Martinov 25 – Les agents secrets – 7 – Un petit coup vite fait par Maud-Anne Amaro

Martinov 25 – Les agents secrets – 7 – Un petit coup vite fait par Maud-Anne Amaro

Mercredi 11 septembre.

Quand Blotz-Henri se rend à la machine à café, il retrouve ses groupies habituelles. Echanges de bisous et propos divers. Il n’a, lui semble-t-il jamais vu, du moins à cet endroit cette belle asiatique qui sirote son café d’un air rêveur.

Leurs regards se croisent, ils échangent un sourire.

– C’est qui cette nana ? demande-t-il à sa voisine.
– La chinoise ? Je crois qu’elle travaille en bas, leur machine est peut-être en panne.

La pause-café dure bien une vingtaine de minutes, après quoi tout le monde se disperse, Blotz-Henri regagne son bureau, Wan Ting Koh lui emboîte le pas.

– On s’est déjà vu quelque part, me semble-t-il ! L’interpelle-t-elle.
– Si c’était le cas je m’en souviendrais ! Répond-il, tout sourire.
– C’était sur un plateau de tournage…
– Je ne suis jamais allé sur un plateau de tournage…
– Vous me faites marcher !
– Mais non !

« Bon, il n’a pas l’air décidé à me draguer, soyons directe ! »

– Vous savez, nous les asiatiques, nous allons toujours droit au but, j’ai envie de vous dire que vous êtes un bel homme et que vous me plaisez.
– C’est gentil !
– Mais si je ne vous intéresse pas, je n’insisterais pas.
– C’est tout à votre honneur ! Je vous laisse, j’ai du travail !
– Vilain monsieur ! Je vais être toute triste ! Snif, vous n’auriez pas un kleenex.
– Ce n’est quand même pas moi qui vous fais pleurer ?
– Que voulez-vous, je suis hypersensible.
– Bon venez avec moi dans mon labo, je vais vous passer un kleenex.

Sur place Wan Ting Koh fait signe à Odette de quitter le lieu, après avoir pris le kleenex, elle se dirige vers la porte, et l’air de rien pose sa main sur la braguette de Blotz-Henri.

– Mademoiselle, vous exagérez !
– Vous n’aimez pas qu’on vous touche la bite ?
– Sortez immédiatement !
– Mais vous bandez !
– Ne m’obligez pas à appeler la sécurité !
– Et vous allez leur dire quoi ? Que vous êtes agressé par une nymphomane asiatique ? Hum, c’est tout dur maintenant, je vais la sortir !

Elle la voilà qui dézippe la fermeture du chercheur.

– Mais arrêtez, si ma secrétaire revient…
– Ça n’en sera que plus excitant !
– Vous êtes cinglée !
– Verrouillez donc votre porte.
– Il faudrait pour cela que vous me lâchiez la bite !

Et Daniel Blotz-Henri qui il y a juste un instant voulait se débarrasser de cette encombrante visiteuse, se surprit lui-même en allant verrouiller la porte. Puis il revint vers la chinoise et lui offrit son membre à sucer

– Tu m’as bien eu, petite pute ! Allez régale toi !

Blotz-Henri s’est affalé dans son siège à roulettes ce qui fait que Wan est ainsi obligée de s’agenouiller pour accéder à sa bite.

Mais ce n’est pas un problème et rapidement elle déroule tout son art de la fellation pratiquant de longues gorges profondes, puis titillant le gland du bout de sa langue, flattant les couilles…

– Si vous pouviez baisser votre pantalon ce serait plus pratique.
– Mais pourquoi ?
– Ce sera mieux, faites-moi confiance.

Blotz-Henri baisse son pantalon et son caleçon mais les garde sur les chevilles. Du coup la main de la chinoise peut passer entre ses cuisses et un doigt préalablement mouillé peut venir taquiner l’anus.

– Mais vous faites quoi ?
– Chut, vous n’allez pas me dire que vous n’aimez pas ça, tous les hommes aiment ça !

L’homme ne sait que répondre et se laisse doigter le cul. Il ne trouve pas la chose désagréable.

– On se fait une petite baise vite fait ? Lui propose la chinoise.
– Euh, c’est-à-dire…
– Un problème ?
– Non, mais je prends des médicaments en ce moment, j’ai du mal à aller jusqu’au bout…
– Mais tu bandes ?
– Oui !
– Alors pas de problème. Tu vas me prendre par le cul, j’aime bien ! Tiens, voilà une capote !

Et tandis que Daniel Blotz-Henri s’encapuchonne, Wan s’arcboute contre le bureau après avoir dégagé son joli postérieur et se laisse enculer ainsi.

Odette frappe à la porte.

– Une seconde ! Lui répond Daniel.

Odette fait semblant de ne pas avoir entendu et ouvre avec la clé qu’elle a toujours sur elle.

– Oh !

Odette n’a jamais pris de cours d’art dramatique, mais là, la surprise n’est même pas feinte. Son patron, pantalon et caleçon sur les chevilles est en train de besogner Wan Ting Koh sur la table et rouge de confusion vient de stopper son élan. Il ne sait ni dire ni faire.

La chinoise réajuste sa tenue comme si de rien n’était.

– Dommage cette interruption, mais nous pourrons reprendre ce soir, je vous attendrais à la sortie.
– Mais non…
– Mais si…

Et elle quitte les lieux laissant Odette et son patron en tête à tête.

– Oui, ben quoi, j’ai bien le droit de m’amuser, vous n’allez pas m’en faire un mélodrame ?
– Ben sûr que non, mais imaginez ma surprise !
– J’espère que vous aurez l’intelligence de ne pas aller raconter ça à tout le monde.
– Non, mais vous devriez remonter votre pantalon.
– Il ne s’est rien passé, vous comprenez, ça Odette, il ne s’est rien passé, c’est un concours de circonstances… Et puis merde, je n’ai pas à me justifier.

Daniel s’assoit à son bureau, incapable de réaliser ce qui vient de lui arriver, il essaierait bien de se renseigner sur cette fille mais se dit que cela serait propice à alimenter les ragots.

« Cette fille cherche quelque chose, c’est une intrigante, je voudrais bien savoir… »

Mais il se rend compte que la seule façon de savoir c’est d’accepter le rendez-vous qu’elle lui propose ce soir…

« Mais je serais sur mes gardes, elle ne m’entortillera pas, ou alors je ne m’appelle plus Daniel Blotz-Henri ! »

Dès 9 heures Gérard Petit-Couture était en faction sur sa moto, à cinquante mètres du domicile du professeur Martinov. Il voit entrer Olga 30 minutes plus tard.

« Ce doit être elle ! Effectivement elle a l’air canon ! »

Olga avait téléphoné de bonne heure, Béatrice l’informe alors que les tests étaient satisfaisants. Elle ne s’attarda pas chez Martinov, ce dernier prétextant un rendez-vous important avec un client… Mais signa comme prévu un contrat dans lequel tout était faux : identité, adresse, signature.

Quand elle sortit, elle regagna sa voiture, Gérard en moto, la filocha jusqu’au Boulevard Lannes à Paris, elle se présenta à la grille de l’ambassade de Russie où elle pénétra le plus facilement du monde après avoir exhibé un badge.

« Merde, dans quoi je me suis fourré ? Ça risque de m’emmener top loin, cette affaire ! »

Il téléphone de suite à Martinov.

– C’est une Russe, elle vient d’entrer à l’ambassade, je fais quoi maintenant ?
– C’est toi qui vois si tu veux continuer…
– C’est une espionne russe ! Mais comment a-t-elle pu savoir qu’un mec faisait ce genre d’expérience au CNRS ?
– Il doit y avoir une taupe !
– Bon, à mon avis la nana vient rendre compte à son supérieur, elle ne va pas coucher là, je vais attendre un peu, sinon, ben on en reparlera.

Effectivement Olga rend compte à Pavel Ivanov, le chef du renseignement de l’ambassade russe.

– Mission accomplie, chef, Martinov va travailler sur le produit.
– Il va travailler, mais est-ce qu’il va réussir ?
– Je saurais le motiver ! Ais-je carte blanche ?
– 15 jours ça va ?
– Je préfèrerais trois semaines.
– D’accord, vous avez carte blanche, voilà la petite mallette magique, vous y trouverez de l’argent, une carte de crédit professionnelle d’une société tchèque, un passeport tchèque, une bombe miniaturisée…
– Pour quoi faire ?
– Pour parer à toute éventualité ! Pendant cette période vous vous interdirez tout contact avec l’ambassade y compris par téléphone. Idem pour vos amis russes En cas de nécessité absolue, mais uniquement dans ce cas, vous utiliserez la procédure d’urgence. Bonne mission Olga Boulganine.
– Merci Pavel Ivanov.
– Une dernière chose Olga !
– Oui ?
– J’aimerais beaucoup coucher avec vous !
– Oui, mais cette envie n’est pas réciproque, Pavel !
– Pour réussir vos missions, vous couchez, non ?
– Qu’en savez-vous ?
– Ça fait partie des conditions de recrutement, à ce que je sache !
– Sans doute, mais je fais toujours un distinguo entre le boulot et ma vie privée.
– C’est donc sans espoir ?
– Au revoir Pavel !

L’entretien a duré un bon quart d’heure à l’issue duquel Olga sort de l’ambassade. Gérard qui ne l’attendait pas si tôt la filoche. Il la suit jusqu’à la rue de Turenne, elle se gare dans la rue et franchit le portail ouvert. Gérard inspecte les boites aux lettres, il n’y a qu’un seul résident à consonnance slave « Sykova ».

« Je ne peux pas faire grand-chose d’autre pour l’instant. La draguer ? Mais les agents secrets sont formés à ne pas se laisser piéger par ce genre de situations. »

Il attend néanmoins quelque temps, elle ressort et se rend à pied dans une supérette du coin afin d’y effectuer quelques achats qu’elle règle avec une carte bancaire. Rien de bien passionnant donc.

Gérard décide alors d’explorer une autre piste, sachant que la formule du B107 n’est pas sortie toute seule du laboratoire de Blotz-Henri, les deux suspects naturels sont donc le chercheur lui-même et sa secrétaire.

Grace aux relations qu’il a conservées, il obtient facilement le nom et l’adresse de la secrétaire du chercheur.

Odette Morvan, rue de Charenton.

Il s’y rend, uniquement pour contrôler si l’adresse qu’on lui a fournie reste toujours valable. Il attend qu’une personne entre pour lui emboiter le pas. L’escalier et l’étage sont indiqués sur la boite aux lettres…

« L’adresse est bonne, je reviendrais ce soir. »

A suivre

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3 réponses à Martinov 25 – Les agents secrets – 7 – Un petit coup vite fait par Maud-Anne Amaro

  1. Lagrange dit :

    Il est toujours préférable de prendre son temps mais parfois les choses ne se passent pas comme on le voudrait

  2. james dit :

    J’aime l’attitude de Wan, cette jeune femme qui parle crument à un homme et qui aime le sexe.

  3. Stablinski dit :

    La vie sexuelle du CNRS !

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