Changement de cap
2 – Maxime
par onclevania
J’avais pris la décision de tester mes tendances sexuelles pendant les vacances et décidai d’un séjour dans une ville balnéaire proche mais suffisamment importante pour y trouver sans problème un ou plusieurs clubs gays ; un peu de recherche sur internet me donnèrent satisfaction et c’est ainsi que je débarquai le 10 juillet à X où il y avait un sauna « réservé masculin » et trois lieux de rencontre homo dont un club qui possédait à la fois une salle de « danse » et des sortes de backrooms. J’étais assuré de trouver là de quoi « essayer » mes tendances. Mes balades sur la toile m’avaient aussi appris quelques trucs pour être bien dans sa peau d’homo qui cherche une relation sexuelle et j’avais décidé de ne pas sortir sans m’être préparé, extérieurement et intérieurement, même si les mini lavements n’avaient pas grand-chose de plaisant, j’avais cru comprendre que c’était quelque chose d’indispensable pour pouvoir répondre à une volonté d’une relation bi où je pourrais être amené à me faire sodomiser.
Ma première visite fut pour le club dancing, après dîner, et tout alla très vite : à peine avais-je commencé à siroter ma conso à une table isolée – il y avait peu de monde à ce moment-là – qu’un minet d’une vingtaine d’années commença à me draguer. J’étais là pour ça et lui fit signe de me rejoindre : son empressement m’indiqua que j’étais le bienvenu. Après quelques banalités d’usage, nous décidions d’aller au dancing et c’est au cours d’un slow plus langoureux que nos bouches se rencontrèrent et serrés comme deux amants nous nous laissâmes goûter à ce que je confirmais être un plaisir. Mon sexe devint vite très dur contre sa cuisse mais pas le sien. Avant même que la musique s’arrête il me susurra à l’oreille :
– « On va dans une room, j’ai envie de toi ? ».
Trois mètres plus loin nous passions une porte et, le loquet mis, nous étions dans une petite pièce sommairement meublée d’un fauteuil et d’un matelas – le tout très propre – avec, à portée de main préservatifs et gel lubrifiant.
Mon partenaire se déshabilla et me montra un corps très efféminé, entièrement épilé avec un sexe peu développé et pas du tout bandé. Il se mit à me déshabiller en m’embrassant les différentes parties du corps au fur et à mesure qu’elles se dénudaient puis s’arrêta sur mon sexe qu’il prit immédiatement en bouche pour entamer une fellation aux aspects multiples : j’avais à faire à un habitué et je compris quelle était la répartition des rôles. Alors tout s’enchaîna vite : ma main droite cueillit du gel et je lui enduisis l’œillet qui s’ouvrit rapidement et, quelques instants après, il s’allongea sur le dos, les jambes relevées, invite très claire à une sodomie classique. Le reste n’a pas besoin d’être raconté, l’essentiel étant d’avouer que, même si je sentais bien que mon amant n’était que d’une rencontre furtive, j’avais pris du plaisir à le caresser, l’embrasser et le sodomiser dans une position qui ressemblait fort à celle classique du coït hétéro. Si ce plaisir fut un peu atténué par la présence du préservatif, par contre, je fus étonné par le sien : sa « chatte » comme il appelait son rectum avait été secoué d’ondes multiples et il avait incontestablement eu deux ou trois orgasmes avant mon éjaculation. Je venais de découvrir dans la réalité ce que j’avais lu : un homme pouvait avoir un orgasme anal peut-être plus sensible qu’une femme avec son vagin. Par précaution je me retirai assez rapidement tout en sentant qu’il aurait aimé que je reste encore en lui. Il me remercia : là s’arrêta notre liaison car je ne le revis plus durant mon séjour.
Mes incursions dans les autres lieux n’aboutirent pas et quelques jours après cette première aventure je revins au club dancing, en fin d’après-midi parce qu’il ne faisait pas très beau. Il y avait davantage de monde, même si ce n’était pas bondé, et surtout un peu différent : très peu de jeunes minets et beaucoup d’hommes mûrs. C’est d’ailleurs un quarantenaire qui m’aborda après que j’eus laissé assez longuement mon regard sur lui qui me fixait de manière étrange : il était bel athlète et bel homme même si je n’aimais pas trop sa coupe de cheveux très courts. En tous cas, il ne tergiversa pas :
– « C’est la première fois que je te vois ici, tu aimerais faire un petit tour derrière ? ».
J’étais là pour ça et le lui dis, aussi nous nous retrouvâmes rapidement dans une room, sans même accorder un temps à la piste de danse. Là, il m’enserra dans ses bras et m’entraîna dans un baiser très mâle, long, et très rapidement ses mains commencèrent à se balader sur mon dos puis sur mon fessier. Comme je ne réagissais que par un empressement plus grand dans le baiser, il s’attaqua à mon pantalon puis, détachant ses lèvres, me dit :
– « Mettons-nous à poil, ce sera plus facile ! ».
Trente secondes plus tard je me retrouvais nu devant un homme un peu plus âgé que moi et plus costaud, nu avec une verge aussi raide que la mienne mais un peu plus large et longue. Nous reprîmes un instant notre baiser puis il me fit comprendre en m’appuyant sur les épaules que je devais descendre ma bouche bien plus bas : j’étais parti pour le rôle inverse de celui assumé précédemment. Je découvris ainsi la fellation et je peux dire que le plaisir que j’en tirai immédiatement joua le rôle principal dans ma décision d’orientation sexuelle : si j’avais apprécié d’être « sucé » j’appréciais aussi de le faire, mon homosexualité ne faisait plus de doute. Restait à savoir comment cette expérience allait se poursuivre et là j’étais un peu hésitant. Sans doute mon partenaire le sentit-il quand il me fit me relever :
– « C’est ta première fois, hein ? » ; et comme j’acquiesçais il reprit : « On va le faire en douceur, tu me plais et je voudrais bien que tu aies encore envie de faire l’amour avec moi ».
Alors commencèrent les rites de préparation au coït anal : il me caressa longuement l’anus en ajoutant régulièrement du gel et en forçant petit à petit mon œillet à accepter la pénétration d’un puis deux doigts ; par ma bouche collée à la sienne et gourmande de ses lèvres et de sa langue, par mes bras qui enserraient son cou je luis signifiais mon accord et cette première étape se fit sans douleur. Lentement et doucement il assouplit mon anus. Combien de temps dura cette étreinte ? Plus de dix minutes, certainement et je fus près selon son comportement à aller plus loin ; desserrant tout il me dit :
– « Nous allons le faire dans la position du missionnaire comme cela nous pourrons nous regarder et tu pourras mieux apprécier, si tu es d’accord ».
Je l’étais et m’allongeai donc sur le dos, ouvrant mes cuisses pour le recevoir et découvrir de nouvelles sensations. Il reprit du gel pour bien m’enduire l’anus et lubrifier sa verge encapuchonnée qui me faisait quand même un peu peur puis, s’allongeant sur moi et me reprenant la bouche, il dirigea ce sexe sur ce qui allait devenir mon trou d’amour. Lentement il me pénétra sans s’arrêter, sentant pourtant que j’avais à cet instant mal car je resserrai mes lèvres, mais il me dit :
– « Cela va aller, il faut que tu le supportes, parce que après je vais te faire jouir comme jamais. »
Alors je jouai le jeu et quand il se mit à bouger en moi comme un piston la douleur se transforma peu à peu en autre chose, pas encore du plaisir. Ce n’est que quand il m’eut pénétré à fond puis qu’il commença de rapides petits va et vient caressant ma prostate que débuta la jouissance : ma verge, qui était devenue flaccide depuis le passage de son gland, commença à laisser s’écouler un liquide qui se mêlait à la fine sueur accompagnant le frottement de nos deux corps. Il joua alors de diverses vitesses, puissances et profondeurs de pénétration en insistant régulièrement sur le passage de ma glande et ainsi débuta un orgasme qui me fit trembler de tout le corps, avec des vibrations intenses du côté de mon anus et du périnée et je compris que j’éjaculais sans spasmes une partie de mon sperme. C’est au moment où j’eus la sensation qu’un deuxième orgasme commençait qu’il se raidit sur moi et que son sexe exprima sa jouissance d’homme en une bonne dizaine de contractions qui emplirent sans doute le réservoir du préservatif. J’avais beaucoup joui, bien au-delà de tout ce que mes coïts hétéros m’avaient procuré mais je n’avais pas senti son éjaculation contre mes parois rectales même si cette expulsion avait accéléré ma deuxième très forte jouissance.
Bien que très raide, il ne tarda pas à se retirer de mon bas-ventre, en même temps qu’il bascula sur le côté, haletant.
Même si mon anus me disait le souvenir du coït que je venais de recevoir, je récupérai très vite et, me tournant vers mon amant, lui caressant la poitrine, je lui dis :
– « Tu viens de me procurer un orgasme fantastique, j’en ai encore envie et je ne sais même pas qui tu es ? ».
Alors il tourna la tête vers moi, puis me regardant droit dans les yeux et avec un sourire malin il me répondit :
« Claude, moi je te connais et cela fait longtemps que j’avais envie de ton corps mais cela me semblait impossible : voilà la raison de ma précipitation toute à l’heure quand je t’ai vu dans le club, je voulais profiter de la surprise pour assouvir mon vieux phantasme… ».
Un moment interloqué, je le coupai pour lui demander d’où il me connaissait alors que je ne l’avais jamais vu.
– « Tu sais, me répondit-il, un spectateur assidu de match de volley passe inaperçu aux yeux des joueurs, mais pas l’inverse. En fait j’habite tout près de ta ville et je vais régulièrement voir ton équipe jouer ; c’est là que je t’ai vu, puis admiré pour ton jeu et pour la beauté de ton corps : je suis tombé amoureux de tes jambes élégamment musclées et dépourvues de toute pilosité, de ta détente, tes smatchs, de ta chevelure blonde, de la finesse de ton visage et de ton rire… ».
C’était une véritable déclaration d’amour et j’étais subjugué par ces mots tendrement prononcés.
– « Mais alors pourquoi n’as-tu pas cherché plus tôt à me draguer ? »
Il hésita et puis :
– « Le plus souvent quand le match était terminé, vous étiez entourés d’une flopée de belles filles et tu sais bien que ton charme agissait avec succès sur elles, non ? Comment pouvais-je imaginer de combattre de telles adversaires ? Non, pendant trois ans je me suis contenté de te regarder et de rêver mais sans espoir. Voilà, c’est aussi simple que cela. Je m’appelle Maxime et si tu veux nous aurons l’occasion de mieux nous connaître ».
Oui je le voulais et pour commencer ma bouche parcourut son torse, velu, mordillant ses pointes de sein puis je descendis vers son sexe débandé que je repris en bouche avec une envie folle de le masturber des lèvres et de la langue : il avait encore le goût de son sperme, j’aimais, et continuant cette fellation en engloutissant le plus que je pouvais, je sentis que cela avait de l’effet et mon amant reprit peu à peu de la vitalité : au bout de quelques minutes sa verge était de nouveau comme au départ de notre rencontre. Maxime me dit alors :
– « Si tu en as vraiment envie je crois que je vais te reprendre comme une femme, même si ma jouissance sera plus longue à venir… ».
– « Oui, Maxime, je veux te sentir en moi, je veux retrouver les orgasmes de toute à l’heure. Mais, pour aller plus loin, as-tu vraiment besoin d’une capote ? J’ai tellement envie de sentir ton sexe nu dans mon trou et connaître les effets de ton éjaculation… ».
Mon amant me regarda et me répondit :
– « Si tu es sûr de toi on peut se passer du préso parce que je suis sain et tu seras le premier à me recevoir ainsi ».
– « Alors Maxime, prends-moi sans artifice. »