Quand j’appelle Louis au bureau, je suis assise dans un fauteuil à la
maison. Il est 17 heures et Jeanne, que je viens de quitter, est rentrée
chez elle. Nous avons rendez-vous pour le soir-même. Marie sera elle aussi
présente comme convenu ce matin.
– Bonjour, mon loup, c’est moi… Je serai brève pour une fois, à quelle heure
comptes-tu rentrer ce soir ?
– Je n’en sais rien… Tu as quelque chose de prévu ?
– Non rien de spécial. Rien qu’une petite soirée entre filles. J’ai invité
Marie et j’ai rencontré une chouette femme au boulot, Jeanne. Je lui ai
demandé de venir passer la soirée avec moi.
– Vous allez rester à la maison ou sortir ?
– A la maison plutôt, je suis un peu crevée et puis Marie et Jeanne vont
faire connaissance. C’est plus sympa de le faire à la maison qu’à
l’extérieur, non ?
– Ouais, bien sûr. Ecoute, pour l’heure, je ne sais pas quand je vais
rentrer. Quand j’en saurai plus, je te passerai un coup de fil. OK ?
– OK, à tout à l’heure. Travaille bien mon ange.
– Et toi amuse-toi bien.
Je raccroche et mon cœur bat un peu plus vite ; je pense à Louis. J’ai eu
une chance inouïe de rencontrer cet homme. Ce que j’aime en lui est sa
distinction, sa légèreté, sa finesse. Il ne dit jamais de choses
graveleuses, il ne fait jamais son lourd avec des sous-entendus qui
pourraient me gêner. A ce moment de la conversation, quand je lui ai parlé
de Marie et de Jeanne, il aurait très bien pu faire des commentaires sur ce
qui pourrait se passer avec elles (et qu’il sait que je souhaite). Il aurait
pu chercher à s’imposer par la parole puisqu’il ne peut pas le faire
physiquement, n’étant pas là. Se taire est sa manière d’être complice de mes
jeux amoureux ; c’est sa manière de témoigner sa confiance – il me laisse
libre – et cette liberté dont j’essaie, à mon tour, de faire preuve avec lui
est notre lien le plus sûr.
En ce moment, dans l’attente de mes deux amies, je suis à la fois excitée et
inquiète. Excitée parce que la soirée peut s’avérer riche de nouvelles
expériences sensuelles, langoureuses, torrides ; inquiète car je ne sais pas
du tout comment elles vont s’accepter l’une l’autre. Je n’ai pas été très
claire avec Jeanne. Je lui ai bien montré, encore en la quittant tout à
l’heure, toute l’envie que j’ai d’elle, de son corps et de sa magnifique
poitrine. J’ai, ce matin, été très claire dans mes intentions avec Marie
mais elles ne savent pas que nous allons être trois.
Est-ce d’ailleurs une bonne idée si Jeanne ignore tout du sexe avec une
autre femme ? Est-ce dans ce type de situation que l’on parvient à se
laisser-aller ? Ne va-t-elle pas voir en cette soirée – lorsqu’elle verra
Marie surgir – un quelconque guet-apens ?
Ces interrogations, je le sais bien, me mènent trop loin. Rien ne sert
d’anticiper. Je vais plutôt aller me préparer et faire le repas.
Dans la salle de bain j’ai tout loisir de m’observer. Je crois très
honnêtement être un peu » grosse » mais j’aime bien mes rondeurs. Mon ventre
est certes loin d’être tout à fait plat, mes cuisses et mes jambes me
tiennent bien debout (!); je suis une » belle plante » comme on dit à la
campagne, des hanches larges, un corps fin prêt à accueillir des beaux
bébés. Ce soir d’ailleurs, les femmes seront potelées, moelleuses,
gracieuses mais je l’espère, fermes dans leurs intentions et leurs volontés
de se donner le plus de plaisir possible. Je prends une douche rapide, pense
bien à me masturber mais préfère finalement me réserver entièrement pour ce
soir.
Quand la première arrive, je suis juste en train de mettre la quiche au four
et la scarole dans le saladier.
Dans l’entrée, c’est Jeanne qui me fait face. Elle paraît bien encombrée
tout d’un coup, un bouquet de fleurs à la main et une bouteille de vin rosé
dans l’autre. Sa timidité et sa gène de cet après-midi sont revenues au
galop. Tout sera à refaire ; elle rougit même quand je dépose un baiser sur
sa joue.
– Entre vite, reste pas comme ça. Donne-moi ton manteau. Tu as trouvé
facilement ? lui demandé-je.
– Oui, très facilement, je suis venue en métro parce que je pensais ne pas
pouvoir me garer. Il y a pourtant pas mal de places dans ce quartier. C’est
bête. Je suis maintenant dépendante des transports en commun…
– On verra tout à l’heure, tu ne penses pas à repartir tout de suite quand
même…
– Non, non bien sûr, me répond Jeanne de plus en plus gênée. Elle poursuit
en s’avançant dans le salon, son regard parcourant toute la pièce : on est
toutes les deux ? Tu ne m’avais pas dit que tu vivais avec quelqu’un ?
Je suis repartie dans la cuisine faire la vinaigrette et préparer assiettes
et couverts. Je veux que tout soit prêt pour tout à l’heure afin que rien ne
nous contraigne à changer nos plans si ceux-là s’annoncent comme je
l’espère. Jeanne me rejoint dans la cuisine. Je vois qu’elle s’est changée
et qu’elle porte maintenant une robe noire qui souligne harmonieusement son
immense poitrine ; je distingue malheureusement un soutien-gorge qui
risquera bien de faire rempart et je constate que cette robe descend
jusqu’aux chevilles. Je la regarde le plus gentiment possible, émerveillée
de la savoir si proche de moi, curieuse de la regarder agir dans les choses
quotidiennes, elle s’occupe du bouquet de fleurs qu’elle m’a offert.
– Tu es très belle et cette robe te va très bien. J’aime bien le noir mais
Louis dit que j’ai tendance à en abuser. Il aime bien que je m’habille avec
des couleurs. Il pense que c’est plus gai. Je ne trouve pas le noir triste
mais… Tu veux boire quelque chose ?
– Et toi, qu’est-ce que tu vas prendre ?
– Un truc fort, j’en ai besoin ; cette réunion de tout à l’heure m’a crevée
et puis j’ai un bulot monstre en ce moment. Je vais prendre un petit whisky,
pourquoi pas ?
– C’est un peu fort pour moi, t’as pas un truc plus léger ? Je vois une
bouteille de Porto là. Un porto, ce sera très bien avec de la glace.
– Installe-toi, je vais chercher des verres.
Quand je reviens, Jeanne s’est assise dans le fauteuil. J’aurais préféré
qu’elle opte pour le canapé afin que je puisse m’asseoir près d’elle mais je
comprends sa réticence. Elle agit comme dans toutes les premières fois, elle
agit comme une personne bien élevée qui vient pour la première fois chez
quelqu’un qu’elle ne connaissait pas encore le matin-même. Je ne sais pas
moi-même très bien comment me comporter. Je n’ose pas lui dire que nous ne
serons pas seules. Je crains de la heurter, de la voir se fermer
complètement. Je la trouve si désirable que j’en viens à maudire Marie qui
va arriver d’une minute à l’autre.
– Tu ne m’as pas répondu Laure, nous serons toutes les deux ou bien
attends-tu d’autres personnes ?
J’esquive la question en lui répondant dans un sourire :
– Qu’est-ce que tu souhaiterais ? Un tête-à-tête avec moi ? D’autres gens ?
– Je n’en sais rien, répond-elle en baissant les yeux. Je suis contente de
passer une soirée avec toi mais je pensais que ton ami serait là.
– Non, Louis doit bosser ce soir. Il a des horaires un peu dingues. Il
travaille beaucoup et comme il a du mal à se lever le matin, il en profite
le soir. Je ne sais pas quand il va rentrer, s’il rentre d’ailleurs…
– Tu veux dire qu’il y a des jours où il ne rentre pas ?
– Ca arrive, quand il sait que j’ai une soirée avec mes copines, il lui
arrive d’en profiter pour faire des trucs. Il couche ailleurs, ça te choque
?
– Non mais… il est où quand il n’est pas là ?
– Chez des amis, au boulot, ça dépend. On est resté un peu ados pour cela ;
on aime bien aller dormir les uns chez les autres, c’est bien plus simple.
Tu ne te soucies pas de l’heure, tu ne te tapes le chemin de retour… et puis
c’est l’occasion de s’amuser un peu…
Ca y est. Je suis parvenue une nouvelle fois à la faire rougir. Elle boit
une gorgée de Porto et relève le visage. Je l’oblige à soutenir mon regard.
Je pense à cet après-midi et à la bite de Jean bien enfoncée en elle ; je
repense à ce qu’elle lui disait sous la pression, à tous ces mots vulgaires
mais si excitants qui sortaient de sa bouche. J’ai là, face à moi, une femme
de 40 ans dans toute sa réserve mais qui, quelques heures plus tôt, le cul
dans un lavabo, hurlait son amour du sexe. Jeanne est attirante, excitante.
Ces pensées d’elle dans ces positions tétanisent mon corps, il y a des
courants électriques qui me parcourent l’échine. Je me sens frémissante à
l’intérieur de moi. Ces images d’elle que j’ai en tête alors qu’elle ignore
que j’ai tout vu me donnent un sentiment de supériorité ; je connais déjà
son cul, sa moule, ses seins ; je sais comment elle réagit sous les
caresses, comment elle réclame la bite des hommes. Seulement, je sais qu’il
ne faut pas la brusquer. L’amour entre femmes n’a rien d’évident pour celles
qui n’y ont jamais goûté.
Je lui ressers un verre et m’assois plus près d’elle, à terre. Je m’empare
d’une de ces chevilles et en admire la délicatesse. Ma main la quitte pour
lui caresser la jambe.
– Tu ne veux pas enlever tes chaussures ? Tu seras mieux, plus détendue.
Fais comme moi. Je vis pieds nus. Je déteste avoir des trucs sur les pieds,
c’est détestable…
Jeanne retire ses chaussures et se lève pour les porter dans l’entrée. Quand
elle revient, je suis debout face à elle.
– Regarde, nous sommes de la même taille maintenant.
Comme les enfants, j’accompagne cette constatation d’un mouvement de la main
qui part du haut de ma tête à la sienne. Je me rapproche incidemment jusqu’à
ce que nos visages se touchent presque. J’en profite pour la respirer, pour
m’imprégner de son odeur. Un parfum capiteux s’en dégage mais il est loin
d’être entêtant.
– J’aimerais recommencer ce que nous avons fait cet après-midi. Je voudrais
te prendre dans mes bras et t’embrasser. Est-ce que tu en as envie ?
Le mouvement de son corps est éloquent. Elle se glisse contre moi et c’est
elle qui entrouvre en premier les lèvres en laissant échapper un petit
gémissement. Une petite plainte qui hésite entre souffrance et libération.
J’appuie ma bouche, ses lèvres se font de plus en plus molles sous les
miennes. Elle émet de petits râles tandis que nos langues tournoient l’une à
la poursuite de l’autre. J’ai l’impression que nous sommes figées dans
l’éternité du bonheur des amants. Je ne parviens pas à restée douce. Nos
bouches se quittent pour mieux se retrouver. Nos dents s’entrechoquent. Nos
salives se mélangent. J’embrasse tout son visage, ma langue lèche son nez,
s’empare de ses narines, cherche ses oreilles. De son côté, elle tête mes
lèvres, suce ma langue quand celle-ci s’égare à nouveau sur sa bouche. Nous
sommes debout, liées, imbriquées l’une dans l’autre, incapables de nous
détacher. Nos poitrines se frottent et vite j’y mets la main pour sentir à
loisir cette poitrine palpiter. Ma main se régale de cette immensité mais je
veux voir Jeanne toute nue : maintenant. Les idées les plus folles galopent
dans mon esprit, je revois comme un film sans fin les scènes du restaurant :
Jean sur cette femme qui, la bouche ouverte, quémande un con à sucer.
Merde, trop tard, on sonne à la porte. Putain, ça doit être Marie, eh merde,
de merde, de merde ! J’adore Marie mais je n’ai pas envie que mes deux
amantes se rencontrent. Je veux les garder pour moi seule. Je veux prendre
le temps pour l’une et pour l’autre ; je veux passer ma nuit à découvrir
leur corps, à les entendre gémir, à les voir se faire lascives, ardentes,
brûlantes, égoïstes de leur plaisir. Je veux me faire baiser par l’une et
l’autre mais que ce soit chacune leur tour venu.
Jeanne ne semble pas comprendre ce qui arrive. Elle me regarde, les yeux
vifs mais un peu tristes. Je la regarde gênée, confuse. Elle se réajuste,
passe une main dans ses cheveux.
– Je vais ouvrir, lui dis-je ; ça doit être une copine, Marie… Je lui avais
demandé de passer et j’ai oublié
Marie pousse la porte d’une main et dit d’une voix forte :
– T’as oublié quoi ? Après ce qu’on s’est mis ce matin… Salut Laure, viens
m’embrasser. Il est où Louis ?
Marie m’attire vers elle et me colle sur mes lèvres un smack retentissant.
– Je croyais qu’il devait rentrer tard, poursuit-elle. Ben, on va faire la
fête à trois, j’aime bien les mecs aussi, surtout quand ils sont bien montés
comme…
Et la voilà qui bouffe de rire…
– Allez je rigole, vous savez bien que je suis contre tous les stéréotypes
de la grosse bite, c’est débile… Petite, grosse, moyenne, l’important est
de…
Dans le salon, ce n’est pas Louis qui la regarde mais Jeanne. Marie est
bouche bée, Jeanne remet ses chaussures et me jette un regard courroucé.
J’ai l’impression qu’elle va partir courant. Je me précipite pour faire les
présentations.
– Marie, voici Jeanne. Nous nous sommes rencontrées aujourd’hui au boulot et
j’ai invité Jeanne pour la soirée. Jeanne, Marie est une vieille amie à moi,
nous avons fait nos études ensemble. Il ne faut pas s’offusquer Marie aime
bien dire des choses… un peu… provocantes…
Marie et Jeanne me regardent d’un drôle d’air. J’en profite pour filer dans
la cuisine pour retirer la quiche du four. Marie me suit pour me dire à voix
basse :
– Tu l’as trouvée où cette nana ? T’as vu la poitrine qu’elle a ? Elle est
énorme, non… ? J’ai toujours adoré les gros lolos… tu le sais ? Je te
préviens, après la mise en appétit de ce matin, j’ai une terrible envie de
cul et j’y ai pensé toute la journée alors… Tu crois qu’elle va vouloir
partager nos jeux ? Tu lui as dit que toi et moi, on aimait bien se faire
des lèchouilles… ?
– Ecoute Marie, calme-toi un peu. Elle n’a jamais baisé avec une fille et
elle est un peu coincée. On s’est juste embrassé avant qu’ t’ arrives et
j’ai adoré… Je crois qu’elle a bien aimé. Va avec elle, j’arrive. Et arrêt
de sortir trop de conneries, d’accord ?
Quand je reviens dans le salon, je constate que l’ambiance, faute d’être
détendue, est cordiale. Marie boit un whisky et elle a resservi un Porto à
Jeanne. Je sirote tranquillement mon verre en tentant de dérider les deux
femmes.
Le corps de Marie à bien regarder n’est pas très différent de celui de
Jeanne. Sa poitrine est certes moins grosse mais elle n’en est pas moins
imposante. Elle porte aussi une robe noire mais la sienne laisse apparaître
ses deux genoux tout rond et quand elle se penche, son cul est aussi rebondi
qu’un point d’interrogation. Ce qui les distingue est la fermeté soupçonnée
de l’un contre la mollesse sans équivoque de l’autre. Elles me font envie.
Elles ressemblent à une sorte d’idéal de la féminité pour moi et j’aime ces
miroirs qu’elles vont devenir.
Tout est maintenant sur la table basse du salon. Quiche, salade et vin. Je
remplis les verres assez rapidement, surtout celui de Jeanne qui cherche
désespérément dans l’ivresse des raisons d’accéder à ses envies. Marie est
venue partager le canapé avec moi et elle laisse glisser de plus en plus
souvent une main sur mes seins quand ce n’est pas son pied dénudé qu’elle
balade sous ma jupe à la recherche de ma minette. Jeanne nous fait face dans
le fauteuil mais elle s’est arrangée pour que nous puissions bien voir le
haut de ses jambes ainsi que la peau libre de ses cuisses blanches que ses
bas laissent apparaître. Sa poitrine tressaute agréablement à chaque fois
qu’elle rit et je vois bien que Marie s’en fait une joie parce qu’elle me le
montre de son pied inquisiteur.
Nous discutons, mangeons, rions, buvons, racontons mais je n’en peux plus.
De voir ces deux femmes si excitantes devant moi finit de me tourner la tête
et les sens. Mon corps a atteint un état d’excitation que j’ai du mal à
réfréner. Mon bas-ventre est tendu jusqu’à m’en faire mal et si cela
continue, je vais être obligée de me soulager, seule, aux toilettes. Jeanne,
au même moment, se lève pour y aller et, comme je la vois légèrement
titubée, je lui offre mon aide en la guidant dans le petit couloir sombre.
Au fond du couloir, la où ce matin-même Marie faisait pipi, à
côté de la chambre, je n’y tiens plus. J’enfouis ma tête entre ses deux
seins, tend mes lèvres vers les siennes et la lape sa langue comme on si en
dépendait mon salut. Plaquée contre le mur, Jeanne n’offre aucune
résistance. Ma main remonte sa robe et faisant fi de la culotte, va
délicatement saisir son abricot que je découvre abondamment juteux. Mes
doigts écartent ses lèvres pour s’y introduire tout doucement. Elle souffle
à mon oreille, y pénètre la langue et me murmure des mots d’encouragement.
– Oui, oui, comme ça, fouille-moi, oui Laure…
Ses mamelles gonflent, sa respiration est courte quand je lui présente mes
doigts chargés de mouille qu’elle tête comme des petites bites. Timide, elle
me caresse un sein à travers mon petit pull. Je guide sa main vers ma fente,
lui saisis l’index que je frotte sur mon clito. Nos bouches se joigne une
nouvelle fois dans une danse endiablée qui limite nos cris. Je me sens comme
une bête et j’attire Jeanne dans la chambre dont je referme la porte
bruyamment.
Jeanne, debout face à moi, se précipite à mon cou. La tension est si forte
que nous ne savons pas par quoi commencer. Moi, qui aurais voulu de la
douceur pour cette première fois, n’ai que la violence de passion exacerbée
à lui offrir. Je n’en peux plus. Je veux ce corps, je veux m’en imprégner,
le sentir, m’y introduire, le faire se cabrer sous le plaisir, je veux la
faire monter au ciel, s’y accrocher, redescendre et recommencer encore et
encore.
La robe de Jeanne tombe au sol. Elle porte un soutien-gorge sans grâce et sa
culotte dont j’ai failli rompre les élastiques, est démodée. Je tombe à
genou, fait tranquillement descendre cette étoffe et respire sa toison
abondante. J’embrasse doucement son pubis, ajoute quelques coups de langue
pour la faire écarter les cuisses et enfonce deux doigts dans son vagin
trempé. Jeanne s’assoit maladroitement sur le lit et me saisit la tête à
deux mains. C’est elle qui s’allonge et qui guide mon visage vers sa grotte.
C’est fou ce qu’elle sent bon et ce qu’elle est profonde. Il y a des poils
sombres partout, je les lisse, lèche tout ce que je peux, embrasse la peau
sensible de ses entre-cuisses et suce d’une langue nerveuse son petit bouton
jusqu’à ce qu’elle hurle.
Marie est entrée calmement dans la chambre. Elle nous a regardées un moment
sans bruit puis est allée près de Jeanne. Je la vois à quatre pattes sur le
lit jouer avec les pointes dressées. Elle tient dans sa paume un sein et
mordille les tétons. Elle les suce, les croque, les mord avec rage. Jeanne
est déchaînée. Elle crie, gémit :
– Vas-y, arrache-les-moi, j’adore quand on me les mord, ça m’excite,
continuez, c’est bon les filles… J’ai jamais pensé que ça pouvait être aussi
bon…
Nous sommes toutes les trois nues. Jeanne est étendue sur le dos et Marie et
moi nous occupons d’elle. Chacune a un sein. Nous jouons avec. Nous
regardons le visage de Jeanne se crisper et se détendre, sa langue nous
cherche, j’y mets la mienne qui frotte la sienne. Quand elle jouit des
seins, Marie descend le long de son ventre pour explorer ce buisson ardent
qui est aussi abondant que le sien est cultivé. Marie flatte le corps de
Jeanne, en apprécie les courbes, le velouté de la peau mais elle veut lui
faire connaître l’extase.
Le clitoris est érigé. Il forme une grosse boule que Marie pince des lèvres.
Elle remonte sa langue sur l’anus qui distille une petite odeur acre que
Marie affectionne. Elle tire la langue, forme une pointe qui part à l’assaut
de ce trou. Trois doigts dans la chatte et Jeanne chante. A l’oreille, je
lui propose ma moule à manger :
– Jeanne, j’ai envie de m’asseoir sur ta bouche, tu veux bien ? J’ai envie
que tu me fasses jouir…
Jeanne attire mes fesses contre elle et je la monte faisant face à Marie qui
continue à la doigter. Ma minette se frotte à sa langue, à son nez. Je me
sens comme possédée. Je lui barbouille la figure, met une rage folle à la
mouiller toute entière. Elle a l’air d’aimer cela et me lèche avec
délectation. Je lui pétris un sein pendant que mon autre main part à la
recherche de Marie qui me présente son cul à embrasser et à lécher. Sa
rosette s’ouvre et c’est un et puis deux doigts que j’enfonce violemment. Je
sais que Marie aime jouir du cul, je la pilonne ainsi tandis que je jouis
sur Jeanne qui jouit à son tour.
Une fois dégagée du corps de Jeanne, je ne veux pas laisser Marie dans cet
état. Je demande à Jeanne de lui lécher la chatte pendant que je prends mon
god afin de lui mettre bien profond dans le cul. Jeanne se met sous Marie.
Elle regarde avec stupeur cette chatte lisse, rose, sans aucun poil. Ce
spectacle a l’air de la troubler un peu. Elle hésite puis sort une langue
tout d’abord discrète puis elle y va bouche ouverte et bien baveuse, elle
lape le con de Marie qui l’encourage d’un mouvement de bassin. Pendant ce
temps, je dirige le god son anus qui l’aspire d’un seul coup, je vais et
viens tandis que Jeanne s’acharne sur le clito qu’elle suce avec entrain,
ses doigts fouillant sa propre chatte en feu. Marie semble retenir sa
respiration mais finit par éclater et tombe sur le corps inerte de Jeanne.
Je regarde Jeanne et lui caresse la joue. Elle est écarlate et quelques
larmes perlent de ses cils. Elle est troublée. Marie me rejoint et lui
caresse doucement le ventre et les seins.
– Est-ce que cela t’a plu ?
Elle nous répond par un sourire qui nous réconforte. J’admire ces deux
femmes, leur beauté, leur délicatesse et cette formidable envie de jouir des
autres et de soi-même. Je les embrasse tour à tour, et puis ensemble afin
que nos langues réunies et gourmandes attestent de notre bonheur passé.
Nous tombons rapidement toutes trois dans le sommeil mais plus tard, alors
que mes amantes dorment enlacées, au cœur de la nuit, c’est Louis qui
doucement me réveille en me remuant par l’épaule.
– Eh Laure, Laure, réveille-toi… c’est quoi ce bazar ? Laure, réveille-toi
et viens un peu dans le salon…
Louis me sort de ma torpeur, je me lève sans bruit et le suis comme un
automate, nue et frileuse pour me blottir dans ses bras chauds.
– Laure, c’est qui la fille avec les gros seins ? T’as vu ça ? Enorme non ?
– Oui, c’est Jeanne, la femme que j’ai rencontrée cet après-midi au boulot
Elle est venue passer la soirée avec Marie et moi et…
Je sens qu’il s’échauffe. Il me caresse amoureusement tandis que je me
renverse plus encore dans ses bras. Sa bite gonfle et sa main s’active sur
mes fesses.
– Viens me sucer… Suce-moi, j’ai la queue toute raide. Touche-la. Vous étiez
très belles toutes les trois ensemble. Vous vous teniez par les seins. Je
vous ai un peu regardées mais ce qui m’a fasciné, c’est cette paire de
nénés… J’avais envie d’y toucher mais j’avais peur de l’effrayer. J’y aurais
bien glissé ma bite, ça doit être tout mou, tout chaud. Touche-moi, je suis
tout dur… Cette nana, elle est bonne, non ?
Louis parle comme à lui seul.
– Tu lui as léché le con et le cul … J’espère que t’as tété ses grosses
tétines… Et Marie, qu’est-ce qu’elle a dû lui mettre… Tu ne veux pas me
raconter ? Je me mettrais bien la bite au chaud… Hum, viens me gober mon
amour, ne me laisse pas comme ça.
J’adore que Louis me prie de le soulager et j’aime par-dessus tout qu’il le
fasse ainsi, avec ces mots. La bite dans la bouche, ma langue rampant sur la
hampe, la langue tout autour du gland, je m’entends lui répondre :
– Elle te plairait Jeanne. Elle aime le cul comme une furie et tu la verrais
avec les hommes… elle est déchaînée. Elle s’est fait mettre dans un resto
cet après-midi par le garçon de café. Elle a plein de fantasmes que tu
pourrais satisfaire… Elle aime les bites qui la transpercent, elle aime les
filles, les baisser dans tous les sens, elle aime qu’on la foute devant et
derrière, elle n’en a jamais assez… Je suis sûre qu’à nous deux on pourrait
la rendre dingue et elle nous rendrait dingue aussi.
– Viens-me donner ta chatte maintenant. J’ai envie de te sucer un peu et
puis je vais te la foutre bien au fond… Viens-là Laure.
Louis se penche vers moi et met son visage entre mes cuisses. Une odeur
forte lui envahit les narines…
– T’es qu’une petite jouisseuse, t’es encore trempée, viens sur moi
maintenant. Laisse-toi tomber sur mon pieu.
Je monte et descends lentement sur ce pieu de chair. J’aime qu’il aille bien
profond en moi. J’aime le sentir dans mon ventre.
– Suce-moi les bouts ; pince-les, lui dis-je.
Louis s’exécute et fait des mouvements de bassin de plus en plus rapide. Il
halète, tend ses lèvres. Je lui caresse de plus en plus fortement le torse.
– Viens jouir sur moi, viens sur mon ventre…
Louis sort de ma chatte, s’empare de son membre qu’il astique une fois ou
deux et dirige le jet sur mon ventre. Une poussée, deux poussées et j’en
suis couverte… Je passe nonchalamment ma main sur mon ventre pour l’étaler…
Je suis assise sur le canapé.
– J’adore ton foutre, goûte-le, tu verras comme il est bon. Louis, viens
lécher mon doigt.
Louis vient vers moi et s’empare de ma main qu’il lèche goulûment.
– C’est fou ce que cette situation m’excite. Quand je pense qu’il y a gros
lolos dans ma chambre… qui demande qu’un bon coup de pine…
Nous entendons un bruit derrière nous.
– On parle de moi là, non ?
Nous tournons l’un et l’autre brusquement la tête. Ce que nous voyons est
ravissant : Jeanne est nue, elle porte comme une offrande ses seins énormes,
gigantesques posés dans les paumes de ses mains ouvertes comme un écrin.
Un trio fort délicatement décrit
J’ai vraiment adoré !
Un petit bijou de littérature érotique
C’est chaud, c’est bon, c’es excitant, c’est bien écrit ! Bravo !