Comment Yann est devenue femme
3 – La vie en couple
par Betwo21
Le bac fut une formalité pour nous, avec une mention bien tous les deux : nos parents ne pouvaient qu’être satisfaits de notre amitié et de notre entraide. Pendant les vacances nous nous vîmes un peu, mais rarement seuls et ne pûmes pas profiter comme nous le souhaitions de nos corps, aussi la rentrée universitaire fut-elle vécue comme une grande fête. En effet, nous avions persuadé nos parents qu’une colocation dans un petit meublé au presque centre de Nantes était une bonne solution, plutôt que la cité U pour moi et un simple studio pour Pat. Le meublé comportait bien sûr deux chambres dont une plus grande et avec un lit double : nous installâmes chacun nos affaires dans une pièce différente, il fallait bien donner le change. Mais le premier jour où nous nous fûmes seuls et libres nous fîmes l’amour à n’en plus finir : à 19 heures nous étions éreintés et mon anus ne cessait de me rappeler les amoureuses pénétrations de la journée. Quand nous allâmes manger un sandwich dans un bar proche de chez nous, je ne pus m’asseoir que sur le bord de ma chaise, Patrick me susurra à l’oreille :
« Ma Yannou chérie il va falloir être plus sage sinon tu ne tiendras pas en place dans ton amphi la semaine prochaine… ».
Moi qui n’avais pas encore commencé les cours je lui dis sur le même ton rieur :
« Heureusement que mon homme adoré va devoir bosser dès demain comme cela il me laissera tranquille… ».
Après cette répartie nous échangeâmes un petit rire mais nous nous retînmes à temps de nous embrasser pleine bouche malgré l’envie qui nous venait tout naturellement.
Nous nous installâmes ainsi tranquillement dans une vie de couple à deux visages : à l’extérieur nous étions deux bons copains rieurs et souvent ensemble, c’est-à-dire dès que nous étions l’un et l’autre libres de nos activités universitaires chacun à une extrémité de la ville, alors que dans notre nid nous étions comme mari et femme. La première chose que je faisais quand je rentrais à l’appartement et si nous ne devions pas ressortir, c’était de me changer et de me vêtir en femme, de modeler ma coiffure et de me passer un peu de rouge aux lèvres, même si Pat ne devait rentrer que deux ou trois heures après. Notre meublé était au troisième étage et nous n’avions pas de voisins de pallier.
L’année universitaire s’écoulait tranquillement, sans problème concernant nos résultats ni nos relations sexuelles : ce n’était pas tous les jours coït et des fellations longues permettaient à mon anus de se reposer. C’est dans ces moments-là que nous découvrîmes de nouvelles positions que nous utilisions de temps en temps. Si j’appréciais bien la levrette c’est parce qu’ainsi j’avais l’impression que son sexe me pénétrait encore davantage ; les seuls inconvénients étaient que nous ne pouvions nous embrasser pendant le coït et que Pat avait tendance à jouir plus vite ainsi. Par jeu nous cherchions d’autres versions et celle qui emporta le plus l’adhésion comme alternative à la classique fut la cuillère parce qu’ainsi mon homme pouvait à loisir me caresser le corps et particulièrement les bouts de seins, ce qui m’excitait davantage. Mes tétons qu’il aimait agacer et rouler entre ses doigts s’allongèrent d’ailleurs et grossirent nettement et ils étaient devenus très sensibles à ses sussions et très érectiles, à tel point que je dus moins apparaître en chemise parce qu’ils pointaient facilement sous le tissu. Mais ils me rappelaient que même habillé en homme j’étais au fond de moi et jusque dans ces détails une femme en devenir.
Vers fin janvier, après une rencontre d’un camarade étudiant salarié avec qui j’avais déjà travaillé, mais pas revu depuis plusieurs semaines, et qui m’avait gentiment dit qu’il me trouvait changé – je crois qu’il utilisa l’expression « on te dirait comme un ange », je me posais quelques questions quant à cette manière de vivre nos désirs sexuels et j’envisageai d’en parler à un adulte. L’idée me vint que mon toubib de famille pourrait être ce confident conseil puisque lui connaissait parfaitement ma conformation de l’appareil génital et qu’il comprendrait certainement plus facilement que quiconque que cet état pouvait être la cause de mon homosexualité bien assumée. J’en parlais à Patrick après avoir fait une petite découverte : un soir que je lui massais le périnée je trouvai qu’il y avait plus que l’énorme différence de taille entre nos verges, je découvrais en fait que son sexe démarrai très près de son anus et que mes caresses provoquaient l’érection de cette base. Or moi, je n’avais jamais senti ce phénomène : mon périnée était presque de base de ma verge qui ressortait de mon corps nettement en avant de mon anus. Je venais de découvrir une anomalie supplémentaire dans ma masculinité. Je le dis à Pat qui aussitôt me tâta cette partie et confirma ma découverte ; du coup il explora mon périnée et me dit :
« On a l’impression qu’il y a une couture entre ton trou d’amour et la base de ta petite verge, c’est étonnant ! ».
La discussion s’arrêta là et je repris mes caresses qui débouchèrent sur un coït fabuleux parce que long et que mon orgasme fut précédé de frémissements à répétition dans le bas-ventre et qui se répercutaient le long de ma colonne vertébrale. Mais ensuite, avant de m’endormir lovée contre mon homme, je me dis que mon toubib aurait certainement aussi des choses à me dire.