai cru le voir… Et si tu en as envie, ne te prives pas… D’autant que je suis persuadé que tu lui a fait découvrir quelque chose dont il n’imaginait pas l’existence… —
— Tu dis n’importe quoi ! —
Dis-je espérant qu’il me lâchera.
— T’es libre, mon amour ! —

Sur ce, il se remit à me faire l’amour. Et lorsqu’il sentit que j’étais sur le point de jouir, il me dit :

— Tu n’aurais pas envie de me sodomiser, toi ?—

Je lui avouais :

— Si, t’as raison, j’en ai envie… Mais seulement si toi aussi tu veux me montrer ton orgasme comme tu me l’as offert tout à l’heure… —
— Regardes-moi dans les yeux. —

…Je ne sais pas, Mister OBAMA, si vous êtes l’avenir du Monde comme aiment à le croire les gens crédules… Mais pour moi, ce soir, vous fûtes une bénédiction…

Thank You, Mister OBAMA…

Et je vous jure, jamais plus je ne dirais :

— Fontaines, je ne boirai plus de votre eau ! — Mais : — Fontaines abreuvez-moi et désaltérez-moi d’eaux vives —

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Une réponse à La cabine d’essayage 1 – Thank You Mister Obama. par Pateric

  1. Kiroukou dit :

    Ce récit vaut surtout par son style, très personnel, très cinématographique, on regrettera les digressions de toutes ordres (politiques, familiales et que sais-je encore qui en parasite l’érotisme) Encouragement néanmoins.

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