Destinée en virage 4 – Le tournant par betwo21

Destinée en virage
4 – Le tournant
par betwo21

En fait, avec Lise cela se dégradait et c’est elle qui le dit la première ; elle ne me sentait ni se sentait plus aussi amoureux et, tout à trac, le samedi, elle me proposa que l’on interrompt momentanément notre liaison, qu’elle profitait d’un congé à prendre pour me laisser seul pendant une semaine et que l’on verrait à son retour. Bien sûr je fis la moue car ce n’était pas dans mes plans que l’on arrive à se quitter si vite, car pour moi cette annonce ne laissait pas planer de doute, Lise souhaitait la séparation. Quand je lui dis que cela poserait quand même quelques problèmes matériels tels que l’appartement…, elle me répondit que ce n’était qu’une petite chose et que l’on s’arrangerait si besoin.

Le lendemain elle était partie sur Paris chez des amis que je ne connaissais pas même si elle m’en avait déjà parlé.

Le lundi j’arrivais comme prévu chez Andréas et dès après le premier baiser je lui dis que sans doute Lise allait me laisser, ce qui ne me réjouissait pas encore. Alors mon amour homme me reprit dans ses bras forts et me dit :

– « Ilia, je suis désolé mais en même temps cela va peut-être me faciliter ce que j’ai à te dire…Voilà ce à quoi je pensais l’autre jour : j’ai besoin de quelqu’un pour, disons du secrétariat et … cette occupation peut ne pas être au bureau de l’entreprise mais pourquoi pas ici, chez moi, il y a de la place et cela me permettrait d’être à l’abri des curiosités de certains. Alors, comme je sais que tu cherches du travail, on pourrait s’arranger : tu vivrais chez moi, de temps en temps tu m’aiderais et nous serions un vrai couple ».

Cette proposition me laissa sans parole parce que à la fois c’était peu facile à imaginer et que je me rendais compte qu’une envie de quelque chose dans le genre m’avait un peu chatouillé les méninges. Devant mon mutisme Andréas reprit :

– « Excuse-moi, je me suis peut-être mal exprimé, je ne veux pas t’embaucher, je veux surtout te garder avec moi, et… »,

Alors je lui repris les lèvres et l’embrassais avec fougue : ma décision était prise, je vivrai avec mon amant. Il le comprit à mon attitude, me prit dans ses bras et me porta jusqu’à sa chambre. Nous nous sommes lentement déshabillés l’un l’autre pour entamer un long moment d’amour, avec des caresses de tous nos corps puis après une petite fellation – ô que j’aimais baiser, lécher et sucer son gland si doux et sa verge magnifique – Andréas me fit l’amour avec une tendresse extraordinaire, tranquillement, au rythme de mes orgasmes car j’en eus plusieurs tant son sexe savait exciter mon conduit anal. Comme je n’avais pas mis de jockstrap, mon sperme s’était écoulé entre nos deux peaux et ma verge était devenue complètement flaccide mais roulée sans cesse par les mouvements de mon amant. Et vint le moment où il ne pouvait plus se retenir longtemps, me dit qu’il allait jouir : tout mon être était tendu vers ce moment où son sexe allait durcir et comme grossir encore avant d’être secoué par les spasmes de la jouissance. Je la reçus dans un état que je ne pouvais dire autre que d’amour : oui j’étais définitivement la « petite femme » d’Andréas, j’avais envie de lui manifester sous toutes les formes cet amour. Quand il se retira de mon conduit ma bouche alla reprendre sa verge qui se détendait et même si le goût était un peu âcre de son sperme mêlé à mes sécrétions, j’entrepris une lente fellation pour à la fois exprimer ce qui restait dans sa verge et finalement lui redonner une vigueur qui aurait pu suffire à se lancer dans un nouveau coït. Andréas me laissa faire en me caressant tendrement la tête et le dos et nous comprîmes que nous étions complètement en phase. Alors je me lovai de nouveau au creux de son épaule pendant que sa main gauche venait doucement me caresser la poitrine, excitant un peu mes tétons et prolongeant ainsi mon plaisir issu de ce coït presque impromptu.

Nous ne sommes pas restés longtemps au lit, Andréas souhaitant que nous « fêtions » cette nouvelle étape dans notre relation. C’est au champagne, tendrement enlacés sur son canapé que nous avons dégusté deux coupes chacun tout en mettant au point les conditions de mon arrivée chez mon amant. J’aurai effectivement un contrat de travail en bonne et due forme pour me permettre à la fois d’avoir une indépendance financière et justifier à l’université de mon statut d’étudiant salarié et je travaillerai quelques heures par semaines pour tenir le planning de travail et de rendez-vous de mon amant. Il n’était pas convenu que notre relation amoureuse y soit notée… Puis Andréas me fit découvrir toute sa maison, y compris les trois chambres que je ne connaissais et dont une serait mienne pour « la figuration » et le rangement de mes affaires et le bureau où je travaillerai, aussi bien pour ce nouvel emploi que pour mes études. Je n’avais plus qu’à régler la situation avec Lise et venir m’installer dans ce qui serait à la fois ma maison et notre nid d’amour. Nous avons convenu qu’il n’était pas temps de faire savoir aux autres notre liaison mais que nous ne saurions tarder parce que l’amour a besoin de la clarté.

Andréas me demanda si je souhaitais disposer d’une garde-robe féminine importante. Après hésitation, je lui dis que l’expérience du redresse-seins ne m’avait pas convaincu mais que par contre j’avais apprécié la douceur de la tunique et que j’étais prêt s’il le souhaitait à revêtir de telles tenues féminines en sa présence à la maison. Il n’en souhaitait pas plus, s’excusant de m’avoir imposé ce soutien-gorge un peu particulier :

– « Tes tétons sont suffisamment aguichants pour se passer d’artifice, ma chérie… ».

Il s’interrompit sur ce mot en me regardant et je lui répondis qu’il pourrait sans doute ainsi me féminiser parce que je me sentais vraiment de ce genre quand il me prenait dans ses bras, quand ses lèvres me couvraient de baisers et quand il me faisait l’amour. Nous avons convenu que cette appellation féminine serait réservée à nos moments intimes, du moins tant que nous garderions secrète notre relation.

Cet après-midi commun touchait à sa fin et malgré notre envie bien visible de refaire l’amour il fallait surseoir pour prendre des décisions.

Ainsi, dès le lendemain je préparais mon déménagement, peu de choses à vrai dire puisque j’avais décidé de laisser les meubles à Lise si elle le souhaitait. Par contre, après en avoir établi la liste, j’envoyai à tous les organismes qui en auraient besoin mon changement d’adresse et après avoir téléphoné à Lise pour lui annoncer mon départ définitif et qu’elle m’avait répondu vouloir conserver l’appartement, je fis aussi les modifications de titulaire de compte EDF…

A suivre

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