Manon – Chapitre 1 par Manon

Manon – Chapitre 1 par Manon

Une envie ce mardi soir de partager mes premiers émois saphiques, quelques bribes de vie ; en 2002, jeune infirmière diplômée, j’avais eu la chance d’être affectée dans le service cardiologie d’un grand hôpital parisien. Cinq infirmières de jour et deux de nuit, novice j’étais le plus souvent affectée aux gardes de nuit. Sauf à ce qu’ils y aient des cas délicats, la nuit dans le service était souvent assez calme.

Installée dans le local qui nous était réservé, je finissais de remplir les dossiers des patients et d’y consigner les informations recueillies (tension , pouls, température… et les éventuels commentaires pour autant qu’ils soient pertinents).

Une fois cette routine terminée, je laissais mon esprit vagabonder vers des pensées moins sages. Je suis ronde, même très ronde et je l’ai toujours été. Gros seins, grosses fesses et un ventre un peu rebondi le tout habillé d’une peau très claire, voilà mon portrait qui à défaut d’être flatteur n’en est pas moins très réaliste ; longtemps complexée par ce corps bien éloigné des canons servis sur le papier glacé des magazines, ma vie sentimentale s’en est longtemps ressentie. A 22 ans j’avais eu peu d’aventures et aucune ne m’avait satisfaite ; les quelques garçons que j’avais connus ne m’avaient jamais donné beaucoup de plaisir or le physique est sans rapport avec la sexualité ; la mienne était débordante et l’avait toujours été. Adolescente, lorsque nait le désir, sans me poser beaucoup de questions c’est vers une fille que je m’élançais. Pourquoi ? Je n’en savais rien, je me souviens seulement que Victoire ma voisine au lycée m’attirait et ses regards insistants me laissaient penser que la réciproque était vraie. Brune, charnue, la peau mate, tout mon contraire, Victoire était elle aussi timide avec parfois des propos sans filtre qui m’amusaient et me séduisaient. Ma timidité et mes complexes disparaissaient cependant lorsque mes désirs prenaient le dessus et un jour, toutes les deux penchées au-dessus du lavabo des toilettes à nous maquiller maladroitement, je m’approchai d’elle pour déposer, sans un mot, un baiser dans son cou. Surprise par mon audace je le fus aussi par sa réaction car elle n’en eut pas ou plus exactement elle tourna la tête vers moi et ouvrit légèrement ses lèvres qu’elle humecta de sa langue ; notre baiser troublé par la sonnerie de la fin de récréation ne dura pas aussi longtemps que nous l’aurions voulu. Ce baiser fut suivi de nombreux autres pendant les jours qui suivirent et bien que voisines, nous échangions fiévreusement des sms pour décrire nos émotions.

– J’ai adoré ton baiser
– Moi aussi, j’en ai encore envie

Ma main passa sous mon pupitre pour caresser sa cuisse tandis que le bout de ma ballerine se promenait sur sa cheville ; elle me rendit ces caresses. Désormais pendant nos cours chaque fois que nous le pouvions, nous échangions ces petits gestes avec discrétion sans que personne ne s’en aperçoive. Arrivé le vendredi, elle comme moi, chauffées par ces nombreux baisers et ces chastes caresses nous voulions confusément aller plus loin.

– On se retrouve dans les toilettes après le dernier cours ?
– Ouiiiii

Le cours de philo terminé, nous rangeâmes sans précipitation nos affaires, laissant notre classe comme les autres quitter le collège avant de nous retrouver. Cette fois-ci, enfermées dans une des toilettes nos baisers furent sans fin, nos salives se mêlaient au rythme de nos langues tandis que nos soupirs se firent plus insistants. Enlacées, nos corps s’étaient rapprochés pour entamer un ballet de frottements.

La première je détachais une main de sa hanche pour la passer sous son haut et trouver son sein tiède ; Victoire la langue immobile dans ma bouche se laissa faire et je m’enhardis à sortir chacun de ses seins des bonnets. Que j’ai aimé ce moment ! Mes mains avides les caressaient, mes doigts passaient sur ses tétons que je fus surprise de sentir se dresser sous mes caresses. Nos bouches détachées, Elle avait posé sa tête sur mon épaule et là comme abandonnée je n’entendais que ses gémissements. Le collège allait fermer et nous ne pouvions rester beaucoup plus longtemps.

– On va chez moi, ma mère rentre tard ce soir ?
– Laisse-moi envoyer un sms pour prévenir la mienne.

Je vivais seule avec ma mère à l’époque dans l’est de Paris ; sans être grand notre appartement était confortable et je possédais chambre et salle de bain séparées. A peine la porte fermée, nos bouches se collèrent et c’est ainsi que je guidais Victoire vers ma chambre. Elle n’était pas plus expérimentée que moi et allongées l’une contre l’autre, nos mains parcouraient nos corps encore habillés ; la première je plaçais une main sur son jeans que je frottais furieusement. D’elle-même elle replia la jambe pour mieux offrir cet entrejambe ; lorsque je la déboutonnai et fis glisser la fermeture éclair elle saisit ma main.

– J’ai fait un match de volley à l’heure du déjeuner et je n’ai pas eu le temps de prendre une douche.

J’avais en effet remarqué qu’elle dégageait une odeur de transpiration.

– Ne t’inquiète pas, ça ne me dérange pas.
– Moi j’ai peur que ça te dégoute.
– Si tu savais ce que je mouille depuis ce matin, crois-moi je n’ai rien à t’envier.
– Oui mais de toi rien ne me dégoute.

Je la regardais interloquée par cette phrase.

– Vraiment ?
– Vraiment je pense à toi tous les soirs et j’imagine des choses que tu pourrais me faire.
– Lesquelles ?
– Difficile à dire mais tu peux me faire tout ce que tu veux.

Sans qu’elle s’en doute ses paroles avaient déclenchées chez moi une poussée d’excitation dont je sentis les effets dans ma culotte. Élevée au porno comme toute ma génération, ma culture s’arrêtait là faute de pratique mais j’avais dévoré de nombreuses vidéos de lesbiennes en tous genres. Nous nous sommes vite retrouvées en culottes et allongée sur elle, nous frottions nos seins ; les miens en mains, le va-et-vient de mes tétons sur les siens les fit pointer et je fus surprise par l’excitation que le frottement de ces petits appendices pouvait engendrer. Elle était partagée à en juger par les bruits comme par les mouvements de Victoire.

– Tu veux qu’on se caresse ?
– Hmmm oui, je peux te caresser ?
– Bien sur

Ma main se posa sur sa culotte aussi humide que la mienne ; au fur et à mesure, mes doigts appuyaient sur la fente jusqu’à ce que je les introduise sous le tissu. Sa caresse était timide, suivait mon rythme jusqu’à ce qu’encouragée par mon geste elle se décide à pénétrer dans ma culotte. Nous nous masturbions avec passion lorsqu’elle fit un geste inattendu en portant ses doigts à sa bouche.

D’abord étonnée et désarçonnée je compris vite ce qu’elle avait voulu dire plus tôt.

– Tu aimes ma mouille ?
– Tellement

Je fis glisser ma culotte et posai le gousset sur sa bouche. Se contentant de la sentir longuement, elle sortit la langue pour la lécher.

– Ça te plait ?

Elle hocha la tête toute à son œuvre. Je m’accroupis naturellement au-dessus de sa bouche qui s’empara fiévreusement de ma vulve l’aspirant, la léchant. A mon tour je retirai sa culotte ; en effet la partie de volley avait dû être intense !

Je contemplai cette fente humide et odorante un long moment ce qu’elle ressentit comme une hésitation et resserra brusquement les cuisses.

– Je t’avais dit que tu serais dégoûtée !
– Tu sens fort mais je ne suis pas du tout dégoûtée ; écarte les cuisses.

Obéissante, le compas s’ouvrit et là je saisis ses lèvres entre mes doigts pour l’ouvrir et approchai ma bouche. Son parfum intime me sauta au visage et à mon tour je lui prodiguai un long cunni. Pour la première fois je fis jouir une fille. Elle n’eut qu’un mot :

– Encore, s’il te plait, encore.

Elle attrapa mes mains et saisissant mes doigts elle me les fit pincer ses lèvres sans un mot. Fermement tenues, je les étirai de plus en plus fort au rythme de ses gémissements. J’avais à peine posé ma langue sur son clito que son corps se tendit avant de partir dans un nouvel orgasme. Ce ne fut pas encore une révélation mais ces moments je m’en souviens encore. A la suite de cet après-midi ou Victoire m’avait, elle aussi donné beaucoup de plaisir, ses gestes et ses désirs avaient aiguisé ma curiosité et je fis défiler de nombreuses vidéos, lus de nombreuses histoires sur la domination. Ainsi, à chaque fois que nous nous voyons, j’essayais de nouveaux jeux sans que je me souvienne qu’elle en ait refusé un seul. Incapable de m’acheter avec mon argent de poche les instruments que maniaient les dominatrices sur UPorn ou XHamster, je fis preuve de beaucoup d’imagination pour détourner tout ce que je pouvais receler notre cuisine ou notre salle de bains (brosses, pinces à linge, cuillère en bois, ceinture, …). Notre relation dura le temps d’une année de lycée ; son père muté en province, Victoire suivit ses parents. Nous continuons à correspondre mais je ne l’ai pas revue. Après quelques brèves tentatives avec des hommes, il m’était évident que je préférais les femmes.

J’en étais là de mes souvenirs lorsque Fouzia, la cheffe infirmière entra dans mon local. De 10 ans mon aînée elle dirigeait les infirmières de l’étage et j’avais souvent remarqué ses regards toujours bienveillants à mon égard.

– Tu as un moment Manon ?
– Oui bien sûr, la soirée est plutôt calme ; on a aucun patient en état grave.
– Suis-moi dans mon bureau.

Cheveux noirs et courts, Fouzia marchait devant moi ; sa blouse large dissimulait mal ses hanches et des fesses rebondies que ses pas faisaient tressauter.

Invitée à m’assoir, elle me regarda longuement avant de prendre la parole.

– Tu es là depuis quelques mois et je voulais savoir si tout allait bien.
– Merci, oui tout va bien je me plais dans ce service, on apprend beaucoup.
– Tant mieux. Je n’ai que de bons échos te concernant à commencer par moi.
– C’est gentil merci beaucoup.
– Ne me remercie pas, je le pense vraiment, j’observe ton travail et je suis impressionné par ta maturité.
– Tu sais j’avais envie de faire ce métier depuis longtemps alors…
– J’ai vu que tu faisais beaucoup de gardes de nuit ce qui est le lot des nouvelles. Ca ne te pèse pas trop ?
– Non pas du tout.
– Avec ces horaires, pas facile de garder un petit ami je suppose. Pardonne-moi pour cette note personnelle mais je tiens au bien-être de mes infirmières.
– Pas de problème, je comprends et de toutes façons je n’ai pas de petit ami ; j’ai des copines et elles connaissent mes contraintes.
– Désolée, je ne voulais pas m’immiscer dans ta vie privée.
– Je n’ai pas de pudeur à cet égard, ne sois pas désolée.
– Tu veux qu’on aille fumer une cigarette sur la plateforme.
– Oh, avec plaisir, je n’ai pas fumé depuis mon arrivée.

Pas terrible pour des infirmières de fumer mais nous étions nombreuses à être accro.

Il y a au bout de notre couloir, une sortie de secours qui donne sur une petite plateforme en plein air. Là accoudée à la rambarde, nous fumions en bavardant lorsque je sentis sa hanche toucher la mienne ; l’endroit était suffisamment large pour que ce contact ne soit pas innocent. D’abord surprise, je ne me dérobais cependant pas ; je trouvais Fouzia assez sexy mais je n’avais réfléchi plus loin sinon que j’aimais son gros cul.

En réponse, j’appuyais ma hanche contre la sienne et je sentis sa main se poser sur la mienne.

– Moi aussi j’aime les filles mais nous ne sommes pas de la même génération.
– Tu sais, une de mes copines est plus âgée que toi.
– Tu en as beaucoup des copines ?
– Deux ou trois.
– Quel appétit !

Je ris pour éviter de me dévoiler plus.

– Et toi ?
– Moi je suis seule depuis quelques mois. On s’est quittées avec 2 ans de vie commune.
– Je suis désolée pour toi ; ça a dû être une période difficile.
– Oui très ; Charlotte est partie avec une de nos amies, ça m’a beaucoup blessée mais les choses n’allaient plus très bien entre nous.
– La lassitude après 2 ans ?
– Pas vraiment, nos… je dirais nos gouts avaient divergés.
– Tu souhaites m’en parler ?
– Je me suis découverte, je ne sais comment te dire, c’est intime et on travaille ensemble.
– Tu sais je ne te demande rien mais tu peux m’en parler si tu le souhaites.
– Fétichisme, BDSM sont des choses qui te parlent.

Désarçonnée par la tournure de cette conversation, je tournais cependant mon visage vers elle en souriant.

– Oui bien sûr.

Je la sentis soulagée et heureuse de s’ouvrir à moi.

– Déjà dans ma culture l’homosexualité est mal acceptée mais les sexualités « alternatives » c’est encore pire.
– Peut-être mais ces sont des choses qui restent privées.
– Oui mais tu ne sais pas quelle pression ma famille exerce sur moi pour que je me marie.
– Moi j’ai eu la chance que mes parents l’aient accepté sans problème. Mais ces envies, tu ne les as jamais assouvies ?
– Oui et non ; je les avais depuis longtemps et Charlotte refusait ces pratiques, elle n’en avait pas envie. Au bout d’un moment ça me pesait et notre relation s’en ressentait.
-Je te comprends très bien ; moi je n’ai pas de barrière culturelle et ce sont des jeux que j’aime beaucoup.

Ses yeux s’arrondirent et elle resta un moment stupéfaite avant de poursuivre.

– Et tu es…dominatrice ou soumise ?
– La première, depuis quelques années.
-Tu me donnes très envie.
– Toi aussi.

Il était trois heures du matin et l’équipe de jour n’arriverait pas avant sept heures.

– La 377 est inoccupée tu veux qu’on y aille ?

Nous étions toutes les deux équipées de nos bip en cas d’urgence. Arrivées dans la chambre, nous échangeâmes un long baiser tandis que nos mains pénétraient sans difficultés nos pantalons de coton bleu aux ceintures élastiques. Je fus surprise de sentir une touffe importante sur son pubis comme sur ses lèvres. Le mien était glabre.

– Comme je suis seule je suis un peu négligée, pardonne-moi.

Amoureuse des poils pubiens de filles pour tout ce qu’ils recèlent j’étais bien prête à lui pardonner mais j’ai préféré tester son goût pour l’humiliation.

– Est-ce qu’une soumise est négligée.
– Non elle ne devrait pas
– Baisse mon pantalon et ma culotte

Elle s’agenouilla pour le faire, je me retournai et là cuisses écartées, je posai les coudes sur le lit haut .

– Tu sais ce que tu as à faire.
– Oui je sais.

Ses mains écartèrent mes fesses et sa langue remonta le long de ma raie pour se poser sur mon anus qu’elle lécha longuement. Habituée à la sodomie mon petit trou était élastique et accueillant.

– Enfonce ta langue, vas-y.

Que c’était bon de sentir cette langue forcer et me pénétrer à peine. Sa caresse dura, je la sentais inlassable.

– Branle-moi le cul.

Elle enfonça un doigt qu’elle fit coulisser sans difficultés

– Mets un deuxième doigt et fais-moi jouir.

Je sentis un autre doigt se poser sur mon clito qu’elle caressa avec expertise et cette double caresse eut vite raison de moi.

Je m’affalais un instant.

– Tu aimes les jeux de cul ?.
-Beaucoup et toi ?
– Moi aussi c’était la seule chose un peu différente que nous faisions avec Charlotte.
– Baisse ta culotte et montre-moi le tien.

Le cul de Fouzia était impressionnant, large, charnu et rebondi, je ne pus m’empêcher de commencer par la fesser longuement. Ni cris ni gémissement, elle subissait en silence et la cyprine qui s’écoulait sur ses lèvres ne me laissait aucun doute sur son plaisir.

– Écarte tes fesses.

La couleur brune de son anus qui s’étalait au-delà de son orifice me transporta. Mon doigt tendu vers sa bouche fut englouti et longuement enduit de salive. Il pénétra son petit trou un peu serré et je la branlais jusqu’à ce que je sente son conduit se dilater ; je ressortis mon doigt pour lui en présenter deux qu’elle lécha posément. La pénétration fut plus longue mais finalement je pus en glisser un troisième.

– Mon cul est bien ouvert, ça fait mal, c’est bon, vas-y branle moi fort.

Je n’eus même pas à la caresser pour la faire jouir. Lorsque je retirai mes doigts, elle s’assit et referma naturellement la bouche dessus lorsqu’ils se présentèrent.

– Nettoie les bien.

Elle les prit un à un et les lécha avec dévotion. Nous restâmes un moment enlacées avant que la réalité revienne.

– Je pense qu’il faudrait qu’on retourne à nos postes de travail mais comme tout est calme allons dans mon bureau.

Nous reprenions nos places, elle derrière son bureau moi assise en face. Ses yeux étaient encore brillants d’excitation.

– Que c’était bon, ça fait je ne sais combien de mois que je n’avais pas touché une fille.
– Oui trop bon !

Elle porta ses doigts à son visage.

– J’aime tellement les parfums de fille.

Je ne savais pas si je devais lui avouer que je devais voir une femme dans l’après-midi ; à la réflexion je me dis que c’était elle qui avait pris les devants et qu’il n’était pas inutile de lui dire les choses.

– Je dois voir une amie aujourd’hui, une amie qui aime que je sois ainsi.

A son air je vis qu’elle était surprise mais pas choquée. Elle bredouilla qu’elle comprenait.

– Tu n’as pas touché à ma chatte.
– Tu n’en as pas eu besoin pour jouir et puis tu sais à quoi sert la chatte d’une soumise.

Elle baissa les paupières et acquiesça.

– Tu aimerais qu’on se voie plus longuement ?
– Et toi ?
– Oui beaucoup
– Moi aussi si tu es prête.
– Prête à quoi ?
– Tu le sais bien.
– Tu es très sévère, exigeante ?
– Les deux mais je ne force jamais.

Elle voulait me poser une autre question mais je la sentais hésitante elle se décida finalement

– Quand on se verra ta chatte sera comme aujourd’hui ?
– Si tu le souhaites ou plus.
– Oui j’aimerais
– Tu aimerais quoi ?
– Plus qu’aujourd’hui. Et moi tu veux que je m’épile ?
– Ca n’est pas nécessaire.
– Et,… et tu veux que ma chatte soit … comme la tienne ?
– Oui.

Le temps avait passé et l’équipe de jour n’allait pas tarder ; je retournais dans mon local pour préparer le passage des instructions à mes suivantes.

En partant nous prîmes le même ascenseur et rendez-vous fut pris pour vendredi soir un jour ou nous étions toutes deux dans l’équipe de jour. Je lui indiquais à voix basse ce qu’elle devait faire d’ici là. Le visage écarlate elle me dit oui et j’ajoutais que je ferai la même chose.

Au cours des trois jours qui suivirent, en service de jour, nous nous croisions en n’échangeant que des politesses d’usage si ce n’est la veille de notre rencontre ou nous étions toutes les deux de garde. Tard dans la nuit, toujours sur la terrasse ou elle m’avait fait ses aveux, nous faisions notre pose cigarette ; nous devions nous voir le lendemain soir et son excitation comme la mienne étaient perceptible.

– Depuis notre premier baiser, je pense tous les jours à toi.
– Moi aussi.
– Oui mais toi tu as vu ton amie avant-hier.
– Tu n’es quand même pas jalouse !
– Non pas du tout je comprends ; elle est soumise ?
– Très et fétichiste.
– Fétichiste ! De quoi ?
– La même chose que toi mais aussi les jeux humides.

Je la sentis gênée que je lui rappelle ce qu’elle m’avait demandé.

– Je sais ce que c’est mais je n’ai jamais pratiqué ; d’ailleurs je n’ai jamais fait grand-chose dans ce domaine.
– Pourtant je t’ai trouvé bien endurante à la fessée même si elle n’était ni très forte ni très longue.
– Je pense depuis longtemps, très longtemps à tous ces jeux sans être jamais allée très loin avec une femme alors je le fais moi-même.
– Tu peux m’en dire plus.
-J e possède beaucoup de matériel que j’utilise seule.
– J’ai moi aussi une belle panoplie mais apporte tes jouets préférés.
– Tu as des pinces et des poids ?
– Bien sûr, différentes pinces et différents poids. J’aime beaucoup les étirements.

Elle hésita un moment.

– J’utilise beaucoup les miens.

Elle posa sa main sur mes fesses et se rapprocha.

– J’aimerais qu’on s’embrasse
– Avant ça, dis-moi si tu as suivi mes instructions.

Elle répondit oui dans un murmure. Nos bouches se collèrent, nos langues se mêlèrent pour un long baiser plein de désir. Je plongeais la main dans ma culotte et me détachais d’elle avant de passer ces doigts sur ses lèvres. Les yeux fermés, sa langue passa et repassa et elle saisit ma main pour la porter à sa bouche.

– Tu aimes ?
– Si tu savais ! Je vais te dévorer ce soir.
– Il faudra le mériter.

A suivre

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2 réponses à Manon – Chapitre 1 par Manon

  1. Baruchel dit :

    Un joli texte lesbien ! Félicitations à l’auteur

  2. Chastaing dit :

    Joliment tourné avec des mots judicieusement choisis. On sent une certaine retenue mais puisqu’on nous promet un autre chapitre ♥♥♥

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