La main de Martine par Micheyl

La main de Martine par Micheyl

J’étais complètement lessivé. Nu, couché sur le dos, je n’avais plus une once de force, mon entrejambe semblait ne plus exister, ma verge ressemblant à une nouille molle et poisseuse, vidée de toute sa substance. Une corrida épique avec Martine avait eu raison de toute mes forces et de toute mon énergie. Elle n’était d’ailleurs pas beaucoup plus fraîche, tout autant épuisée par ses orgasmes que par mes jouissances. Nous étions avachis, trempés de sueur, après une folle cavalcade et bien des essais du Kâmasûtra. Ivres d’un sexe bestial, effréné et débridé. Nous nous connaissions à peine, juste la rencontre d’un soir, vite conclue dans sa chambre avec pour seule envie de s’accoupler sans penser à rien d’autre. A peine si nous avions échangé nos prénoms dans ce bar trop bruyant; un regard avait suffi, nous ne cherchions pas le grand amour ni la rencontre de notre vie. Juste du sexe à l’état brut. L’accouplement égoïste tant pour l’une que pour l’autre. Notre façon de nous déshabiller mutuellement, presque de nous arracher nos vêtements, nos préliminaires d’autosatisfaction mutuelle, bouche à corps, verge à bouche, doigts inquisiteurs, langues indiscrètes, tout cela s’était fait brutalement, bestialement, sans un mot, juste des grognements. Deux bipèdes en rut pour un accouplement sauvage.

Et me voilà sur le dos, épuisé, sa petite culotte odorante dans ma main, elle haletante, les draps ayant peine à recueillir nos transpirations et nos coulures. J’étais dans un autre monde et je ne vivais plus que par mes couilles. Ces deux orphelines que Martine tenait en main, les faisant rouler entre ses doigts fluets, les regardant, sa tête sur mon ventre, s’amusant à les soupeser, les humer, frottant mon scrotum d’un doigt expérimenté. Inutile pourtant de penser à susciter la moindre érection, j’avais tout donné. Elle n’en souhaitait d’ailleurs probablement pas, mais elle jouait avec mes testicules comme s’il s’était agi d’un trophée. Moi, mes sens étaient épuisés et je ne vivais plus que par cette main sur cette partie de mon anatomie que la plupart des femmes ignorent ou ne visitent que par accessoire.

Sa main sur mes bourses était devenue le seul lien avec mon cerveau. Que surtout ça ne s’arrête pas. Peu importe ma verge, mon ventre et tout le reste. Qu’elle continue à me malaxer, à me caresser, à me tenir à la fois fermement et doucement. Qu’elle y trouve son content, j’étais dans un état de totale béatitude. Un mâle repus offrant à sa femelle comblée le plaisir de ce qui restait de sa virilité.

– J’adore. J’ai toujours aimé avoir en main les couilles de mon amant. Tu aimes ?

Le grognement que j’ai émis pouvait dire n’importe quoi, mais elle l’a pris comme un acquiescement. Et elle a continué !

– – Tu n’as pas un gros sexe…

J’ouvrais un œil et levait la tête !

– – Oh ne soit pas vexé. Tu m’as fait bien jouir. Vous les hommes dès qu’on ose aborder la taille de votre zizi c’est sacrilège. Je n’ai pas dit qu’il était minus. Juste pas gros. En revanche ta paire de couilles c’est quelque chose. J’adore. Quand je les ai dans ma main ce n’est que du bonheur. J’aime bien les voir rouler, les laisser pendre entre tes jambes, remonter celle de gauche qui descend plus vite, les gober, les palper. Pour moi c’est presqu’un plaisir de plus, mais dans la tête.

Rassuré sur ma virilité j’émis un grognement de plus qui valait une fois encore approbation. Elle continua donc son exploration sans plus de pudeur que je n’en avais dans ma position. Sans me lâcher elle attrapa une bouteille d’eau à côté du lit, but longuement avant de me laisser le soin de la finir. Nous sommes restés longtemps ainsi dans une sorte de bonheur inextinguible avant que Martine se lève et me tire du lit.

– – Viens, dit-elle.

Et, tout en reprenant mon paquet viril en main, elle m’emmena dans la véranda et me fit allonger sur un transat. Elle s’agenouilla entre mes jambes la main toujours bien remplie et de l’autre prit ma verge toujours en berne.

– – Et maintenant, fais-moi un bon gros pipi de derrière les fagots !

J’ai mis du temps à réagir, pensant avoir mal entendu. Mais non, Martine avait l’air très sérieuse. Elle avait doucement décalotté mon sexe qu’elle regardait avec avidité.

– – Allez, lâches toi, tu verras, ça va bien se passer.

J’essayais de lui expliquer ma gêne, mon étonnement, j’en bégayais presque, rouge de confusion.

– – Je ne peux quand même pas faire pipi comme ça !
– C’est pourtant ce que tu vas faire,
me répondit-elle avec comme argument une légère pression de sa main sur mes testicules, juste avant d’atteindre le seuil de la douleur.

J’ai capitulé, fermé les yeux et je me suis lâché comme elle le demandait. J’ai senti mon urine monter, emplir ma verge et j’ai eu un sursaut involontaire lorsque le flot a déferlé. Martine ne perdait pas une miette d’un spectacle qui semblait la ravir. Ni d’ailleurs une goutte, orientant la douche qui coulait de moi tantôt vers sa main toujours pleine de mes bourses, tantôt en hauteur pour m’inonder le ventre et les cuisses. Et puis… Non, impossible !

Avec un air de goulue elle s’arrosa la bouche. Puis, comprenant que ma vessie n’avait plus beaucoup d’offrande à lui faire, elle a gobé ma verge pour avaler les dernières gouttes ; je sentais sa langue tourner autour de mon gland, allant recueillir l’ultime liqueur.

Quand ce fut fini Martine éclata de rire en me regardant tellement je devais avoir l’air idiot.

– – Quoi ? Tu ne vas pas me dire que c’était la première fois ? Tu n’as jamais joué à des jeux humides ?

J’avouais ma totale ignorance sur ce sujet que je découvrais avec elle.

– – Super. Ça alors ! Non seulement je me suis bien envoyée en l’air, mais en plus j’ai dépucelé et déniaisé ce petit biquet.

Moi mortifié, elle secouée par un fou rire.

– – C’est trop, ça me noue le ventre. Nous allons parfaire ton éducation…

Martine se releva, m’enjamba et entreprit à son tour d’inonder mon service trois pièces. Elle le faisait par petits jets bien ajustés, orientant sa miction d’une main, les yeux rivés sur sa cible détrempée. Puis elle arrêta, se positionna de plus en plus haut, jusqu’à ce que son sexe soit à quelques centimètres de mon visage.

Un instant j’ai cru qu’elle voulait ma langue et mes lèvres. Elle avait adoré lors du début de notre marathon, mais l’idée de prendre en bouche ce sexe féminin, même si joli, ne me plaisait guère en pensant à toute la semence que j’y avais déversée.

– – N’aie pas peur, laisse-toi aller, me dit-elle

En fait son sexe restait à l’écart de mes lèvres sauf que… Je n’avais vraiment pas d’expérience car je n’ai compris ce qui se passait qu’une fois que le déluge de pipi ruisselait sur mon visage. Elle évitait les yeux mais me força à ouvrir la bouche. A nouveau mortifié je recevais sa miction et j’obéissais, en bon élève, en bon jouvenceau au jour de son dépucelage qui se laisse diriger par sa première maîtresse.

Elle me demanda d’avaler, évidemment je l’ai fait. Les yeux fermés par un reste de pudeur mal placé mais l’érotisme de la situation a balayé mes dernières hésitations. Je tenais fermement Martine mes deux mains sur ses fesses buvant à perdre haleine jusqu’à la dernière goutte. Et j’ai aimé !

Elle s’est ensuite allongée à côté de moi. Ma verge inutile ne l’intéressait plus mais sa main se remplit aussitôt de mes testicules. Nous sommes restés sans bouger. J’étais si bien et si détendu qu’à un moment, sans le vouloir, j’ai refait un petit pipi.

– – Alors mon biquet ! Moi j’ai trouvé ça super. Et toi, maintenant que tu n’es plus puceau du pipi ? Plus pipiceau si tu préfères…
– J’avoue que j’ai aimé. Nous ne nous sommes rien promis au-delà d’une bonne séance de luxure et de stupre mais si tu es d’accord, je suis prêt à recommencer aussi souvent que tu le voudras.

Elle me donna un baiser bien chaste sur mes lèvres puis se dirigea vers la douche. Je l’ai suivie espérant que ce jour ne serait que le premier d’une longue histoire.

Lorsque l’eau chaude ruisselait sur nos corps et que Martine entreprenait un récurage en règle de ce qui pendait sans gloire entre mes jambes, je n’ai pas pu me retenir…

– C’est vrai que j’ai de grosses couilles ?
– Oui. Des balèzes.
– C’est vrai que j’ai un petit zizi ?

Il a fallu que je la retienne pour qu’elle ne glisse pas dans la cabine de douche tellement elle riait. Par moment elle hoquetait. J’ai cru comprendre – « idiot », peut-être – « c’est bien un mec » mais elle riait tellement qu’elle en était incapable d’articuler. Je suis donc ressorti dignement de la cabine de douche, convaincu que le petit chose n’était pas si petit que ça !

Fin

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à La main de Martine par Micheyl

  1. Andrieu dit :

    Un texte délicieux et si pervers…

  2. Ducru dit :

    Un très bon texte « couillophile » dont on pourra juste reprocher certains dialogues surréalistes

  3. ordsi dit :

    Charmante Martine, elle pourrait inspirer une série même!
    Martine fait pipi, Martine gourmandine, Martine aime profiter, etc…
    Magnifique texte, très réaliste et tout à fait plausible ce qui ne gâche en rien!

  4. Pilouface dit :

    Se soucie-t-on de la taille du crayon que l’écrivain a utilisé ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *