5 – Les plaisirs de Mars
Partouze (partie 2)
– Bon on rentre à la maison tout de suite où on reprend la partie ? demanda Vera.
– Mais qu’est-ce qu’on fait du curé ? S’inquiète Kazuko
– On va le ficeler, lui bander les yeux, et le laisser dans un coin ! Propose quelqu’un.
– Vous n’avez pas le droit !
On le ficelle, et je m’arrange pour que ce soit moi qui lui bande les yeux, je fais en sorte de mal ajuster le bandeau. Cela m’amuse de savoir qu’il pourra nous voir faire et qu’il va se retrouver dans un drôle d’état.
Tout le monde s’observe, j’ai l’impression que personne n’ose prendre l’initiative de redémarrer.
Mais c’est encore une fois Véra qui jouera le rôle de l’étincelle, elle est à côté de Najelle, lui fout la main au cul. Je me marre parce je me dis qu’elle va se faire rembarrer. Ben non pas du tout, elle se laisse faire, mais reste complètement passive. Du coup Bert arrive, fait diversion et pelote mon ex collègue par devant.
Kazuko, elle, a branché le gouverneur et est déjà en train de le sucer. Quant à moi je me retrouve (la chance) dans les bras de Ceylane. Larry, Fodorov et Sven nous entourent et pelotent ce qu’ils peuvent atteindre. Après avoir bien caressée et embrassée ma partenaire, l’un des mecs demandent à ce qu’on le suce. On s’agenouille alors toutes les deux et on se met à pratiquer des fellations alternatives à ces trois messieurs. C’est bien la première fois que je suce autant de bites.
– Libérez-moi ! Libérez-moi ! Criait le révérend, excité comme un pou et à qui personne ne répondait.
Fodorov a la délicatesse de me demander s’il peut me prendre, mais je ne suis pas en état de refuser, je me plie en deux, j’écarte les jambes et le voilà en train de me ramoner la foufoune. Voilà qui donne des idées à Larry qui fait à peu près la même chose avec Ceylane.
Sven est hors-jeu, mais se souvenant de l’image du gouverneur faisant des trucs cochons avec Bert, il se dit qu’il y a là une opportunité, Kazuko étant toujours occupée avec le sexe de William, le prospecteur se met à lui lécher les fesses avant d’effectuer un anulingus en règle.
Najelle en nage et déchainée se fait sauter par Bert en poussant des cris stridents. Vera un peu larguée se masturbe avec une sorte de tube fluorescent dont j’ignore l’usage premier.
J’ai du mal à tenir mon équilibre, Fodorov sort de moi, mais j’ai compris ce qu’il veut. Allez, c’est mon jour de bonté (à moins que ce soit mon jour de folie), je lui offre donc mon petit trou. Le voilà donc qui m’encule, et il m’encule bien ! Sauf que je ne tiens plus debout, je m’écroule sur la couchette toute proche, ça ne désarçonne pas Fodorov qui continue à me sodomiser.
Le gag est qu’on se retrouve à quelques centimètres du curé ligoté. Il ne serait pas hypocrite il fermerait les yeux, mais là non, il n’en perd pas une miette, ce gros porc, son caleçon est atteint de tremblements de terre et il finit par éjaculer tout seul, ce sera donc le premier à jouir ! Son stress post éjaculatoire doit être terrible parce que du coup, il se tourne du côté du mur, il ne veut plus rien voir !
La sodomie doit être contagieuse, Larry est maintenant dans le cul de Ceylane, tandis que Bert encule Najelle… et plus insolite (du moins pour moi) Sven pilonne le cul du gouverneur. Kazuko a rejoint Vera et elles se sont introduites le gode improvisée, une extrémité pour chacune.
C’est Najelle qui jouira la première, et là ça devient spectaculaire tout le monde jouit les uns et les unes après les autres. L’orgie se termine en un déluge de sperme, de cyprine et de sueur, et même de pisse à l’instar de Vera incapable de se retenir et qui arrose Kazuko, pas du tout choquée par cette pratique et que je surprends même à en avaler quelques rasades avec gourmandise.
– Mais qu’ais-je fais, qu’ais-je fais ! Se lamentait le père Umberto ! Vous m’avez entraîné vers le vice, vers le péché ! Je suis damné !
– Arrête ton cirque, tu l’as bien voulu, personne ne t’as obligé à regarder, personne ne t’a obligé à bander non plus ! Et d’abord comme tu as fait pour déplacer ton bandeau ? Rétorque Vera.
– Je me demande si on ne ferait pas mieux d’enterrer cette affaire ! Intervint le gouverneur : Imaginez ce que pourrait dire les journalistes et les politiques : « suite à une blague d’un prospecteur, le gouverneur part en expédition avec sa maîtresse, une aventurière et une prostituée, ça ne fait pas sérieux.
– Si on étouffe l’affaire, on ne peut pas faire inculper le révérend ! Objecte Fodorov.
– En effet, donc révérend, nous allons devoir vous supprimer !
– Vous n’avez pas le droit ! S’égosilla l’intéressé.
– En effet mais je m’en fous.
– Vous n’avez pas le droit ! Répéta-t-il en tremblant.
– A moins qu’on imagine le scénario suivant, je vais demander à un de mes amis d’inventer une belle histoire scabreuse, une histoire de cul dont vous serez la vedette. D’ailleurs on n’inventera pas tout, on donnera des détails très précis sur votre anatomie ! On va laisser mijoter, vous répondrez que tout cela n’est pas si grave, que la chair est faible, mais que vous renoncez à la prêtrise. Vous ne démissionnerez pas de votre poste de député, vos amis se chargeront de vous pousser vers la sortie. Et bien sûr, en échange du fait que je vous laisse la vie sauve, vous me promettrez le silence.
– Je ne peux me résoudre à un tel scénario !
– OK, alors on vous laisse ici jusqu’à ce que vous mourriez de soif ou d’asphyxie, ou préférez-vous une mort plus rapide ?
– Si j’accepte, de quoi vivrais-je ?
– Bof je vous accorderais une pension, sur les mes fonds spéciaux.
– On va rentrer, annonça le gouverneur, il n’y a pas assez de barges, on peut faire deux voyages, je rentre avec Fodorov et Najelle. Larry, vous embarquez Bert et Kazuko, Sven vous prenez la barge du curé et vous emmenez Vera. Quand à vous mesdames, continua-t-il en s’adressant à Ceylane et à moi, vous rentrez toutes seules avec vos machins ou vous préférez qu’on revienne vous chercher ?
– Ben si on peut nous ramener…
– OK, donc Larry, vous reviendrez chercher ensuite ces deux dames !
– Et le curé ?
– On va le laisser deux ou trois jours au frais, on reviendra le chercher plus tard. Surtout, laissez le bien ficelé.
Découverte
Je me retrouvais ainsi en quasi tête à tête avec Ceylane.
– C’est ce qu’on appelle un coup foireux ! Chuchota-t-elle.
– On ne pouvait pas savoir ! Répondis-je, un peu péteuse.
– Soyez gentils, défaites-moi mes liens, ça me gêne ! Intervint l’homme d’église.
– Pas question ! Je ne sais pas ce que tu mijotes comme plan tordu, mais ne compte pas sur nous pour t’aider. Répondis-je.
– Ecoutez, je ne peux pas rester comme ça, j’ai un besoin naturel urgent à accomplir !
– Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? Tu ne crois pas que je vais te la tenir, non, si tu as envie de pisser, pisse-toi dessus, ça te rappellera ton enfance !
Il n’ose pas, du moins pas encore, mais on ne l’entend plus.
– Tu vas faire quoi après ? Me demande Ceylane.
– Je ne sais pas trop, peut-être la même chose que toi !
– Il y a de la demande, et tu ne devrais pas avoir trop de mal à trouver, tu es mignonne.
– Je te demanderais peut-être de me déniaiser et de m’expliquer comme faire pour trouver des clients.
– Pas de souci, ma jolie ! Quand même cet abri, je ne comprends pas bien, je suis persuadée qu’il y a quelque chose de caché là-dedans !
– Et les prospecteurs ne l’auraient pas trouvé ?
– Ils n’ont peut-être pas eu le temps. Allez, on essaie, tu fouilles à gauche, moi je fouille à droite !
Si ça peut lui faire plaisir ! Il y a contre les parois pas mal d’alvéoles, ils sont remplis de réserves alimentaires mais aussi d’objets hétéroclites, je vide un truc, la paroi du fond révèle quatre visses, il ne me semble pas en avoir vu dans les alvéoles précédentes ! Je fais part de ma découverte à Ceylane !
– Dommage qu’on n’ait pas de tournevis ! Commentais-je.
– J’en ai un si tu veux !
– Tu te balades avec un tournevis sur toi ?
– Non, je me balade avec un couteau suisse !
Elle récupère l’outil, me le passe, je dévisse la paroi sans trop de conviction, je découvre plusieurs petits sacs en toile, je mets ma main à l’intérieur, j’en sors un caillou, je l’examine, des petits points jaunes brillent à sa surface, c’est une pépite d’or ! Whaouh ! La chance ! Je n’y crois pas !
– Ceylane, viens voir !
– Putain, je le sentais, nous voilà riches ! Mais on ne pourra pas tout prendre.
– On va négocier ça comment ?
– Sur Terre !
– Mais ce n’est pas possible, on sera fouillées à l’embarquement !
– On ne fouille pas les bagages des parlementaires, Fodorov est mon client, il m’aidera, le seul problème c’est qu’au lieu de partager en deux, il faudra le faire en trois, mais on s’en fout !
– Génial !
– Par contre je me rends compte qu’on va avoir un sacré soucis !
– Dit !
– C’est lui le souci ! Répondit-elle en désignant le père Umberto.
Aïe… la douche froide ! C’est sûr, ce mec va parler ! Comment gérer ça ?
– T’as une idée ? Demandais-je
– Il n’y a qu’une solution, on le zigouille !
En me disant ça elle me fit un clin d’œil, me signifiant par-là, que ce n’était nullement son intention, mais qu’il lui fallait terroriser le curé.
– C’est effectivement la meilleure solution ! Répondis-je en entrant dans son jeu.
– Vous n’avez pas le droit ! Cria Umberto, la bave aux lèvres.
– On va faire ça tout de suite, autant se débarrasser des corvées ! Proposa Ceylane apparemment indifférente aux protestations de l’homme d’église !
– Mais qu’est-ce qu’on va dire aux autres ? Fis-je semblant de m’inquiéter
– A mon avis ils s’en foutent, ça va éviter au gouverneur de gérer une mise en scène qui n’a rien d’évident ; ils ne chercheront pas trop à savoir.
– Arrêtez, vous n’avez pas le droit ! Continuait de crier l’ecclésiastique.
– On va l’étrangler avec ce bout de fil électrique ! Dit Ceylane qui déjà s’approchait de sa victime.
– Nooooon !
– Qu’est-ce qu’il a ? Tu veux dire une prière, ça ne sert à rien, ton Dieu n’existe pas !
– Laissez-moi parler. Juste une minute, je vous en supplie !
– On fait quoi ? Me demande Ceylane.
– Qu’on en finisse !
– Une seconde, je vous en supplie !
– Bon alors dépêche-toi, on n’a pas que ça à faire !
– Je vous donne ma parole que je ne dirais rien de votre découverte, laissez-moi la vie sauve !
– C’est ça, je vais faire confiance en la parole d’un assassin !
– Je ne suis pas un assassin, j’ignorais qu’il y avait du monde dans l’abri.
– T’avais bien vu qu’il avait une barge de posée, non ?
– Je n’ai pas fait le rapprochement ! Je vous supplie de me croire.
Ceylane lui passa le fil électrique autour du cou, en rapprocha les extrémités, Umberto, blanc comme un linge, tremblait comme une feuille et claquait des dents. Plus aucun son ne parvenait à sortir de sa bouche. La fille fit alors semblant d’hésiter.
– Pourquoi ce serait moi qui le tuerais, tu ne veux pas le faire, toi ? Me demande-t-elle.
Le curé profite de ce court répit pour balbutier :
– Ne me tuez pas, vous avez ma parole.
– Si tu veux, on tire au sort pour savoir si c’est toi ou si c’est moi qui le trucide, proposais-je.
– Bonne idée !
On tire au sort avec le bouchon d’un flacon ! Il tombe sur le dessus, c’est donc pour Ceylane qui s’approche à nouveau du curé :
– Allez, on en finit !
– Non !
– Et pourquoi non ? Qu’est ce qui nous assure que tu tiendras ta langue ?
Alors dans un sursaut de fierté désespérée, le prêtre répond simplement :
– Rien !
– On fait quoi ! On lui fait confiance ? Me demande ma complice.
– On tente le coup !
– C’est un pari fou !
– Je sais, mais je suis très joueuse.
– Alors d’accord, on joue !
Puis se tournant vers Umberto :
– Tu t’en sors bien, connard, mais écoute moi bien, si on apprend que tu as manqué à ta parole, on ne te tuera pas, on te fera pire que ça, quelques mutilations qui te rendront la vie impossible. Tu as compris, connard ?
Il n’en revient pas, le curé d’avoir la vie sauve, il balbutie qu’il a donné sa parole, et s’écroule en larmes en pleine crise nerveuse.
Umberto
Peu de temps après, Larry vint rechercher les deux femmes.
– Et moi, vous ne me ramenez pas ? S’inquiéta Umberto.
– En ce qui vous concerne, j’ai des ordres stricts du gouverneur, on vous laisse ici quelques jours, le temps que la crise gouvernementale soit résolue, on reviendra vous chercher après. Et en attendant on va vous détacher ! Elle n’est pas belle la vie ?
Resté seul, le père Umberto commença par remercier Dieu de ce qu’il considérait comme un miracle ! Deux fois il avait échappé à une mort certaine. Il était donc protégé et devait terminer sa mission. Quant aux promesses arrachées sous la menace, il n’y accordait aucune valeur. Le scénario que lui proposait le gouverneur était abject, il avait des appuis, il choisirait le meilleur avocat et bien sur les activités orgiaques du gouverneur et de sa clique seraient révélées, les pépites cachées aussi ! Non, mais !
Il chercha à s’occuper, ces journées d’exil pouvaient être une aubaine, il tenterait de comprendre ce qui se passait exactement ici. Après avoir pas mal farfouillé, il entreprit par pure méchanceté de déplacer les petits sacs de pépites découvertes par Luvia, mais ne trouvant pas de substitut adéquat, il se contenta de les glisser sous les couchettes inférieures Il avisa ensuite le grand placard opposé au sas, et le débarrassa de son contenu, six grosses visses maintenait une plaque de métal, il en conclu qu’il y avait une autre salle derrière, une salle bien protégée. La chance était avec lui. Trouver un objet en guise d’outil, lui permettant de dévisser tout ça, lui prit un temps considérable. Enlever la première visse particulièrement serrée, l’épuisa littéralement. Il se coucha, s’endormit, perdit la notion du temps et se remit à l’ouvrage en se réveillant.
La dernière visse enlevée, il ne se passa rien, Umberto poussa alors le panneau d’un violent coup d’épaule. Celui-ci s’écroula de l’autre côté avec un bruit sourd. Le prêtre senti d’abord le froid de la nuit martienne l’envahir, il se précipita pour s’envelopper dans une couverture, il n’y avait rien derrière cette cloison, il fallait absolument la redresser, mais à l’engourdissement causé par le froid vint s’ajouter le manque d’oxygène et la différence de pression atmosphérique. Ses forces le quittèrent très rapidement, il tomba vite dans l’inconscience, la mort suivit, très vite !
Agitation
La décision du gouverneur de s’attribuer les pleins pouvoirs était modérément appréciée. Oscar Farmer, lui s’était remis à alimenter son site sur le Marsweb, réécrivant à sa façon sa mésaventure en évoquant un kidnapping assorti de menaces de morts, une inexplicable libération, puis le piratage de son site. Avec un talent certain il fustigeait le parti religieux, le sommant de rendre des comptes. L’opinion se divisait et si certains le traitaient ouvertement d’affabulateur, la plupart se félicitait de le voir sortir de sa modération coutumière. Ces dernières heures avaient vu l’agitation monter d’un cran, on s’étonnait de la « disparition » du gouverneur, de celle de Fodorov, et au dôme B de celle du père Umberto. Les gens se rassemblaient dans les squares, écoutaient des tribuns improvisés, criaient des slogans dans les rues, confectionnaient des pancartes et des banderoles. Et si le Zodar ne comprenait pas que l’on n’écoute pas ses sermons, tout cela constituait néanmoins un joli bordel.
Pire, le suicide du cardinal faisait jaser et la cérémonie en sa mémoire tourna à la bagarre générale, la sécurité étant obligé de charger manifestants et contre-manifestants, les premiers s’insurgeant du fait que la décision d’envoyer la dépouille mortelle sur Terre n’ait pas encore été prise, et que le gouverneur n’ait pas daigné honorer de sa présence cette manifestation. Les autres protestant contre l’arrogance et le comportement liberticide et sectaire des partis religieux.
Alors que la nuit s’avançait, et que le gouverneur venait de rentrer, Chang-Lee, son secrétaire, lui communiqua un nombre substantiel de messages. Pratiquement tous était en rapport avec l’agitation présente et avec la recherche de la formation d’un nouveau gouvernement. William Carlson décida alors de prolonger l’état d’urgence et de dissoudre l’assemblée d’un coup de plume en sommant les formations politiques d’organiser des élections dans les dix jours.
Fodorov, de son côté, avait reçu des sollicitations de toutes part, à gauche comme à droite, on proposait à sa petite formation centriste de participer au gouvernement sous telle ou telle condition. Il jubilait car l’homme était ambitieux, mais la décision du gouverneur rendait toute cette gesticulation obsolète. Il lui faudrait dès le lendemain entrer en campagne électorale. Mais cette nuit rien ne pouvait l’empêcher de faire la fête !
Chez le gouverneur
– Le gouverneur souhaite réunir tout le monde ce soir à 22 heures. Vous viendrez ? Nous demande Larry une fois à bord de sa barge.
– On est obligée ?
– Non, mais monsieur le gouverneur le souhaite particulièrement.
– Dans ce cas !
Le temps de nous doucher, de nous faire toutes belles et nous voilà prêtes.
Ceylane s’est revêtue d’un ensemble gilet croisé-pantalon en soie beige très chic, j’ai pour ma part opté pour une petite robe noire assez courte, plutôt décolletée et laissant mes épaules dénudées.
– Humm ! Vous êtes en beautés toutes les deux ? Nous accueille William, le gouverneur.
– On fait ce qu’on peut !
Si les hommes sont en tenues relativement décontractés, les autres femmes ont comme nous fait des efforts de toilettes. Vera porte ainsi une robe noire en voile pour laquelle il n’est pas trop difficile de deviner qu’elle n’a rien en dessous. Kazuko pour sa part a choisi une combinaison imprimée décolleté jusqu’au nombril.
Nous ne sommes que onze, tout ceux qui étaient dans l’abri, plus Chang-Lee le secrétaire du gouverneur qui nous sert du champagne.
Mais voici un nouvel arrivant, c’est Oscar Farmer, il a été convoqué mais personne ne lui avait dit qu’il s’agissait d’une soirée festive ! Il est accueilli par le gouverneur qui lui présente un peu tout le monde.
– Euh, on fête quoi ? demande-t-il à Ceylane.
– Je n’en sais trop rien ! Lui répond cette dernière.
Le gouverneur demande le silence et prend la parole :
– Mesdames, messieurs, cette affaire est terminée, tous ceux qui sont ici s’y sont intéressés, mais sans doute pour des raisons différentes. Nous avons tous été déçu : en reconstituant l’histoire on se rend compte que quelques hologrammes en état de fonctionnement, laissés par un illuminé ont fini par plonger Mars dans une crise politique qui n’a pas que des effets négatifs mais dont il nous faudra sortir et je vais pour ma part faire mon possible pour y parvenir. Sinon, je suis désolé pour ceux qui croyaient découvrir un trésor caché…
Ceylane me fait un imperceptible clin d’œil.
– Il nous reste à savoir ce qui a poussé l’évêque au suicide…
Humm… embêtant, j’espère qu’il ne va pas s’acharner à chercher.
– Mais, bon, ce n’est pas le plus important, je vous demanderais néanmoins d’essayer de garder le silence sur cette affaire. On a appris que j’étais sorti du dôme, personne d’autre que nous ne sait pourquoi, et c’est très bien comme ça. Reste le curé, c’est un danger potentiel, je lui ai proposé l’arrangement que vous savez, j’ignore si c’est une bonne solution, je vais réfléchir quelques jours. Mais toutes les idées ont les bienvenues. Allez trinquons.
Tchin-tchin
On a tout l’air un peu con, on est là en tenue de ville, avec notre coupe champagne à la main et nos petits fours car inévitablement les images de l’orgie de cet après-midi défilent dans nos esprits.
On se boit un verre, deux verres… Chang-Lee sort un moment, revient avec un chariot chargé de bonnes choses à grignoter.
Le gouverneur reprend la parole :
– Je voulais ajouter, il s’est passé des… Des choses dans le refuge, il est plus que probable que quelque chose d’aphrodisiaque nous a incités à faire ce que nous avons fait. En ce qui me concerne, je dois dire que je n’ai aucune honte, aucun regret, et même que je me suis bien amusé !
Un peu obsédé le gouverneur, que Najelle applaudit frénétiquement imitée par l’ensemble des présents ! Cela-dit, pour l’instant on bouffe. Ici l’air est « normal » et n’est pas aphrodisiaque. Je me demande si quelqu’un osera faire le petit quelque chose qui ferait tourner la soirée en partouze, Véra peut-être… mais celle-ci est en grande conversation avec Kazuko
Najelle est seule dans son coin en train de grignoter je ne sais quoi, on ne s’est pas adressé une parole depuis notre rencontre au refuge. Je vais pour me diriger vers elle, mais Ceylane me précède. Je reste donc à ma place, ça va être entre-elles, la grosse explication, me dis-je ! Mais quelques minutes plus tard les deux femmes s’embrassent. Tout s’est donc bien passé, je peux les rejoindre !
– Alors ça va ? Commençais-je avec originalité.
– Ça peut aller, oui ! Répond Najelle sur le même registre.
– Tu avais bien caché ton jeu, dis-donc ?
– Je suis la fille de X… l’un des responsable de l’équipe technique, le gouverneur m’a dragué au cours d’une réception, je suis devenu sa maitresse, enfin… L’une de ses maitresses, mais je ne suis pas jalouse. Ensuite il m’a proposé ce poste afin de pouvoir surveiller Quenarau, et comme je me suis aperçue que tu le surveillais aussi, j’en ai parlé à William, on t’a mis sur écoute et on s’est rendu compte que tu agissais seule. Non seulement tu n’étais pas dangereuse mais tu m’aidais sans le savoir dans ma mission. Mais bon tu as réussi quand même à me doubler ! Chapeau !
– Tout ça pour rien : Répondis-je fort hypocritement.
– Non pas pour rien, le parti religieux est désormais marginalisé, son leader est mort et son second dans de sales draps. Quel que soit le résultat des élections, ils ne feront pas partie de la prochaine coalition, et ça, ça me réjouis le cœur !
– Oui mais ça ne me donne pas à manger… Et me voilà sans boulot !
– William va t’arranger ça !
Si elle savait…
– Tu es vraiment en beauté ce soir, quel dommage que tu n’aimes pas les femmes…
– Tente ta chance quand j’aurais bu quelques verres de plus, on ne sait jamais !
Le strip de Ceylane
Le gouverneur s’approcha de Ceylane, lui indiqua qu’il voulait lui demander quelque chose, et l’entraîna à part :
– Tout le monde m’a l’air un peu coincé ce soir, puis-je vous suggérer de nous faire un petit strip-tease, ou un petit show coquin ?
– Un strip-tease ? Mais pourquoi faire ?
– Mais, pour chauffer l’ambiance, pardi !
– Je ne suis pas sûre que ces messieurs dames le souhaitent !
– On va leur demander !
– Et pourquoi moi ?
– Je pense que vous êtes la plus apte…
– Ecoutez, monsieur le gouverneur, deux choses : la première c’est que pute, ce n’est que mon métier et je n’exerce pas mon métier 24 heures sur 24, la deuxième c’est que je suis pute et non pas strip-teaseuse.
– C’est « non » alors ?
– Pas motivée, on va dire !
Tandis que Ceylane viens me raconter tout ça, le gouverneur, qui avait plus d’un tour dans son sac, s’en alla chuchoter quelque chose aux oreilles de la plupart des participants, (mais pas aux nôtres)
Et soudain, probablement suite à un signe de quelqu’un, plusieurs voix se mettent à scander à l’unisson : « Cey-lane, Cey-lane, Cey-lane »
– Qu’est-ce qu’ils me veulent ? S’étonne cette dernière.
Puis le chœur se transforme : « Cey-lane un strip-tease, Cey-lane un strip-tease, Cey-lane un strip-tease »
– Le salaud ! Me dit Ceylane, allez viens, on se casse l
– Non, on ne va pas se fâcher avec ces gens-là, on aura besoin de Fodorov. Vas-y fous-leur en plein la vue, chauffe les à mort, j’irais te rejoindre quand il le faudra !
– Bon, alors devant la demande générale, je vais vous faire un petit spectacle. Annonça alors Ceylane.
Applaudissements unanimes.
Elle rejoint une partie un peu surélevée de la pièce, non sans avoir toisé le gouverneur au passage :
– Toi, mon pote, je me vengerais.
– Prenez ça avec humour, Ceylane répond-il, vous ne le regretterez pas.
Elle demande de la musique, on a droit au Boléro de Ravel, pas très original, mais toujours agréable. Elle demande aussi un drap pour mettre au sol, Chang-Lee s’en va lui chercher.
Et ça commence, la voilà qui virevolte au son de la musique et qui sans perdre de temps enlève le haut dans un large mouvement de bras. Elle a en dessous un petit soutien-gorge à balconnets découvrant le haut de ses aréoles. Elle envoie valser ses chaussures sans beaucoup de cérémonie, puis fait glisser son pantalon. Le string en-dessous s’il ne cache pas grand-chose devant, en cache encore moins derrière. Elle se livre ensuite à quelques mouvements de fesses que le gouverneur pense opportun d’applaudir, imité par les autres. Elle danse de nouveau, se contorsionne laissant admirer son joli dos aux formes sinueuses, puis dégrafe le soutien-gorge mais ne le retire pas. Elle fait face à l’assistance, passe ses mains sous les bonnets du soutien-gorge empaumant ses seins puis sans les lâcher se met à gesticuler jusqu’à ce que le sous-vêtement dégringole. Le public applaudit, elle baisse alors ses bras libérant ses nénés, provoquant une nouvelle salve d’applaudissements. Le string est enlevé plutôt rapidement, puis Ceylane tend le drap qu’on lui a apporté et se positionne en levrette en présentant son cul aux spectateurs. Elle écarte alors sa chatte, y fourre un doigt dedans, mime quelques très rapides mouvements de masturbation et de l’autre main, s’introduit un doigt dans le cul. Elle nous fait ça pendant une minute ou deux puis son cul se met à s’agiter d’abord de façon modérée puis de plus en vite comme si un homme invisible en rut était en train de la besogner.
Partouze finale
L’assistance ne reste pas insensible, Najelle a carrément sortie la bite de son amant, le gouverneur, et la branle doucement. Bert et Vera ainsi que Sven et Kazuko, qui n’en finissent pas de conjuguer les plaisirs de l’échangisme se bécotent et se pelotent à qui mieux-mieux ! Les autres hommes font pour l’instant banquette, moi aussi d’ailleurs, mais j’attends le signal de Ceylane, ça ne devrait pas tarder…
Bingo ! Ceylane me fait signe, je m’empresse de la rejoindre, j’ignore ce qu’on va faire ensemble sinon qu’il nous faudra improviser, mais aussi qu’il ne nous sera pas évident de capter l’attention des spectateurs qui risquent dans quelques minutes de ne plus rien regarder du tout !
– Mes seins ! Me chuchote Ceylane.
OK, c’est pour elle ou c’est pour la salle ? Mais bon, ça ne me dérange pas du tout, il faudrait être difficile ! Je lui gobe donc les tétons, tout en projetant ma main vers son sexe, me rendant compte contre toute attente que mademoiselle est en train de mouiller. Elle me fait me relever, en se levant aussi. Nous sommes face à face, elle me déshabille et je la caresse. Je me retrouve à poil assez rapidement, elle se couche de nouveau sur le drap, pieds vers le public et m’invite à la rejoindre en soixante-neuf. C’est donc moi qui offre mon cul à la concupiscence visuelle des spectateurs, si toutefois il y en a, ce dont je doute, un miroir ayant la bonne idée de me renvoyer l’image de l’assistance de plus en plus… occupée ! Qu’importe, je me régale de la poupoune de ma partenaire, le reste je m’en tape…
…mais étant la narratrice de ce chapitre, il me faut néanmoins continuer de le décrire. Alors disons que Najelle s’est accroupie afin de prodiguer une fellation au gouverneur. Chang-Lee sans doute mis au courant par son patron des affinités bisexuelles de Sven, lui lèche la queue de conserve avec Kazuko, la belle asiatique. Bert et Larry ont complètement déshabillé Vera et la pelotent par tous les bouts. Seul Fodorov et Oscar Farmer n’ont pas de partenaire et échangent des banalités de circonstances tout en se demandant s’il serait opportun de venir nous rejoindre.
C’est les grandes eaux du côté de chez Ceylane, à ce point que je me demande si une petite pissette n’est pas venu se mélanger à sa mouille. Mais qu’importe, je me régale, et d’autant plus que le plaisir qu’elle me donne est en train de monter crescendo. Je ne retarde pas mon plaisir, je me lâche. Je jouis, crevée, en nage, je prends sur moi pour trouver la force de continuer à lécher ma partenaire, mais je la sens au bord, j’accélère mes mouvements de langue sur son clitoris. C’est tellement trempé là-dedans que mes bruits de succion raisonnent en une sorte de slurp-slurp tout à fait insolite.
Mademoiselle finit par jouir, mais plus discrètement que d’habitude. On reste un moment l’une sur l’autre, enlacées, mélangées, cette journée nous à crevée, on se caresse mollement mais avec infiniment de tendresse.
Personne n’applaudit notre prestation, c’était bien la peine ! Mais il faut dire que tous ces messieurs-dames sont en train de s’enfiler à brides rabattues: ainsi Chang-Lee, Sven et Kazuko jouent au petit train, chacun enculant le suivant dans un excellent mouvement cordonné. Vera s’essaie à la double pénétration avec Larry dans sa chatte et Bert dans son cul. Le gouverneur est allongé sur le sol chevauché par Najelle qui trouve le moyen de sucer Fodorov en même temps. Ses deux partenaires ne tardent d’ailleurs pas à jouir avant d’aller s’affaler dans des fauteuils.
Oscar Farmer regarde tout ça d’un air curieux se demandant toujours comment intégrer cette fête à laquelle il se sent étranger. C’est alors que Kazuko et Vera lui sautent dessus en se livrant à une double pipe parfaitement coordonnée. Sentant sa sève monter, Vera se tournera alors pour offrir son cul au journaliste, évidemment ravi de cette aubaine inattendue.
Najelle, elle pète la forme, et de façon tout à fait imprévisible viens nous rejoindre sur l’estrade où je restais affalée en compagnie de Ceylane. Elle a quand même l’air légèrement pompette.
– Allez, les filles ce soir je change de bord ! Dit-elle en rigolant comme une bossue, occupez-vous de moi, je me laisse faire…
C’est la surprise de la soirée, seulement je suis crevée… Mademoiselle s’allonge, écarte ses cuisses et commence à se tripoter la chatoune de façon frénétique. Ceylane, bonne fille se penche sur son téton droit et le lui suce goulument. Du coup, je me mets à gober le gauche. Il est tout érigé son téton… Najelle hurle des insanités que je n’ai pas retenues. Elle se branle de plus en plus vite. Elle jouit comme une malade, arc-boutant son corps en gueulant, puis retombe mollement, semble être ailleurs et s’endort quasi instantanément.
On est tous à plat, l’orgie se termine dans la douceur des fauteuils dans lesquels tout le monde se met plus ou moins à ronfler. Seul Chang-Lee tient le coup et entreprend de mettre la bouffe non consommée au réfrigérateur.
Epilogue
Najelle a été nommée responsable des prospecteurs à la place de Quenarau. Ce dernier est emprisonné, il attend son procès et on chuchote qu’il déprime.
Le gouverneur abrogea les décrets anti-prostitution, déclarant un peu tard (mais mieux vaut tard…) qu’il s’agissait là d’une atteinte à la liberté individuelle. Il tint à l’annoncer en avant-première à Ceylane qui, lui fit un gros bisou pour le remercier. Le gouverneur aurait préféré autre chose mais sut se montrer gentleman.
Les élections sanctionnèrent les partis religieux, mais ne bouleversèrent pas le paysage politique. La coalition fut de centre droit, et Fodorov conservera son poste de chef de la police. Larry n’eut aucune promotion visible mais devint chef de la garde secrète.
Ceylane et moi, avons pris le risque d’aller demander audience à Fodorov et de lui expliquer pour l’or.
– Un tiers pour vous, si vous nous aidez à partir sur la terre en neutralisant tout contrôle sur nos bagages !
– Et si je refuse ?
– Nous n’avons pas de plan de rechange ! Vous êtes notre seule carte.
– Alors d’accord !
– Vous allez aussi rejoindre la Terre ?
– Non !
Et oui, la richesse c’est bien, mais le pouvoir c’est encore mieux, alors quand on peut avoir les deux… On lui a aussi expliqué pour le Père Umberto.
– Ne vous faites pas de soucis, Bert et Kazuko sont allés pour le cueillir hier, ils l’ont retrouvé mort de froid, ce con a défoncé une cloison et il a gelé sur place. On ira chercher notre trésor tous les trois demain. Et je vous ferais embarquer pour la Terre par la prochaine navette, elle part la semaine prochaine.
Ceylane et moi avons à ce moment-là échangé un regard de bonheur.
– Je me permets toutefois d’ajouter une condition supplémentaire ! Reprit Fodorov.
– Dites !
– Oh, ce n’est pas grand-chose
– Dites
– Juste une petite pipe !
– A deux ?
– A deux !
– Gros cochon !
– Je sais !
FIN.
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Une saga magique qui m’a régalé
Merci Léna !
J’avais complétement oublié de commenter ce 5ème épisode de cette excellente série. En fait c’est le meilleur, ça se termine en feu d’artifice. Bravo Lena ♥
Un récit palpitant, des situations très vasiliennes, je me suis régalé
Une bien belle histoire chaude et passionnante que j’ai lu in-extenso avec grand plaisir
une très belle histoire scienfictioneuse qui m’a beaucoup plu
Et bien quel festival !
Un conseil : ne faites pas comme moi, lisez ce récit en quatre fois en vous accordant un quart d’heure de pause entre chaque page, sinon je ne vous dis pas les yeux ! (ou alors imprimez-le)
Il vous faudra compter environ deux heures de lecture.
Que dire de ce récit sinon qu’il se situe au top des publications de récits sur Vassilia.
Le dosage entre les scènes softs et les scènes hards est à mon avis parfait. Le ton plaisant et léger rend la lecture très agréable.
On trouvera sans doute l’intrigue farfelue ce qui ne l’empêche pas d’être passionnante. Et puis ça parle de pouvoir, de religion, de médias en termes plutôt désabusés. Seul le sexe est sain semble dire l’auteur.
Deux remarques qui me sont venus après :
1) L’auteure qui dit avoir pratiqué la prostitution tient comme dans ses récits précédents à nous présenter cette activité à contre courant des idées reçues misérabilistes. Grâce lui en soit rendu, mais lisez plutôt de la même auteure :
– Deuxième semaine de stage
– Rue du Ponceau
2) L’essentiel des sexualités chères au site de Vassilia est bel et bien là : ça partouze, ça bisexe, ça pisse, ça gode… Mais ça sperme fort peu ! Je m’étais déjà fait cette remarque à la lecture des récits de Chanette et de Maud-Anne. Le contact avec le sperme serait-il donc essentiellement un fantasme masculin ?
Assez causé.
Allez lisez (comme dirait le petit Nicolas)