HAIKUS A MON AMOUR…
par Hervé
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Je suis un lecteur assidu de votre site que j’apprécie beaucoup pour son ouverture d’esprit et sa liberté de ton.
Je vous envoie en pièce jointe une contribution écrite qui n’est pas à proprement parler un récit mais un recueil de Haïkus, des petits poèmes japonais en 17 syllabes
Ils racontent sans fard ni pudeur une histoire d’amour.
HAIKUS
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A MON AMOUR…
L’averse qui tombe de ton nuage
Inonde mes yeux
De larmes
Le sais-tu que je côtoie
Les étoiles
Quand je dors à tes pieds ?
J’ai faim de ces goûters
Faits de biscuits
Mêlés à ton urine
Chaque jour, fébrile,
J’attends que tes restes
Ornent ma gamelle
Tu m’as élevé un jour
Au rang de dignitaire
De ton cul
Quand debout tu me pisses dessus
Je m’enivre de la force
De tes yeux
A ton gré, tu exiges
Ou interdit que je libère
Ma semence
Entendre ta voix qui gronde
Et me presse d’obéir
Tout penaud
Désobéir n’est rien
Quand la punition
Vient effacer la faute
Mes fesses sont rouges de bonheur
Quand tu les marques
De ton sceau
Mon cul se met à mouiller
Au main de ta main
Qui le fouille
Le cul offert,
J’attends la délivrance
De ton coup de rein
Mon cou et ma queue
Sont fiers des colliers
Qui les attachent à ta loi
Attaché au lit
Je me branle
Pendant que cingle le martinet
Assise sur mon visage
Tu récites des poèmes
A voix haute
Mère, tu me nourris
Au biberon
De tes urines sacrées
A quatre pattes,
La laisse autour du cou
J’obéis à ta main
Tu me donnes à lécher
Mon foutre jeté
Au fond de l’écuelle
Ton cahier est témoin
Que mes fautes sont punies
De fessées méritées
Mon sexe réagit vite
Quand devant quelqu’un
Ta voix se fait dure
Même quand tu as tort
Je me jette à tes pieds
Pour me faire pardonner
Au temps des cerises,
Les fruits se savourent
A l’ombre de ton cul
Dehors, tu aimes
Me faire pisser
En laisse, a quatre pattes
Je prépare ton repas,
Le sers, puis j’attends
Sous la table
Tu m’attaches au pied du lit
Quand le soir
Tu sors seule
Ton cul ne veut que ma bouche
Pour le nettoyer
Chaque jour
Tu adores conter à tes amies
Tes caprices
De maîtresse
Quel bonheur de voir en elles
Qu’elles savent
Ma soumission
Tu révèles tes fantasmes
De mâle
Par le gode qui m’empale
Il est si doux,
Le trognon de la pomme
Que tu gardes pour moi
Sans limites as-tu dit :
Je n’attends que ta main
Pour te suivre aussi loin
Tes désire sont les miens
Dresse moi comme un chien
Pétris-moi à ta main
N’importe où quelquefois,
A ton ordre je me dois
D’enlever ma culotte
Sous mon pantalon
Il te plait d’entrevoir
Un porte-jarretelles
J’aime qu’ au restaurant,
Tu m’obliges parfois
A manger dans ta main
Tes chaussures à cirer,
Tes culottes à laver
C’est bien peu t’honorer
Quand tu es en colère
Je remercie le ciel
De ce qui va tomber
Tu savoures de voir
Un bel étalon noir
Me déchirer le cul
Me tenant en laisse
Tu m’offres, généreuse
Un repas de sa queue
Tu sais que je m’étonne
De ne pas être battu
Chaque jour ?
Un seul jour sans fessée
Et déjà ma blancheur
Me déprime
Les soirs de gala,
Tu m’habilles de tes bas,
Noirs de préférence
L’envie te vient parfois
Que je sorte le soir
Un pilon dans le cul
Tous les soirs,
Agenouillé devant toi
Je récite ma prière
Ta panoplie se pare
De fouet et paddle
Cravache et martinet
Elle brûle l’évidence
Que je suis né
Pour être possédé
J’aimerais bien qu’une autre
Me regarde ramper
A tes pieds
Si tu t’offrais quelqu’un
Garderais-tu ma laisse
Dans ta main ?
Ce sont mes préférées
Celles devant qui
Tu joues à me blesser
Donne moi encor
Plaisir et honte mêlés
D’être ainsi humilié
A l’heure du thé
Il est doux d’être exhibé
Nu à vous écouter
Un seul mot, un regard
Et ton fier animal
N’est plus rien qu’un toutou
Ta violence est là
Qui balise ma route
Vers l’abandon
Je t’aime d’alléger
Mon épais fardeau
D’amour propre et d’orgueil
Tu es l’inespérée
Celle que j’appelais
Dans mes rêves secrets
Moi qui suis mécréant
J’ai imploré Dieu
Quand je t’ai rencontrée
Même répudié
Je ne faillirai pas
Au serment de t’aimer
J’ai su que je partais loin
Dès cet instant où
tu a pris ma main
Tu foules de la pointe
De ton pied, le sable
De mon désir
C’est toujours sur mon corps
Que tes chaussures font
Leurs premiers pas
Elles reçoivent
Un baptême de semence
Par ma langue étalée
Je hais le papier
Qui me vole la joie
De nettoyer ton cul
J’en ai l’eau à la bouche
De la poire qui emplit
Mon fondement
Si l’exercice de style consiste a rythmer les paragraphes en 17 syllabes, je veux bien mais pour quel résultat ? Où est la poésie ? Ou sont les rimes ?