Articho 3 – Dans le train par très_curieux

 

Articho
partie 3 – Dans le train par très_curieux


Le mois de juillet tirait vers sa fin, et Sophie rentrait de Paris vers le Havre. Elle avait fait les soldes avec son amie Donatienne.

A partir de Rouen, les wagons étaient plus clairsemés. Elle avait Donatienne en face d’elle, un homme d’une cinquantaine d’année à ses côtés.

La discussion s’était tarie et les deux jeunes filles regardaient le paysage défiler. Les deux repères de Sophie étaient dépassés: à gauche le golf du Vaudreuil, puis à droite celui de Léry Pose. Puis l’arrêt à Rouen, et la derrière ligne droite vers le Havre.

Sophie se mit à penser à la semaine dernière, à ce qui était arrivé avec Articho. Elle n’avait pas pu contenir cette vague de désir, cette déferlante qui l’avait poussée à avoir cette relation contre nature. Elle avait pris la décision de ne plus jamais recommencer. Combat au jour le jour pour repousser ces pensées envahissantes.

Alors que le train traversait une zone boisée, elle vit le détour de petits chemins isolés. Combien d’amoureux s’y sont cachés pour faire l’amour ? Son esprit divaguait mais la ramenait vers Articho. Et comme à un aimant auquel on ne résiste pas, elle s’abandonna à ses fantasmes. Elle s’imaginait amenant son chien en forêt pour qu’il la monte. Elle serait à 4 pattes, vulnérable, dans la nature et à la merci de n’importe quel passant…

Alors qu’elle s’imaginant marchant et marchant encore dans la forêt pour trouver l’endroit idéal, Sophie sentait déjà son ventre se nouer et se réchauffer. Elle rougissait en pensant qu’elle mouillait déjà, pour de simples pensées, mais quelles pensées!

L’envie de sexe la dévorait. Elle serra les jambes, comprima son minou pour mieux l’étouffer. Mais rien n’y fit. Elle se sentait le feu se répandre dans ses entrailles. Elle posa sa main entre ses cuisses, puis resserra. Le plaisir était intense. Elle serrait, desserrait, comprimait, relâchait. Elle était rouge pivoine, mais elle pensait être parfaitement discrète…

Peut-être s’était elle déconnectée un peu de son environnement immédiat! Desserrant ses cuisses une nouvelle fois elle laissa échapper un très léger soupir qui cette fois, n’avait pas échappé à Donatienne.

Donatienne bien qu’étant très certainement encore vierge était la plus délurée de ses amies. Elle pouvait se montrer assez imagée dans son langage, et se livrait assez facilement à des confidences.

« Préviens-moi quand tu jouis! » lui lança-t-elle d’un air effronté… le sourire en coin.

Effroi chez Sophie qui ne savait plus où se mettre. N’osant même plus parler, elle fronça les sourcilles d’un air aussi réprobateur que faussement ingénu et interrogateur.

Il n’en fallait pas plus pour que l’homme assis à côté relève brusquement son nez de son journal. Coup d’œil furtif vers les deux jeunes filles, puis replonge dans sa lecture. Sophie était blême et honteuse. Qu’est-ce que Donatienne devait penser d’elle ?

Franchement refroidie, Sophie regardait les kilomètres défiler lorsque soudainement, elle sentit la main droite de l’homme se poser sur sa cuisse. Elle serra ses cuisses mais restait comme aphone et tétanisée. La main était immobile et lourde.

Les secondes paraissaient des éternités, et devant l’absence de réaction hostile de la jeune bachelière, la main se déplaça vers l’intérieur des cuisses et son poignet reposait sur son mont de vénus. Sophie était paniquée, et là Donatienne ne se doutait absolument pas de ce qui se passait. L’homme paraissait impassible et absorbé par la lecture.

Ses doigts progressèrent encore très légèrement vers l’intérieur de ses cuisses, et Sophie commençait à trembler de tout son corps. Elle sentait une boule d’angoisse et de désir se former en elle. Elle sentait sa cyprine perler à nouveau dans son vagin déjà humide.

N’en pouvant plus elle desserra légèrement ses cuisses, ce que la main ressentit instantanément. Elle descendit immédiatement à l’intérieur, vers ses genoux, là où sa robe s’arrêtait. Puis remonta le textile pour faciliter l’accès à la petite culotte en coton de Sophie.

Son poignet à nouveau posé sur le mont de Vénus, les doigts se crispèrent sur la vulve de Sophie lui provoquant une décharge de 100 000 volts!

L’homme de 50 ans caressait fermement cette culotte désormais bien humide, de façon suffisamment experte pour que Sophie ne tiennent plus sur son fauteuil.

Le souffle saccadé et bruyant, rouge pivoine, Sophie alerta Donatienne d’un coup de pied qui comprit sur le champ ce qui se passait et lui adressa un sourire un peu contrarié et étonné. Mais elle aussi resta impassible.

Le petit jeu n’avait pas échappé à l’homme qui s’enhardissant, était passé de l’autre côté de la culotte et faisait évoluer ses doigts dans le nectar soyeux de Sophie. Ses doigts montaient et descendaient le long de ses lèvres, décrivaient des cercles sur le clitoris, s’enfonçaient dans le jeune vagin, puis chargés de ce jus venait en humidifier le petit bouton.

Sophie étouffa son orgasme en se mordant les lèvres, puis se relâcha. Donatienne n’avait rien perdu du spectacle.

L’homme, sa besogne accomplie, tapota gentiment sur son minou puis se retira. L’air de rien, il replongea dans le journal, regarda sa montre, puis se leva et quitta le wagon pour un autre.

Les deux filles restèrent quelques instants sans se parler.

« Qu’est-ce qu’il t’a pris » dit finalement Donatienne. « Tu te caresses, puis tu te laisses tripoter par un vieux, mais tu as le feu au cul ou quoi? ».

Sophie ne savait plus trop quoi dire. Elle balbutia qu’elle n’avait pas pu s’empêcher, que c’était inexplicable. Elle s’empressa d’ajouter que c’était évidemment la première fois que cela arrivait.

« Tu m’as faite sacrément mouiller, dis donc. » lui sourit alors Donatienne. « T’es folle, toi , tu sais, j’ai pas eu de mec encore, mais je partage quand même mon prénom avec le marquis de Sade! ».

Ces paroles réconfortèrent Sophie, qui lui confia que c’était la première fois qu’un garçon, enfin qu’un homme la faisait jouir. Qu’elle n’avait eu d’orgasme qu’en se caressant… de temps en temps.

Donatienne lui fit un sourire entendu.

Le train arrivait en gare du Havre et elles en restèrent là dans leurs confidences.

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