Vendeuse de chaussures
(version en rimes)
par Maud-Anne Amaro
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» Pour bien réussir dans la chaussure
Portez tout simplement
Un corsage dont l’échancrure
Laisse voir des trésors charmants.
Le client qui plonge dans l’ouverture
Grisé, dira » Ca y est !
C’est tout à fait ma pointure,
C’est exactement la forme qui me plait ! «
Tout le monde était content de mes services
Mais la boutique déménagea à Nice.
Alors, et toujours dans la chaussure
Je cherchais un autre emploi un peu plus sûr.
Au rayon des femmes, on me fit œuvrer,
C’est que ce n’est pas le même métier !
Une grande blonde en chemisier de satin
Voulu un jour essayer de beaux escarpins.
Lentement, elle dégagea son pied droit
Nous étions en été, il était nu comme il se doit,
Finement ciselé, la cambrure parfaite
Les ongles frais vernis, comme pour une fête
» Quel pied vous avez là, c’est une œuvre d’art ! «
Ne puis-je m’empêcher de m’exclamer, piquant mon fard.
» En principe ils plaisent bien ! » Répondit la cliente.
» Que la peau en est douce ! » Repris-je, innocente.
» Cela donne envie de les embrasser, pas vrai ? «
Me nargua l’inconnue me les approchant très près.
» Alors fait le vite, personne ne fait attention à nous «
Je ferme les yeux, embrasse le divin pied, à genoux,
Je ne peux me retenir de les étreindre davantage,
Je mouille à la vue de ces trésors, ne suis guère sage,
Je suce les orteils goulûment, mais sans aller trop vite,
Les traitants comme s’il s’agissait de petites bites.
N’y tenant plus, je porte ma main à mon sexe.
» Emmène-moi dans l’arrière boutique ! » Dit la belle, sans complexe
Nous y allons et elle se déshabille, elle est pressée.
Je lui embrasse les seins, et ses tétons érigés.
Je lui lèche la chatte, me régale de son odeur
Je lui baise les lèvres, avec une vive ardeur
A mon tour, je retire mes vêtements
Je lui place son pied sur mon sexe. Tranquillement
Elle agite son orteil sur mon clitoris érigé
Et la laisse m’exciter jusqu’à l’apogée.
Des sensations parcours mon corps
J’ai la chair de poule, mais j’en veux encore.
Je me fais branler par le pied d’une femme et n’ai point de honte.
Elle fait cela merveilleusement, je suis bien, et l’orgasme monte.
Je ne peux me retenir de hurler mon plaisir
Mes yeux s’ouvrent ravis devant son sourire
J’ai rêvé toute éveillée.
Nous sommes habillées
Et il n’y a pas d’arrière salle, pour les clients coquins,
Mais j’ai son pied dans ma main
La cliente essaie sa chaussure
« Je vais prendre cette paire dit-elle, c’est ma pointure ! »
Elle part en me laissant sa carte.
Voilà que je deviens écarlate
Je sais alors que ce soir je la rejoindrais.
Et qu’avec elle je prendrais mon pied pour de vrai !
Les 8 premiers vers sont extraits d’un chanson tirée de l’opérette assez déconnante » Dédé » qui connut un énorme succès à sa sortie en 1921 (musique de Henri Christiné, livret d’Albert Willemetz)
Pour info l’opérette a été portée au cinéma en 1935 par René Guissart avec Albert Préjean et Danielle Darrieux, et ce n’est pas mal du tout. trouvable en DVD chez René Chateau.
Un peu court mais tout mignon
Et puis l’illustration… Oh lala !