Je suis modèle dans la photo. En fait c’est mon métier. Et malgré que je
n’ai jamais l’habitude de mêler mes histoires de chair à mon travail, cette
fois-ci je ne pouvais faire autrement que de saisir l’occasion. Elle était
trop délicieuse.
Je m’en souviens encore, c’était un jeudi. Un ami avait besoin de mes
services, mais aussi de ceux de ma copine ( elle est aussi modèle). Nous
nous étions rendues rapidement, en hâte de savoir en quoi allait consister
son projet, puisqu’il n’avait pas voulu nous le divulguer. Ce n’est qu’une
fois au studio qu’il nous le dit. Il nous fallait tout simplement jouer les
femmes sauvages et ce, recouvertes d’argile. Voilà une idée bien agréable!
Nous nous empressâmes donc d’accepter pour filer vers une petite salle
adjacente pour nous dévêtir et nous couvrir de cette matière grise qu’il avait
tout spécialement fait détremper pour la bonne cause.
J’avoue qu’au départ, j’avais bien loin en tête l’idée d’en profiter. Mais
ce qui se produisit dans cette petite pièce alluma en moi un brasier qui ne
put s’éteindre.
C’est que s’enduire d’argile fut chose bien facile pour les bras, le ventre
et les jambes… mais pour le dos, il nous fallait bien un peu d’aide. Alors
nous nous donnâmes mutuellement un coup de main. D’abord tel un jeu qui fit
éclabousser la substance froide et lisse, cela tourna en réelle scène chaude
entre moi et elle. Dans de lestes mouvements, nos doigts puis nos mains
entières filèrent de notre dos au ventre, creusant du pouce nos hanches au
passage, puis, d’un sourire en coin, faire dresser nos seins transis par la
froideur et la douceur de l’argile. Une main sur la joue, geste coulant
jusqu’à la gorge, jusqu’à ce que nos bouches se collent sans vouloir se
quitter. Alors nos doigts boueux s’agrippèrent aux cheveux de l’autre, les
salissant du même coup. Ah! C’était tout à fait divin : nos deux corps ainsi
enduits se frôlant pour créer un étrange bruit humide. Cela me fit
totalement perdre la tête, dévorant la bouche de ma copine tel un fruit
juteux.
Malheureusement, la voix impatientée de notre employeur vint rapidement
mettre un frein à nos idées de pousser le tout plus loin encore. Nous
devions nous presser un peu. Alors, un peu piteuses, mais surtout affamées,
nous quittâmes la pièce. Et quand ses yeux nous croisèrent, ce fut pour
s’agrandir comme jamais. Ses épaules en tombèrent comme sa mâchoire. Ça y
est…j’avais le doigt sur un point faible de sa part. Comment pouvais-je
laisser passer une telle chance? Je suis trop joueuse pour m’y refuser. Mais
je préférai attendre le bon moment.
S’enchaîna à la suite de cela tout un rouleau de demandes, d’idées,
d’approbation et d’insatisfaction. Les flashs éclataient dans le studio
selon le caprice de nos pauses et de notre photographe ravi. Le rôle à jouer
était divin. Je l’adorais… prendre un regard cruel et sans pitié, mais
encore combien pervers et sensuel.
Finalement, ce qui ne devait être que le travail tourna au jeu que je
mijotais avec grande joie. Et comble de bonheur, sans même que j’aie besoin
d’en souffler un mot, ma copine se fit ma sublime complice.
De plus en plus, nous commençâmes à en faire à notre tête, n’écoutant plus ses
demandes. Nous nous frôlions impudemment sous ses yeux, lui lançant au
travers de la lentille de l’appareil nos regards les plus brûlants. Et si
autant il a su adorer… autant il en était tourmenté. C’était évident. Il
était passablement nerveux, adoptant de plus en plus de petits tics tout à
fait charmants. Et cela n’eut d’autre effet que de m’encourager, bien sûr.
Alors, nos mains s’approprièrent le corps de l’autre, effritant au passage,
d’une caresse passionnée, l’argile séchant rapidement. Nos joues se
touchèrent tout comme à peine nos lèvres. Puis les baisers auquels nous avions
dû mettre fin s’enchaînèrent et ce, malgré le goût terreux qui nous envahit la
bouche. Ce n’était plus une simple passion, c’était un véritable délire,
presque dangereux.
Les flashs cessèrent. Plus un bruit. Vainqueur, je me retournai alors vers
lui, plongeant aussitôt mon regard dans ses pauvres yeux perdus et alors lui
sourire des plus vilainement.
» Tu le fais exprès, avoue… » gémit-il en essayant malgré tout de garder
toute sa tête.
Lui qui me connaissait pour avoir déjà été un de mes amants, était loin
d’avoir tort.
« Bien sûr que je le fais exprès, mon joli », lui ai-je souri avant d’embrasser
encore fougueusement ma copine qui me quémandait ce baiser.
Puis, je lui fis signe de s’approcher. Je le voulais.
Son sang froid n’a pas duré plus longtemps. L’appareil s’est doucement posé
au sol. D’un pas décidé, il s’est avancé jusqu’à nous, l’œil brillant,
espérant sans doute une bien belle gâterie après avoir tant souffert de mon
petit jeu. Et cette gâterie, il l’eut bien assez vite, car aussitôt qu’il
fut bien assez près de moi, je m’empressai de l’attraper par son chandail et
de l’attirer vers moi. Son corps entra en collision avec le mien dans une
brutalité enivrante. Et aussitôt, ma bouche se blottit contre la sienne.
Sans plus de gêne que je pus en avoir, ses mains bondirent sur moi, frottant
avec vigueur l’argile pour se donner plus de chemin libre pour ses futurs
baisers. Et moi, je le laissai faire, m’en délectant, m’imprégnant de sa
voracité délicieuse qui me malmenait. Son impatience me rendait folle de
joie, mais aussi me donnait un appétit plus grand.
Soudain, quelque chose m’égratigna violemment le dos. Des ongles, il ne
fallait pas en douter. Je ne pouvais donc pas prendre mon plaisir comme bon
me semblait ? Alors c’est courroucée que je jetai un regard par-dessus
mon épaule pendant que mon amant me dévorait la gorge et la poitrine.
Ma copine me lança aussitôt un regard aussi cruel, mais aussi oh combien
jaloux. Ah! Si elle en voulait aussi, elle allait en avoir ! Je poussai donc
mon ami qui sembla ne rien y comprendre pour l’attraper elle. Et à mon tour je
la malmenai un peu. C’était comme une sorte de petite vengeance pas très
vilaine… puisqu’elle aimait cela. Je la couvris de baisers auquels je ne lui
laissai aucune chance de participer, creusant sa chair de mes doigts. Ses
jambes en ramollirent. Je dus donc la tenir plus fort contre moi encore.
Alors, j’en profitai pour plonger ma tête dans son cou. Ce petit coin
sensible, je le chatouillai de ma langue, le creusai pour finalement le
mordiller avec grande joie. Aussitôt, elle se mit à roucouler joliment,
ramollissant, tout près de l’évanouissement. Puis, entre deux morsures, je
me retournai et soufflai:
» Tu aimes ce que tu vois, chéri? » » J’adore… » » Et tu la voudrais pour
toi, ce joli petit trésor? »
Après une hésitation, il me fit signe que oui. Je savais qu’il la désirait,
cette belle enfant. Il me l’avait déjà avoué. D’un dernier baiser pour elle,
je la lui laissai gentiment en lui conseillant de la garder hors d’esprit…
car elle est dure d’approche sinon. Et heureux, il laissa passer sur elle le
fruit son désir. Moi, je les regardai, excitée de plus en plus à les voir
s’enflammer, les enviant presque, mais me préservant le meilleur pour la
fin. En fait, je ne faisais que caresser doucement ma copine telle une
protectrice.
Ce petit jeu entre eux deux dura un certain temps… celui que prit mon ami
à se lasser de l’embrasser et à passer, disons aux choses sérieuses. La
débarrassant de sa petite culotte irrécupérable, il l’étendit sur le dos.
Son chandail s’élançant dans les airs alors que déjà il essayait de se
défaire de son pantalon. Et cet empressement ne put faire autrement que de
me faire sourire. Les cuisses de ma copine s’écartèrent sous la volonté de
ses mains. Alors plana jusqu’à nos nez sa fine odeur alléchante de toute
jeune femme. Mon ami en fut des plus enchantés. C’est alors que, l’eau à la
bouche, il colla ses doigts sur cette petite fleur rose dont le nectar déjà
coulait à grands flots. Des caresses subtiles s’en suivirent. Ma copine
cambra le dos en soupirant et en tournant l’œil. Sa beauté ainsi était sans
pareil. Je m’empressai alors de poser ma bouche sur la sienne. Je n’en
pouvais plus de ne rien faire outre que languir.
Soudain, je la vis ouvrir grand les yeux, cessant du même coup de participer
à mes embrassades. Curieuse, je regardai pourquoi. L’audace et le désir de
mon ami l’avaient à présent poussér à enfouir en elle le membre gonflé qui
l’honorait. Il le faisait avec lenteur, se délectant de chaque centimètre
gagné en elle, dans cet étroit passage d’une grande chaleur. Il en râlait de
bonheur à chaque petit coup de bassin donné. Puis doucement, il se laissa
sortir d’elle. Cependant, quand il voulut l’envahir une seconde fois, mais
de tout son délire et sa gaucherie d’homme, ma copine se dressa comme une
bête pour se jeter vers son épaule et le mordre violemment… Hum…
peut-être aurais-je dû lui dire qu’elle n’aime pas baiser avec des
hommes… Et puis non! Car maintenant, je pouvais aller le consoler de
son affreuse découverte.
À 4 pattes, je filai lentement jusqu’à lui assis au sol, l’air hagard.
Doucement, je l’enjambai après avoir retiré seule ma propre culotte.
Maintenant assise sur lui, je pris ses mains pour les poser un peu partout
sur mon corps, comme si je lui apprenais à me caresser, et ce tout en
embrassant gentiment la marque rouge. Puis, ce fut plus fort que moi, je
redéposai mes dents sur sa morsure pour attendre une réaction qui ne se fit
pas attendre. D’un air mauvais, il se retourna vivement vers moi, mais
plutôt que de lui laisser le temps de placer un mot de sa colère, je plaquai
brusquement ma bouche contre la sienne. Cette frustration et ce désir
aussitôt explosèrent, lui redonnant toute la vigueur qu’il avait pu avoir,
puisque son sexe déjà cherchait à conquérir le mien bien humide. Et cette
fougue, nous la partageâmes dans un jeu sexuel presque dangereux. Il
m’empala sur son membre avec une détermination éblouissante, ce qui me ravit
et me fit doublement soupirer. Et aussitôt, puisque j’étais au-dessus,
j’imprimai un rythme effréné à la hauteur de ma rage et ma passion. C’est à
peine si nous nous laissions le temps de reprendre notre souffle. Nos mains
pétrissaient la chair de l’autre avec ardeur. C’était enflammant et divin !
Puis, d’autres mains vinrent secrètement s’accrocher à mes hanches, celle de
ma chère petite Cassy. Et bientôt, sa joue se colla dans mon dos comme ses
lèvres. J’en fut des plus heureuses encore alors que mon ami dut s’en prendre
à mes seins au lieu de mes hanches. Et de cette étreinte, elle décida
elle-même de nous obliger à un rythme plus calme que le nôtre de toute
évidence. Elle me fit bouger le bassin, rouler les hanche et creuser le dos,
réussissant ainsi à me placer de manière à sentir davantage tout le plaisir
que pouvait me procurer l’engin de mon présent amant, mais surtout à me
faire atteindre un orgasme qui me foudroya l’échine. J’y perdis totalement
l’esprit, ayant presque les larmes aux yeux.
» Viens sur elle… » souffla la faible voix de ma copine à l’égard de ce
pauvre garçon y prenant grand plaisir.
Et comme elle le lui avait demandé, quand il sentit monter en lui ses
propres frissons, il s’empressa se jaillir de mon sexe pour laisser filer
dans les airs les giclées de son sperme. Celui-ci retomba impudemment sur mon
ventre et mes seins. Et satisfait de cette gâterie, il laissa choir sa tête
contre mon épaule, le souffle court, le front en sueur.
qui glissait sur moi en un agréable chatouillis pour le mettre dans sa
bouche et aussitôt m’embrasser, comme si elle voulait ainsi partager sa
découverte.
Suite à ceci, mon ami ramassa son matériel tout comme ses vêtements alors
que nous allâmes nous doucher ensemble sans pouvoir faire autrement
qu’échanger encore quelques indiscrètes caresses entre elle et moi.
Raphaëlle (ex) modèle photo, un peu bizarre, parfois !
Première publication sur Vassilia, le 23/09/2001 (mis en ligne préalablement
sur le site de SophieXXX)
le fantasme est particulier mais bien décrit. Ça change un peu !