Ville de province au ciel tout gris
par Jean-Sébastien Tiroir
Ville de province au ciel tout gris
Où j’ai envie de faire pipi
J’entre dans cette grande brasserie
Me commande vite fait un demi
Me dirige vers les toilettes
Pour aller faire ma pissette.
Des urinoirs il y en a deux.
Devant l’un d’eux, je sors ma queue
Mais voici qu’un importun voisin
S’installe à l’endroit mitoyen
Costume, cravate et belle prestance
J’ignore ce qu’il manigance
Quand il exhibe sa pine puis l’astique ?
De la voir si belle me fout la trique
L’inconnu ose une main vers ma bite
Nous allons dans une cabine bien vite
A la barbare on se débraille
On se pelote vaille que vaille
Me voici entre ses cuisses à genoux
Sa queue dans ma bouche a très bon gout
Il s’intéresse à mon joli derrière
Introduit un doigt sans en avoir l’air
Et voilà qu’on frappe à la porte
– Jean-Pierre, il faut que tu sortes
Dit une voix de femme déterminée
– Un instant je ne l’ai pas encore enculé !
– On nous attend, nous sommes en retard
On se rhabille, on remonte vers le bar.
– Mon mari n’est pas sérieux
Il aime trop les queues.
Désolée qu’il n’ait pas été jusqu’au bout
Mais voici ma carte, venez chez nous
Il vous enculera devant moi sans aucune hâte
Pendant que je me branlerais la chatte !
Et je vous offrirais ma pisse.
Qu’il vous faudra boire avec malice…
Et voilà que je me réveille, la tête sur l’édredon
Quand aurais-je fini de faire des rêves à la con ?
24/02/17
Il fait des rêves intéressants, le père Tiroir !
Délicieuse paillardise !
Délictueux délire, mais ce pourrait être une histoire vraie
Pourquoi être sérieux quand on peut en rire ?
Hilarant !
les vers sont de mirlitons mais je me suis bien marré !
Magie de la poésie. Le flash érotique fonctionne en quelques vers, là où il aurait fallu deux pages de proses