Jessy… du bouton à la plénitude 2 – Un an de soumission par Shilane

Jessy… du bouton à la plénitude
2 – Un an de soumission
par Shilane

Dès lors, Yvan a pris en main l’éducation de Jessy, longues discussions pour bien cerner sa soumise, et inversement, contraintes, jeux, punitions, bien être, rythme de rencontres…tout y passe dans les premiers temps ; la relation doit être saine dès le départ. Jessy est aux anges, enfin un Maître respectueux, qui l’écoute mais surtout l’entend…qui va la guider, elle accepte volontiers certaines contraintes, ne pas porter de sous-vêtement ponctuellement, s’habiller d’une certaine façon, il choisit plus ou moins sa tenue du jour, une chose qu’elle apprécie moins, c’est de ne plus porter de pantalon, sauf pour le sport.

Jessy n’est pas très équipée côtés sex-toys, alors ils vont ensemble choisir les godes, boules de geishas, plugs, au moins pour démarrer, ensuite, il complètera au fur et à mesure de leurs avancées.

Jessy n’était jamais entrée dans un sex-shop, et même si celui-ci est très clair, genre grande surface, elle ne se sent pas très à l’aise face au vendeur, son Maître n’est aucunement gêné et il soupèse, palpe…elle est rouge de honte, il règle ses achats puis l’emmène dans une boutique de lingerie très spécialisée…des sous-vêtements…très osés…strings ouverts, latex, vinyle, dentelle, soutien-gorge en demi-lune, body de résille, bas, une multitude de bas, de plusieurs couleurs, assortis à ses dessous, elle doit tout essayer, un peu gauche au début, elle se sent très vite à l’aise, et n’hésite plus lorsqu’il lui tend un vêtement à essayer, il est heureux, elle est si belle qu’il dévaliserait le magasin…

Ces sous-vêtements sont uniquement à utiliser pendant leurs rencontres ou lorsqu’il décidera du moment. Elle sait que sur un appel, elle doit obéir dans les minutes qui suivent, sauf, bien évidemment si elle se trouve en réunion de travail inopinée. Elle lui a transmis son emploi du temps à cette fin.

Yvan est propriétaire de son appartement situé en plein cœur de Paris, au dernier étage et il reçoit sa soumise chez lui. Une pièce est consacrée au BDSM : chevalet, croix de St André, crochets de suspension et un immense lit cerné de miroirs. Une grande armoire fermée à clé cache tous ses trésors…fouets, cravaches, martinets, paddles, jeux de cordes innombrables, toutes ou presque en chanvre, des chaines et leur cadenas, baillons de toutes sortes, menottes, foulards…enfin toute une panoplie de godes, plugs, Rosebud, bougies teintées dans la masse, de toutes les couleurs, des instruments dont elle ne soupçonnait même pas l’existence ! Jessy n’aurait jamais soupçonné qu’il était si bien équipé.

Pour sa première séance, Yvan a testé Jessy, connaitre ses limites premières dans nombres de jeux, les pinces sur les tétons, sur les lèvres, elle réagit très bien et il sait désormais qu’ils vont profiter pleinement des moments passés ensemble.

L’éducation de Jessy se poursuit progressivement. Presqu’une routine sans l’être vraiment, il a énormément d’imagination. Un jour, il lui fait envoyer une rose et un billet. Elle doit être dans une heure au Parc Monceau, chaussée de bottes, bas couture, guêpière blanche et son manteau et c’est tout. Jessy se précipite chez elle, se douche, se prépare minutieusement, elle se doit d’être toujours prête à tout, et file au Parc…il est 16 h, et de nombreuses mamans sont présentes.

Elle hésite, puis s’avance, tête haute, fière et déambule comme il le lui a demandé lorsqu’un homme l’aborde…

– Jessy ?

Elle sursaute « Comment sait-il mon nom ? »

Cet inconnu lui tend une enveloppe, fébrile elle l’ouvre et lit les instructions

– « Jessy, ma Chérie, tu vas suivre cet homme, aies confiance en moi, suis-le sans poser de questions, ne lui adresse pas la parole. Je ne suis pas loin de toi. Ton Maître. »

Elle regarde l’inconnu et lui emboite le pas, pas vraiment rassurée tout de même, mais que risque-t-elle ? Il fait jour, des enfants courent partout et son Maître n’est pas loin d’elle…Son imagination va bon train.

– « Mais qu’a-t-il encore inventé ? »

Ils traversent le parc, aucune trace de son Maître, elle ne le voit pas lorsque l’homme s’arrête devant une fontaine et lui dit de s’assoir sur ce banc et de n’en plus bouger et il s’en va comme il était venu.

Elle se sent un peu perdue, ce coin du parc est désert, lorsque soudain, elle est bâillonnée, un foulard est posé sur ces yeux, elle panique, tente de se débattre mais une voix susurre à son oreille

– Ne crains rien ma Chérie, ce n’est que moi

Un long soupir s’échappe au travers du bâillon. Il lui prend la main, la force à se lever, ses pas sont hésitants…elle est aveuglée mais elle suit, confiante. Il stoppe au bout de quelques pas, lui fait monter quelques marches, lui intime l’ordre d’ôter son manteau…elle reste interdite

– « mais il fait jour, est-il devenu fou ? »

Yvan devine bien ses pensées et la rassure

– Nous sommes seuls, loin de tout, aies confiance et fais ce que je te demande, Jessy, c’est un ordre, tu peux dire stop bien sur.

Mais elle a confiance et s’abandonne à la voix qui la guide, elle déboutonne son manteau, glisse ses mains sous les épaules et le laisse tomber, mais elle ne l’entend pas chuter, son Maître est là, qui l’a retenu…elle sourit…

– Tes mains sur la nuque, écartes tes jolies jambes et ne bouges plus…

Elle est déjà très humide, offerte ainsi à son Maître, situation insolite et nouvelle…elle sent ses mains lui parcourir le cou…elles virevoltent, les épaules, le dos, il continue à descendre, elle gémit…va à la rencontre de sa chaleur

– Ne bouges pas Jessy !

Elle ne peut pas répondre mais hoche de la tête et se tient coite, mais c’est terriblement difficile, les mains continuent leur ballet et s’infiltrent dans sa fente trempée, la fouillent augmentant son excitation…elle a le souffle court…elle a du mal à respirer…Yvan lui ôte le bâillon mais elle ne doit pas dire un mot

– Oui Maître

Il est devant elle, titillant ses pointes durcies et sursaute, cette morsure…il pose les pinces qu’elle aime tant mais ne s’y attendait pas, elle sent sa poitrine peser plus lourd, les poids ! Elle gémit, elle ressent la douleur mais les caresses intimes de son Maître détourne son attention…elle se cambre malgré elle, claque sur les fesses

– Je t’ai dit de ne pas bouger, Jessy !

Elle râle intérieurement, il n’est pas dupe, il le sait bien qu’elle déteste ne pas pouvoir réagir, il continue de l’affoler, insiste sur le clitoris érigé tel un sexe avide de sensations…il le pince, le roule entre les doigts, c’en est trop, Jessy crie son envie, laisse aller son désir, elle n’est pas loin de la jouissance et elle se moque de savoir où elle est, son corps est en feu, elle maintient difficilement la position mais il continue…ses doigts la pénètrent profondément, se noient dans la cyprine dégoulinante sur les cuisses ouvertes…un spasme…un second…elle n’en peut plus.

– Oui ma Jessy, jouis…laisse toi aller…donne moi ta jouissance

Alors elle se lâche totalement et un violent orgasme la secoue toute entière, de sa source jaillit l’eau, elle inonde Yvan dans un cri…elle chancelle…il la prend délicatement dans ses bras, l’embrasse…

– Merci ma soumise…je t’aime…

Elle a à peine conscience des mots prononcés si tendrement, elle plane encore, tremblante, il l’installe sur un banc, sur un coussin et l’enveloppe de son manteau et la serre dans ses bras, vu de loin, un couple d’amoureux comme tous les autres…

Il lui sert un thé bien chaud, sucré. Même s’il fait doux, elle a besoin de reprendre des forces, elle boit doucement, le regard plongé dans celui d’Yvan, il y voit tout l’amour qu’elle a pour lui, il en est si fier.

C’était la première fois qu’elle s’exhibait ainsi, mais elle avait une énorme confiance en lui. Il a continué de monter des scenarii du même type, elle adore ça, lui prouver qu’elle peut et qu’elle aime, qu’elle en a envie.

Ahhh, la première fois qu’il a joué avec les bougies et les glaçons…humm. C’était un dimanche, le temps était gris, pluvieux, leur sortie était compromise mais qu’à cela ne tienne, il l’installe sur la table, lui attache les poignets et les chevilles en croix et lui bande les yeux. Elle entend qu’il fouille dans l’armoire, sa caverne d’Ali Baba, une allumette craque…l’odeur de la bougie se répand dans la pièce, elle frémit…elle n’aime pas trop cette sensation de brûlure, un mauvais souvenir mais il quitte la pièce pour revenir…il porte quelque chose qui fait du bruit…un tintement ? Mais c’est sourd comme son…son imagination travaille à toute vitesse mais elle est sereine.

Soudain, elle sent un liquide très froid sur ses tétons, ils se raidissent immédiatement puis sur l’autre, ce froid ? Des glaçons ! Son esprit est perdu…elle s’attendait à la brûlure de la cire et c’est un glaçon avec lequel il joue…lorsque que d’un coup la brûlure de la cire envahit son sein gauche, elle râle tout haut

– Maître !
– Oui ma soumise… ?
– Heuu, rien du tout Maître, j’ai été un peu surprise

Il éclate de rire devant sa mine déconfite…elle est si attendrissante qu’il se laisserait avoir parfois mais il continue son manège, froid, chaud, il couvre ses deux globes avec les bougies rouges, les noires et les blanches, il dessine un tableau, continue et à chaque goutte de cire il passe immédiatement le glaçon, pour apaiser le feu, Jessy gémit de plaisir, ses seins sont emprisonnés dans une coque de cire mais son Maître descend sur le ventre, tourne sur le nombril, laisse couler la cire sur ses flancs, Jessy aime ce contact chaud…il continue de descendre et se dirige vers son sexe lisse, offert à sa vue elle se tortille.

– Non, non Maître, pas là…
– Jessy, tu connais le mot pour arrêter

Elle sourit

– Non, je ne le dirais pas !

Elle le provoque de son sourire angélique, alors il laisse couler la cire chaude sur son pubis…elle sursaute elle n’a jamais subi la bougie sur son sexe mais le glaçon la refroidit de suite. Il attend le stop qui ne vient pas et poursuit son œuvre…les lèvres…la glace…il se saisit d’un autre cube, presque fondu, caresse, ouvre les lèvres et laisse glisser ses doigts…elle se cambre, elle est si mouillée, dégoulinante, elle s’offre à la main qui la fouille mais ce n’est pas un doigt qui la pénètre, c’est cette chose glaciale qui entre dans son intimité…elle tente de resserrer ses cuisses mais…entravée comme elle l’est…elle est obligée de subir…avec un plaisir non dissimulé…il pousse le morceau dans sa grotte humide…elle se contracte mais les doigts massent doucement sa rosette…forcent l’entrée de cette fleur…et y glisse un autre glaçon…violent sursaut de Jessy…râle profond et de se contracter ainsi, le glaçon remonte en elle, elle le sent partir au fin fond de ses entrailles…tandis que les doigts affolants continuent de malaxer le clitoris érigé, gonflé…elle a perdu tout repère…elle explose…arc-boutée…jouit si fort et si longtemps…

Elle est inerte, remplie de ses sensations, frémissante…Yvan lui murmure des « je t’aime » dans le creux de l’oreille…elle est en extase…elle n’est plus là…elle est partie en subspace…elle flotte au milieu de millions de couleurs, comme dématérialisée…un immense bien être s’est emparée d’elle, elle n’entend plus rien qu’une espèce de musique divine…lointaine…

Yvan ne laisse pas Jessy, il la couvre, surveille sa respiration…elle est calme, il connait cet état…mais déjà elle revient, doucement elle reprend conscience…elle est étourdie, comme anesthésiée…elle a peur…mais il la rassure de sa voix chaude

– Ma Chérie, tu viens de vivre ton premier sub, c’est un cadeau que tu m’as fait, et ne craint rien…je serais toujours à tes côtés.

Il la détache, masse les articulations douloureuses, l’installe sur le lit et la recouvre de la couette moelleuse, qu’elle n’ait pas froid…ensuite, il sera temps de lui enlever les traces de bougie, elle doit juste récupérer un moment, il s’allonge près d’elle, l’enlace, la couvre de petits baisers tendres, elle est si bien…elle savoure cet instant magique d’Amour.

Mais la cire la gêne, alors Yvan se saisit d’un couteau et délicatement détache toute la cire de sa peau veloutée, elle se douche, il la savonne, la sèche en tamponnant et l’enduit de crème apaisante, elle n’a pas une seule trace de brûlure et elle en est étonnée, elle aurait pourtant cru être marquée cette fois ci…comme la dernière fois qu’un dom lui avait fait subir mais rien à voir cette fois.

Elle repense au subspace, c’est magique ce moment, au cours de l’année, elle en a vécu quelques uns, tantôt par la douleur, tantôt par le plaisir mais toujours ce ressenti si intense.

Lors d’un jour de congé, Yvan l’emmène dans la campagne, il fait beau, chaud, elle est en petite robe sans manches, décolletée, aérienne, nue dessous, ils partent pique-niquer, elle a tout préparé, une salade composée, un poulet rôti, un vin rosé très frais, des fruits. Il a sa mallette avec lui…elle sourit humm, qu’a-t-il concocté ? Il lui est inutile de poser la question, jamais il ne répond il aime ménager ses effets, il est très pervers, en somme.

Enfin, ils arrivent au bord d’un lac, un étang plutôt, des joncs délimitent une petite clairière tapissée d’herbe verte, drue…elle installe la couverture, sort les couverts, les mets tenus au frais dans la glacière, il débouche le vin, ils devisent comme n’importe quel couple amoureux, le déjeuner est entrecoupé de baisers, de rires, une fois terminé, ils débarrassent et s’allongent sous le soleil.

– Enlève ta robe, mon amour

Elle obéit, reste à genoux, les mains derrière la nuque, elle aime se sentir soumise ainsi, il l’observe, un sourire en coin, il sort de sa mallette une petite fiole d’huile essentielle, intriguée, elle attend patiemment, quel est ce nouveau jeu ? Oh, elle ne va pas tarder à le savoir.

Il verse quelques gouttes sur ses doigts, et un grand sourire aux lèvres, il s’approche doucement, elle est déjà très excitée, offerte ainsi, cuisses écartées, il n’a qu’à se pencher pour cueillir le fruit, il glisse doucement sa main dans l’entre-jambe, trouve le clitoris et là, cette fraîcheur mentholée sur le petit bouton, c’est une explosion de sensations pire que les glaçons, encore que largement différent, elle inonde d’un coup la main d’Yvan qui continue le supplice, cette chaleur qui l’envahit, c’est tout simplement intenable mais jouissif au possible ! Un feu la brûle que rien ne semble pouvoir éteindre, ni les caresses, ni ses baisers…rien…Elle se tortille, tente d’échapper à cette huile qui la chauffe si fort, il est hilare…

– Tu aimes ma Chérie ?
– « pervers » pense-t-elle

Mais elle aime, oui, elle adore cette sensation, mais ne va pas lui avouer tout de suite, ah ça non, alors ! Il serait bien trop content ! Elle aime ainsi le narguer parfois, elle fige un masque et elle voit cette lueur d’inquiétude dans ses yeux, oh ! Un bref instant, c’est fugitif, parce qu’il a très vite compris combien elle aimait ce jeu du « non, non, je ne ressens rien, vous ne voyez pas ? » ou bien « je boude » ou encore « tssss, inutile, je ne réagirais pas » il adore ça…cette provocation, elle est rebelle et il aime ça !

Elle affirme son caractère, elle prend de l’assurance, soumise, mais néanmoins loin d’être une carpette, il n’en voudrait pas, il a besoin d’affirmer son emprise et qu’elle se défende ainsi, rue parfois dans les brancards l’oblige à revoir sa domination, à ajuster le tir, c’est un échange constant entre eux, cette complicité magique, cet abandon d’elle, ce don de soi si total…entière…elle est ou elle n’est pas, mais pas de demi-mesures et c’est comme ça qu’il l’aime, sa soumise, sa future femme.

Il a emmené ses cordes, il a envie de lui dessiner un Karada sur sa peau légèrement hâlée….

– Relève toi, et met tes mains dans le dos…non, plus haut, replie tes coudes et …voilà, comme ça, ne bouge plus, veux-tu ?

Humm, il va la shibariser, depuis qu’il lui a fait découvrir cet art, elle est toujours dans l’attente, il plie la corde en deux et fait un premier nœud, il la glisse sur son cou, calcule, mesure, un au dessus de la poitrine, un dessous, le nombril…puis…sur son clito et sa rosette, humm, elle se tortille, cette sensation ! Il remonte entre ses fesses bien galbées, et attache le tout au départ. Puis, il saisit un autre brin, et attache ses poignets ensembles, dans le dos, relié ensuite sur le devant, il dessine des losanges, la corde se serre au fur et à mesure du dessin, elle se sent contrainte, obligée de laisser errer son esprit, indiquer par là-même ses désirs les plus profonds, il recule, il l’admire, un rayon de soleil illumine son corps magnifique…une photo immortalise cet instant si précieux.

Le plus dur…c’est quand il faut défaire ce travail d’orfèvre…elle se sent dépossédée et a toujours un moment de mélancolie vite effacé par les baisers de son Maître…mais il est temps de rentrer.

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